
TRIBUNE
L’expression « Big Data » a marqué de nombreux esprits au cours de l’année 2012 et certains 
n’hésitent pas à affirmer que l’élection de Barack Obama à la présidence des Etats-Unis constitue 
un modèle d’exploitation des Big Data au service de ce qui apparaît comme une des plus grandes 
campagnes de marketing politique de tous les temps.
ROMI et  Big Data…  
C’est dans ce contexte, qu’au-delà du buzz médiatique, les directions marketing comme les 
directions des systèmes d’information des grandes entreprises s’interrogent à juste titre sur 
les  opportunités associées aux Big Data. Et ce, dans un environnement économique mondial 
plutôt morose, peu propice aux investissements et dans lequel chaque dépense, chaque  action  
marketing doit prouver son efficacité et surtout sa rentabilité comme le montre une étude sur  
les nouvelles perspectives d’exploitation des données clients réalisée auprès d’une centaine de 
grandes entreprises françaises par Markess International. Encore faut-il disposer des bonnes 
métriques pour évaluer le retour sur investissement des actions marketing (ROMI). En particulier, 
il est plus difficile d’évaluer le rendement des activités liées à l’image (investissements en 
communication et en publicité) que celles du marketing direct. En outre, certaines activités ont 
des effets sur le court terme, d’autres sur le long terme, sans parler des effets conjugués ou 
croisés de certaines actions dont la complexité échappe aux tableaux de bord traditionnels. Les 
Big Data justifient probablement qu’on affine ces métriques dans une logique de gouvernance 
globale.   
De nouvelles formes de données à explorer…  Terra Nova
L’explosion du volume des données, si caractéristique du phénomène Big Data, ne semble 
pas  être une préoccupation prioritaire des directions marketing. L’engouement des entreprises 
est plutôt à rechercher du côté des analyses innovantes de nouvelles formes et structures de 
données, ainsi que du potentiel inhérent au rapprochement avec des données déjà existantes 
dans les systèmes d’information. Les premiers espoirs de rentabilité résident dans le 
formidable potentiel de connaissance client additionnelle qui pourrait être retiré de la collecte 
et de l’analyse de données nouvelles non structurées ou semi-structurées (mails, interactions 
vocales, conversations sociales, flux d’événements, logs des serveurs web, contenus papiers 
dématérialisés, données issues de l’internet des objets, données de géolocalisation issues des 
applications mobiles,…). Mais ils donnent une vision assez réductrice de cette nouvelle aventure 
plus complexe qu’il n’y paraît.
Mais un existant souvent dormant… Terra Incognita
En premier lieu, parce que si plus de 90% des directions marketing estiment aujourd’hui que le 
succès de leurs marques et de leurs produits dépend moins de l’intuition que de décisions basées 
sur une meilleure connaissance client, plus de la moitié d’entre elles estime que les  informations 
Big Data et marketing :  
embarquement immédiat !