Transformer la pratique médicale… ou transformer le système?

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ASSOCIATION MÉDICALE DU QUÉBEC
JUIN 2011 VOLUME 16 • NO2
DrJean-François Lajoie
Président sortant
Au fil des années, de nombreux groupes de travail ont été créés afin de
réfléchir aux problèmes relatifs à notre système de santé et pour envi-
sager des pistes de solutions. Nous pouvons notamment penser aux com-
missions et aux groupes de travail Clair, Ménard, Romanow ou Castonguay,
pour ne nommer que ceux-là. S’ils se sont succédé en martelant toujours le
même message, soit l’urgence d’apporter des correctifs à la façon de gérer
notre système de santé et de prodiguer les soins, plusieurs rapports se sont
malheureusement retrouvés sur les tablettes des gouvernements.
LAssociation médicale du Québec est bien consciente des enjeux liés à la
complexité que représente la gestion du changement tant pour les médecins
que pour tous les professionnels du milieu. Cependant, traduire en réalisa-
tions concrètes des recommandations découlant d’une observation et d’une
analyse attentive d’une problématique nécessite non seulement des outils,
mais également une volonté et un leadership provenant de la communau
dicale. C’est pourquoi lAMQ a choisi de traiter de la nécessité dadopter des
approches novatrices dans notre système de santé en réunissant, lors de son
14eCongrès annuel les 15 et 16 avril dernier, quelques acteurs impliqués de
près dans plusieurs commissions et groupes de travail sur le sujet.
Animée par un souci constant de faire progresser la recherche et la réflexion,
l’AMQ prend plus que jamais les devants dans les discussions entourant l’ave-
nir de la profession médicale. Son leadership, désormais reconnu par les lea-
ders et les décideurs du réseau de la santé, me permet de terminer fièrement
mon mandat à la présidence de cette association tournée vers l’avenir.
En guise de clôture de ce dernier papier, je tiens sincèrement à vous remer-
cier pour votre fidélité et votre soutien à l’Association médicale du Québec
et à vous offrir mes meilleures salutations.
Transformer
la pratique médicale…
ou transformer
le système?
Les conférences sont disponibles en ligne sur : www.amq.ca.
L’expérience de la
Colombie-Britannique en
matière de rémunération
La Dre Jean Clarke a donné le coup
d’envoi aux activités de laprès-midi,
articulées autour du thème « Les
modalités de la rémunération médi-
cale : leviers de changement? ». La
decin de famille de Vancouver est
membre du General Practice Ser-
vices Committee (GPSC), le groupe
de travail formé de médecins et de
représentants du ministère de la
Santé et chargé d’implanter la ré-
forme des soins de premre ligne en
Colombie-Britannique.
À la question « Transformer la pra-
tique médicale… ou transformer le
système ? » : la Dre Clarke répond
que ce ne peut, à son sens, être ni
totalement noir, ni totalement blanc,
mais qu’il est évident qu’en trans-
formant les soins de première ligne,
on transformera le système.
Cette conclusion devient plus tan-
gible quand elle dévoile les résul-
tats de l’évaluation de l’efficacité du
modèle de rémunération développé
en Colombie-Britannique, effectuée
par la firme Hollander Analytical
Services. On y apprend qu’au-
jourd’hui, les médecins touchés par
cette réforme d’incitatifs voient plus
de patients quavant, et que
les coûts d’hospitalisation
ont diminué. Par ailleurs, le
fait d'associer un patient à
un médecin ou à une équipe
de soins renforce l'efficience
du système en diminuant les
coûts et en augmentant l'espérance
de vie du patient. Enfin, 80% des
médecins de famille qui ont ré-
pondu à l’enquête de la firme disent
qu’ils se considèrent satisfaits de
l’évolution du système.
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Il y a quelques semaines, l’AMQ a lancé, en partenariat avec
Bell, deux missions d’étude à Vancouver et à Cleveland afin
de s’inspirer de pratiques performantes. C’est avec un enthou-
siasme contagieux que les participants sont venus nous pré-
senter leurs observations, insufflant du même coup à l’auditoire
un agréable vent d’optimisme. Nous avons également eu droit
à un débat animé entre les participants, car si l’on s’entend sur
la nécessité de changer les choses, les points de vue divergent
sur les moyens d’y parvenir.
