vendredi 11 mars 2011
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I] Observations générales
Sur la forme
¾ En dépit des nombreux efforts entrepris par l’Adlc pour diffuser son
document (communiqué de presse, éditorial de la Lettre n°10 de
l’Autorité de la concurrence, communication au réseau européen de
concurrence –ECN 01/2011–), on peut regretter que celle-ci n’ait pas été
en mesure de publier au moins une version en langue anglaise de ce
projet, ce qui aurait sûrement permis de recueillir des observations plus
nombreuses et surtout d’horizons plus divers ;
¾ L’origine du document n’étant pas précisément indiquée, on ne sait pas
si celui-ci résulte du travail de l’ensemble du collège, d’une partie du
collège, du président et des vice-présidents, du seul président ou si tous
les services de l’Autorité et notamment le service économique ont
participé à la rédaction de ce dernier3 ;
¾ Si le document a pour vocation de s’adresser à tous les acteurs
économiques, il nous paraîtrait intéressant que l’Adlc propose dans une
annexe différents exemples (y compris numériques)4 ainsi qu’un schéma
général reprenant les divers éléments et étapes contenus dans ce
document ;
Sur le fond
¾ Il nous semble dommage et, d’une certaine façon, trop partiel que le
document ne porte que sur les sanctions pécuniaires. En effet, cela risque
de faire croire aux lecteurs non spécialistes qu’il n’est de risque que
monétaire, alors que plusieurs types de sanctions sont possibles et qu’au
final c’est leur articulation qui assure l’ordre public concurrentiel et
importe aux entreprises condamnées ;
¾ Le statut de ce document peut apparaître à certains égards ambigu. En
effet, à la lecture on ne comprend pas bien s’il s’agit d’une méthode que
l’Adlc utilise déjà et qu’elle souhaite aujourd’hui diffuser, s’il s’agit
d’une méthode que l’Adlc utilise déjà et qu’elle souhaite améliorer, ou
encore s’il s’agit d’une méthode qu’elle compte utiliser à l’avenir, en
ayant éventuellement tenu compte de certaines des observations qu’elle
aura reçues à l’occasion de cette consultation publique, sans que l’on
sache non plus précisément à partir de quelle date elle s’appliquera5. Par
3 Dans l’éventualité où le service économique y a participé, il serait très intéressant et important dans un esprit de
transparence que l’Adlc rende public les éléments fournis.
4 Afin de ne pas utiliser les éléments d’affaires déjà traitées, ce qui donnerait une publicité accrue à la sanction
de certaines firmes et ferait ainsi courir à l’Adlc le risque de se voir reprocher d’avoir choisi telle ou telle affaire
(le sous-entendu étant que l’Adlc aurait “une dent” contre tel ou tel), il nous semble qu’il serait opportun dans ce
cadre que l’Adlc présente des exemples fictifs (entreprise A, entreprise B, etc.).
5 Dans son audition du mardi 15 février 2011 devant la Commission des affaires économiques de l’Assemblée
nationale, le président de l’Adlc explique que ce document concerne la « future méthode de calcul du montant
des sanctions » (Compte rendu n°45, p. 14), alors que le communiqué de presse de l’Adlc du 17 janvier 2011
évoque le fait que le document « explique les différentes étapes de la méthode suivie par l’Autorité pour
appliquer les critères prévus par le code de commerce » et que le document expose que « Le présent