Québec: Le portrait de la croissance des entreprises D’après l’International Business Report 2014 de Grant Thornton Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Introduction Le Québec est une province au centre est du Canada comptant environ 8 millions d’habitants. C’est la deuxième province en importance au Canada (après l’Ontario), tant par la taille de sa population (24 % de la population totale du Canada) que par sa production économique (20 %). Le Canada en entier se classe au 10e rang dans le monde pour le produit intérieur brut (PIB) et le PIB par habitant. Le présent rapport, fondé sur des données et des perspectives de l’International Business Report (IBR) de Grant Thornton, de l’Economist Intelligence Unit (EIU) et du Fonds monétaire international (FMI), examine l’horizon économique, y compris les prévisions de 200 chefs d’entreprise interrogés au Québec, de 400 dans l’ensemble du Canada et de plus de 12 500 dans le monde au cours des 12 derniers mois. 200 entreprises sondées Table des matières 3 Économie 4 Perspectives économiques 5-7 Croissance des entreprises 8 Fusions et acquisitions 9 Externalisation 10 Leadership 11 Les femmes dans les entreprises Raymond Chabot Grant Thornton est fière de diffuser l’étude réalisée par Grant Thornton International Ltd. Emilio B. Imbriglio Raymond Chabot Grant Thornton Président et chef de la direction C [email protected] W www.rcgt.com 8 millions d’habitants Pleins feux sur le Québec 2 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Économie L’économie a progressé de Canada Le Canada a traversé la crise financière mondiale relativement bien par rapport aux autres pays à économie avancée – son économie est la seule parmi celles des membres du G7 qui n’a pas eu besoin de l’aide financière de la banque d’État. Depuis, sa croissance a été plutôt solide (et supérieure à la moyenne des pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques [OCDE]) malgré l’atonie au sud de la frontière et le ralentissement connu en 2013 (2 %). Le taux de chômage a baissé régulièrement, passant de 8,3 % en 2009 à 7,1 % en 2013. Le taux d’inflation a ralenti Destinations des exportatsions (au Canada) brusquement en 2012 et en 2013, tombant à 1,0 % seulement, sous le taux cible de 2 % de la Banque du Canada, mais a remonté en 2014. Les États-Unis et22% la Chine sont les principaux partenaires commerciaux du Canada. L’économie canadienne occupe le 5e rang 3% 3% Global Dynamism Index –qui selon l’outil 62% 4% classe l’économie des 60 pays les plus développés en fonction de la croissance des 7% entreprises –, devant les États-Unis (au 11e rang) et le Japon (au 15e). Le Canada s’est classé deuxième dans le monde pour le dynamisme des milieux de l’exploitation et du financement de ses entreprises. 22% 27% 3% 3% 46% 4% 4% 62% 7% 4% L’économie du Québec représente environ un cinquième de la production économique du Canada. La province dispose de ressources naturelles abondantes, notamment par la foresterie et l’exploitation minière. Les autres secteurs principaux sont l’aérospatiale et le transport manufacturier, les télécommunications et l’énergie. Les exportations les plus importantes proviennent de l’industrie forestière (imprimerie, bois de sciage et papier), de l’exploitation minière (minerai d’aluminium et de fer) et de la fabrication d’équipement de 46% 14% 5% 14% 35 35 Origines des importations (au Canada) 30 25 25 22% transport. Les deux tiers des exportations 22% totales de la province 3% vont aux États-Unis. L’économie québécoise a connu une 3% 3% croissance3% plus lente4%que la moyenne au62% Canada depuis la crise7%financière 62%mondiale, 4% affichant un taux de croissance de 1,5 % en 7% 2012 et de 1,1 % en 2013 comparativement à 1,7 % et 2,0 % respectivement pour le Canada dans son ensemble. L’important secteur de la construction d’habitations a ralenti considérablement au cours des dernières années; on a construit en 2013 au-delà de 10 000 unités de moins qu’en 2011. en 2013 États-Unis 27% Chine Japon Royaume-Uni 4% Mexique 4% Autres 5% 30 Québec 1,1% 27% 20 27% 46% 15 4% 46% 4% 4% 5% 4% 10 14% 5% 14% 5 États-Unis Chine Mexique Japon Allemagne Autres 20 15 10 5 0 Source : Observatory of Economic Complexity 0 -5 35 -5 35 -10 30 Q3-2012 Q4-2012 Q -10 30 25 Q3-2012 Q4-2012 Q1-2013 Q2-2013 Q3-2013 Pleins feux sur le Q4-2013 Québec 3 25 20 