La Colombie-Britannique se démarque essentiellement par la
collaboration qui s’est installée entre les membres de la commu-
nauté médicale, facilitant
du même coup la coordina-
tion entre les services. La
transformation du système
est née d’abord et avant
tout d’une volonté collective
suite à un réel dialogue
entre toutes les parties
concernant les diverses problématiques du milieu, ce qui a faci-
lité l’empowerment et l’émergence du leadership médical. Si cette
province compte 5% de moins de médecins que le Québec, ils
réussissent cependant à mieux connaître leur clientèle grâce à
l’instauration d’outils technologiques permettant d’évaluer les pa-
tients et de suivre les traitements de façon adéquate. Cela pro-
cure donc une économie directe sur les coûts engendrés et une
nette amélioration de la qualité des soins prodigués.
À la Cleveland Clinic en Ohio, c’est surtout les technologies de
l’information déployées qui permettent d’en faire un système
performant. Promenez-vous dans cet hôpital et vous n’y trou-
verez pas un seul bout de papier. Tout est informatisé et stan-
dardisé, ce qui permet de mesurer la qualité des soins
prodigués. Aussi, la prise en charge du patient est le cheval de
bataille que poursuit cette organisation, toutes les actions étant
orientées de manière à en faire un partenaire.
Dans ces deux environnements, le taux de satisfaction des mé-
decins dépasse largement les normes habituelles car leur tra-
vail est continuellement valorisé. Formation, rémunération
adéquate et rétroaction sont au cœur des préoccupations.
Consciente que nous ne pouvons transposer l’intégralité de ces
systèmes chez nous, l’AMQ est convaincue que plusieurs ini-
tiatives observées, combinées à des méthodes de travail ac-
tuelles nous permettraient d’améliorer grandement notre
système de santé.
Rapport de missions :
Faire confiance à son patient
Débat sur la rémunération des médecins
Le débat autour de la question de la rémunération des médecins constitue certai-
nement l’un des moments phares du Congrès. C’est Marie Grégoire, vice-prési-
dente HKDP et membre du Club des ex, qui a tenu la barre de l’animation (avec un
grand sérieux teinté d’humour !), face à une table ronde d’une grande richesse,
composée de membres de tous les horizons : les docteurs Gaétan Barrette, Louis
Godin, Amir Khadir, Claude Saint-Laurent et le consultant expert dans le domaine
de la santé, Léonard Aucoin. Les docteurs Barrette et Godin ont dit croire que la
rémunération est un des vecteurs les plus puissants de la transformation et que
le paiement à l’acte pourrait être positif dans la mesure où le libellé est justifié.
D’autres participants ont insisté sur le fait que la rémunération ne devrait pas
constituer la motivation première du médecin, et qu’au-delà de la question de
l’incitatif de la rémunération, ce sont les conditions de l’organisation du système
qu’il faut nécessairement questionner.
Le débat en quelques mots : Ce qu’ils ont dit
DrGaétan Barrette Président de la FMSQ
« Tout passe par la rémunération. Je suis un protagoniste pur du paiement à lacte
dans la mesure où, comme Louis (Godin) l’a dit plus tôt – Voyez on est d’accord
là-dessus ! – rien n’a plus de pouvoir et d’effet que le libellé d’un acte. (…) La pro-
blématique du système, ce nest pas le mode de rémunération, c’est le libellé. (…)
La meilleure façon de faire est le paiement à l’acte dans la mesure où le libellé
est approprié. Et ça, cest la responsabilité des Fédérations. »
Léonard Aucoin Consultant, Info Veille-Santé
« Quon le veuille ou non - et c’est la différence à mon avis entre
le médecin et l’infirmière ou le psychologue -, le médecin génère
l’activité clinique. (…) À cause de cela, il faut qu’il y ait un lien entre
la rémunération et l’ensemble des coûts du système. »
Les modalités de la
rémunération médicale :
Leviers de changement?
