Meuse Economique#205

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MEUSE
ÉCONOMIQUE
Semestriel économique
Décembre 2014
N° 205
w w w. m e u s e . c c i . f r
Édité par la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Meuse
DOSSIER
MANAGEMENT & ORGANISATION
DANS LES ENTREPRISES
Pages 2 à 6 Les échos /// Page 17 Développement ///
Page 18 Aménagement /// Pages 19 à 20 Découverte ///
Page 21 Juridique /// Pages 22 à 24 Chronique économique,
Conjonctures commerce, services et tourisme ///
ÉDITO
N° 205
Décembre 2014
Management : derrière ce mot qui désigne l'ensemble des techniques de Direction et de Gestion de l'Entreprise se cache l’essence
même de celle-ci.
L'Entreprise est d'abord constituée de femmes et d'hommes sans qui elle n'est rien. Mais que représentent-ils eux même pour
l’entreprise sans un chef d’orchestre qui ne se contente pas de battre la mesure, mais qui au contraire insuffle une âme dans la vie
collective de l’entreprise. Un chef d’orchestre qui humanise les relations que chacun entretient avec ses collègues mais aussi que
chacun entretient avec son travail.
C’est le rôle du dirigeant, celui d’être un homme parmi les hommes, un humaniste qui comprend, écoute, conseille et oriente, un
leader qui saura fédérer chaque collaborateur autour d’un projet commun et donner envie à chacun de donner le meilleur de soimême pour assurer le développement de l’entreprise.
Mais n’est pas humaniste qui veut, n’est pas non plus manager qui veut. Vous connaissez certainement des entreprises solides, gérée
par des personnes compétentes qui ont périclité, faute d’avoir su correctement gérer les hommes et les femmes qui la composaient. Le management est une compétence, un bien précieux de l’entreprise. S’il requiert certainement des aptitudes, il n’est pas non plus
inné, il nécessite du temps, du travail, de l’écoute et des outils. Il nécessite de savoir s’appuyer sur les autres et savoir s’entourer
des bonnes personnes.
Le management est ainsi un pendant de l’organisation du travail, et l’organigramme sera le premier reflet du mode de management
dans l’entreprise.
Bien sûr, gérer une entreprise de 100 personnes ne demande pas les mêmes compétences que pour gérer une entreprise de 5
personnes, mais quelle que soit sa taille, les qualités du manager seront les mêmes et les exigences aussi, satisfaire le CLIENT.
Michel JUBERT
Président de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Meuse
SOMMAIRE
ÉCHOS
p. 2 à 6
Toutes les infos économiques en bref
DOSSIER
p. 7 à 16
" Management et organisation dans les entreprises "
DÉVELOPPEMENT p. 17
AMÉNAGEMENT p. 18
“Le Centre d’Affaires de Commercy a ouvert ses portes !”
“Une nouvelle zone d’activité économique à Ligny en Barrois”
DECOUVERTE
p. 19 à 20
• Andoméo : le généraliste du sur-mesure
• Staff-Art’Gonne : l’art de la précision et de l’esthétisme
JURIDIQUE
p. 21
Commerce : les nouveautés à retenir
CHRONIQUE ÉCONOMIQUE
p. 22
CONJONCTURESp. 22 à 24
Commerce /// Services /// Tourisme
OPPORTUNITES / ABONNEMENT
p. 24
Meuse Économique / Le semestriel 100% meusien
Publication de la CCI de la Meuse
Parc Bradfer, 6 rue Antoine Durenne /// 55014 BAR-LE-DUC Cedex /// Tél. 03 29 76 83 00 /// www.meuse.cci.fr /// [email protected]
Directeur de la publication : Michel JUBERT / Rédactrice en chef : Katia DE SA ROSAS
Rédaction : Pascal AMBROSI, Alexandra MARQUET, Richard PAPAZOGLOU
Numéro de commission paritaire : 1810 ADEP - ISSN 0755-7078 / Dépôt légal : 1er trimestre 2002
Mise en page et régie publicitaire : Alligator Design /// Impression : Novaprint /// Crédit Photos : Guillaume RAMON, CCI de la Meuse.
1
ÉCHOS
ÉCHOS
LES MÉTIERS
D’ART AU
LOUVRE
Du 6 au 9 novembre, huit entreprises
lorraines de l’artisanat d’art ont participé
au salon international du patrimoine
culturel. Ce salon unique en Europe est un
carrefour économique où 325 exposants
étaient attendus cette année. Parmi eux,
deux Meusiens avaient fait le déplacement.
Pierre et Habitat, tailleur de pierre dans la
restauration du patrimoine mais aussi Yvan
Jova, fondeur et mouleur d’art ont donc
représenté le savoir-faire meusien à ce
rendez-vous international.
ELODYS AU SIAL
Créée en 2013 à Vaucouleurs, la société Elodys faisait partie des sept Lorrains,
qui ont participé en octobre au Sial à Paris. Cette entreprise meusienne a inventé
un Compagnon du Boulanger, qui permet une mise à disposition automatique de
baguettes, fraîches et croustillantes, 24 h/24.
Ce concept s’est développé autour d’un four à cuisson continue et distribution
automatique d’une capacité de 120 ou 240 baguettes, qui est alimenté chaque jour
en baguettes pré-cuites.
Elodys Sas représente le deuxième plus important projet en Meuse après Safran
en termes d’emplois sur les 24 prochains mois. L’assemblage de la machine est
réalisé en Meuse et 80 % des composants viennent de Pompey, en Meurthe-etMoselle, mais aussi de différents fournisseurs des Vosges et de la Moselle. Si le
premier prototype a été présenté en février 2013, aujourd’hui, ce sont plus de 25
Compagnons du Boulanger, qui sont installés en Lorraine et une dizaine d’autres
sur le plan national. Les premières exportations sortiront de fabrication d’ici la fin
de l’année.
