Chimie - 7 ème année - Ecole Européenne
Ecole Européenne de Francfort Page 75
Chapitre n° 5 : PILES ELECTROCHIMIQUES
POTENTIEL D'OXYDOREDUCTION
I) Aperçu historique
1)
:
Electrostatique
Les phénomènes électrostatiques sont connus depuis l'antiquité.
:
Le fait de frotter un morceau d'ambre (résultat de la fossilisation de la sève) avec
un morceau de drap lui confère la propriété d'attirer de petits bouts de papier.
"Electron" est le mot grec qui désigne l'ambre jaune et qui a donné le nom
d'électricité. A la fin du XVIIIe siècle, l'origine de l'électricité reste un mystère malgré
l'invention de la machine électrostatique par l'ingénieur anglais RAMSDEN
(1735-1800).
Cette machine, à produire des étincelles et donc à accumuler de
l'électricité, sera perfectionnée à la fin du XIXe siècle par le physicien
britannique James WIMSHURST (1832-1903) après que la nature
atomique de l'électricité sera connue.
2) Volta et Galvani
En 1786, l'anatomiste italien Luigi GALVANI (1737-1798) expérimente les effets de
l'électricité produite par la machine de Ramsden sur des cadavres
d'animaux (en particulier les grenouilles). A la suite de ses travaux, Galvani
en conclut à l'existence d'une "électricité animale" (ancêtre de l'influx
nerveux).
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Le physicien Alessandro VOLTA (1745-1827) ayant entendu parler des
travaux de Galvani, entreprend ses propres expériences pour démontrer
que l'électricité a pour origine, au contraire, la nature des contacts entre
des métaux différents.
C'est pour prouver sa théorie que Volta, en 1800, commence à imaginer
des instruments composés de disque de métaux différents (cuivre et zinc)
empilés les uns sur les autres et séparés par de la feutrine, le tout est
immergé dans l'eau acidulée (solution aqueuse acide).
C'est de ces disques empilés qui produisent de l'électricité que vient le nom de "pile".
3) Becquerel et Daniel
Au cours du début du XIXe siècle de nombreux savants, comme CRUIKSHANK,
WOLLASTON, DAVY, améliorent l'efficacité de la "pile". Parallèlement, d'autres physiciens
comme GAY-LUSSAC, AMPERE, ARAGO font progresser la connaissance sur l'origine de
l'électricité.
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Mais, les piles s'usent rapidement, leur efficacité décroît (leur force électromotrice diminue).
Cette perte d'efficacité est due à des phénomènes de polarisation.
Pour palier à cet inconvénient, en 1829, le physicien français Antoine BECQUEREL (1788-
1878) met au point une nouvelle pile. Dans cette pile, le zinc (Zn), plongeant dans une
solution de sulfate de zinc (Zn2+, SO42−), est séparé du cuivre (Cu), plongeant dans une
solution de sulfate de cuivre, par une membrane de baudruche (vessie de porc).
En 1836, le physicien anglais John Frédéric DANIEL (1790-1845) améliore encore la pile en
remplaçant la membrane par une paroi poreuse en terre semi-cuite.
Nous allons étudier une version pédagogique de la pile Daniel, la pile zinc/cuivre.