Extrait d’article de la revue Mutuelle et Santé n° 33
Prévention
UN VRAI BOURREAU DES CŒURS
Attention à l’hypertension
La tension artérielle est la mesure de la pression du sang dans les artères.
L’hypertension correspond donc à une pression trop élevée, porteuse de risques cardio-
vasculaires. Information et prévention
Lorsque le médecin mesure votre tension lors de sa consultation, il l’exprime
toujours en deux chiffres. Par exemple 12/8. Petite explication.
Le premier chiffre, le plus élevé, correspond à la pression du sang lorsque le
cœur se contracte et se vide. On parle alors de pression « systolique ».
Le second chiffre, le plus bas, correspond à la pression du sang lorsque le cœur
se relâche et se remplit. C’est la pression « diastolique ».
Définition
Comme son nom l’indique clairement, la tension est excessive lorsque la
pression du sang dans les artères devient trop élevée.
La tension a tendance à s’élever avec l’âge, et c’est une réalité normale. Une
hypertension peut toutefois être liée à des circonstances de la vie
(émotionnelles ou exceptionnelles) sans lien avec une maladie.
D’une façon plus pathologique, elle est définie quand plusieurs mesures
consécutives font apparaître une pression artérielle supérieure à 14/9.
Un cœur davantage sollicité
L’hypertension contraint la pompe cardiaque à une surcharge de travail, ce qui
la fatigue prématurément et peut provoquer des défaillances.
Elle favorise le dépôt de graisses sur et dans la paroi des artères (on parle
d’athérosclérose), notamment celle des coronaires pouvant à long terme
favoriser l’angine de poitrine ou l’infarctus. Le même processus peut toucher
les artères des jambes, provoquant alors de l’artérite.
L’obstruction des artères des reins par athérosclérose affecte également le
système rénal et entraîne une élévation de l’urée sanguine. Le risque devient
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une insuffisance rénale. Sans omettre les risques pour les artères du cerveau et
ses conséquences.
Au final, on voit qu’il convient de ne pas prendre l’hypertension à la légère et
qu’il est nécessaire de prévenir plutôt que guérir.
Peu de symptômes apparents
L’hypertension est d’autant plus sournoise que généralement l’on ne ressent
pas d’indicateurs forts.
Certains signes peuvent toutefois mettre en alerte, ainsi :
– un essoufflement anormal après l’effort,
– des douleurs dans la poitrine lors d’un effort,
– des maux de tête matinaux, des vertiges,
des bourdonnements d’oreille, des grésillements comme des bruits de
« mouches »,
– un besoin fréquent d’uriner durant la nuit.
Les facteurs de risques
• L’hérédité.
Vos parents sont eux-mêmes hypertendus. C’est une raison supplémentaire
pour faire contrôler régulièrement votre tension.
• Anxiété, nervosité.
L’anxiété, une mauvaise qualité de sommeil, le tabac… une conjonction peu
favorable. La nervosité n’est pas une cause initiale d’hypertension, mais
l’association de cette anxiété et de ce stress avec la consommation de tabac
peut accentuer les risques.
• Le tabac et la pilule.
Dans certains cas, la pilule contraceptive peut révéler ou développer une
hypertension préexistante. Elle ne la crée pas. Dans tous les cas, l’association
pilule/tabac est dangereuse.
• Une alimentation trop riche.
Il est évident que les excès alimentaires favorisent l’hypertension artérielle, en
particulier trop de matières grasses ou un excès de sel. Nabusez pas
notamment des boissons contenant de la réglisse. Enfin, la perte de poids
favorise la baisse de la tension artérielle.
• Trop de sédentarité.
La sédentarité n’est pas l’amie de votre forme ni de votre cœur. Bus, métro, ou
voiture surtout, pour le moindre déplacement, l’ascenseur au lieu de l’escalier,
la télécommande depuis le fauteuil… tout concourt dans la vie moderne à
éviter le moindre effort physique.
• L’âge.
Extrait d’article de la revue Mutuelle et Santé n° 33
On n’y peut rien, il arrive tout seul ! Or on sait qu’à partir de la cinquantaine le
risque d’hypertension augmente. Raison de plus de surveiller régulièrement sa
tension.
Une bonne prévention
La prévention est évidemment le meilleur moyen de réduire les risques d’une
hypertension momentanée ou chronique. Elle consiste essentiellement en
l’adoption d’une certaine hygiène de vie.
• Eviter les excès alimentaires de tout ordre : graisses, sucre, sel, alcool… et
notamment dans la consommation des préparations alimentaires du
commerce, qui comportent trop souvent des doses excessives de ces mêmes
éléments.
Renoncer absolument au tabac. Il est mauvais pour tout ! Et plus
particulièrement pour les femmes, lorsqu’il est associé à la pilule.
• Maîtriser son poids, en étant au besoin conseillé par un médecin
nutritionniste afin d’éviter des régimes fantaisistes générateurs d’échecs et de
frustrations.
• S’obliger à bouger : marcher, aller à vélo, faire un peu de sport.
Dépistage et traitements éventuels
Le dépistage passe par une mesure régulière de la pression artérielle, qui
permet de différencier une hausse anormale d’une hausse accidentelle due à
des facteurs parfaitement identifiables (fièvre, énervement…).
Lorsque la situation d’hypertension est avérée, il faut alors envisager un
traitement au long cours : d’abord, correction des erreurs diététiques signalées
précédemment ; ensuite, prise de médicaments destinés à éviter le risque
coronarien, complication la plus fréquente et la plus grave de l’hypertension.
Les produits utilisés vont des diurétiques aux vasodilatateurs, bêtabloquants,
etc.
Généralement simple à suivre et bien toléré, le traitement de l’hypertension,
pour être efficace, doit être observé scrupuleusement. Ne le modifiez pas de
votre propre chef et surtout ne l’interrompez pas : le risque d’infarctus et
d’athérosclérose ou d’accident cérébral augmente de façon exponentielle chez
un hypertendu non suivi médicalement.
Les bons chiffres
Tension normale : inférieure à 14/9
Tension « limite » : entre 14/9 et 16/9,5
Tension élevée : supérieure à 16/9,5
Extrait d’article de la revue Mutuelle et Santé n° 33
Bon à savoir
Pour qu’un diagnostic d’hypertension puisse être bien établi, il faut que des
chiffres élevés apparaissent au cours de plusieurs consultations consécutives.
En effet, pour un même individu, la tension peut varier selon qu’il est debout,
couché, fatigué, s’il accomplit un effort physique, s’il est calme, détendu, sous
l’effet d’une émotion, d’une colère, de la joie ou du stress.
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