LINEAZEN
A CHOISI
LA MOSELLE
Après avoir pendant un temps
envisagé de s’installer à Commercy,
Lineazen a ,au final, choisit la
Moselle. Cette PME spécialisée dans
la fabrication d’éléments bois pour la
construction, à base de hêtre et de
bambous, implante à Guénanges une
unité de production d’une capacité
journalière de 500m². Opérationnel
depuis octobre ce site va générer
la création d’une cinquantaine
d’emplois.
CLAIR DE LORRAINE :
17 BOUTIQUES
La croissance se poursuit pour Vincent Ferry et son réseau
de boutiques spécialisées dans les produits du terroir. Et
pour cause, le 30 septembre dernier, c’est au sein du centre
commercial Cora de Mundolsheim (le plus grand de France) que
la nouvelle enseigne en Passant par l’Alsace a posé ses valises.
Ce sont désormais 80 m2 qui sont consacrés aux spécialités
alsaciennes et lorraines. Cette ouverture a été accompagnée
par le recrutement de trois personnes. Il s’agit de la deuxième
boutique inaugurée en Alsace après celle de Wittenheim. A
l’heure où le siège social à Void-Vacon tourne à plein régime avec
la préparation des colis de fin d’année, l’entreprise meusienne
continue à intégrer des nouveautés à sa gamme de produits.
2
CARBO FRANCE : PARTENARIAT SIGNÉ
Le transfert technologique avec les entreprises
locales fait également partie des priorités
du CEA. La preuve avec la signature d’un
accord entre Bernard Bigot et Nadège Simon
la gérante de Carbo France, spécialisée
dans la fabrication de charbon de bois à
Montiers-sur-Saulx. Depuis plusieurs années,
la société meusienne travaille sur la création
d’un prototype de four de carbonisation afin
de réduire l’utilisation de matière première,
en l’occurrence du bois. Concrètement, des
réunions sont organisées avec les experts du
CEA, qui s’est engagé à trouver des solutions
en livrant des briques technologiques. « Il
s’agit d’un tournant indispensable et d’une
opportunité pour l’entreprise. On souhaite
valider le prototype dans les prochains mois
pour ensuite s’engager dans l’industrialisation
dans les prochaines années », confie Nadège
Simon, la gérante de Carbo France.
HAUTE-MARNE ET MEUSE :
CO-EXPOSANTS AU BOURGET
Du 14 au 16 octobre dernier, s’est tenu pour la première fois le salon international des industries du nucléaire. Ce salon
avait pour objectif de permettre aux acteurs industriels de nouer des contacts, de chercher de nouveaux fournisseurs ou
de développer leur activité à l’export. Au total, plus de 400 exposants ont d’ailleurs répondu présent. Afin de profiter de ce
rendez-vous important, Haute-Marne Expension et Meuse Entreprise ont décidé pour la première fois de s’associer afin
de présenter les potentiels de ces deux départements en lien évidemment avec le projet Cigéo de Bure, mais également
la plateforme de maintenance d’EDF de Saint-Dizier. Les deux associations ont sollicité l’Andra, qui a accepté une coexposition sur l’espace Cigéo de leur stand, donnant ainsi une meilleure visibilité à la Meuse et à la Haute-Marne, qui ont pu
présenter "les opportunités de marché à saisir, les compétences présentes, le réseau de sous-traitants, les infrastructures
d’accueil et d’accompagnement".
L’ENTREPRISE
CIL SERVA
VISITÉE
Dans le cadre de sa venue en Meuse le 3
novembre dernier pour les assises de la
ruralité, Christian Eckert, le secrétaire d’état
chargé du budget auprès du ministre des
finances et des comptes publics a visité
l’entreprise Cil Serva à Damvillers. Créée en
1983, Construction industriel Lambert est une
entreprise spécialisée en tôlerie et mécanosoudure. La PME meusienne était présente du
4 au 7 novembre au Midest de Paris, qui est
le N°1 mondial des salons de sous-traitance
industrielle.
3
ÉCHOS
ÉCHOS
BOUCHERIE POLMARD À PARIS
Agriculteur, éleveur et boucher, la famille Polmard de
Saint-Mihiel a réalisé un nouveau rêve depuis le mois
de septembre en ouvrant une boucherie à Paris, en
plein cœur du quartier de Saint-Germain des Prés.
Et après deux mois d’activité, Alexandre Polmard se
déclare satisfait de parvenir à faire découvrir et aimer
un viande hibernée et maturée qui vient exclusivement
de Meuse à des personnes plutôt traditionnelles.
Chaque semaine, c’est l’équivalent d’une bête entière,
qui est vendue et consommée à Paris par des clients
du quartier, des Parisiens d’une manière plus générale
mais aussi des touristes de passage. Un chef boucher
de 33 ans a été recruté dans la boutique parisienne
et deux autres embauches sont programmées pour le
début d’année. Après avoir réalisé ce projet ambitieux,
la famille Polmard par la voix d’Alexandre pense déjà
au prochain : ouvrir une boutique à Londres ou à
Bruxelles…D’ici 24 mois. A suivre.
ARELIS :
LE CENTRE TECHNOLOGIQUE
Un centre technologique et industriel va être construit près de la gare Meuse TGV à
Issoncourt par le groupe Arélis. Ce projet se réalise en partenariat avec le Conseil
général de la Meuse, propriétaire des terrains et désireux de développer sur ce
site une activité économique de haute valeur ajoutée. Ce choix n’est évidemment
pas dû au hasard. L’objectif est de profiter de ce positionnement géographique
stratégique, à seulement 59 minutes de Paris. Le département s’engage
financièrement en aménageant une zone de 10 hectares, où le groupe Arélis
devrait s’installer dans un bâtiment de 10 000 m2. Les démarches administratives
ont été lancées et une véritable course contre la montre est désormais engagée
avec la volonté d’inaugurer ce site en 2016. Historiquement implanté à Marville,
le nouveau centre doit consolider l’implantation lorraine du groupe qui compte
actuellement 300 personnes en France. Le projet a été labellisé par le pacte
Lorraine, qui a pour but de réindustrialiser la région.
