E-réputation, toujours sceptique?

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• Réseaux sociaux. L'ESCAinvite un parterre de spécialistes marocains du web à débattre des enjeux
des nouveaux médias • Lesréseaux sociaux, devenus un passage obligé pour les marques
et les entreprises. Quand les consommateurs deviennent «consornrnauteurs» et «consommacteurs»
E-réputation, toujours sceptique?
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«Pourquoifaut-ilêtresur lesréseaux sociaux?
Parceque tout le monde y est !». Voilà qui est
censé être un argument suffisamment convaincant pour faire fléchir les dernières entreprises
qui résistent encore à la «socio-virtualité». Il
faut dire que ce dixit de Marouane Harmach,
l'un des plus célèbres influencer-blogger au
Maroc est loin d'être lancé au hasard. Lors d'une
conférence organisée par l'école de management ESCAà Casablanca mercredi dernier, portant sur «les nouveaux moyens de bien communiquer», le consultant spécialiste de l'intelligence
économique et de la e-réputation, déroule des
chiffres pour le moins significatifs; avec plus de
4 millions d'utilisateurs, Facebook a atteint un
taux de pénétration de plus de 40% de la population «connectée» au Maroc, et l 3,2% de l'ensemble des marocains. Bien qu'encore modeste
dans le pays, la Twittoma, elle, fait du Maroc le
cinquième utilisateur du continent noir. C'est
dire si la Toile sociale marocaine n'a rien à envier à la communauté internationale, c'est donc
aux entreprises-qui ne l'ont pas encore fait -de
prendre le train en marche.
Place à la psychographie
Encore faut-il savoir comment embarquer.
C'était justement là l'objectif de cette rencontre. De la gestion de la e-réputation
d'une marque ou d'une entreprise à la défi-
nition du poste de Community Manager en
passant par le façonnement
du Personal
Branding, le panel de spécialistes invités à
partager leurs points de vue et leurs expériences s'accordent sur un principe de base
; finis les clichés socio-démographiques sur
le web. En clair, «il ny a plus de CSp, de cœur
de cible, il ny a que des communautés» explique Souhail Boucharb, directeur général
de la régie web Republika. Pour ce spécialiste du «web targeting», les entreprises doivent désormais faire place à ce qu'il désigne
comme étant «la psychographie». Si toutes
les marques se valent aux yeux des consommateurs, la meilleure publicité est celle de
ses fans sur le web. Aujourd'hui, on ne parle
plus de consommateur
mais de «consommauteur» et «consommacteur». Preuve en
est, 30,4% des IOO premières réponses obtenues sur Google en cherchant une marque
sont justement des réponses de consommateurs. Ce n'est donc plus sur les écrans de télévision ou dans les gondoles des grandes
surfaces que la chasse aux adeptes se fait,
mais sur la Toile, et là «ce n'est pas la quantité
qui prime, mais la qualité!» alerte Boucharb,
car comme le souligne Harmach «même si
vous ne gérez pas votre e-réputation, d'autres le
feront pour vous... à savoir les internautes».
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