L’IMMUNITÉ INNÉE CHEZ LES PLANTES ET LES ANIMAUX
SÉANCE COMMUNE AVEC L’ACADÉMIE DES SCIENCES
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Copyright – Académie d’Agriculture de France – 2011. Séance du 14 décembre.
L’IMMUNITE INNÉE CHEZ LES MAMMIFÈRES ET SON INTERFACE AVEC
L’IMMUNITÉ ADAPTATIVE
par Jean-François Bach
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L’immunité innée est la première barrière de défense contre les agents infectieux. Elle est
apparue très tôt dans l’évolution. C’est d’ailleurs chez la mouche drosophile qu’ont été faites les
grandes découvertes sur les récepteurs TOLL récemment reconnus au plus haut niveau. L’immunité
innée fait intervenir une grande diversité de cellules, de récepteurs et de molécules circulantes dont
il n’est pas toujours aisé d’évaluer la place dans les différentes situations où l’organisme est
confronté à des agents pathogènes, même si une importance particulière est donnée aujourd’hui aux
macrophages et aux récepteurs TOLL.
Un autre volet majeur de l’immunité innée est de présenter, chez les mammifères, les
antigènes peptidiques aux lymphocytes T. On connaît de nombreuses cellules présentatrices des
antigènes au premier rang desquelles il convient de distinguer les cellules dendritiques dont il existe
plusieurs sous-catégories. L’interface entre l’immunité innée et l’immunité adaptative joue un rôle
fondamental en immunologie au point d’avoir, directement ou indirectement, été l’objet de trois
prix Nobel avec huit lauréats. Il n’est pas toujours aisé, notamment dans les défenses anti-tumorales
et anti-virales, de savoir quelle est la place respective des différentes formes d’immunité innée et
adaptative.
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Secrétaire perpétuel de l’Académie des Sciences.
Auteur de l’enregistement « Le système immunitaire », paru en octobre 2011 dans la collection L'Académie raconte les
sciences en partenariat avec les éditions De Vive Voix
(http://www.academie-sciences.fr/activite/audio.htm )