Sommaire
Cette recherche a pour point de départ la question suivante : « Dans les institutions du
Mouvement Desjardins, comment les compétences de la direction générale (du
dirigeant) génèrent-elles des compétences organisationnelles distinctives, i.e. procurant
un ou des avantages concurrentiels? » Elle a nécessité une revue de littérature (chapitre
1) sur les notions de compétence (c’est quoi au juste ?), compétences de la direction
générale / du dirigeant et compétences organisationnelles distinctives. Elle a fait surgir,
une démarche de recherche particulière (chapitre 2) et une méthodologie qualitative, soit
l’étude de deux cas, dont les données ont été collectées par entrevues semi-dirigées
(chapitre 3). Les cas présentés (chapitre 4), après un bref survol historique du
Mouvement Desjardins, sont ceux de M. Claude Béland, qui a été à la tête du
Mouvement en tant que président, et de M. Pierre Marin, qui a été directeur général de la
Caisse de la Culture Desjardins. L’analyse des cas a été réalisée avec une grille de
comparaison dont les variables se sont dégagées de l’analyse préliminaire des verbatim,
démarche que nous avons systématisée le plus possible en reprenant chaque question
pour chacun des dirigeants rencontrés. La difficulté est venue du fait que le chemin
parcouru par chaque participant ne concordait que très peu entre eux, mais l’intérêt
principal demeure que ces chemins se recoupent en un point central, lesdits processus
informels (chapitre 5). Notre interprétation des résultats de cette analyse nous amène à
dire que le processus informel générant des compétences organisationnelles distinctives
serait en fait cette identité organisationnelle par laquelle un dirigeant (le « leader
institutionnel » au sens où l’entend Selznick) transforme une organisation en institution.
Mots-clés : Desjardins, travail de direction, dirigeant, processus informels, génération de
compétences organisationnelles, étude de cas, Claude Béland, Pierre Marin.