Délégation de Colombie-Britannique
De gauche à droite : DrAlain Larouche, Diane Lamarre, DrDavid
Beaulieu, Fabienne Papin, DrJean-François Lajoie, Dre Johanne Frégeau,
DrRobert Charbonneau, DrRobert Perreault, DrClaude Rivard,
Dre Isabelle Samson, Marc Beaudet, DrPierre Harvey
Délégation de Cleveland
Gyslaine Desrosiers, Claude Sicotte, Diane Lamarre, DrLaurent
Marcoux, Fabienne Papin, Dre Marie Hayes, Dre Ruth Vander Stelt,
Martin Trépanier, DrGaétan Barrette, DrAlain Larouche
«« OOnn nnee vveeuutt ppaass qquuee llee
ppaattiieenntt ppaarrtteennaaiirree,, mmaaiiss aauussssii
llee mmééddeecciinn ppaarrtteennaaiirree.. »»
DDrreeRRaayymmoonnddee VVaaiillllaannccoouurrtt
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Les conférences sont disponibles sur :
http://www.amq.ca/fr/en-action/congres-annuel-amq/congres-amq-2011
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DrLouis Godin Président de la FMOQ
« La rémunération est probablement le vecteur le plus puissant pour
influencer notre façon de faire les choses. (…) Tout réside dans
l’équilibre entre l’inscription et la dispensation des soins, ce qu’on
appelle traditionnellement le « fee for service. » (…) On se rend
compte actuellement que probablement que ce qui est le meilleur,
c’est la rémunération mixte qui reconnaît la prise en charge. »
DrAmir Khadir Microbiologiste-infectiologue et député de la
circonscription de Mercier
« Les changements que l’on doit apporter à notre système (…), ça
ne peut pas passer uniquement par le financement ou par la ré-
munération des médecins. Il y a une rie dautres mesures qui
vont dans l’organisation des soins, dans l’importance qu’on accorde
à la prévention, à d’autres interventions, autres que curatives. (…)
Chacun des modes de rémunération a ses désavantages et peut
entraîner des aberrations, peut donner des effets inverses, para-
doxaux face aux buts recherchés.(…) D’abord et avant tout, partons
des patients, des besoins de la population. Il faut qu’on réfléchisse
aux meilleurs moyens d’offrir des soins accessibles à tout le monde,
de manière universelle, et aussi de qualité (…). »
DrClaude Saint-Laurent – Psychiatre retraité
« Pour moi, la rémunération n’est pas la motivation du médecin.
Pour moi, la motivation du médecin, c’est ce qu’il veut faire de sa
vie comme médecin, c’est à dire : secourir le malade.
(…) Tout ce qui vient essayer de motiver le médecin en tant que
vendeur d’actes rémunérés risque de fausser la réalisation de
lui-même. (…) La rémunération ne doit pas être à l’acte, mais
devrait être à la consécration même du médecin à ses malades
(…), à salaire. »
Animatrice :
Marie Grégoire – Vice-présidente HKDP et membre du Club des
Ex (Radio-Canada)
« Il y a de la passion concentrée ici, mes amis !… Alors je vais es-
sayer de gérer la passion…Ce qui n’est pas évident dans mon cas,
à moi non plus ! »
Après avoir discuté des éments de succès rencon-
trés à l’extérieur du Québec et débattu de ce qu’il
était possible ou non de s’approprier, il ne restait plus
qu’à projeter notre système de santé et nos façons
de faire dans l’avenir!
Et pour porter un regard clairvoyant sur la decine
du futur, qui de mieux que la vedette américaine des
technologies, Thomas Goetz. Éditeur du Wired Maga-
zine, auteur, journaliste, détenteur d’une maîtrise en
Santé publique de lUniversité de Berkeley de Califor-
nie, celui dont on dit qu’il a écrit sur le futur de la mé-
decine avec plus de prescience que quiconque, a
soulevé un réel enthousiasme chez les participants.
D’emblée, Thomas Goetz a souligné que la problé-
matique majeure que rencontre le système de
santé est notre comportement individuel, les mauvais
choix que l’on fait dans nos vies, en toute
connaissance des risques encourus (fumer, en-
voyer des textos en conduisant, etc.) et qui sont
à l’origine de plus de 50% du taux de mortalité.
Autre constat : la technologie n’est pas encore
intégrée, imbriquée dans le milieu de la santé.
Or, plus que de simples outils ou gadgets, les
technologies de l’information et des communi-
cations (TIC) constituent un impératif réel pour nous
aider à faire ce vers quoi toute organisation ou système
médical doit tendre : la qualité des soins de santé. Il
nous faut encore trouver comment utiliser les techno-
logies, et les rendre accessibles à la masse, pour aider
les gens à prendre de meilleures décisions.
