
www.revueavantages.ca AVANTAGES DÉCEMBRE 2009 11
contenus dans les comptes de gestion santé devront inévitablement
suivre les participants, peu importe leur employeur. Ils pourront
ainsi utiliser leurs crédits lorsqu’ils en auront réellement besoin. »
« Il s’agit essentiellement d’un régime CD santé où les participants
pourraient payer davantage pour certaines couvertures auxquelles
ils tiennent », résume-t-elle.
Jean Guay, premier vice-président, Assurances collectives, à la
Standard Life, continue dans le même ordre d’idées : « Présentement
au Québec, les crédits qui se retrouvent dans les comptes de gestion
santé doivent être pris avant une période de deux ans, sinon ils
sont perdus. Le gouvernement devra donc afficher une certaine
ouverture à cet égard. »
Christiane Bourassa, conseillère principale chez Towers Perrin,
soutient que tant que les employeurs verront les hausses en assurance
comme un facteur de coût, on n’avancera pas. « Il faut plutôt voir la
valeur que procurent les assurances collectives pour les employés,
dit-elle. Leur mieux-être doit faire partie de la culture d’entreprise
puisque des employés en santé auront des répercussions positives
sur la productivité et la rentabilité d’une entreprise. »
« Le développement durable en assurance collective prendra de
l’importance avec les années », indique Pierre Marion, directeur
principal, Ventes et Relations avec la clientèle Croix Bleue Medavie.
« Les employeurs voudront continuer à offrir des régimes
d’assurance collective de qualité à leurs employés, mais pour cela il
faudra assurer une pérennité de ces régimes. Par conséquent, il
faudra possiblement revoir le design et le financement de certains
régimes ainsi que questionner certaines couvertures offertes. »
Le contrôle de coûts pourrait se faire naturellement au fil des ans
puisque la grande majorité des baby-boomers seront à la retraite
dans une vingtaine d’années, selon Jacques Hébert, vice-président
chez Aon Conseil. « Le retrait des baby-boomers du marché du
travail devrait aider à réduire les coûts globaux, d’autant plus que de
moins en moins d’entreprises risquent d’offrir des avantages post-
retraite à leurs retraités à ce moment », évalue-t-il.
Plusieurs pensent que devant le poids des retraités à l’intérieur
de leur régime, certains promoteurs pourraient cesser d’offrir
des bénéfices à ce groupe de participants. « Plusieurs promoteurs
pourraient être tentés de remplacer les avantages accordés à leurs
retraités par des produits individuels », évoque Jean Guay de la
Standard Life. Cela dégagerait les promoteurs de régimes d’un
certain niveau de risque. »
Mieux gérer les médicaments
Les médicaments représentent les trois quarts des dépenses en
assurances collectives. Jean-Pierre Beaudet, directeur général
régional, Garanties collectives, à la Great-West, mentionne qu’il ne
faut pas regarder les coûts associés aux médicaments en silo, mais
bien d’évaluer les bénéfices de façon globale. « Les employeurs
offrant des séances de dépistage peuvent identifier les employés à
risque pour l’hypertension ou le cholestérol. Ces employés
consommeront probablement davantage de médicaments, mais cela
pourrait réduire les coûts en invalidité, par exemple », précise-t-il.
Pour Christiane Bourassa de Towers Perrin, les promoteurs de
régimes et les assureurs devront être plus rigoureux dans la gestion
par Alexandre Daudelin