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Picardie
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sur l’information et
l’orientation en
L'
rthoptiste
vous aide à y voir plus clair
Une école d’orthoptie ouvrira à Amiens à la rentrée 2009. Voici un métier trop peu connu,
aux débouchés assurés dans notre région, à découvrir avec les deux professeurs du
service ophtalmologie de Saint-Victor.
Elles y ont mis toute leur
énergie
« La formation est professionnalisante, expliquent
les deux directrices de la
formation, avec une alternance théorie-pratique,
très tôt dans le cursus.
Nos élèves pourront faire des stages à Amiens,
Caen, Rouen et Reims
selon leur lieu d’habitation. Nous avons travaillé
avec les chefs de service
de ces hôpitaux ». Il faut
dire qu’Amiens ne manque pas d’atouts. SaintVictor est le plus gros service chirurgical de France
et les professeurs Milazzo
et Brémond-Gignac sont
des spécialistes reconnues lde l’ophtalmologie
pédiatrique. Par ailleurs,
Saint-Victor est en cours
d’accréditation au niveau
européen pour devenir
centre de recherche cliniLes patients de l’orthoptiste ont entre 3 mois et 95 ans.
que en ophtalmologie, un
Débouchés assurés
club très fermé qui compte
Pour Solange Milazzo, l’ouverture de y sont assez peu nombreux, contrail’école d’orthoptie est un véritable rement à certaines régions comme la six membres en France. Les élèves
enjeu de santé publique. «Notre ré- Bretagne, la Côte d’Azur et la région baigneront dans un environnement
gion manque d’ophtalmologistes. Il bordelaise, qui sont saturées. Au 1er stimulant.
faut savoir que 15% des enfants ont janvier 2007, selon la Drass, la Picardie A la fois médical et technique, le médes anomalies visuelles. Un diagnos- comptait 38 orthoptistes exerçant à tier d’orthoptiste mérite d’être mieux
tic et une prise en charge précoces titre libéral ou salarié. A titre de compa- connu. Humainement, il est très grationt toutes les chances d’aboutir à une raison, les orthophonistes sont pres- fiant car les progrès des patients sont
parfois très spectaculaires. N’hésitez
récupération totale. Or, dans notre ré- que neuf fois plus nombreux.
gion, certaines pathologies sont prises « Un jeune intéressé par ce métier pas à vous informer et à approfondir
en charge trop tard, entraînant à l’âge pourra s’installer en libéral, comme votre vision du métier.
quatre orthoptistes sur cinq, ou traadulte des handicaps visuels lourds».
Si l’on ajoute à cela le vieillissement vailler à l’hôpital. Ce qui va se dévede la population, on devine que les or- lopper, c’est l’installation au sein d’un
thoptistes ont de l’avenir en Picardie. Ils cabinet d’ophtalmologiste comme salarié de ce dernier, pour l’aider à pratiArticle paru dans le supplément
quer des explorations fonctionnelles »
formation réalisé avec le Courrier
précise Dominique Brémond-Gignac.
Picard, juin 2009
© Brigitte Gilles de la Londe / Onisep
Grâce à la ténacité de Solange
Milazzo, chef du service ophtalmologie du CHU Saint-Victor à Amiens
et de Dominique Brémond-Gignac,
elle aussi professeur des universités - praticienne hospitalière dans le
même service, des orthoptistes vont
être formés dans la région.
« L’orthoptiste exerce une profession
peu connue, aux évolutions récentes,
explique Dominique Bremond-Gignac. Il peut travailler sur le versant
rééducation et réadaptation de la vue,
ce que nous appelons l’oculo-motricité. Sous le contrôle de l’ophtalmologiste, il est aussi capable de procéder
à une exploration fonctionnelle de la
vision, comme la mesure de l’acuité
visuelle par exemple ». Ce transfert
de tâches des ophtalmologistes vers
les orthoptistes devrait faciliter l’accès aux soins et permettre de dépister les problèmes visuels (la myopie,
l’hypermétropie…), voire de déceler
des pathologies plus lourdes.