Goetz a rappelé
certains acquis
is sus détudes
cli niques sur
des groupes
tests, afin de
souligner que
l’on sait depuis
longtemps déjà que la qualité de vie et l’espérance de
vie des patients sont réellement diminuées quand
ceux-ci n’ont pas l’impression de contrôler leur destin.
Ainsi, c’est la perception de l’efficacité ressentie, la
croyance qu’on peut changer notre vie et avoir une in-
cidence sur notre état de sanqui seraient moteurs
de changement. Et il y a plus! Quand le patient devient
un acteur au cœur du monitorage de son état de santé,
qu’on lui donne des
moyens d’action et de
contrôle sur sa propre
condition, il prend de
bonnes décisions, et
sa santé s’améliore!
Par exemple, des études
canadiennes mon-
trent qu’en informant
bien les patients des
avantages et inconvé-
nients liés à une chirur-
gie, le taux de chirur gies
baisse de plus de 24%!
Plus qu’un outil donc, les technologies de l’in fo rmation
impliquent une nécessaire rétroaction : il faut intégrer
l’information dans la vie du patient, en faire une infor-
mation personnalisée, pertinente. Il ne s’agit pas sim-
plement de transmettre l’information : au-delà de
l’approche quantitative
et rationnelle, l’informa-
tion doit être ancrée
dans une émotion afin
que le patient ait une
entrée, une prise sur
celle-ci et qu’il se l’ap-
proprie. Il faut que cette
information soit claire,
qu’elle ait tout à voir avec les choix quil fait et quil y
ait un lien direct avec laction.
Aujourd’hui, beaucoup d’économies d’échelle sont ren-
dues possibles par plusieurs gadgets technologiques,
de plus en plus accessibles au large public, qui incitent
les gens à agir sur leur vie. On na qu’à penser au
IPhone, un dispositif étonnant qui n’est pas un outil cli-
nique… Et pourtant, on peut maintenant se procurer
une application gratuite afin de calculer notre rythme
cardiaque! On prévoit que le téléphone pourra servir
sous peu de sonde cardiaque…
Bref, au-delà du système de san dans lequel notre
société évolue, la réorganisation devra venir égale-
ment de la base même de ceux pour qui nos systèmes
existent : les patients. Ces puissants vecteurs de
connaissance que sont les TIC devront alors être im-
briqués dans nos façons de pratiquer la médecine,
afin que le patient puisse agir pleinement, à titre de
partenaire, dans le monitorage de son état de santé et
avoir une incidence réelle sur sa qualiet son espé-
rance de vie.
La Dre Ruth Vander Stelt
accède à la présidence de lAMQ
LAssociation médicale du Québec a intronisé sa nouvelle prési-
dente, la Dre Ruth Vander Stelt lors du banquet de clôture de son
Congrès. Lors de son discours d’intronisation, la Dre Vander Stelt a évo-
qué le problème d’accessibilià la médecine familiale et a insissur
l’importance de l’intégration des technologies à la pratique médicale.
« L’un des phénomènes les plus inquiétants est la difficulqu’ont les
citoyens à avoir accès à un médecin de famille. On doit s’attarder sé-
rieusement à cette problématique, notamment en misant davantage
sur l’accès à une équipe de soins et non seulement à un médecin de
famille », a souligné la Dre Vander Stelt. « Lamélioration du fonction-
nement de la première ligne doit aussi passer par un meilleur accès
aux plateaux techniques et par des mécanismes de référence plus
fluides vers les spécialistes. »
Nommée médecin de l’année 2010 par le Collège québécois des mé-
decins de famille, lauréate du concours Personnalités 2010 Le Droit,
la Dre Ruth Vander Stelt a été honorée à plusieurs reprises pour la
qualité de son travail. Depuis qu’elle occupe le poste de chef du dé-
partement de médecine familiale au Centre de santé et de services
sociaux (CSSS) du Pontiac, le tiers des patients qui n’avaient pas de
médecin de famille en ont sormais un. La clinique de transition
qu’elle a créée pour ces « patients orphelins » a eu des retombées si
importantes que l’on a noté un désengorgement significatif de l’ur-
gence de l’Hôpital de Shawville. Cette réalisation lui a d’ailleurs valu
le prix Coup de cœur du ministre de la Sanet des Services sociaux
du Québec en 2010. Grâce à l’ardeur avec laquelle elle défend ses
convictions ainsi qu’à son leadership, elle a également été sacrée Per-
sonnalité de la semaine La Presse/Radio-Canada, le 2 mai dernier.