CRITT :
FACILITER
L’INNOVATION
DES PME
CONTRATS DE GÉNÉRATION :
NOUVELLES DISPOSITIONS
La préfecture de la Meuse a récemment relancé une campagne d’information relative aux contrats de génération. Ce
dispositif vise à faciliter le retour en emploi des salariés âgés mais aussi à soutenir la transmission des entreprises de
moins de 50 salariés. De nouvelles dispositions viennent d’être introduites par décret N°2014-1046. Ainsi si « le montant
de l’aide reste inchangé lorsqu’un jeune est recruté en CDI et un sénior maintenu dans l’emploi (4000 euros par an), ce
montant est désormais porté à 8000 euros par an, soit 24 000 euros sur trois ans en cas de double recrutement d’un jeune
de moins de 26 ans et d’un senior d’au moins 55 ans. Le recrutement du sénior doit toutefois intervenir au plus tôt six mois
avant le recrutement du jeune ».
SÉGOR INDUSTRIES :
INVESTISSEMENT
ET DIVERSIFICATION
Installée à Beurey-sur-Saulx et spécialisée dans la
réparation et la fabrication de réducteurs, Ségor Industries
a investi depuis déjà cinq ans près de deux millions
d’euros dans un nouveau bâtiment et des équipements
de pointe avec le seul but de «monter en compétences».
Depuis le début du mois de juin, l’usine compte une
nouvelle machine à commande numérique à tailler les
engrenages. Si jusqu’à présent la structure meusienne
était uniquement dotée d’un parc machines dites
conventionnelles, cet investissement de 400 000 euros
apportera clairement une plus-value. Après avoir choisi
de diversifier les domaines d’activités pour ne pas
dépendre d’une seule filière, l’entreprise expérimente depuis moins d’un an les interventions sur site en milieu classique,
après avoir investi et équipé un véhicule. Quatre monteurs ont également reçu une formation spécifique. Prochainement,
un processus de certification sera engagé pour pouvoir à terme intervenir dans les centrales nucléaires, là où des besoins
sont clairement identifiés et où le nombre de professionnels est davantage limité. Parallèlement à cette nouvelle orientation,
l’entreprise souhaite se spécialiser dans la construction de réducteurs sur-mesure.
4
Pascal Veillat, le PDG d’Arélis.
Yannick Neppel, le patron de VP Dentaire
a apporté son témoignage.
Repositionner l’innovation dans les PME : c’est le défi du Critt techniques Jet Fluide & usinage qui a organisé à Bar-le-Duc
le 25 septembre dernier le deuxième atelier technologique meusien en partenariat avec le Conseil général et les chambres
consulaires. Depuis trois ans, en Meuse, le Critt est partie prenante de l’opération baptisée INNOV’TPME55 initiée par le
Conseil général. Concrètement, cette approche novatrice s’appuie sur une démonstration puis une mise à disposition de
briques technologiques. L’objectif est évidemment pour les entreprises de créer des produits, d’identifier de nouveaux marchés
afin de renforcer leur productivité et d’augmenter leur chiffre d’affaires. En trois ans, 200 entreprises ont ainsi pu être visitées par
les conseillers des chambres consulaires, 60 ont bénéficié d’un accompagnement et 21 ont participé aux journées individuelles
techniques orchestrées par le Critt. Venu livrer son témoignage, Yannick Neppel, patron de VP Dentaire à Belleville-sur-Meuse
a repris en 2006 cette société spécialisée dans la fabrication de matériel médico-chirurgical dentaire. Le jeune chef d’entreprise
a ainsi bénéficié de l’opération IINNOV’TPME55 en étant accompagné dans l’expertise puis dans le financement de solution de
récupération et recyclage de prothèses avec la volonté de monter en gamme. En initiant cette action, le département espère
que ces innovations permettront aux TPE meusiennes de se développer, de gagner des parts de marchés et ainsi de recruter.
UN FUNICULAIRE À BURE
L’Andra a retenu l’offre du groupe isérois Poma pour la construction d’un appareil de transport de charges lourdes (130
tonnes) sur son site de Bure.
Il s’agit d’un funiculaire, qui circulera sur 4,2 km, et descendra à 500 mètres sous terre les colis de déchets nucléaires à
haute et moyenne activité et à vie longue. Un contrat de 68 millions d’euros.
5
ÉCHOS
DOSSIER
GUIDES FORMÉS
Grâce à l’actualité du centenaire de la Grande Guerre, les sites de mémoire enregistrent une hausse de 70% de leur fréquentation
par rapport à 2013. Pour faire face à cet afflux croissant de demande de guidage et apporter un service de qualité, le Comité
départemental du tourisme de la Meuse mène une action pour étoffer le réseau professionnel. Du 17 au 19 novembre, ce
sont donc une trentaine de guides venus de Lorraine, Champagne-Ardenne, Ile de France et des régions frontalières, qui ont
participé à une formation. Tous sont repartis avec un kit de travail utile à leurs futurs guidages dans ce département rural. Ils
pourront devenir prescripteurs de la destination Meuse. Cette opération est menée en partenariat avec la Fédération nationale
des guides interprètes conférenciers, les Logis de Meuse, la mission histoire du Conseil général et le Conseil régional du
tourisme de Lorraine.
SYNDIESE
INAUGURÉ
Bernard Bigot,
l’administrateur général du CEA.
Portée par le CEA, la plateforme technologique
de prétraitement de la biomasse a été
officiellement inaugurée le 6 octobre sur la
zone interdépartementale de Bure-Saudron,
en présence de Bernard Bigot, l’administrateur
général du CEA, des élus et des représentants
de l’Etat de Meuse et de Haute-Marne. Cet outil
doit permettre aux équipes de recherche et
développement du CEA de disposer d’équipement
de taille pré-industrielle dans le domaine du
broyage. Pionnière en France, cette unité pilote a
la lourde tâche de relever le défi du prétraitement
de biomasse. Une fois la démonstration avérée, le
deuxième jalon sera posé autour de la construction
d’une unité de gazéification. À terme, l’objectif est
de convertir 75 000T/an de biomasse sèche issue
des ressources locales forestières en biocarburant.
6
LA MIE
CÂLINE
CHANGE
DE MAINS
Depuis le 1er juillet dernier,
Verdun
accueille
deux
nouveaux
commerçants.