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises 80 Perspectives économiques 60 80 70 50 70 60 Croissance du PIB réel (%) 40 60 50 2.5 30 50 40 Le déficit budgétaire pourrait en fait être éliminé plus rapidement si l’économie continuait de s’améliorer, augmentant les recettes fiscales. La croissance de 0,8 % au deuxième trimestre (taux annuel de 3,1 %) constitue la meilleure prestation de l’économie en presque trois ans. Elle a été favorisée par une augmentation de la consommation privée de 0,9 %, qui laisse croire que les Canadiens envisagent l’avenir avec plus d’optimisme en dépit du ratio de la dette au PIB élevé. Les exportations se sont accrues de 4,2 % au cours du trimestre et on s’attend à ce qu’elles connaissent une croissance moyenne de 3,6 % en 2014, qui s’élèverait à 4,5 % en 2015. Québec 1.5 1.0 1.5 0 20 10 -10 10 0 2012 2013 2014 2015 Taux chômage 2012 (%) 8.0 de2011 1.0 2013 2014 2015 1.0 8.0 7.5 8.0 2011 2011 2012 2013 2014 2015 7.0 6.5 7.0 2011 2012 2013 2014 2015 2011 2012 2013 2014 2015 2011 2012 2013 2014 2015 Inflation 2.5 3.0 des prix à la consommation (%) 2.0 3.0 2.5 2.5 1.5 2.0 1.0 0.5 0.5 2007 -10 -20 50 -20 2007 -20 2.0 1.0 1.5 1.5 0.5 1.0 -20 0 -10 50 40 50 40 30 40 30 20 30 20 10 20 10 0 10 0 -10 0 -10 -20 -10 -20 7.5 7.0 7.5 6.5 3.0 les gains dans le secteur public et parmi les travailleurs à temps partiel. Des perspectives d’emploi moins intéressantes, ainsi qu’un fardeau fiscal s’alourdissant, contribuent à la faible demande des consommateurs, qui dépensent moins pour l’habitation, les restaurants et les divertissements. Cependant, on s’attend à ce que les ventes au détail grimpent de 3,3 % en 2014, par rapport à la hausse moins prononcée de 2,5 % en 2013. Les perspectives pour le secteur extérieur sont meilleures, puisque l’économie américaine reprend de la vigueur. Les exportations réelles de biens ont augmenté de 6,6 % au premier semestre de 2014 comparativement à un an plus tôt, stimulées par les hausses dans les secteurs des aéronefs et pièces d’aéronef (9,2 %) et de l’aluminium (6,9 %). 10 30 20 2.0 1.5 2.0 6.5 L’économie québécoise, à court et à moyen terme, devrait continuer de se développer plus lentement que celle du Canada en entier. On prévoit une augmentation de 1,7 % du PIB réel cette année et une croissance légèrement plus élevée de 1,8 % en 2015. Ce rendement au-dessous de celui de ses homologues découle à la fois de la pression fiscale plus importante au Québec que dans les autres provinces et des données démographiques moins favorables, car le taux d’accroissement de la population traîne derrière celui de l’ensemble du Canada. Néanmoins, le taux de chômage devrait se maintenir au-dessus de la moyenne du pays, à 7,8 %. La croissance de l’emploi a presque toujours stagné, les pertes d’emploi à temps plein du secteur privé équilibrant 20 40 30 2.5 2.0 2.5 Canada On s’attend à ce que l’économie du Canada connaisse une croissance de 2,1 % en 2014, qui accélérerait en 2015 pour s’établir à 2,3 %, stimulée par des niveaux plus élevés d’investissement et de consommation privée. Ces prévisions sont à peu près conformes à celles pour les États-Unis, bien que les perspectives pour les deux économies dépendent en grande partie de la réduction méthodique du programme d’achat d’actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed). Les dépenses du secteur public continueront d’augmenter lentement, puisque le gouvernement réduit le déficit budgétaire, qui devrait passer de 3,1 % en 2013 à 1.9 % en 2015. 70 80 2007 2007 2007 2007 2011 2012 2013 2014 2015 2011 2012 2013 2014 2015 2011 2012 2013 2014 2015 Source : Banque Royale du Canada; Economist Intelligence Unit Québec Canada Pleins feux sur le Québec 4 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Croissance des entreprises Pourcentage net des entreprises qui sont optimistes, qui s’attendent à une hausse des produits ou des bénéfices (dans les 12 prochains mois, 2014) Optimisme Indicateurs Dans les entreprises au Québec, l’optimisme par rapport à l’horizon économique a augmenté brusquement au troisième trimestre, atteignant un taux net de 70 %, alors qu’il était de 42 % au deuxième trimestre, ce qui suggère qu’une accélération de la croissance se prépare pour les prochains mois. L’optimisme au sein de l’ensemble des entreprises canadiennes est resté assez stable et plutôt