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Fausto Gómez Agis, Cédric Ware et Didier Erasme
GET/Télécom Paris
Département Communications et Électronique
École nationale supérieure des télécommunications
46 rue Barrault, F-75634 Paris CEDEX 13
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L’extraction d’horloge et la synchronisation de signaux optiques, à partir d’une boucle à ver-
rouillage de phase utilisant l’effet non-linéaire de mélange à trois ondes dans un composant
de niobate de lithium périodiquement inversé, a été mise en œuvre.
M- :récupération d’horloge, mélange à trois ondes, optique non-linéaire, PPLN
1. I
Une fonction importante d’un système de communication est la récupération d’horloge ; celle-ci
est cruciale au niveau de la réception et éventuellement de la régénération et du démultiplexage. Elle est
traditionnellement effectuée par une boucle à verrouillage dephase, dispositif bien connu en électronique.
Toutefois, à mesure que le débit des systèmes de transmission optiques augmentent, le besoin de recourir
à des solutions partiellement ou tout-optiques se fait sentir.
Parmi les diverses méthodes optiques de récupération d’horloge proposées (filtres, lasers autopul-
sants...) on trouve des schémas de boucles à verrouillage de phase dont les fonctions nécessitant une
réponse rapide — notamment la comparaison de phase — sont assurées par des effets optiques non-
linéaires dans des amplificateurs optiques à semi-conducteurs (SOA) : mélange à quatre ondes [1, 2],
ou modulation croisée de phase [3], et récemment dans des composants à base de niobate de lithium
périodiquement inversé (PPLN) utilisant le phénomène de mélange à trois ondes [4].
2. D
On reconnaît, sur la figure 1, les trois blocs de base de la boucle à verrouillage de phase : un
oscillateur commandé en tension (VCO), un comparateur de phase ou mélangeur et un filtre de boucle.
Le VCO est un oscillateur électronique classique. Sa sortie pilote le modulateur à électroabsorption
d’un laser à modulateur intégré (ILM) à λc≃1550nm, donc on a ainsi un signal optique modulé à une
fréquence fc≃10GHz, amplifié au moyen d’un amplificateur à fibre dopée à l’erbium (EDFA), formant
le signal dit signal d’horloge.
Ce signal est couplé par l’intermédiaire d’un coupleur 3dB au signal dont la cadence doit être
extrait. Ledit signal d’entrée est produit par un laser accordable réglé à λs≃1502nm de façon à assurer
un effet de somme de fréquences pour quasi-accord de phase dans le PPLN : [λ−1
c+λ−1
s]−1≃763nm.
Deux types de signaux d’entrée sont testés à savoir, un signal CW à 30GHz et un signal modulé en OOK
avec une séquence pseudo aléatoire à 10Gbps (fs=10GHz).
Injectés dans le PPLN, ces deux signaux génèrent un faisceau de mélange à trois ondes à 763nm,
détecté au moyen d’un photodétecteur à avalanche au silicium, insensible aux signaux d’entrée. L’enve-
loppe de ce signal d’erreur dépend de l’intercorrélation du signal d’entrée et de celui d’horloge (où de
ces harmoniques) — de la même façon que dans un autocorrélateur optique.
Si les deux fréquences d’horloge fcet N fs(Ndefini le nombre d’harmoniques de l’horloge) ne sont
pas égales, le signal à la sortie du photodétecteur comporte une composante à basse fréquence oscillant
à|fs−N fs|. (D’autres composantes, à la somme des fréquences, sont filtrées par le photodétecteur car sa