Comment définir et classer les maladies inflammatoires ? How to

Comment définir et classer les maladies inflammatoires ?
How to define and to classify inflammatory systemic diseases?
Jean Sibilia
Service de rhumatologie, centre national de référence des maladies auto-immunes systémiques rares, hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg,
1, avenue Molière, 67098 Strasbourg cedex, France
Reçu le 21 juin 2007 ; accepté le 3 juillet 2007
Disponible sur internet le 25 juillet 2007
Mots clés : Maladies auto-inflammatoires ; Maladies auto-immunes ; Lupus ; Syndrome de Gougerot-Sjögren ; Critères ; Signature génique ; Cytokines
Keywords: IMID; Auto-immune disease; Systemic lupus; Sjögrens syndrome; Criteria; Signature; Cytokines
1. Introduction
De nombreuses maladies inflammatoires sont liées à des
mécanismes considérés comme dysimmunitaires. Ces affec-
tions récemment regroupées sous le terme dIMID (immune
mediated inflammatory diseases) comprennent trois grandes
entités nosologiques [1] :
les maladies auto-immunes systémiques (non spécifiques
dorgane) et localisées (spécifiques dorgane) ;
les maladies auto-inflammatoires ;
les affections inflammatoires de mécanisme indéterminé
comprenant, notamment, des affections iatrogènes ou para-
néoplasiques dont le mécanisme nest pas auto-immun.
Ces maladies inflammatoires étaient définies jusquà présent
par des critères cliniques et biologiques validés par lusage et
lavis dexperts. Cependant, leur polymorphisme suggère
quune même entité puisse être liée à des mécanismes molécu-
laires différents. À titre dexemple, la polyarthrite rhumatoïde
(PR) est une maladie articulaire parfois extrêmement agressive
ou inversement une forme bénigne non destructrice. Sagit-il
de la même affection ou daffections différentes ? Jusquà pré-
sent, il était difficile denvisager « daffiner » la classification
de ces maladies, mais de nouveaux outils immunitaires et/ou
moléculaires permettent maintenant une nouvelle approche
nosologique. Au-delà du progrès conceptuel, cette nouvelle
classification permettra dadapter les stratégies thérapeutiques
en utilisant des molécules ciblées pour chaque forme de mala-
die, lobjectif le plus ambitieux étant de pouvoir disposer du
« bon traitement pour le bon patient » [2,3].
2. Pourquoi envisager de nouveaux critères
dans les maladies immunitaires ?
Avant denvisager de nouveaux critères des maladies immu-
nitaires, il faut sinterroger sur leurs objectifs. Les critères
nosologiques vont-ils remplacer les critères pragmatiques ?
2.1. De nouveaux critères pragmatiques diagnostiques,
pronostiques et évolutifs
Le polymorphisme de ces affections immunitaires chroni-
ques rend lutilisation des critères diagnostiques « classiques »
très difficile. En pratique, ils sont souvent remplacés par des
arbres décisionnels, qui sont également difficiles à constituer
compte tenu de la diversité des maladies. Néanmoins, des cri-
tères diagnostiques peuvent être utiles quand il existe un mar-
queur biologique spécifique. Lun des exemples est le syn-
drome des antiphospholipides (SAPL) dont la classification a
été revue récemment avec lintégration des anticorps anti-β2-
glycoprotéine-1 comme critères diagnostiques biologiques [4]
(Tableau 1).
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Revue du Rhumatisme 74 (2007) 714725
Adresse e-mail : [email protected] (J. Sibilia).
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doi:10.1016/j.rhum.2007.07.003
Dans un avenir proche, des critères moléculaires (protéomi-
ques ou transcriptomiques) pourront être associés aux critères
clinicobiologiques classiques pour renforcer leur spécificité.
Néanmoins, pour linstant, même dans des affections héréditai-
res comme la fièvre méditerranéenne familiale, le diagnostic
reste clinique en raison de lhétérogénéité des mutations du
gène MEFV (pyrine).