élevé au cours des derniers trimestres; au troisième trimestre, 57 % (taux net) des chefs d’entreprise ont indiqué qu’ils envisageaient l’avenir avec optimisme. L’optimisme grandissant au Québec s’alimente à des perspectives plus brillantes de croissance des entreprises. La proportion nette des chefs d’entreprise qui s’attendent à une augmentation des produits a atteint 48 % au troisième trimestre, mais reste inférieure à la moyenne pour tout le Canada (61 %). Le taux des dirigeants qui s’attendent à des profits a augmenté aussi, s’établissant à 40 %, mais ici encore la moyenne de l’ensemble du Canada est considérablement plus élevée (61 %). Les attentes en matière d’exportations au Québec se sont élevées régulièrement pendant l’année, passant d’un taux net de 11 % au premier trimestre à 24 % au troisième, ce qui correspond à la moyenne canadienne. Les perspectives d’emploi au Québec restent faibles par comparaison avec le Canada; 28 % (taux net) des entreprises Attentes en matière de du Québec prévoient engager des travailleurs au cours des croissance des 12 prochains mois, par rapport à 42 % dans tout le Canada. produits et des De plus, les entreprises au Québec demeurent bénéfices relativement réticentes à ouvrir le robinet des inférieures investissements: 32 % (taux net) d’entre elles à la moyenne planifient d’augmenter les investissements Au Québec, dans les usines et la machinerie pour les du Canada les entreprises sont 12 prochains mois, comparativement à 50 % plus optimistes que des entreprises de l’ensemble du Canada. la moyenne du Canada 39 T1 47 42 T2 57 70 T3 57 Produits 32 T1 37 28 T2 55 48 T3 61 Rentabilité 32 T1 T2 T3 36 12 47 40 61 Source : Grant Thornton, IBR 2014 Québec Canada Pleins feux sur le Québec 5 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Facteurs limitatifs Les entreprises au Québec se débattent avec un ensemble de facteurs limitant leur capacité d’étendre leurs activités, dont les principaux sont la bureaucratie et une faible demande. La réglementation ou bureaucratie constitue le principal facteur limitatif auquel les entreprises sont confrontées au Québec; 38 % d’entre elles l’ont mentionné comme un obstacle à leurs efforts pour étendre leurs activités, comparativement à 28 % dans le Canada et dans l’Amérique du Nord. Des commandes insuffisantes ou demande réduite représentent aussi une préoccupation majeure, étant désignées par plus d’un tiers des entreprises québécoises (34 %); ce taux excède le double de la moyenne dans tout le Canada (15 %) et dépasse largement celle de l’ensemble de l’Amérique du Nord (26 %). La qualité des infrastructures de transport locales se révèle également un problème, puisque 22 % des entreprises de la province l’identifient comme facteur limitant la croissance, par rapport à 10 % seulement au pays. Par contre, les entreprises du Québec sont relativement peu préoccupées par le manque de travailleurs qualifiés, ce qui concorde avec le taux de chômage plus élevé dans la province. Ainsi, seulement 22 % des chefs d’entreprise au Québec mentionnent le manque de personnel talentueux comme facteur limitatif, comparativement à 41 % dans le Canada en entier. Pourcentage des entreprises qui ont mentionné le facteur en tant qu’entrave à leur croissance 38 28 28 Réglementation ou bureaucratie 24 20 25 Coûts croissants de l’énergie 22 10 16 La bureaucratie 20 les plans d’expansion des entreprises 21 insuffisante est un problème Commandes insuffisantes Source : Grant Thornton, IBR 2014 36 22 Manque de travailleurs qualifiés 34 22 20 Incertitude économique 12 17 Fluctuation des taux de change Une demande 26 15 41 Infrastructures de transport contrecarre 34 8 18 Manque de fonds Québec Canada Amérique du Nord Pleins feux sur le Québec 6 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Initiatives Les entreprises au Québec se concentrent principalement sur l’instauration de mesures d’incitation à l’amélioration de la productivité et sur l’augmentation de l’efficacité de la force de vente pour tenter de stimuler la croissance dans les 12 prochains mois. Au Québec, près de trois entreprises sur cinq ou 58 % envisagent des améliorations de la productivité, par rapport à 37 % dans tout le Canada et à 32 % dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, tandis que 52 % des entreprises québécoises cherchent à stimuler