Chaleur
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La théorie cinétique
8 La théorie cinétique
8.1 Le modèle d’un gaz parfait
La théorie cinétique des gaz s’appuie sur le modèle d’un gaz parfait. Ce modèle repose sur les
hypothèses qui suivent.
1. Un volume (V) de gaz contient un très grand nombre (N) de molécules de masse identique
(m) animées de vitesses aléatoires. À l’équilibre, le gaz remplit tout le volume de façon
homogène.
2. Les molécules n’ayant pas de structure interne, leur énergie cinétique est uniquement une
énergie de translation. (Nous tiendrons compte plus tard du fait qu’une molécule peut vibrer
ou être animée d’un mouvement de rotation.)
3. Les molécules n’interagissent pas, sauf durant de brèves collisions élastiques entre elles
ou avec les parois du récipient contenant le gaz. Cela signie que les forces de répulsion
intenses qui s’exercent sont uniquement de courte portée. La durée de chaque collision est
beaucoup plus courte que l’intervalle de temps séparant les collisions, de sorte que l’énergie
potentielle associée à ces forces est négligeable.
4. La distance moyenne entre les molécules est très supérieure à leur diamètre. Cela signie
qu’elles occupent une fraction négligeable du volume du contenant. (On peut facilement
justier cette quatrième hypothèse en se référant à l’incompressibilité des liquides. Cette
propriété nous indique que les molécules d’un liquide sont aussi proches les unes des autres
qu’il est possible de l’imaginer. Sous une pression d’une atmosphère et à la température
ambiante, la masse volumique d’un gaz est mille fois moindre que celle d’un uide soumis
aux mêmes conditions. Il est dès lors juste de supposer que les molécules d’un gaz sont
éloignées les unes des autres. Aux conditions de température et de pression mentionnées, la
distance moyenne entre les molécules d’un gaz est de l’ordre de dix diamètres atomiques.)
Ces hypothèses sont valables dans la pratique pour les gaz réels maintenus à une faible pression et
dont la température est très supérieure au point de liquéfaction (ébullition). Pour simplier, nous
allons également supposer qu’il n’y a pas de forces extérieures comme la gravité. De plus, on
considère que globalement la distribution des vitesses des molécules ne varie pas dans le temps,
bien que la vitesse de chaque molécule varie à cause des collisions.
8.2 L’interprétation cinétique de la pression
Considérons un gaz parfait conné dans un cube d’arête L
Nous cherchons à calculer la pression exercée sur une face
perpendiculaire à l’axe des x. Pour simplier, nous supposons
d’abord que les molécules n’entrent pas en collision les unes
avec les autres. Nous nous intéressons à une molécule de
masse m dont la vitesse aune composante vx selon l’axe des x.
Lorsqu’elle subit une collision élastique avec la paroi (gure),
les composantes en y et en z de sa vitesse ne changent pas
alors que la composante en x s’inverse complètement:
La variation de la quantité de mouvement de cette
molécule s’écrit