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Conférence du 15 janvier 2013
de 14h30 à 15h00
Formation de l’axe musculo-squelettique : L’horloge de segmentation
par Olivier Pourquié,
Lauréat du prix Richard Lounsbery
Institut de Génétique et de Biologie Cellulaire et Moléculaire (IGBMC)
Inserm U964, CNRS (UMR 7104), Université de Strasbourg
Les vertèbres et les muscles squelettiques dérivent de structures transitoires
appelées somites qui forment les segments embryonnaires des vertébrés. Ils sont produits
par paires de manière rythmique au cours du développement, jusqu'à ce qu’un total
caractéristique de l’espèce soit atteint. Les somites sont arrangés de manière périodique le
long de l’axe du corps et leur organisation segmentée préfigure l’organisation métamérique
de la colonne vertébrale et des muscles associés ainsi que du système nerveux périphérique
et du système vasculaire. Les travaux de mon équipe ont mis en évidence un oscillateur
moléculaire, que nous avons appelé Horloge de segmentation, impliqué dans la production
rythmique des somites. L’horloge contrôle la production de vagues périodiques d’expression
de gènes « cycliques » précédant la formation de chaque paire de somite. Ces vagues
reflètent l’activation périodique de voies de signalisation intercellulaire classiques telles que
Notch et FGF qui sont nécessaires à la formation des futurs segments. L’horloge de
segmentation a maintenant été identifiée chez tous les vertébrés où elle a été recherchée.
Récemment un mécanisme d’oscillation similaire a été mis en évidence chez les insectes,
indiquant son caractère ancestral. Mon laboratoire dissèque le mécanisme contrôlant les
oscillations générées par l’horloge et s’intéresse à l’intégration de ce mécanisme avec celui
de la croissance embryonnaire. Nous étudions ces processus chez l’embryon de poulet et de
souris et tentons de reproduire ces mécanismes in vitro dans des cellules souches
différenciées en précurseurs de somites. Nos travaux ont eu un impact important sur la
compréhension de la formation de la colonne vertébrale et des malformations associées.
Leur application permet d’envisager le développement de protocoles permettant la
différentiation de tissu musculaire et squelettique humain in vitro à des fins de thérapie
cellulaire.
Grande salle des séances de l’Institut de France
23, Quai de Conti - 75006 Paris
Entrée libre dans la limite des places disponibles
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