Anciens
militaires,
Eric
Bouvinet et Pascal Noël
ont choisi de se lancer en
saisissant l’opportunité de
devenir franchisés. Depuis
1985 date d’ouverture du
premier magasin en Vendée,
le concept Ma Mie Câline
fédère
aujourd’hui
200
boutiques et plus de 2000
collaborateurs. Dans la Cité
de la Paix, les nouveaux
patrons sont épaulés par
cinq salariés pour servir les
clients, qui sont accueillis
de 6h30 à 19h30 avec sur
l’ardoise pains, viennoiseries,
produits traiteur, salades et
sandwichs.
MANAGEMENT & ORGANISATION
dans les entreprises
Dans une conjoncture difficile où nos entreprises doivent affronter une forte concurrence, la question de la
compétitivité est au cœur de toutes les préoccupations.
Face à un coût du travail et à une fiscalité incompressibles, les marges de manœuvre sont réduites et tous les efforts
portent aujourd’hui sur l’optimisation de l’organisation.
Pourtant, nous ne sommes plus à l’heure du taylorisme et du fordisme où seuls les gains de productivité réalisés au
détriment de la motivation et du bien-être du capital humain.
L’Histoire, l’expérimentation et l’évolution de notre société expliquent la tendance actuelle qui consiste à aller
plus loin dans l’implication de chaque acteur qui construise l’entreprise au quotidien. Avec un mot d’ordre pour se
démarquer et retrouver cette compétitivité tant convoitée : la recherche constante de la qualité.
Cette mutation est en marche et est surtout en train de bousculer le modèle hérité d’antan. Exit la structure pyramidale
et son information descendante. Place aujourd’hui à la refonte d’une vraie culture d’entreprise où la transversalité,
l’adhésion de tous à un projet, le bien-être de chacun et le goût de la performance ne sont plus incompatibles !
Sommaire
L'organisation, clé du fonctionnement // page 8
Les enjeux du management // page 11
Organisation et performance // page 14
DOSSIER
Management et organisation dans les entreprises
L’ORGANISATION, CLÉ DU FONCTIONNEMENT
Pas simple de faire prospérer son entreprise… C’est
même une constante dans l’Histoire ! La bonne idée
ne suffit pas. Pour espérer la concrétiser, encore
faut-il parvenir à la mettre en oeuvre en déployant
une organisation efficace et adaptée à son activité.
L’entrepreneuriat reste une formidable aventure où
il faut faire en sorte de réunir toutes les conditions
pour espérer se développer. Mais que les jeunes
chefs d'entreprise se rassurent, Taylor, Ford et
consorts ont déjà permis d’avancer dans la quête
de l’organisation idéale et parfaitement bien huilée !
Bien organiser son entreprise,
le passeport pour la réussite
Trouver le bon concept, saisir l’opportunité de marché, ou
avoir le sens des affaires, cela ne suffit pas toujours pour
réussir son envie d’entreprendre…
L’initiative est essentielle et l’huile de coude encore plus.
Mais pour transformer une belle idée en une machine à
bénéfices, vous devrez obligatoirement mettre en place un
modèle d’organisation d’entreprise avec l’objectif d’être le
plus efficace possible.
L’organisation de votre entreprise est la clé de votre réussite.
Sans elle et l’application de quelques principes essentiels,
point de salut économique !
La performance de votre structure doit être votre obsession !
A vous d’adapter et d’articuler votre modèle en fonction de
vos contraintes, de vos besoins, de vos valeurs mais surtout
en créant les conditions idéales pour que votre appareil de
production et vos collaborateurs soient empreints d’une
efficience sans faille !
Chaque organisation reste spécifique et dépend avant tout
de la seule volonté du dirigeant. Lui seul insuffle, agence,
structure et combine les moyens de l’entreprise pour atteindre
8
les objectifs qu’il s’est fixé à moyen et long termes. En mettant
en place un ensemble de règles et de procédures évolutives
qu’il associera à des ressources, il cherche à satisfaire au
mieux les attentes de ses clients potentiels.
Chaque entreprise a-t-elle une organisation ?
Dès lors que la société est en contact avec des tiers (clients,
fournisseurs, administrations, etc.), elle a inévitablement dû
s’organiser et codifier ses échanges à grands renforts de
process, de répartition des tâches entre ses collaborateurs et
autres exigences liées à son activité.
Il n’y a pas de schéma unique et chacune des entreprises
bâtit une organisation selon les seules priorités fixées par
sa direction. Bien évidemment, chaque modèle aura des
répercussions sur la performance et la compétitivité de la
structure !
Même si la stratégie est indispensable au développement
d’une activité économique pérenne, impossible de ne pas
veiller à la bonne structuration de sa société. Et encore moins
au bon management de ses équipes !
en dépression… Nous sommes en 1936 et Charlie Chaplin
dans son film « Les Temps Modernes » livre une satire du
travail à la chaîne en pleine crise économique mondiale…
Principal coupable, le Fordisme qui ne sort pas indemne de
ce réquisitoire…
Cette forme d'organisation du travail marque une évolution
et un tournant dans la volonté de notre société au cours
du XXe siècle de structurer le monde de l’entreprise, et
plus particulièrement celui de l’industrie, principal levier de
croissance et de développement. Mais pour comprendre
l’apport de Henry Ford, il faut revenir quelques années en
arrière pour s’intéresser à un autre personnage qui mérite
aussi son pesant d’attention : Frederick Winslow Taylor.
Ingénieur de formation, cet américain est sûrement l’une des
figures les plus novatrices de notre histoire contemporaine.
Son fait d’arme? Avoir repensé et élaboré une nouvelle forme
d’organisation du travail, à qui on donnera son propre nom :
le Taylorisme.
À l’orée du XXe siècle, Taylor propose une Organisation
Scientifique du Travail (OST) dictée par un principal de
productivité. Dans cette approche révolutionnaire, il dépasse
le concept de simple division du travail en opérant une double
séparation : la conception et l’exécution de la production
d’une part, et les différentes tâches de production d’autre
part. Pour être le plus concret possible, il invente purement et
simplement le travail à la chaîne !
