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P(n−2)] →P(n+ 1) vraie, donc par modus ponens P(n+ 1) vrai. On conclut que Q(n)implique
Q(n+ 1) = P(n+ 1) ∧P(n)∧P(n−1).
Par induction Q(n)est vraie pour chaque n≥a+2. Donc P(n),P(n−1) et P(n−2) sont vraies
si n≥a+ 2, et P(m)vrai pour chaque m≥a.
De la même façon, si on remarque que pour montrer P(n+ 1) on a besoin de 2(ou 4,5, . . .)
étapes précédentes il faut vérifier les 2(resp. 4,5, . . .) premiers cas.
4.2. Principe du bon ordre. Soit E⊆Nun sous-ensemble non-vide de l’ensemble des nombres
naturels. On dit que l’élément mest un minimum de Esi m∈Eet m≤npour chaque n∈E.
Par exemple 0est le minimum de N.
Un autre exemple : fixons n∈Net définissons le sous-ensemble E={m∈N|m6=net m≥n}.
Son minimum est le successeur n+ 1.
À la place d’induction ou directement la dernière propriété essentielle de Non peut souvent
utiliser le principe du bon ordre (souvent avec une preuve par contradiction).
Théorème 4.4 (Principe du bon ordre).Tout sous-ensemble non vide de Na un minimum.
Démonstration. Soit E⊂Nun ensemble non-vide. On va montrer que Ea un minimum, par une
preuve par contradiction : Supposons que En’a pas un minimum.
Considérons la fonction propositionnelle P(n) = ”n6∈ E”, où n∈N. On va montrer par
induction généreuse que P(n)vraie pour chaque n∈N.
Début : Si 0∈E, alors 0serait un minimum de E(c’est même un minimum pour tout N). Donc
06∈ Eet P(0) est vraie.
Étape d’induction : Soit n∈Net supposons que pour 0≤m≤non a P(m)vraie, c.-à-d.,
m6∈ E. On va montrer que P(n+ 1) est vraie.
Supposons au contraire que P(n+ 1) est fausse, ou n+ 1 ∈Emais 0,1, . . . , n ne sont pas dans
E. Soit a∈E. Alors an’est pas un des 0,1, . . . , n, qui sont les nombres naturels plus petit que
n+ 1. En consèquence a≥n+ 1. Et on conclut que n+ 1 est un minimum de E. Ce qui est une
contradiction. Alors P(n+ 1) est vraie.
Par le principe d’induction généreuse, on conclut que P(n)est vraie pour chaque n∈N: pour
chaque entier n6∈ E. Ce qui implique que Eest vide ! Une contradiction encore.
Cette fois on conclut que l’hypothèse "En’a pas un minimum" est faux.
Un minimum est en fait unique.
Lemme 4.1 (Unicité).Soit E⊆Nun sous-ensemble non-vide. Alors Eaun seul minimum.
Démonstration. Par le principe du bon ordre au moins un minimum existe dans E. Soient n1et n2
deux minima de E. Alors n1et n2sont dans Eet pour chaque m∈Eon a que n1≤met n2≤m.
En particulier n1≤n2(car n2∈E) et n2≤n1(car n1∈E). Donc n1=n2.
4.3. Exemples. 12
12. Voir [R, §3.2]