DAJF– décembre 2010
Fiche technique IS
Par principe, les entreprises sont soumises à l'IS au taux normal de 33,1/3 % pour l'ensemble
de leurs activités.
Par dérogation, certains redevables peuvent être soumis au taux réduit de 15 % pour les 38 120
premiers euros de bénéfice imposable des entreprises ayant réalisé un chiffre d’affaires hors
taxes inférieur à 7 630 000 € au cours de l’exercice ou de la période d’imposition, ramené s’il y a
lieu à douze mois.
Par ailleurs, il existe des taux réduits (pour les collectivités publiques…) ou exonérations
(notamment les entreprises qui s’implantent dans certaines zones du territoire ayant des
handicaps économiques et sociaux, zones d’aides à finalité régionale…) prévus à l’article 206-5 du
Code Général des Impôts (CGI).
Enfin, les entreprises soumises de manière optionnelle à l'intégration fiscale, peuvent, sous
certaines conditions, minorer leurs impôts. Ainsi, alors que les petites entreprises peuvent
profiter d’un taux réduit pour les bénéfices les plus faibles, les grandes sociétés peuvent quant à
elles optimiser ce mécanisme, par exemple, en transférant au niveau de la société mère les
déficits par le biais de l’intégration.
En parallèle, il existe certains mécanismes fiscaux applicables à l’ensemble des entreprises et qui
ont pour objectif de diminuer le montant de l’IS. On peut citer ainsi, le régime de report de
déficit5
ou bien la déductibilité des intérêts d’emprunts….
Concrètement, les grands groupes apparaissent davantage en mesure d’optimiser leur imposition
que les petites entreprises. Ainsi, alors que les grandes structures ont une imposition qui
équivaudrait à 8 % de leurs profits, les PME sont taxées en moyenne à 22 %6
.
Une majorité de PME soumise au régime des Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC)
mais une contribution à l’IS qui reste importante
Dans le système fiscal actuel, il existe des disparités entre les sociétés de capitaux et les sociétés de
personnes.
Dans l’ensemble, les premières sont imposées au titre de l’IS donc à un taux fixe tandis que les
secondes sont soumises à l’Impôt sur le Revenu (IR) (sauf option pour l’IS) dans la catégorie des
Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) et subissent donc un taux progressif.
Cependant, cela ne veut pas nécessairement dire que la pression fiscale en matière d’IS est
moindre pour les PME que pour les grands groupes Sur ce point, il convient de clarifier la situation
en distinguant le niveau de contribution à l’IS selon la taille de l’entreprise.
Ainsi, même si les petites entreprises bénéficient d’un taux réduit, les PME participent de manière
significative au paiement de l’IS. Sur le total des entreprises assujetties, la moitié ont payé l’IS7
4 La fiscalité française, DGFIP, 31 août 2009
.
5 CPO, Entreprises et "niches" fiscales et sociales, 6 octobre 2010
En moyenne, le remboursement anticipé des créances de report en arrière des déficits dans le cadre du plan de relance a coûté 5 Mds€ en
2009, dont une part importante provient du report en arrière de déficits 2008, soit plus de 10 % de l’impôt dû au titre de 2008.
6 CPO 2009
7 Chiffres issus du tableau de ventilation des paiements d'IS selon la taille des entreprises (2007) « Pour les
moins de 250 salariés, le nombre d’entreprises assujetties 1 104 600 et le nombre d’entreprises ayant payé l’IS
est de 523 900 pour un montant de 29 314,9M€ », CPO 2009,