Les critères pronostiques, très utilisés en hématologie et en
cancérologie, commencent à être évalués dans les maladies
immunitaires. Deux exemples peuvent être cités :
les critères de Leiden permettent de définir un rhumatisme
inflammatoire dévolution chronique et/ou érosive. Un score
élevé suggère un risque évolutif qui peut justifier une prise
en charge plus agressive [5] ;
les critères FFS (five factors severity) permettent de préciser
la stratégie thérapeutique, comme cela a été démontré dans
les vascularites. Ainsi, un score FFS supérieur ou égal à 1
dans les vascularites à anticorps anticytoplasmes des poly-
nucléaires (ANCA), justifie un traitement immunosuppres-
seur en complément de la corticothérapie [6,7].
Des critères dactivité ont été définis pour différentes mala-
dies immunitaires comme la PR (DAS), les spondylarthropa-
thies (BASDAI), le lupus (BILAG, SLEDAI). Il serait justi-
fié den déterminer dans dautres maladies systémiques comme
le syndrome de Gougerot-Sjögren (SGS) et les sclérodermies,
mais le polymorphisme de ces affections complique leur iden-
tification et leur validation. Ces critères ont un réel intérêt pra-
tique pour le suivi et le traitement de ces patients, mais nont
pas dintérêt pour le diagnostic ou la classification de ces mala-
dies.
Si la recherche de critères pragmatiques est un objectif très
utile, lidentification de critères de classification adaptés aux
progrès nosologiques est aussi dune importance capitale.
Mieux classer, cest souvent mieux comprendre car un regrou-
pement nosologique original fait souvent émerger un concept
nouveau, comme le suggère lhistoire des spondylarthropathies
(SpA), du syndrome SAPHO ou, plus récemment, des maladies
auto-inflammatoires.
2.2. De nouveaux critères de classification nosologique
Lintérêt des critères de classification « classiques » nest
pas diagnostique, car ils sont souvent pris en défaut dans les
formes débutantes incomplètes, mais ils permettent de définir
des groupes homogènes de patients, ce qui est extrêmement
utile en recherche clinique et dans lévaluation des traitements.
Des critères de classification nosologiques permettraient de
regrouper des pathologies considérées jusqualors comme très
différentes ou, au contraire, de démembrer une entité trop poly-
morphe. Lexemple le plus spectaculaire est celui des maladies
auto-inflammatoires. Une « dissection » physiopathologique
(moléculaire) de ces maladies a permis didentifier un groupe
daffections assez homogène, connues depuis longtemps sous
des appellations très différentes (Tableau 2). La recherche de
critères de classification nosologiques peut sappliquer à la plu-
part des IMID (immune mediated inflammatory diseases).
3. Critères de classification des maladies auto-immunes
Jusquà présent, les critères de classification des maladies
auto-immunes étaient fondés sur des arguments cliniques, bio-
logiques et, éventuellement, dautres anomalies morphologi-
ques ou fonctionnelles. Une description de plus en plus précise
de ces affections et une meilleure connaissance de leurs méca-
nismes permettent denvisager des critères différents.
3.1. Critères morphologiques
Pour certaines affections, une classification nosologique
reposant sur des critères « morphologiques » semble perfor-
mante. Trois exemples peuvent être cités :
la classification nosologique des rhumatismes inflammatoi-
res débutants peut sappuyer sur une analyse immunohisto-
chimique de la membrane synoviale, ce qui est assez
logique, car il sagit de lorgane « lésé ». Plusieurs travaux
récents ont démontré lintérêt dune analyse de la synoviale
permettant de distinguer précocement une PR dune SpA :
dans la PR, des macrophages synoviaux (CD68+) sont
présents précocement (dès la phase préclinique) et corré-
lés à lactivité et à la sévérité de latteinte articulaire [8].