LAssociation médicale du Québec est fière, à l’aube de ses 90 ans
d’existence, daccueillir la Dre Ruth Vander Stelt à titre de 70e psident.
La nomination de cette femme dexception, de vision et daction est riche
de promesses dans l’évolution des dossiers mis de l’avant par l’AMQ
et de retombées positives sur l’ensemble de la communau médicale.
Thomas Goetz et la médecine du futur
CCeesstt llaa ppeerrcceeppttiioonn ddee lleeffffii--
ccaacciittéé rreesssseennttiiee,, llaa ccrrooyyaannccee
qquuoonn ppeeuutt cchhaannggeerr nnoottrree vviiee
eett aavvooiirr uunnee iinncciiddeennccee ssuurr
nnoottrree ééttaatt ddee ssaannttéé qquuii sseerraaiieenntt
mmootteeuurrss ddee cchhaannggeemmeenntt..
AAuu--ddeellàà ddee llaapppprroocchhee qquuaannttii--
ttaattiivvee eett rraattiioonnnneellllee,, lliinnffoorrmmaa--
ttiioonn ddooiitt êêttrree aannccrrééee ddaannss uunnee
éémmoottiioonn aaffiinn qquuee llee ppaattiieenntt
aaiitt uunnee eennttrrééee,, uunnee pprriissee ssuurr
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Les conférences sont disponibles sur : http://www.amq.ca/fr/en-action/congres-annuel-amq/congres-amq-2011
((SSuuiittee ddee llaarrttiiccllee))
Les modalités de la rémunération
médicale : Leviers de changement?
Des réalisations significatives…
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Le système de santé actuel ne suffit pas pour répondre aux
besoins du 21esiècle et le reste du Canada n’échappe pas à
la nécessité de le réformer. LAssociation médicale canadienne
pilote actuellement un projet de transformation visant à moder-
niser la culture même de la pratique, en l’axant essentiellement
sur le patient. En misant sur un dialogue national qui a déjà en-
gagé plus de 50 000 personnes, l’AMC cherchait à soulever les
besoins et les préoccupations principales du public et des pro-
fessionnels du milieu. De ces multiples discussions, sont res-
sortis trois principes qui devront nécessairement guider
l’implantation d’un nouveau système : améliorer l’expérience des
patients, améliorer la santé des populations par la prévention et
optimiser les ressources.
Les réactions des participants de la table ronde de cette confé-
rence ont été mitigées. S’ils ont pour la plupart salué l’initiative
de l’AMC, les experts se sont entendus pour dire que plusieurs
des recommandations que l’on retrouve dans ce projet avaient
déjà noirci le papier de leurs rapports au tournant des années
2000 et que c’est le manque de vo-
lonté politique qui a empêché leur
réalisation. Tous ont abordé la -
cessi d’implanter un processus
d’évaluation du système. Saviez-
vous que près de 30% des activités
cliniques effectuées sont inutiles?
En plus de permettre une réduction
de coûts, un tel processus permet-
trait d’impliquer directement les
médecins dans le processus de
gestion, ce qui procurerait le lea-
dership médical nécessaire à la transformation du système. Si
l’on se réfère au fonctionnement des CSSS par exemple, c’est
l’émergence du leadership médical qui a permis d’améliorer les
résultats obtenus.
Aussi, les intervenants ont largement souligné la notion de
« value for money » comme indicateur de base à l’évaluation des
résultats. Puisqu’il existe une forte corrélation entre le mode de
budgétisation et l’efficience d’un système, ils sont d’avis qu’une
budgétisation par épisode de soins (ou financement par acti-
vité) permettrait de recentrer notre attention sur le patient et
augmenterait directement le « value for money ». Laccord de fi-
nancement actuellement en vigueur qui atteindra son échéance
en 2013-2014, offrira une belle opportunipour modifier les
méthodes actuelles. On peut consulter le projet de transforma-
tion complet de l’AMC et y apporter vos commentaires en vous
rendant au www.transformationsante.ca.