Henry Ford : "Je paye bien mes
ouvriers afin qu’ils puissent acheter
mes voitures"
Dans la pratique, l’ouvrier taylorien casse les codes alors en
vigueur et devient gage d’une productivité accrue. Au prix
d’un travail aliénant et beaucoup plus déresponsabilisant…
Conquis par ce modèle, deux décennies plus tard, Henry
Ford le reprend à son compte, en développant et en
prolongeant les principes qu’il applique dans sa production
automobile : la rationalisation et la simplification des tâches
et la standardisation des pièces deviennent la norme. Il a
même l’idée d’introduire la chaîne d’assemblage qui génère
des gains de productivité en constante augmentation et influe
sur la revalorisation du salaire de ses ouvriers. « Je paye
bien mes ouvriers afin qu’ils puissent acheter mes voitures »
aimait-il d’ailleurs à rappeler.
Face à ce succès, le monde de l’industrie ne tarde pas à lui
emboîter le pas. La société rentre alors dans une nouvelle
ère : celle de la production standardisée de masse pour une
consommation. Ce système perdurera jusque dans les années
1970, période au cours de laquelle il sera sérieusement remis
en cause, suite au 1er choc pétrolier.
La rigidité et la standardisation pour le taylorisme/fordisme
La flexibilité pour le toyotisme
Dans les années 1950, un autre producteur automobile va
s’inspirer du Taylorisme. Cette fois-ci, cela ne se passe pas
du côté de l’Amérique triomphante. Il faut plutôt regarder du
côté du Japon où Toyota s’apprête à révolutionner elle aussi
l’Organisation Scientifique du Travail : en gardant les mêmes
objectifs de productivité, la firme nipponne transforme la
logique de production. Fini l’ouvrier pensé par Taylor et Ford.
L’ouvrier toyotiste devient polyvalent et plus responsabilisé
(notamment en termes de qualité). Dans un contexte plus
concurrentiel, l’organisation se tourne résolument vers la
satisfaction des besoins de plus en plus différenciés des
consommateurs : la flexibilité devient la règle. Le « Juste à
temps » avec la réduction au maximum des stocks en est la
parfaite incarnation.
Face à la rigidité des modèles américains, le toyotisme se veut
avant tout évolutif en recherchant avant tout l’autonomisation
et la responsabilisation des salariés. En érigeant la qualité
comme objectif absolu, cette OST cherche à créer une culture
du meilleur chez l’ouvrier : il est ainsi formé, encouragé à
innover et tout doit être mis en oeuvre pour qu’il se sente
impliqué dans le destin de l’entreprise.
À l’image de la concurrence pure et parfaite qui n’existe pas,
ce modèle d’organisation suscite lui aussi pas mal de critiques
et de réserves. On pense notamment à certaines dérives
liées aux impératifs de flexibilité (précarisation des contrats
de travail, cadences infernales, …). Dans le contexte d’une
économie ultra-mondialisée, le toyotisme apparaît être le seul
système à pouvoir apporter des réponses aux exigences de
la demande d’aujourd’hui : qualité, réactivité et adaptabilité.
Fléxibilité
Souplesse
Rigidité
L’organisation du travail, une histoire de voitures ?
Qui dit organisation de l’entreprise dit forcément organisation
du travail. Une excellente occasion de se replonger
dans l’Histoire pour évoquer le formidable laboratoire
d’expérimentation économique qu’aura été le 20ème siècle.
Après ça, c’est une certitude, vous ne regarderez plus votre
voiture de la même manière…
L’image appartient aujourd’hui à la mémoire collective : un
ouvrier, employé sur une chaîne de production, s’efforce
de visser des écrous à un rythme effréné et finit par tomber
Taylorisme
x
Toyotisme
Fordisme
x
x
1890
1920
1950
Aujourd’hui
9
DOSSIER
Management et organisation dans les entreprises
LES ENJEUX DU MANAGEMENT
LES 5 TYPES DE STRUCTURES DE L’ENTREPRISE :
La structure hiérarchique : chaque employé applique les
consignes de son supérieur direct.
Les + : fonctionnement simple, répartition claire et précise
des responsabilités, discipline
Les - : rigidité, difficulté de mise en place, lenteur de
communication, frein à l’initiative
La structure fonctionnelle : chaque responsable a
une spécialisation fonctionnelle. Ce type de structure se
caractérise par des pools de compétences avec, à sa tête,
un responsable qui tire sa légitimité de sa spécialisation
fonctionnelle.
Les + : compétences de nombreux spécialistes, meilleure
qualité d’exécution des tâches les plus pointues, rendement
supérieur
Les - : risques de conflits, dilution des pouvoirs, manque de
traçabilité des erreurs
La structure Staff & Line : elle fusionne les structures
hiérarchiques et fonctionnelles. Objectif : optimiser leurs
atouts et minimiser leurs inconvénients.
Les + : gestion centralisée, responsables hiérarchiques
en appui du dirigeant dans la définition des décisions
stratégiques
Les - : risque de conflits entre les responsables et leurs
subordonnées, communication tronquée
10
La structure divisionnelle : les entreprises aux activités
diversifiées plébiscitent ce modèle. Chaque division
est autonome, disposant de ses propres ressources et
de sa propre structure fonctionnelle. Les divisions sont
spécialisées par types de produits, clientèles ou zones
géographiques. Cette structure se caractérise par une
décentralisation des décisions et du pouvoir. La direction
générale donne la stratégie d’ensemble et chacune des
divisions gère ses responsabilités opérationnelles.
Les + : capacité d’adaptation importante, présence sur
divers marchés
Les - : efficacité globale moindre, nécessité de mise en
oeuvre d’un système de contrôle de gestion et d’évaluation
La structure par projet (également appelée "structure
matricielle") : c’est une organisation propre aux grandes
entreprises. Articulée par groupes de travail, elle s’organise
autour de projets particuliers, avec des fonctions bien
précises pour chaque collaborateur.
