Pleins feux sur le Québec 4
Québec: Le portrait de la croissance des entreprises
L’économie québécoise, à court et à moyen terme,
devrait continuer de se développer plus lentement
que celle du Canada en entier. On prévoit une
augmentation de 1,7 % du PIB réel cette année et une
croissance légèrement plus élevée de 1,8 % en 2015.
Ce rendement au-dessous de celui de ses homologues
découle à la fois de la pression fiscale plus importante
au Québec que dans les autres provinces et des
données démographiques moins favorables, car le
taux d’accroissement de la population traîne derrière
celui de l’ensemble du Canada.
Néanmoins, le taux de chômage devrait se maintenir
au-dessus de la moyenne du pays, à 7,8 %. La
croissance de l’emploi a presque toujours stagné, les
pertes d’emploi à temps plein du secteur privé équilibrant
les gains dans le secteur public et parmi les travailleurs à
temps partiel. Des perspectives d’emploi moins
intéressantes, ainsi qu’un fardeau fiscal s’alourdissant,
contribuent à la faible demande des consommateurs,
qui dépensent moins pour l’habitation, les restaurants
et les divertissements. Cependant, on s’attend à ce que
les ventes au détail grimpent de 3,3 % en 2014, par
rapport à la hausse moins prononcée de 2,5 % en 2013.
Les perspectives pour le secteur extérieur sont
meilleures, puisque l’économie américaine reprend
de la vigueur. Les exportations réelles de biens ont
augmenté de 6,6 % au premier semestre de 2014
comparativement à un an plus tôt, stimulées par les
hausses dans les secteurs des aéronefs et pièces
d’aéronef (9,2 %) et de l’aluminium (6,9 %).
Québec
On s’attend à ce que l’économie du Canada
connaisse une croissance de 2,1 % en 2014, qui
accélérerait en 2015 pour s’établir à 2,3 %, stimulée
par des niveaux plus élevés d’investissement et de
consommation privée. Ces prévisions sont à peu près
conformes à celles pour les États-Unis, bien que les
perspectives pour les deux économies dépendent en
grande partie de la réduction méthodique du
programme d’achat d’actifs de la Réserve fédérale
américaine (Fed). Les dépenses du secteur public
continueront d’augmenter lentement, puisque le
gouvernement réduit le déficit budgétaire, qui
devrait passer de 3,1 % en 2013 à 1.9 % en 2015.
Le déficit budgétaire pourrait en fait être éliminé
plus rapidement si l’économie continuait de
s’améliorer, augmentant les recettes fiscales. La
croissance de 0,8 % au deuxième trimestre (taux
annuel de 3,1 %) constitue la meilleure prestation de
l’économie en presque trois ans. Elle a été favorisée
par une augmentation de la consommation privée de
0,9 %, qui laisse croire que les Canadiens envisagent
l’avenir avec plus d’optimisme en dépit du ratio de la
dette au PIB élevé. Les exportations se sont accrues
de 4,2 % au cours du trimestre et on s’attend à ce
qu’elles connaissent une croissance moyenne de
3,6 % en 2014, qui s’élèverait à 4,5 % en 2015.
Canada
Perspectives économiques
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
-20
-10
0
10
20
30
40
50
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013/
2014*
6.5
7.0
7.5
8.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
1.0
1.5
2.0
2.5
2011 2012 2013 2014 2015
2011 2012 2013 2014 2015
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
-20
-10
0
10
20
30
40
50
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013/
2014*
6.5
7.0
7.5
8.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
1.0
1.5
2.0
2.5
2011 2012 2013 2014 2015
2011 2012 2013 2014 2015
2011 2012 2013 2014 2015
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
-20
-10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013
-20
-10
0
10
20
30
40
50
2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013/
2014*
6.5
7.0
7.5
8.0
0.5
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
1.0
1.5
2.0
2.5
2011 2012 2013 2014 2015
2011 2012 2013 2014 2015
2011 2012 2013 2014 2015
Inflation des prix à la consommation (%)
Taux de chômage (%)
Croissance du PIB réel (%)
Québec
Canada
Source : Banque Royale du Canada;
Economist Intelligence Unit