D’entrée de jeu, le ministre Bolduc a martelé le message selon lequel nous
avons, au Québec et dans l’ensemble du Canada, l’un des meilleurs systèmes
de santé. À la question « Transformer la pratique médicale ou transformer le sys-
tème? », le ministre de la Santé répond que notre système a certes besoin d’amé-
liorations, mais qu’il n’est pas question d’en faire une révolution. En effet, malgré les
imperfections du système, notamment le problème d’accès aux médecins de fa-
mille, plus de 90% des gens se disent satisfaits du système de santé quand ils y ont
recours. Sur la question de la rémunération, le Ministre a dit qu’il fallait voir plus loin
que le mode de paiement. La rémunération doit être ancrée dans la visée des ré-
sultats que l’on souhaite atteindre, et il faut trouver le juste équilibre entre la ré-
munération à l’acte et le salariat. En ce qui concerne l’informatisation, le Ministre
Bolduc a affirmé « DCI, DME, DSQ… Est-ce qu’on devrait avoir plus? Moi, honnê-
tement, ma réponse est non. » Enfin, le Ministre a rappelé aux congressistes que le
changement, au-delà de la simple notion d’idéation ou d’innovation, devait s’inscrire
dans une généralisation certaine, et qu’une idée prend inévitablement une à deux
décennies avant d’être appliquée.
Projet de transformation du système de santé de l’AMC
« Le système a besoin daméliorations, pas de révolution. »
Retour sur l’année 2010-2011
s louverture de la 73eassemblée rale de lAssociation
dicale du Québec, le président, le DrJean-François Lajoie, a
présenté les faits saillants de l’année, faits que l’on retrouve dans
le rapport annuel 2010-2011 de l’AMQ intitulé « Prendre sa place…
toujours et encore. »*
Il a fait un survol des prises de position, initiatives et événements
qui ont marqué l’année 2010 et ont ancré davantage encore l’AMQ
dans son double le de rassembleur pour la profession di-
cale et de représentant des individus qui la composent.
2010-2011 : une année faste
et porteuse d’avenir
La directrice générale a rappelé pour sa part l’augmentation
constante du nombre des membres et les pas de géants réalisés
lors de cette année charnière, notamment en ce qui concerne la
planification stratégique, le programme des Grands Partenaires, la
refonte du site Internet et les négociations entourant le programme
d’assurances. Lannée 2010-2011 aura aussi été marqe par le ren-
forcement des partenariats, notamment avec Vigilis, Services aux
médecins MD et lAssociation médicale canadienne (AMC). La di-
rectrice générale a soulig la quali et le sucs de plusieurs évé-
nements qu’aura pilotés l’AMQ dans la dernière année, comme le
colloque LEAN, le colloque « Les maladies chroniques auront-elles
raison de ma pratique médicale? », le colloque médical étudiant
« Droit et médecine : un mariage de raison? », le Congrès annuel
2010, etc. D’autres projets ont été menés de plein front par l’AMQ,
comme les commissions parlementaires sur le droit de mourir dans
la dignité et sur le projet de loi 67, créant l’INESSS, mais également
les missions d’étude et d’observation à Cleveland et à Vancouver
que l’AMQ a organisées afin de développer des pistes probantes de
solutions face aux défis que rencontre notre système de santé.
Elle a aussi annoncé que lAMQ travaillait
actuellement de pair avec l’AMC afin
doffrir aux decins québécois un pro-
gramme de formation en gestion dicale
(PMI) en français, adapté aux particula-
rités du système de santé québécois.
* Le rapport annuel est l’outil idéal pour mieux comprendre la portée de
l’engagement de l’AMQ et de ses quelque 10 000 membres pour faire pro-
gresser les enjeux qui touchent le système de santé, les professionnels de
la santé et leurs patients. Le rapport annuel est en ligne sur
http://www.amq.ca/fr/documents/rapports-annuels/item/301-rapport-
annuel-2010-2011
Annonces particulières
La secrétaire-trésorière, la DreYolande Leduc a informé l’assemblée
que 44 membres de lAMQ sont décédés durant la dernière année.
À laube de son sixième mandat avec l’AMQ, la firme de vérificateurs
externes Gosselin et Associés, spécialisée dans le domaine des orga-
nismes sans but lucratif, a été nome à nouveau pour l’année 2011.