Les + : permet de développer des activités innovantes,
expertise
Les - : risque de conflits et de problèmes de communication
Manager, c’est avant tout diriger et donner un cap
au fonctionnement de son entreprise. Complètement
interdépendant de l’organisation, ces deux notions sont
indissociables pour qui veut atteindre ses objectifs de
développement. Mais comment doit-on s’y prendre ? Existet-il un management idéal ? Ne faut-il manager que par le seul
critère obsessionnel d’une performance à tout prix ? Et le
bien-être du salarié dans tout ça ? Est-il incompatible avec la
recherche de compétitivité ?
Le manager idéal existe-t-il ?
Pas simple de donner une définition précise et tranchée de
ce qu’est le management… On peut la rendre synonyme de
la gestion d’une entreprise. Et pourtant, en l’enfermant dans
cette seule notion, on perd l’essence même de ce qu’est
le management : un ensemble de méthodes évolutives qui
donne du sens et qui met en action l’organisation d’une
entreprise pour atteindre la performance.
Dans chaque réussite, l’idée ou les moyens ne suffisent
pas. Il faut un ingrédient supplémentaire et indispensable
qui provoquera une réaction alchimique, seule capable
de concrétiser un beau projet en une victoire. L’équation
paraît simple : bonne idée + organisation + management =
performance ! La réalité est généralement plus compliquée,
la faute la plupart du temps au management…
Bonne idée + organisation +
management = performance ?
… Pas toujours !
Avec le management, on touche au cœur de l’humain et les
recettes ne s’appliquent pas toujours avec le même succès…
Malgré tout, on peut définir 3 types de management qui vont
jouer sur les 2 facteurs inamovibles que sont le « savoir
exiger » et « le savoir motiver » :
- Le management dit « laxiste » : Il consiste à avoir
une confiance quasi aveugle dans la capacité que ses
collaborateurs font du bon travail, avec efficacité et de manière
durable, sans qu’il y ait besoin de les motiver. Souvent mal
adapté à la réalité du terrain, il est synonyme d’un manque de
contrôle et d’insatisfactions. Voire même de naïveté…
- Le management dit « motivationnel » : Dans celui-ci,
le manager sait intéresser et motiver son équipe. Il met en
oeuvre des plans d’actions concrets, réalisables et efficaces
en veillant à ne pas mettre trop de pression pour éviter les
tensions. Ce « manager positif » valorise et partage les
expériences de ceux qui ont contribué aux bons résultats
obtenus. Il est aussi capable de fixer les règles, en n’hésitant
pas à pointer les dysfonctionnements, mais sans jamais
blâmer.
- Le management dit « autoritaire » : Le manager impose
son point de vie, sans discussion possible. C’est une formule
qui peut fonctionner à court terme mais qui n’aura pas
l’adhésion du groupe. Bien au contraire, à la longue, il sera
générateur de tensions et empêchera l’initiative.
Ces trois catégories restent très théoriques et reflètent
rarement la réalité en entreprise.
Il n'existe pas de manager idéal, il n’y a en fait que des
situations diverses qui doivent inciter le dirigeant à adopter
la bonne attitude et un management adapté. La clé de la
réussite du bon fonctionnement d’une organisation est là :
écouter, s’adapter et savoir se remettre en question.
11
DOSSIER
Management et organisation dans les entreprises
Intégrer, c’est gagné !
Pas simple d’accueillir de nouveaux salariés dans son
entreprise. C’est d’autant plus compliqué lorsqu’il s’agit de
recruter des profils recherchés. Face à cette situation que
rencontre beaucoup d’employeurs meusiens, la CCI a mis
en place une cellule dédiée. Sa mission : l’accompagnement
gratuit et personnalisé de ces nouveaux arrivants. Objectif :
leur simplifier la vie et leur installation ! Explications.
C’est une réalité à laquelle sont confrontés bon nombre de
recruteurs : certains profils sont difficiles à attirer en Meuse :
ingénieurs, techniciens spécialisés, cadres polyglottes, réussir
à les attirer relève parfois du parcours du combattant. L’attrait
du poste et de l’entreprise ne suffisent pas toujours, même si
certains fleurons industriels de notre département s’en sortent
plutôt bien (voir interview ci-contre).
En règle générale, les recruteurs redoublent d'efforts pour
que le nouvel arrivant se sente le plus rapidement intégré
et à l’aise dans son environnement flambant neuf. Pas
simple lorsqu’il s’agit de trouver un logement, de découvrir
le territoire, d’affronter les démarches administratives, voire
même d’accompagner le ou la conjoint(e) vers l’emploi…
Face à ce besoin récurrent, la Chambre de Commerce
et d’Industrie a créé "Accueil & intégration", une cellule
d'accompagnement gratuit et personnalisé, dédiée aux
nouveaux arrivants sur le territoire, pour simplifier toutes les
démarches liées à une mobilité professionnelle :
- L’installation : aide à la recherche de solutions de logements
et gestion des démarches administratives inhérentes
- L’inscription des enfants : crèche, garderie, Relais Assistantes
Maternelles (RAM), école, etc.
- L’emploi du conjoint : accompagnement du conjoint dans sa
recherche d’emploi
- La découverte du territoire : soutien à la découverte de son
nouvel environnement grâce à la fourniture d’une mallette
d’accueil contenant de nombreuses informations pratiques
(tourisme, culture, sport, loisirs, etc.)
- L’intégration : Propose des rencontres pour permettre aux
nouveaux arrivants de recréer un réseau professionnel ou
amical.
CONTACT
Cellule Accueil et Intégration
Chambre de Commerce et d’Industrie de la Meuse
Parc Bradfer - 6, rue Antoine Durenne à Bar-le-Duc
Tél. : 03 29 76 83 00 - [email protected]
Le bien-être des salariés, facteur de performance chez EvoBus France !
Fleuron de l’industrie en Meuse, l’usine linéenne Daimler
Buses EvoBus France va battre en 2014 son record
d'assemblage d'autobus. Avec 1 000 unités cette année
(contre 800 habituellement), la filiale du groupe Daimler se
porte comme un charme. Une bonne nouvelle pour l’économie
locale et surtout pour ses 500 salariés qui, visiblement,
s’épanouissent au quotidien. Comment expliquez ce bienêtre professionnel ? L’entreprise a-t-elle un secret ? Est-ce le
résultat d’un management réussi et adapté ou d’une politique
de recrutement ciblée ?