l’efficacité de leur force de vente, taux supérieur aux moyennes du Canada (50 %) et de l’Amérique du Nord (43 %). Les entreprises du Québec sont également beaucoup plus déterminées à recruter des spécialistes (40 %), comparativement à celles du Canada (26 %) et de l’Amérique du Nord (22 %). Inversement, les entreprises du Québec sont beaucoup moins intéressées par des investissements en marketing (14 %) que la moyenne en Amérique du Nord (36 %), ce qui découle peut-être du centre d’intérêt principal de nombreuses entreprises dans la province. Les entreprises du Canada (38 %) et de l’Amérique du Nord (37 %) s’appliquent davantage à étendre leurs activités que leurs homologues du Québec (22 %). Les entreprises du Québec cherchent à stimuler la productivité Le recrutement de spécialistes fait partie des priorités Pourcentage des entreprises qui planifient des initiatives (pour les 12 prochains mois) 58 Instauration de mesures d’incitation à l’amélioration de la productivité 37 32 52 50 Amélioration de l’efficacité de la force de vente 43 40 Recrutement de spécialistes 26 22 22 19 25 Mise au point et lancement d’un nouveau produit ou service 22 Expansion nationale de l’entreprise 38 37 Expansion de l’entreprise à l’étranger 20 17 14 Augmentation des investissements en marketing 14 Fusion avec une autre entreprise ou acquisition d’une autre entreprise 14 14 16 Obtention de nouvelles sources de financement 27 36 10 11 12 Source : Grant Thornton, IBR 2014 Québec Canada Amérique du Nord Pleins feux sur le Québec 7 09 09 09 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Fusions et acquisitions L’acquisition de Tim Horton par Burger King a fait les manchettes plus tôt cette année, surtout parce qu’elle a été présentée comme un autre exemple des présumées inversions des impôts des sociétés (les entreprises au Canada doivent payer une facture fiscale de 15 %, par rapport à 35 % au sud de la frontière) et que les entreprises en Amérique du Nord restent concentrées sur les activités de fusions et acquisitions. À peine plus de deux entreprises sur cinq au Québec ou 43 % planifient une croissance par acquisition dans les trois prochaines années, comparativement à 40 % au Canada et à 47 % dans toute l’Amérique du Nord. Ce chiffre se compare au taux de 31 % dans le monde. La grande majorité des entreprises au Québec (87 %), au Canada (84 %) et en Amérique du Nord (90 %) recherchent des occasions intérieures. Toutefois, un peu 2010 2012 2013québécoises moins2011 du tiers des entreprises qui prévoient des activités de fusions et acquisitions au cours des trois prochaines années (29 %) considèrent des options outre-frontière. Ce taux est légèrement supérieur à la moyenne canadienne (27 %), mais largement inférieur 2013 à celle de 2010 2011 2012 l’Amérique du Nord en entier (49 %), cependant il faut voir quel effet les nouvelles règles fiscales adoptées aux ÉtatsUnis pour ralentir la récente vague d’inversions des impôts des sociétés auront sur les activités outre-frontière. La proportion de propriétaires d’entreprise québécoise qui prévoient vendre leur entreprise a diminué au cours des 12 derniers mois, passant de 13 % en 2013 à 8 % cette année. La moyenne pour l’Amérique du Nord a augmenté, tandis que celle pour tout le Canada est plus ou moins restée stable. Prévoyez-vous une acquisition dans les trois prochaines années? Pourcentage de oui 2014 43 % 29 % 87 % Canada 27 % 84 % Amérique du Nord sur cinq planifient Outre-frontière Québec 2014 38 % Deux entreprises Intérieure 2014 47 % 49 % 90 % une croissance par acquisition Source : Grant Thornton, IBR 2014 Pleins feux sur le Québec 8 2010 2011 2012 2013 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Externalisation En général, deux entreprises sur cinq externalisent les opérations des services administratifs, comme les technologies de l’information (TI), la déclaration de revenus, et la gestion des ressources humaines (RH) et la paie, pour plusieurs raisons, y compris des gains d’efficacité et la réduction des coûts. Cette pratique est relativement répandue au Québec également : 43 % des entreprises externalisent un processus administratif, ce qui correspond à la moyenne en Amérique du Nord et surpasse la moyenne dans tout le Canada (36 %). Cependant, l’externalisation extraterritoriale (dans un autre pays) est beaucoup moins populaire : seulement 