30 CHAPITRE 3. INTERVALLES DE CONFIANCE
vaut alors (1−α). Noter que les deux critères de qualité d’un intervalle de
confiance, i.e. sa longueur et son niveau de confiance, s’opposent et qu’il
est donc impératif de réaliser un compromis. En pratique, pour un niveau
de confiance raisonnable (souvent 90 ou 95 %), on cherche un intervalle de
confiance de plus petite longueur.
L’un des ingrédients de base pour construire un intervalle de confiance est
le quantile d’une loi sur R.
Définition. Soit F la fonction de répartition d’une loi νsur R. Le quantile
d’ordre r ∈]0,1[de la loi νest défini par
qr=infx∈R:F(x)≥r.
Les premières propriétés des quantiles sont décrites ci-dessous :
Proposition 3.1.1. Soit F la fonction de répartition d’une loi sur Ret qr
son quantile d’ordre r ∈]0,1[. Si F est continue, F(qr)=r. Si, de plus, F est
strictement croissante, alors qrest l’unique solution de l’équation F(.)=r.
Preuve. Il suffit de remarquer que, comme Fest croissante et continue à
droite, F(q−
r)≤r≤F(qr), si F(q−
r)est la limite à gauche de Fen qr.�
Comme en atteste l’exemple qui suit, la recherche d’une variable aléatoire
pivot, i.e. une variable aléatoire dont la loi est indépendante de θpour chaque
θ∈Θ, est essentielle dans la construction d’un intervalle de confiance.
Exemple. L’objectif est de construire un intervalle de confiance de niveau
1−α∈]0,1[pour le paramètre du modèle statistique (Rn,{N(θ,1)⊗n}θ∈R).
Soient (X1,···,Xn)∼P
θ=N(θ,1)⊗n,Φla fonction de répartition de la loi
N(0,1)et qle quantile d’ordre (1−α/2)de la loi N(0,1). Comme √n(¯
Xn−
θ)est une variable aléatoire pivot de loi N(0,1),
P
θ√n|¯
Xn−θ|≤q=Φ(q)−Φ(−q)=2Φ(q)−1=1−α,
car la densité de la loi N(0,1)est paire. Ainsi,
P
θθ∈¯
Xn−q
√n,¯
Xn+q
√n=1−α,