Chapitre VI, Les gaz, partie D page 2/16
c) Interprétation cinétique qualitative de la température
L’interprétation microscopique de la température est la suivante : La température traduit le
mouvement incessant des molécules, nommé « agitation thermique ».
Selon l’équation d’état des gaz parfaits, à volume constant, la pression p est proportionnelle à la
température absolue T :
Donc lorsque la température absolue double, la pression double. Le volume est constant donc la
densité moléculaire aussi. Le seul facteur qui reste pour expliquer l’augmentation de pression
est la vitesse des molécules. Donc l’élévation de température se traduit par une augmentation de
la vitesse des molécules. La température est une fonction croissante de la vitesse des molécules.
2. Gaz parfait pur isolé en équilibre thermodynamique
Ces interprétations montrent l’importance de la densité moléculaire et des vitesses des
molécules. Nous allons voir quelques-unes de leurs propriétés dans le cas d’une situation très
simple.
Nous considérons un flacon de gaz, parfait, isolé, immobile dans le référentiel terrestre et en
équilibre thermodynamique. On imagine bien que la densité moléculaire et la vitesse des
molécules dépendent de ces hypothèses.
De plus nous choisissons un gaz pur. De cette façon toutes les molécules sont identiques. On
imagine bien, encore une fois, que des molécules différentes compliquent l’étude.
a) Densité moléculaire, son homogénéité
Il n’est pas possible, { cause de l’énormité de leur nombre, de connaître les positions des
molécules { chaque instant. Il faut donc se contenter d’une description statistique que nous
allons fonder sur une hypothèse plausible.
Hypothèse : Homogénéité de la densité moléculaire.
Puisque le gaz est isolé et en équilibre thermodynamique, aucun point du volume occupé n’a de
particularités. Nous faisons donc l’hypothèse qu’en moyenne, les molécules sont uniformément
réparties. C’est-à-dire que les molécules ne se concentrent pas en des points particuliers du
récipient ou n’en désertent pas d’autres. A cause de l’agitation moléculaire cela peut arriver à
certains instants mais, en moyenne au cours du temps, en chaque point, cela n’arrive pas.
Nous remplaçons donc la donnée de toutes les positions des molécules par l’hypothèse de
l’homogénéité de la densité moléculaire. C’est-à-dire un ensemble gigantesque de données par
une information statistique.
b) Répartition des vitesses, son homogénéité
De la même façon nous remplaçons la donnée de toutes les vitesses des molécules par la
connaissance de la loi de répartition des vitesses. C'est-à-dire que nous cherchons à savoir le