13 % des entreprises québécoises l’envisageraient, ce taux étant égal à celui de l’ensemble du Canada, mais bien inférieur à celui de l’Amérique du Nord en entier (30 %). Les facteurs de l’externalisation au Québec sont variés et assez différents de ceux que l’on observe dans le Canada et dans l’Amérique du Nord. Par exemple, plus de la moitié des entreprises du Québec choisissent l’externalisation pour des raisons liées à l’emploi : 53 % affirment qu’il est plus facile de faire des coupures dans le personnel externalisé que parmi les employés à temps plein et 50 % considèrent que c’est une bonne façon de réduire le nombre total d’employés. Ces résultats cadrent avec les perspectives d’emploi comparativement modestes pour toute la province. Par opposition, les entreprises en Amérique du Nord sont plus concentrées sur la réduction des coûts (70 %) et les gains d’efficacité (69 %). Les entreprises dans tout le Canada sont aussi trois fois plus susceptibles de rechercher une expertise spécialisée (60 %). Au Québec, les processus que les chefs d’entreprises veulent externaliser obtiennent à peu près les mêmes résultats que dans le Canada et dans l’Amérique du Nord : 59 % des entreprises qui font de l’externalisation l’appliquent à la déclaration de revenus (comparativement à 62 % pour le Canada et 64 % pour l’Amérique du Nord). Parmi ces entreprises, 56 % externalisent les TI et 53 %, la gestion des ressources humaines et la paie. Pourcentage des entreprises qui : Externalisent un processus administratif ou prévoient de le faire Procèdent à l’externalisation extraterritoriale d’un processus administratif ou envisagent de le faire 43 43 36 13 30 13 Québec Canada Amérique du Nord Source : Grant Thornton, IBR 2014 Processus administratifs externalisés 59 % 56 % 53 % 41 % Déclaration de revenus TI Gestion des RH et paie Services financiers Source : Grant Thornton, IBR 2014 Pleins feux sur le Québec 9 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Leadership Pourcentage des entreprises qui ont mentionné la qualité comme nécessaire chez un bon dirigeant Le rôle des dirigeants dans la création d’une entreprise florissante et la stimulation de la croissance est crucial. La façon dont ces chefs dirigent leur équipe et prennent des décisions peut faire la différence entre le succès et l’échec. Dans toute l’Amérique du Nord, les chefs d’entreprise dirigent les opérations selon des valeurs très similaires. Presque tous les dirigeants au Québec nomment l’intégrité, la compétence en communication et la confiance (97 %) en tant que qualités essentielles de leur style de leadership. Ces résultats correspondent aux moyennes pour tout le Canada et pour l’Amérique du Nord. Une bonne attitude (96 %), la passion (93 %) et la capacité d’inspirer les autres (92 %) sont également bien cotées dans la province. Fait intéressant, les chefs d’entreprise au Québec accordent une plus grande importance à la modestie (63 %) que leurs pairs dans l’ensemble du Canada (55 %) et de l’Amérique du Nord (47 %). Plus du tiers des chefs d’entreprise au Québec ont fait appel à un conseiller ou mentor (34 %), ce qui correspond aux moyennes nord-américaine et mondiale (toutes deux de 35 %). Les techniques de développement du leadership les plus populaires dans la province comprennent l’établissement d’objectifs stimulants et le suivi des progrès (79 %), la demande de rétroaction aux subordonnés directs (71 %) et l’évaluation des compétences en leadership (69 %). Ces résultats sont semblables aux moyennes canadiennes, mais l’établissement d’un réseau de pairs prend plus d’importance dans toute l’Amérique du Nord qu’au Québec et au Canada. L’intégrité, la compétence en communication et la confiance – qualités les plus importantes des chefs d’entreprise Québec Canada Amérique du Nord Intégrité 97 96 98 Compétence en communication 97 96 96 Confiance 97 99 90 Bonne attitude 96 95 92 Passion 93 93 86 Capacité d’inspirer les autres 92 91 93 Capacité de déléguer 84 88 80 Intuition 71 65 60 Créativité 63 63 61 Modestie 63 55 47 Sens de l’humour 47 45 44 Source : Grant Thornton, IBR 2014 Pleins feux sur le Québec 10 Québec: Le portrait de la croissance des entreprises Les femmes dans les entreprises En 2006, le Québec est devenue la première province au Canada, et l’une des premières administrations dans le monde, à établir