Cours théoriques
et pratiques
Des progrès à vue d’oeil
Pascal Louage est orthoptiste
depuis 25 ans au Centre SaintVictor en étroite coopération avec
les ophtalmologistes. Son métier, qu’il a vu évoluer, lui plaît
toujours autant.
Les quatres orthoptistes du Centre Saint-Victor,
(de gauche à droite), Blanche Rose, Marion Brunet, Pascal Louage et Chantal Claisse.
Ils vont mettre leurs conpétences au service de l’école d’orthoptie.
(Centre Saint-Victor)
Mercredi, au centre Saint-Victor. Des enfants aux lunettes colorées attendent plus ou moins sagement leur tour.
« Les enfants représentent 60 à 70% de mes patients. La plupart souffre de strabisme ou d’amblyopie (œil paresseux
par rapport à l’oeil dominant). Le plus petit a trois mois », explique Pascal.
Pascal consacre 30% de son temps à l’orthoptie pure, à la rééducation. Outre les enfants, il voit des patients atteints de
paralysie oculo-motrice, après un accident vasculaire cérébral par exemple. « Ils voient double en arrivant et repartent
soulagés après que je leur ai posé un prisme sur l’œil. Prisme dont je diminuerai la puissance au fil des séances ».
Pascal travaille aussi avec des personnes âgées qu’il aide à utiliser leur vision affaiblie et les systèmes grossissants
proposés par les opticiens.
70 % de son activité est consacré aux examens complémentaires demandés par l’ophtalmo : mesure de l’acuité ou du
champ visuel, de l’épaisseur de la cornée…« Les techniques sont de plus en plus performantes. ». Les places sont
rares mais Pascal et ses collègues ont choisi de travailler à l’hôpital ce qui permet de voir des pathologies variées et
de travailler en équipe.
La preuve par l’exemple : une de ses jeunes collègues vient lui demander son avis sur le cas d’un jeune homme.
L’orthoptiste expérimenté passe en revue et élimine au fur et à mesure les complications dont pourrait souffrir le
patient. « Pour exercer ce métier, il faut avoir le sens de l’observation et une bonne clinique » explique-t-il.
Comment devenir orthoptiste?
La formation qui mène au certificat de capacité d’orthoptiste, indispensable pour exercer la profession, dure trois ans. Elle est accessible sur examen d’admission (qui s’apparente à un concours)
après le bac et se prépare dans 14 universités, dont l’Université
de Picardie Jules Verne.
Cet examen comporte deux épreuves écrites (sciences et vie de
la terre et physique) et une épreuve orale. Les deux épreuves écrites portent sur le programme de SVT de terminale S. L’épreuve
orale vise à apprécier les capacités de raisonnement, de contact
et la motivation du candidat.
Au programme :
«Un orthoptiste doit être
patient, calme, pédagogue….
Chez les enfants, quand le
traitement est bien suivi, les
progrès sont rapides, c’est très
gratifiant», conclut-il.
EN SAVOIR PLUS
cours d’anatomie, de physiologie et pathologies de l’œil, de techniques orthoptiques… L’enseignement théorique est complété par
un enseignement pratique : manipulation des appareils, méthodes
d’examen de la vision, techniques de rééducation… Dès la première année, les élèves font des stages en milieu hospitalier.
- Consultez les documents de
l’Onisep : Parcours « Les métiers du paramédical », « Travailler auprès des enfants »
CHU centre St Victor, 354 boulevard de Beauvillé, 80054 Amiens
cedex 1. Secrétaire de la formation d’orthoptie
Tel : 03 22 82 41 41 - Mail : [email protected]
Le programme de la formation : sur www.u-picardie.fr
- N’hésitez pas à rencontrer
un conseiller d’orientationpsychologue dans un CIO ou
au sein de votre établissement scolaire.
Annales des années précédentes : www.orthoptistes.fr
le site du syndicat national des orthoptistes autonomes
Onisep Picardie - Grand Angle Les dossiers «L’orthoptiste vous aide à y voir plus clair», juin 2009
- Surfez sur www.onisep.fr :
fiches métiers, vidéos…
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