Réponses de la Responsable des Ressources Humaines du site.
ZOOM SUR LE CERCLE EMPLOI :
Piloté par la Cellule Accueil et Intégration, le Cercle Emploi est un réseau d’entreprises partenaires qui s’engagent à participer
à la recherche active d’un emploi pour les conjoints des nouveaux arrivants. Grâce à la circulation d’une information régulière
entre chaque membre (besoins en recrutement, profils de conjoint de nouvel arrivant), ce groupe permet la création d’un
espace d’échanges précieux dans le domaine des ressources humaines.
Plus spécifiquement, le Cercle Emploi met en place des ateliers de réflexion sur des thématiques ciblés. Dernier exemple en
date: les sociétés Bergère de France, Evobus et la fromagerie Hutin élaborent actuellement le synopsis d’un clip vidéo dont
l’objectif serait de valoriser les entreprises meusiennes et les atouts de notre département.
12
Meuse Economique : Chaque jour, de nouveaux bus
sortent de vos chaînes de production. Cela nécessite une
organisation bien huilée et surtout des profils techniques
très spécifiques. Parvenez-vous à les dénicher facilement?
RRH : Pas toujours ! Il est parfois difficile de trouver des
profils bilingues allemands. Dans notre usine, c’est pourtant
essentiel pour répondre efficacement aux besoins de
certains de nos postes. Je pense par exemple au service
approvisionnement qui est en contact permanent avec nos
fournisseurs allemands ou à d’autres services supports à
la production tels que les techniciens méthodes ou encore
les équipes de notre bureau d’études. La langue est un des
principaux obstacles au recrutement en local.
M.E : A défaut de recruter ces postes stratégiques dans
notre département, cela veut dire que vous parvenez à
attirer des personnes de l’extérieur?
RRH : Oui, en effet, nous devons attirer des personnes
de l'extérieur qui ont les compétences attendues. Sur des
profils d’ingénieur ou de bureau d’études, nous faisons
appel à des cabinets de recrutement spécialisés. Ils nous
arrivent également de recruter par le biais de nos propres
réseaux, comme nous l’avons fait récemment en attirant des
approvisionneurs par le biais d’écoles franco-allemandes.
M.E : Sans vouloir lui faire injure, notre territoire souffre
d’un cruel manque d’attractivité. Face à cette réalité,
l’attrait d’intégrer un grand groupe tel que Daimler suffitil encore à attirer et à offrir des perspectives d'évolutions
professionnelles ?
RRH : Oui ! L'attrait du groupe Daimler est un atout lors
du recrutement. Les candidats y voient des perspectives
d'évolution dans le groupe. Nous travaillons avec les
autres entités Daimler pour favoriser la mobilité en interne.
Dernièrement, certains de nos collaborateurs ont été mutés,
l'un dans l'usine mosellane d'Hambach qui produit la Smart,
l'autre à Vitrolles, au Point Service OMNIplus BusPort. Pour
l'anecdote, certains des responsables et directeurs du siège
social sont passés par Ligny en Barrois.
13
DOSSIER
Management et organisation dans les entreprises
M.E : Vous avez intégré le Cercle RH piloté par la Cellule
d’Accueil et d’Intégration porté par la Chambre de
Commerce et d’Industrie. Pourquoi y avoir adhéré?
M.E : Le Cercle RH a récemment mis en place un groupe
de travail qui réfléchit actuellement à la promotion de
notre département. Qu’en est-il?
RRH: Cette cellule est d’un grand soutien pour nous et
répond à un réel besoin. Comme je vous l’ai expliqué, nous
intégrons souvent des personnes extérieures au territoire,
qu’elles soient allemandes ou françaises. Afin de faciliter
leur intégration, nous cherchons à les accompagner dans
leurs démarches d’installation en nous efforçant de leur faire
gagner du temps. C’est un accompagnement qui nous permet
d’accéder à de la ressource et à de l’information dont nous
avons besoin pour réussir l’intégration pleine et entière de
chacun. Dans le même esprit, nous accueillons également
une trentaine d’alternants qui poursuivent leur cursus dans
des écoles d’ingénieurs à Metz, Nancy ou Reims. Là encore,
l’accompagnement de cette cellule nous permet de trouver
des solutions d’hébergement adaptés à leurs besoins et à
leurs moyens.
RRH : Nous sommes en train de travailler au développement
d'outils avec d'autres entreprises de la région pour promouvoir
nos entreprises. L'objectif est de montrer que nous avons
beaucoup d'atouts en Meuse, qu'il fait bon y vivre et y travailler.
Nous souhaitons que ces outils de promotion nous
accompagnent sur les forums étudiants sur lesquels nous
nous déplaçons chaque année.
Du coup, c’est presque naturellement que nous avons intégré
ce cercle RH qui nous permet de partager nos expériences
avec d’autres entreprises meusiennes, également confrontées
à des problématiques de recrutement.
M.E : En ciblant les étudiants, en les accompagnant dans
leur intégration et surtout en leur donnant la possibilité
d’évoluer, on a le sentiment que vous créez toutes les
conditions pour qu’ils fassent toute leur carrière chez
Daimler…
RRH : L’éventail des missions qui leur sont confiées sont aussi
une belle opportunité de se construire professionnellement.
Nous nous efforçons également de créer un esprit promo
pour chaque vague d’alternants. Récemment, nous avons
ainsi organisé un petit déjeuner spécialement pour eux. Et
puis, nos équipes ont l’habitude et cette culture d’entreprise
d’accompagner les nouveaux, qu’ils soient nouvel embauché,
stagiaire et bien sûr alternant.
de fonctionnement de votre société. Avec à la clé, ces
fameux gains de productivité qui vous feront retrouver plus
de compétitivité.