des quotas en matière de représentation des femmes au conseil d’administration des sociétés publiques. Lorsque la politique a été adoptée, les femmes occupaient 28 % de tels postes; elles ont obtenu la parité à la fin de 2011. La situation dans le secteur privé est moins égalitaire et, en fait, la constitution des équipes de haute direction ressemble à celle qui régnait dans les sociétés publiques avant l’établissement des quotas. À peine plus d’un quart des postes de haute direction au Québec sont occupés par des femmes (26 %), chiffre qui a baissé légèrement depuis 2012, où il était de 30 %. Cela dit, on trouve des structures encore moins égalitaires dans les entreprises de l’ensemble du Canada (23 %) et de l’Amérique du Nord (22 %). Un peu moins du tiers des entreprises au Québec ne comptent aucune femme dans leur équipe de direction (29 %), ce qui correspond plus ou moins aux moyennes du Canada (32 %) et de l’Amérique du Nord (28 %). Comme c’est le cas en général, les femmes sont plus susceptibles d’être engagées comme directrice des finances ou des ressources humaines. Malgré le succès manifeste de la politique des quotas dans les sociétés publiques (ou peut-être en raison de celui-ci), les chefs d’entreprise au Québec sont un peu moins enthousiastes que ceux des autres provinces par rapport à la réglementation sur la proportion des femmes dans les grandes sociétés cotées. Seulement 32 % d’entre eux soutiennent de telles mesures, comparativement à 36 % dans tout le Canada. La moyenne nord-américaine est à peine plus faible, à 30 %. Dans l’ensemble de l’Amérique du Nord, 75 % des entreprises offrent des horaires souples pour faciliter l’avancement professionnel des mères au travail, mais cette proportion tombe à 54 % au Québec (et à 53 % au Canada). Cependant, les deux tiers des entreprises de la province ou 66 % réservent aux employées en congé de maternité leur poste pendant un an, par rapport à 45 % seulement dans toute l’Amérique du Nord. Proportion des postes de haute direction occupés par des femmes 2012 30 25 18 2013 28 27 21 2014 26 23 22 Québec Canada Amérique du Nord Source : Grant Thornton, IBR 2014 Pleins feux sur le Québec 11 Méthodologie de l’IBR 2014 L’International Business Report (IBR) de Grant Thornton est l’enquête auprès des entreprises du marché intermédiaire la plus importante du monde, sondant chaque trimestre environ 3 300 dirigeants d’entreprises cotées et de sociétés fermées répartis partout sur la terre. Lancé en 1992 dans neuf pays européens, le rapport fait maintenant enquête sur plus de 12 500 chefs d’entreprises dans 45 économies annuellement, fournissant des informations précieuses sur les questions économiques et commerciales qui concernent les sociétés dans le monde. Les données de ce rapport sont tirées des entrevues menées auprès de directeurs généraux, administrateurs délégués, présidents et autres principaux décideurs appartenant à des entreprises ayant un chiffre d’affaires de 15 millions à 500 millions de dollars canadiens dans tous les secteurs d’activité. Les données du troisième trimestre proviennent de 2 500 entrevues au total (50 au Québec; 100 au Canada et 400 en Amérique du Nord) qui se sont déroulées en septembre 2014. Pour en apprendre davantage sur l’IBR, veuillez visiter le site suivant : www.internationalbusinessreport.com Dominic King Grant Thornton International Ltd Gestionnaire de recherche mondial T +44 (0)207 391 9537 C [email protected] Francis Letendre Raymond Chabot Grant Thornton Conseiller principal – Relations publiques T +1 514 390-4201 C [email protected] Thornton International Ltd. © 2013 Grant Grant Thornton International Ltd, 2014. ‘Grant mention Thornton’derefers the brandseunder whichà the Grant Thornton Toute GranttoThornton rapporte la marque sous laquelle les cabinets membres de member firms provide tax and servicesettodes theirservices en fiscalité et en certification, Grant Thornton offrent assurance, à leurs clients des advisory services-conseil clients and/or refers to onede or ces morederniers, memberselon firms,leas the context requires. et désigne un ou plusieurs contexte. thecabinets membermembres firms are ne notconstituent a Grant Thornton International International Ltd Ltd(GTIL) (GTIL)and et les pas une association worldwide GTIL partnership. 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