Il sagit de macrophages « infiltrants » issus de monocy-
tes marqués par les myeloïd related protéines (MRP) 8 et
4 et non pas de macrophages « résidents » de la syno-
viale (CD163+), comme dans les SpA. Dans la synovite
rhumatoïde, les autres éléments différents des SpA sont
la présence de cellules dendritiques (CD83+), la pré-
sence de peptides citrullinés intracellulaires et de com-
Tableau 1
Les critères révisés du syndrome des antiphospholipides (Miyaris et al. 2006).
Le diagnostic est évoqué sil existe lassociation dun signe clinique et dun
signe biologique à condition que les critères biologiques aient été vérifiés (à
12 semaines dintervalle) et quil ny ait pas plus de cinq ans entre les signes
cliniques et biologiques
Critères cliniques
Thromboses veineuses et/ou artérielles
Complications obstétricales :
une ou plusieurs pertes fœtales (après la dixième semaine de gestation) sans
qu'il existe d'anomalie morphologique du fœtus
un ou plusieurs prématurés (avant la 34
e
semaine) liés à
une éclampsie ou prééclampsie
une insuffisance placentaire
trois ou plus de fausses couches précoces (avant la dixième semaine de
gestation) sans anomalie anatomique, hormonale ou chromosomique connue
Critères biologiques
Anticoagulant lupique détecté à deux reprises à au moins 12 semaines
d'intervalle selon les recommandations de l'International Society of Thrombose
and Haemostasis
Anticorps anticardiolipine d'isotype IgG et/ou IgM détectés à deux reprises à
au moins 12 semaines d'intervalle à titre élevé (> 40 UGPL ou UMPL ou > au
99
e
percentile) mesurés par un Elisa standardisé.
Anticorps anti-β2glycoprotéine 1 d'isotype IgG et/ou IgM détectés à deux
reprises à au moins 12 semaines d'intervalle à titre élevé (> 99
e
percentile) par
un Elisa standardisé
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plexes de glycoprotéines cartilagineuses humaines
(gp39) associés à des molécules HLA [9,10]. Cependant,
dans un travail récent, il a été montré que la présence de
fibrine déiminée intracellulaire dans la synoviale nest
pas spécifique, observée aussi dans dautres formes de
synovites (SpA, arthrose), mais seuls les patients atteints
de PR produisent des autoanticorps antipeptides citrulli-
nés [11] ;
dans les SpA, lélément le plus caractéristique est la pré-
sence de polynucléaires neutrophiles et surtout de
macrophages synoviaux « résidents » (CD163+) corrélés
àlactivité de la maladie, quelle que soit la forme cli-
nique [12]. Il est intéressant dobserver que ces anoma-
lies sont signalées dans toutes les formes cliniques de
rhumatisme psoriasique, même polyarticulaires, mais
pas de façon significative dans les SpA juvéniles [13].
Dautres paramètres, comme lhypervascularisation,
caractérisent aussi les SpA, mais sont moins discrimi-
nants [14].
Ainsi, si latteinte articulaire le permet, il serait possible
denvisager une analyse synoviale dun rhumatisme inflam-
matoire débutant. Reste à savoir si cette identification peut
avoir, dans létat actuel des connaissances, une utilité autre
que nosologique ;
les vascularites primitives sont des affections polymorphes,
mais la nouvelle classification de Chapel-Hill est une
démarche particulièrement rationnelle qui permet de définir
avec beaucoup de clarté les principales vascularites primiti-
ves. Cette classification est fondée sur la taille des vaisseaux
lésés et sur les caractéristiques histologiques et/ou immuno-
logiques des lésions. Cette classification intègre les ANCA
qui ont une valeur diagnostique et pronostique importante.
