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B. Expérience n°3
Afin de savoir si un champ magnétique peut induire un courant électrique, on
relie une bobine à un ampèremètre, sans aucun générateur. Lorsque l’aimant est
immobile, aucun courant ne circule. A l’inverse, lorsque l’on déplace l’aimant à
proximité de la bobine, l’ampèremètre affiche une valeur d’intensité, ce qui montre
qu’un courant circule dans la bobine. On peut donc en déduire qu’un champ magnétique
créé par un aimant statique n’induit pas de courant électrique, mais que c’est le
mouvement de l’aimant qui a été à l’origine de l’apparition d’un courant.
Avant de faire appel à la théorie pour expliquer ce phénomène, nous avons d’abord voulu vérifier que ce lien étroit entre
électricité et magnétisme pouvait bien modifier le mouvement d’un objet. Plus précisément, dans le cas de l’expérience du tube
paresseux, nous nous sommes demandé si un courant électrique qui serait induit par le champ magnétique de l’aimant pouvait être
suffisant pour freiner l’aimant.
Nous avons alors découvert les forces de Lorentz et de Laplace qui, à travers l’expérience du rail de Laplace, pouvaient nous aider à
expliquer le phénomène en jeu dans l’expérience du tube paresseux.
III. Force de Lorentz et force de Laplace
A. La force de Lorentz :
En électromagnétisme, on s’intéresse principalement au mouvement d’une charge Fqui, dans des champs électrique et
magnétique caractérisés respectivement par les vecteurs champs G
et C
, se déplace à une vitesse #
. Cette charge subit ainsi la
force suivante :
F/G
)#
HC
0
On peut alors distinguer deux forces différentes dans cette formule :
• Force électrique donnée par la loi de Coulomb :
FG
• Force magnétique :
IJK
F#
HC
Remarques :
- Lorsque la particule est immobile /#
0, la force de Lorentz est nulle, et la charge est alors soumise uniquement à la
force électrique.
- Par cette relation, on observe le lien entre électricité et magnétisme que nous avons mis en évidence dans les expériences
(2) et (3).
Pour en revenir à la force de Lorentz, cette dernière est une force électromagnétique élémentaire. En effet, c’est la force que subit
une particule chargée dans un champ magnétique et/ou électrique et elle est responsable de la majorité des interactions électriques
et magnétiques observées.
Cette force représentée par un vecteur a les caractéristiques suivantes :
Point d’application : particule chargée du système étudié.
Direction : perpendiculaire au plan formé par le conducteur et au champ magnétique B.
Sens : déterminé par la règle de la main droite.
B. Expérience n°4 : le rail de Laplace :
On place un conducteur mobile sur deux rails horizontaux connectés à un
générateur et on pose un aimant permanent en U entre les deux tiges. Puis, on place la
tige conductrice mobile entre les rails de telle façon qu’il se trouve dans le champ
magnétique de l’aimant permanent en U. On allume ensuite le générateur afin qu’un
courant circule dans les rails.
On observe alors que le conducteur mobile roule d’un côté ou de l’autre selon
le sens du courant. À l’inverse, lorsqu’aucun courant ne circule, ou lorsque l’aimant est
retiré du dispositif, la tige métallique ne se met pas en mouvement. On en déduit ainsi
que le mouvement de la tige est dû à une force provoquée à la fois par la présence du champ magnétique et du courant électrique :
cette force ressemble donc à la force de Lorentz. Pourtant, nous avons vu que la force de Lorentz ne s’applique qu’à l’échelle
microscopique. La force impliquée dans l’expérience du rail n’est donc pas la force de Lorentz mais celle de Laplace.