COMMUNIQUÉ DE PRESSE Paris, le 28 juin 2013

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uliette Lamoril
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Devenu plus compétitif que la Chine en termes de coûts
de production, le Mexique devrait voir ses exportations
bondir
D'après les dernières recherches du Boston Consulting Group, le Mexique
devrait devenir une grande puissance exportatrice d'ici 2017 en raison de la
compétitivité de sa production industrielle et de ses nombreux accords de
libre échange. Ce dynamisme pourrait bénéficier aux industriels américains.
Paris, le 28 juin — D'ici 2017, la hausse de ses exportations industrielles pourrait
injecter chaque année entre 20 et 60 milliards de dollars dans l'économie
mexicaine. Cette hausse pourrait entrainer la création de 1,5 millions à 3,5
millions d'emplois indirects. Les Etats-Unis devraient bénéficier du dynamisme
industriel mexicain, en particulier les fabricants de composants de produits
assemblés au Mexique - dans les secteurs de l'automobile et de l'informatique par
exemple - grâce à l’ALENA (Accord de Libre-Echange Nord-Américain). C'est ce
que dévoile la dernière étude du BCG réalisée dans le cadre de sa série “Made in
America, Again” analysant depuis 2011 les évolutions de l'industrie mondiale.
Plusieurs facteurs favorables
Le Mexique jouit en effet d'un avantage de coûts croissant sur la Chine ainsi que
sur d’autres économies majeures. Le point d'inflexion a été atteint en 2012,
lorsque les coûts de production du Mexique, corrigés de la productivité, sont
devenus inférieurs à ceux de la Chine. D’ici 2015, selon des prévisions du BCG, les
coûts de production totaux moyens du Mexique devraient être inférieurs
d’environ 6 % à ceux de la Chine et d’environ 20 à 30 % à ceux du Japon, de
l’Allemagne, de l’Italie et de la Belgique.
Plusieurs facteurs favorables bénéficient au Mexique :
Le coût de la main d'œuvre : d'ici 2015, le coût horaire mexicain devrait être
inférieur de 19% à celui de la Chine où les salaires augmentent rapidement, et
inférieurs de 30% si l'on ajuste en prenant en compte la productivité. En 2000,
le coût horaire mexicain - corrigé de la productivité - était 58 % supérieur à
celui de la Chine.
Les nombreux accords de libre échange : avec un total de 44 accords, le
Mexique est le pays qui en a conclu le plus. Les accords de libre échange
permettent à ses exportations de pénétrer des économies majeures avec des
droits de douane faibles, voire inexistants.
Le coût de l'énergie : le Mexique aura également des coûts énergétiques
inférieurs à ceux de nombreuses autres économies. Les coûts moyens de
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l’électricité sont 4 % moins chers au Mexique qu’en Chine. Le prix du gaz au
Mexique est fixé sur le prix américain, actuellement très favorable.
« Le Mexique est bien positionné pour tirer le meilleur parti des évolutions de
l’économie mondiale », déclare Pierre Derieux, Directeur Associé senior au BCG.
« C’est une bonne nouvelle pour le Mexique, dont les exportations représentent environ
un tiers de son PIB. C’est également une bonne nouvelle pour l’Amérique, puisque les
produits fabriqués au Mexique contiennent quatre fois plus de pièces produites aux
Etats-Unis que ceux fabriqués en Chine ».
Sécurité et criminalité
Si l'attractivité économique du Mexique est avérée, le pays souffre néanmoins de
problèmes de criminalité et de sécurité. Le Forum Economique Mondial a
montré dans l'une de ses recherches que la violence et la corruption sont perçues
par les entreprises comme les facteurs entravant le plus leurs activités localement.
Le Mexique souffre en outre d'une autre perception défavorable : le manque
d’ouvriers suffisamment qualifiés.
Cependant, les avantages de coûts du Mexique poussent beaucoup d’entreprises
à trouver des moyens pour limiter ces risques. « Lorsque les gains potentiels
apparaissent relatifs, les industriels américains préfèrent souvent conserver leur
production aux Etats-Unis », selon Pierre Derieux, Directeur Associé senior au BCG.
« En revanche, lorsque les conditions économiques paraissent véritablement
avantageuses, les entreprises choisissent alors d’investir pour renforcer la sécurité et
améliorer la formation ».
Quatre secteurs privilégiés
Quatre secteurs devraient tirer parti des gains de production les plus importants :
les biens liés au transport, l’informatique et l’électronique, les appareils
électroménagers et les machines-outils. « Ces industries ont des coûts salariaux
relativement élevés, des contraintes logistiques rigoureuses et des pôles de production
déjà bien développés au Mexique », selon Pierre Derieux. D’ici 2017, la production
dans ces industries pourrait dépasser les projections de 7 à 19 % si les courbes de
croissance actuelles se maintiennent. Cela pourrait générer entre 300 000 et
900 000 emplois industriels directs par an au Mexique et 1,5 million à 3,5 millions
d’emplois indirects.
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