
Trace numéro 3 : prise en charge de la BPCO a domicile. 
Au cours  de  mon  semestre  d’hiver  en  gériatrie  aigue,  j’ai  eu  l’occasion  de  prendre  en 
charge de nombreux patients  hospitalisés pour des décompensations (plus  ou  moins) 
graves de BPCO.  
Après avoir passé le cap aigue, vient le moment de reprendre le traitement de fond et 
d’envisager le retour à domicile dans les meilleurs conditions. Je n’ai pas suffisamment 
accordé d’importance à cette étape que je réalise souvent de manière un peu brouillon, 
en faisant de « l’a peu près ».  
Cependant  au  cours  d’une  bibliographie  réalisée  dans  le  service,  j’ai  eu  l’occasion  de 
présenter  un  article  que  j’avais  lu  dans  « la  Presse  Médicale »  sur  la  stratégie 
thérapeutique au long cours dans la BPCO.  
Voici les points importants de cet article dont la lecture m’a permis de faire une grosse 
mise au point.  
1) Evaluation de la sévérité : 
La BPCO étant une maladie chronique, il est nécessaire de re évaluer, à distance des 
décompensations aigues, la sévérité de l’atteinte, avant de commencer un traitement.  
Les EFR nous  permettent de vérifier l’existence d’un syndrome obstructif via 
l’évaluation du VEMS.  
Les stades de sévérité sont définis sur le niveau d’obstruction bronchique, mesuré par le 
VEMS :  
-stade 1 : VEMS supérieur a 80 %, patients peu ou pas dyspnéiques 
-stade 2 : entre 50 et 80%, dyspnée d’effort 
-stade 3 : entre 30 et 50%, dyspnée engendrant une diminution de la capacité d’exercice.  
-stade 4 : inferieur a 30% : altération majeur de la qualité de vie.  
Cependant, l’intensité de la dyspnée est souvent sous évaluée par ces stades de sévérité. 
Il existe d’autres outils spécifiques comme l’échelle modifiée du Medical Resarch Council 
(mMRC) qui comporte 5 stades uniquement basés sur l’évaluation de la dyspnée au 
quotidien et sur la gêne engendrée.  
Le handicap secondaire à la BPCO, en évaluant l’impact sur les activités sociales est 
mesuré grâce a deux échelles validées internationalement et en France :  
- questionnaire CAT : COPD assessment test (six questions, score sur 40 points)   
- questionnaire CCQ : Clinical COPD questionnaire (dix questions, score sur 6 points) 
Enfin, il faut quantifier : 
- le nombre d’exacerbations par an 
- les conséquences systémiques ayant un impact pronostic : la dénutrition, 
l’atteinte musculaire etc…