Ces anticorps sont associés à une expression phénotypique
particulière des vascularites. Ainsi, le syndrome de Churg et
Strauss et la granulomatose de Wegener se caractérisent par
une atteinte vasculaire inflammatoire plus sévère (souvent
rénale) pour les formes avec ANCA comparées à celles
sans autoanticorps [15] (Fig. 1);
le lupus cutané est une affection particulièrement poly-
morphe classée habituellement en affections aiguës, subai-
guës et chroniques. En fait, lobservation de formes histolo-
giques sans atteinte de linterface dermoépidermique
suggère lutilisation dune classification plus morpholo-
gique séparant les lupus cutanés en formes « classiques »
Tableau 2
Les différentes formes de syndromes auto-inflammatoires héréditaires
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dermoépidermiques, dermiques et hypodermiques [16].
Cest le démembrement de pathologies du derme, comme
la maladie de Jessner-Kanoff, la mucinose papulonodulaire
et la mucinose réticulaire érythémateuse qui a justifié cette
nouvelle classification (Tableau 3).
3.2. Critères physiopathologiques
En pratique, définir une maladie auto-immune systémique
nest pas aisé. Classiquement, ces maladies auto-immunes
sont caractérisées par une réaction inflammatoire dirigée contre
Fig. 1. Comment classer les vascularites ?
Tableau 3
Classification topographique des lupus cutanés
Lupus dermo-épidermique (dermatite d'interface)
Lupus aigu
Lupus subaigu
Lupus discoïde
Lupus vésiculobulleux
Lupus dermique
Lupus tumidus
Lupus dermique de type Jessner-Kanof
Mucinose papulonodulaire
Mucinose réticuloérythémateuse
Lupus hypodermique
Panniculite lupique
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des constituants cellulaires ou tissulaires, liée à une réponse
immunitaire anormale définie comme « autoagressive ». Cette
réaction est la conséquence dune rupture de tolérance qui se
traduit par un dialogue « aberrant » entre les cellules présenta-
trices de lantigène (cellules dendritiques) et les lymphocytes T
et B. Elle sassocie, dans la plupart des cas, à la production
dautoanticorps qui peuvent être des marqueurs diagnostiques
ou, parfois aussi, des acteurs pathogènes détectés plusieurs
mois ou années avant lapparition des signes cliniques [17].
Cette définition nest pas dun grand apport pour la pratique
quotidienne, en dehors des autoanticorps qui sont souvent uti-
lisés comme critères de classification. Les progrès physiopa-
thologiques permettent maintenant denvisager une classifica-
tion plus nosologique qui pourrait sappuyer sur quelques
avances conceptuelles.
3.2.1. Identification de maladies auto-immunes monogéniques
La grande majorité des affections auto-immunes est polygé-
nique, mais il existe quelques exemples daffections monogé-
niques [18]. À ce jour, les trois principales sont des affections
très rares caractérisées par un défaut de régulation des lympho-
cytes T.
Le syndrome IPEX (immune dysregulation polyendocrino-
pathy, entheropathy, X-linked) se caractérise dès lenfance
par une atteinte digestive souvent sévère, un diabète de
type I, une thyroïdite et des cytopénies auto-immunes (ané-
mie hémolytique et thrombopénie). Ce syndrome est lié à
des mutations du gène FOX P3 qui code pour lADN-
binding protein scurfin nécessaire à lactivité des lymphocy-
tes T régulateurs CD4+, CD25+ [19,20] ;
le syndrome ALPS (autoimmune lymphoproliferative syn-
drome) se caractérise par des mutations du système FAS/
FAS Ligand régulant lapoptose lymphocytaire. Ce syn-
drome, dont il existe plusieurs formes, se caractérise globa-
lement par des manifestations auto-immunes cliniques et
biologiques (cytopénies) et lapparition dune lymphoproli-
fération CD4/CD8[21] ;
le syndrome APECED (autoimmune polyendocrinopathy
candidiasisectodermal dystrophy syndrome) appelé aussi
APS-1 (autoimmune polyendocrine syndrome-1) est caracté-
risé par les mutations du gène AIRE (auto-immune regulator
proteine) qui intervient dans léducation thymique des lym-
phocytes T régulateurs. Ce syndrome se caractérise par des
manifestations auto-immunes essentiellement endocrinien-
nes parfois associées à une candidose chronique [22].
