
4
La gestion proactive des maladies chroniques et leur traitement
dans des filières de soins moins consommatrices de ressources
1er
enjeu
Une des caractéristiques du secteur de la santé est le déve-
loppement constant de la technologie médicale. Celle-ci
propose de nouvelles méthodes de diagnostic et de traite-
ment, de plus en plus personnalisées, mais représente un
coût important pour la société et les patients.
Entre 50% et 75% de la croissance des soins de santé est due
aux nouvelles techniques médicales.
L’allongement de l’espérance de vie et l’augmentation des
années de vie en bonne santé résultent des progrès de la mé-
decine et de l’évolution des modes de vie. Le vieillissement
de la population – avec pour conséquence que le groupe des
80+ va plus que doubler d’ici 2050 – impliquera néanmoins de
trouver de nouvelles solutions d’assistance pour gérer la dé-
pendance et les pathologies qui y sont associées (Alzheimer,
réduction de la mobilité, …).
Aujourd’hui déjà des besoins critiques se font sentir en ma-
tière d’accès aux maisons de repos et de soins à domicile. Le
vieillissement de la population intensifie la problématique des
maladies chroniques et des maladies mentales : 17,20% de la
population est âgée de 65 ans ou plus, 80% des personnes
au-delà de 65 ans ont une maladie chronique et 85% des
75 + souffrent de plus de 3 maladies chroniques, 9% des 65+
souffrent de démence ; ce pourcentage monte à 26% pour les
85+. Au total, 172.000 personnes sont atteintes de démence.
La gestion de la dépendance
3e
enjeu
85% des 75 + souffrent
de plus de 3 maladies
chroniques
La distribution des dépenses de soins de santé au sein de la
population est largement inégale (graphique 2). 5% à 10% de
la population représente 50% à 65% des dépenses. Une par-
tie importante de ces dépenses concerne les patients atteints
de maladies chroniques (diabète, maladies coronariennes,
insuffisance respiratoire, …) et du cancer, dont l’incidence a
explosé ces dernières années. Cette évolution est liée aux mo-
des de vie et habitudes alimentaires, mais aussi aux progrès de
la médecine qui ont drastiquement réduit les taux de morta-
lité de certaines pathologies. Tant d’un point de vue de santé
publique que d’un point de vue économique, des politiques
adéquates doivent être menées sur cette population.
L’optimisation des dépenses en soins de santé par l’évaluation
systématique des plus-values thérapeutique et économique des
technologies et pratiques médicales
2e
enjeu