Discours Marc Justaert – Congrès 20 juni 2015 – Brussels Square center
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des difficultés à payer leurs factures, reportent des soins nécessaires pour des raisons
financières et beaucoup n’accordent pas l’attention nécessaire aux principes de base d’une
bonne santé comme, par exemple : avoir une alimentation saine, avoir une activité
physique suffisante, etc.
En d’autres termes, nous devons veiller avec une attention redoublée sur les plus fragiles
d’entre nous : les personnes à faibles revenus, les personnes moins scolarisées et les
personnes en mauvaise santé. Nous n’y parviendrons que dans le cadre d’un système
solidaire.
Plus notre système sera solidaire, moins il y aura de laissés-pour-compte. Cette solidarité
doit donc reposer sur la plus large base possible.
Chacun doit y participer car une sécurité sociale uniquement pour les pauvres est une
sécurité sociale pauvre.
3. Souligner l’importance de la prévention, renforcer la health literacy - l’instruction en
santé -, et convaincre tout un chacun de la nécessité de la solidarité sont à mes yeux des
défis importants, avant tout pour les mutualités. Les mutualités ont vocation à être non
seulement des mutualités, mais également des « fonds de santé ».
Plusieurs mutualités déploient des efforts supplémentaires sur le plan de la prévention,
mais ces actions ne s’inscrivent pas dans le cadre d’une politique de prévention élaborée.
J’invite instamment les pouvoirs publics à prendre les mutualités comme alliées dans la
concrétisation des objectifs de prévention.
Il en va de même pour la health literacy ou les connaissances en matière de santé. Il s’agit
des compétences individuelles nécessaires pour aborder correctement la santé et la
maladie. Cela suppose que les individus s’attachent et s’intéressent à leur propre santé.
Qu’ils soient capables et désireux de rassembler, de comprendre et d’appliquer des
informations sur leur santé.
Les mutualités ont, à ce niveau également, une mission importante à remplir qui, au même
titre que la prévention, s’inscrit totalement dans le cadre de la gestion et de la mise en
œuvre de l’assurance maladie obligatoire, à quelque niveau de pouvoir que ce soit.
Si nous progressons sur ces fronts au cours des années à venir, il ne fait aucun doute que
nous nous hisserons dans le top 3 du Health Consumer index.
4. A mes yeux, la gestion et l’exécution de l’assurance maladie-invalidité obligatoire
représentent le core business des mutualités. Le rôle d’organisme de paiement qu’elles
remplissent – mais que certains aimeraient transférer à l’État – est essentiel pour la
politique de santé. Il confère aux mutualités la responsabilité de veiller à ce que le
membre, ou le patient, reçoive son dû, de veiller à ce que les préoccupations des assurés et
des malades soient entendues et prises en compte lors des concertations avec les
partenaires et les pouvoirs publics, de veiller à une utilisation responsable de chaque euro