Ces différentes affections sont extrêmement rares, mais
létude de leur mécanisme a permis de mieux comprendre le
fonctionnement du système immunitaire dans les maladies
auto-immunes.
3.2.2. Identification dune « signature » cytokinique
des maladies auto-immunes
Les maladies auto-immunes sont caractérisées par une réac-
tion immunitaire avec un certain « profil » cytokinique. La
mise en évidence dune « signature cytokinique » a été un pro-
grès conceptuel intéressant dans le lupus [2325]. Dans cette
affection, plusieurs travaux ont démontré le rôle de linterféron
de type I (α) qui est une cytokine produite par les cellules den-
dritiques plasmacytoïdes capables de moduler la réponse
immunitaire en activant les lymphocytes T et B autoréactifs.
En fait, cette signature interféron nest probablement pas spé-
cifique du lupus, mais traduit linitiation de certaines maladies
auto-immunes, comme le SGS et les thyroïdites, par lactiva-
tion des cellules dendritiques [26].
Àlinverse, dautres affections auto-immunes, comme la
PR, dépendraient du TNF-αdont lun des effets pourrait être
dinhiber la synthèse dIFNα/β. Cette hypothèse permettrait
dexpliquer lapparition de maladies auto-immunes (lupus)
dépendantes de lIFN-α/βsous anti-TNF [27]. Ainsi, il y aurait
une régulation inhibitrice réciproque entre la production de
TNF-αet dIFN-α/β, justifiant une classification en maladies
auto-immunes dépendantes de lIFN et en maladies auto-
immunes dépendantes du TNF-α(Fig. 2).
En réalité, la situation est plus complexe car le TNF-αet les
interférons de type 1 ont des effets immunologiques qui peu-
vent varier en fonction de leur origine cellulaire, de leur
concentration et du moment auquel ils sont produits au cours
de la maladie [28]. Un des exemples les plus simples pour
illustrer cette complexité est lexistence daffections associant
des signes de PR ou de lupus (appelées rhupus [rheumatoid
arthritis and lupus]).
3.2.3. Identification de maladies dysimmunitaires associant
des phénomènes dallo- et dauto-immunisation maternofœtale
Dans certaines affections considérées comme des allo-
immunisations maternofœtales, il a été décrit des phénomènes
dauto-immunisation dont le rôle pathogène est discuté. Trois
exemples peuvent être décrits :
les néphropathies extramembraneuses néonatales sont liées
à des IgG anti-NEP (neutral endopeptidase). Ces autoanti-
corps sont la conséquence dune allo-immunisation mater-
nelle contre la NEP syncitiotrophoblastique qui est absente
chez la mère, mais présente dans les podocytes du rein de
lenfant. Ces anticorps disotype IgG vont passer la barrière
fœtoplacentaire et se déposer en entraînant une néphropathie
extramembraneuse fœtale ;
dans larthrogrypose congénitale, la mère qui est saine a des
autoanticorps antirécepteurs de lacéthylcholine fœtale. Pen-
dant la grossesse, ces autoanticorps passent chez le fœtus
induisant une myasthénie et des contractures à lorigine de
larthrogrypose [29,30] ;
lhémochromatose néonatale est une affection rare qui pour-
rait être une affection liée à une allo-immunisation materno-
fœtale contre un antigène inconnu. Néanmoins, dans certai-
nes formes, il a été observé la présence dautoanticorps, en
particulier anti-Ro/SS-A [31]. Dans une série récente de 15
patientes ayant donné naissance à des enfants avec une
hémochromatose néonatale, deux dentre elles avaient un
lupus et une troisième des signes biologiques dauto-
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