1. Comment réagit l’organisme ?
A l’entrée d’un agent infectieux dans l’organisme, se mettent en jeu
plusieurs vagues de défense qui différent par leur spécificité, leur rapidité
et leur durée. Les défenses innéess’expriment en premier. Si l’agent
infectieux n’est pas totalement éliminé par cette première ligne de
défense, la seconde vague est déclenchée : interviennent les défenses
acquises, qui coopèrent alors avec les réactions de défenses innées
pour venir à bout de l’envahisseur.
L’organisme en ordre de marche contre l’envahisseur
Phase 1 : la première réponse de l’organisme à l’entrée d’un agent infectieux
est toujours non spécifique, c’est-à-dire que cette réponse se déroule toujours
de la même matière quel que soit l’agent infectieux. L’envahisseur se voit
d’abord opposer les barrières naturelles de l’organisme (peau, muqueuses)
ainsi que ses barrières chimiques (protéines enzymatiques du foie, lysozyme,
interférons).
Phase 2 : si l’agent infectieux parvient à franchir les premières barrières
naturelles, il doit alors affronter une deuxième vague de défenses innées
toujours non spécifiques : les défenses inflammatoires, constituées par
successivement une dilatation et une augmentation de la perméabilité des
vaisseaux sanguins, un recrutement de certains globules blancs (les
phagocytes : globules neutrophiles puis macrophages) destructeurs d’agents
infectieux et la mise en jeu d’autres cellules de la défense innée (cellules NK :
Natural Killer).
Phase 3 : si l’infection n’est toujours pas jugulée après la réponse
inflammatoire, une réponse adaptée à l’agent infectieux, apparaît : ce sont les
défenses acquises ou « réponses immunitaires », qui ne peuvent être
amorcées que par certains facteurs des réponses innées. Après l’intervention
des globules blancs neutrophiles, les macrophages continuent à ingérer les
agents infectieux et à évacuer leurs antigènes susceptibles de déclencher une
réponse immunitaire spécifique. Les macrophages sont ainsi capables
d’induire la multiplication des lymphocytes T, acteurs de la réponse
immunitaire.
Contrairement aux réponses innées, les réponses acquises sont :
-spécifiques: elles sont en effet capables de se mobiliser contre les
substances étrangères (antigènes) produites par un agent infectieux
déterminé et à même de déclencher une réponse immunitaire visant à les
éliminer.
-douées de mémoire: elles se souviennent d’un premier contact avec
l’antigène. En cas de nouvelle exposition, les réponses immunitaires sont alors