Quatre postes d’administrateurs étant arrivés à terme, l’assemblée
a renouvelé le mandat des DrFrançois Gobeil et DrStephen
Rosenthal pour une durée de deux ans. En remplacement des
Drs Jean-Bernard Trudeau et Yolande Leduc, la Dre Geneviève
Desbiens et le DrLaurent Marcoux se sont vus confier un premier
mandat d’une due de deux ans. En parallèle de ces nominations,
notons l’entrée en fonction au Conseil d’administration de Louis
Couturier, en tant que psident des Regroupements des étudiants,
et de la Dre Ruth Vander Stelt qui troque son siège de vice-psidente
pour s’installer dans celui de la psidence.
Nominations au Conseil d’administration
Pour écouter la conférence :
http://www.amq.ca/fr/en-action/congres-annuel-amq/congres-amq-2011
Assemblée générale annuelle
Deux dates :
Québec : 22 novembre
Montréal : 24 novembre
Chaque journée de
formation est suivie
du Salon des vins de
Journées de formation
Des moyens efficaces pour
votre pratique médicale :
Système de prise de
rendez-vous à accès ouvert
(« Advanced Access »),
systèmes d’information, etc.
DrLaurent Marcoux
Administrateur
Dre Geneviève Desbiens
Administratrice
Louis Couturier
Administrateur (représen-
tant des Regroupements)
DrStephen Rosenthal
Secrétaire-trésorier
DrFrançois Gobeil
Vice-président
ASSOCIATION MÉDICALE DU QUÉBEC info
POUR NOUS JOINDRE :
380, rue Saint-Antoine Ouest
Bureau 3200
Montréal (Québec) H2Y 3X7
Téléphone : 514 866-0660
1 800 363-3932
Télécopieur : 514 866-0670
Courriel : [email protected]
www.amq.ca
Rédaction et coordination : Direction des Affaires publiques - AMQ
Si vous souhaitez recevoir l’AMQInfo en version électronique seulement, écrivez-nous à [email protected].
Sous le thème « Reconnaissez-vous ces
médecins? », l’invitation qu’a lancée
l’AMQ aux professionnels de la santé pour
reconnaître l’excellence de leurs pairs a
connu un vif succès. Le travail et la contri-
bution de six médecins d’exception ont
ainsi été récompensés, sous l’œil attentif
du ministre de la San et des Services
sociaux, lors du banquet de clôture du
Congrès.
Prix du Professeur clinicien
DDoocctteeuurr PPiieerrrree GGaaggnnéé
Médecin et professeur spécialiste en
médecine nucléaire ; vice-doyen sortant
au Campus de l’Université de Montréal
en Mauricie
Président et instigateur de comités
pour l’implantation du Pre-Doc à Trois-
Rivres
Prix Prestige
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Psychiatre, professeur adjoint à l’Uni-
versité de Montréal
Chef du département de psychiatrie à
l’Hôpital Louis-H. Lafontaine et direc-
teur des services cliniques
Prix de l’Engagement
DDoocctteeuurr JJaaccqquueess HHeennrrii RRooyy
Membre du Conseil d’administration de
l’AMQ depuis 1998
Membre du Conseil d’administration
de l’Association médicale canadienne
(2003 à 2011)
Prix Alain-Cloutier
DDoocctteeuurree FFrraannccee LLééggaarréé
Chercheure en soins primaires et pro-
fesseure titulaire en médecine familiale
Instigatrice d’un laboratoire de re-
cherche clinique équipé d’un système
de visioconférence et d’enregistrement
de rencontres cliniques.
Les Prix AMQ 2011
DDoocctteeuurr FFrraannttzz--DDaanniieell LLaaffoorrttuunnee
Résident, président du Regroupement
des étudiants de l’AMQ de 2003 à 2007
Co-fondateur du 1er Colloque médical
étudiant du Québec, qui en sera à sa 5e
édition en 2012
DDoocctteeuurree IIssaabbeellllee SSaammssoonn
Résidente et présidente du Regroupe-
ment des étudiants en médecine fami-
liale de l’Université Laval
Instigatrice de MEDissimo et du Salon
Motivation-Santé
Prix Relève ((eexx--aaeeqquuoo))
Pour mieux connaître le parcours des récipiendaires des Prix AMQ 2011, nous vous invitons à consulter notre site Internet à l’adresse :
http://www.amq.ca/fr/en-action/prix-et-bourses/item/304-les-prix-de-lamq-reconnaitre-des-medecins-dexception
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