Bâtisseur d’une vraie culture d’entreprise
Cette méthodologie, Mathieu Roth l’a porté ces derniers mois
dans plusieurs PME meusiennes, pas forcément familiarisées
à ces problématiques. Avec l’aide d’un consultant, ils ont
appris à connaître chacune des sociétés qui ont souhaité
jouer le jeu pour identifier les leviers sur lesquels agir. « Pour
les cadres dirigeants, il y a une appréhension légitime : nous
leur présentons une démarche qui les incite à remettre en
question leur fonctionnement. Ce n’est pas toujours simple
à accepter. Mais nos regards extérieurs les aident à prendre
ce recul qu’ils n’ont pas le luxe d’avoir, car trop absorbé par le
quotidien de leurs activités » témoigne-t-il.
Après cette période d’ « introspection », les conseils et autres
préconisations semblent pourtant bel et bien porter leurs fruits
(voir interview ci-contre) ! « La force du Lean, c’est de constituer
un vrai projet d’entreprise en équipe et de contribuer à forger
une vraie culture d’entreprise. En impliquant l’ensemble des
acteurs, on instaure un climat de confiance et d’investissement
personnel qui permet de trouver des réponses précises et
efficaces sur le terrain » souligne le conseiller industrie.
Etonnamment, le « Lean Management » parvient à démolir
les cloisons d’une hiérarchie pyramidale où chacun devait
jouer sa partition seul dans son coin. En donnant la possibilité
à tous de s’exprimer et de réfléchir ensemble à cette quête de
compétitivité, cette boîte à outils crée du lien social. Surtout,
elle (ré)insuffle une motivation indispensable à la réussite de
tout projet. Ensemble, tout devient donc possible?
Contact : CCI de la Meuse
Mathieu ROTH
Tél. : 06 72 69 34 56 - [email protected]
ORGANISATION ET PERFORMANCE
Dans un contexte mondialisé ultra-concurrentiel, la compétitivité
est au cœur des préoccupations de nos entreprises. Face à
un coût du travail et à une fiscalité incompressibles, difficile de
se démarquer par une politique tarifaire attractive…
Aujourd’hui, l’essentiel des efforts de nos sociétés se
concentrent sur une segmentation de l’offre basée sur une
quête incessante de la qualité. Et donc de la satisfaction de
ses clients.
L’heure n’est plus au cadencement infernal. Place aux
démarches qualités, certification ISO et aux méthodes qui
tendent vers une organisation pure et parfaite. Et surtout
performante !
14
Le lean : la boîte à outils de l’industrie d’aujourd’hui
Fortement inspiré par le Toyotisme, le « Lean Management »
est aujourd’hui une démarche de plus en plus prisée par le
monde de l’industrie. Son concept : la chasse au gaspillage.
Explications.
« Le Lean est une méthode développée durant les années
1980 dans la filière de l’automobile et qui vise à rationaliser les
moyens en s’efforçant à travailler mieux à moyens constants »
explique d’emblée Mathieu Roth, conseiller industrie à la
CCI dont la mission est d’accompagner et de conseiller les
entreprises souhaitant s’engager dans cette démarche.
« Pour rester compétitives, nos entreprises doivent trouver
des sources de gains de productivité. Le Lean peut les aider
à atteindre cet objectif » poursuit-il.
Véritable boîte à outils dans laquelle chacun peut puiser
pour trouver des pistes d’amélioration interne, le « Lean
Management » s’avère une recette efficace et éprouvée
pour gagner en performance tant en productivité, en qualité,
en délais et même en coûts. S’appuyant sur le principe de
l’amélioration continue grâce à l’application des 5S (voir cicontre), ce système peut vous donner les moyens de traquer
et éliminer toutes les sources de gaspillage à tous les niveaux
LA MÉTHODE DES 5S :
Héritée du Toyotisme et du vocabulaire japonais, la
méthode des 5S est un des outils préconisés par le Lean.
Déchiffrage :
- S comme « Seiri » : Ranger. Dans la pratique d’un atelier,
il s’agit de disposer d’un espace approprié pour travailler
efficacement.
- S comme « Seiton » : Situer. Il s’agit ici de définir des
règles de rangement.
- S comme « Seiso » : Scintiller. Ou plus modestement
nettoyer régulièrement…
- S comme « Seikestu » : Standardiser. C’est à dire définir
et appliquer des normes.
- S comme « Shitsuke » : Suivre et faire évoluer. Fidèle
à son principe de flexibilité, il s’agit ici de permettre une
évolution continuelle de l’outil.
LA GESTION DU CHANGEMENT,
UNE ÉTAPE À NE PAS RATER !
Pour toutes entreprises, revoir son mode de fonctionnement
habituel n’est pas une mince affaire et nécessite une
vigilance de tous les instants.
5 conseils pour ne pas se rater :
- Anticiper les résistances dès la phase d’élaboration et de
réflexion de la nouvelle stratégie
- Former des personnes ressources qui seront appeler à
devenir les interlocuteurs privilégiés du changement
- Communiquer régulièrement en interne à destination de
tous les salariés
- Elaborer une feuille de route qui formalisera et créera des
repères identifiables dans le processus à conduire
- Evaluer les bonnes et mauvaises pratiques liées au
changement. Surtout ne pas hésiter à valoriser l’implication
de tous les acteurs.
15
DOSSIER
DÉCOUVERTE
"Tout le monde s’y retrouve !"
LE CENTRE D'AFFAIRES DE COMMERCY
A OUVERT SES PORTES !
1 200 M2 DISPONIBLES À LA LOCATION !
Entreprise de mécanique de précision, la CORDM s’est
spécialisée dans le taillage et la rectification d’engrenages et
d’éléments de transmission pour différents secteurs d’activité
tels que la sidérurgie, le ferroviaire ou l’industrie de concassage.
Fonctionnant sur le modèle de la coopérative ouvrière depuis
sa création en 1982, cette société verdunoise a su durer en
conjuguant gouvernance collective et performance. Avec un
chiffre d’affaires de 11 millions d’€, la CORDM affiche une belle
santé. Malgré tout, elle a récemment fait le choix de s’inscrire
dans une démarche Lean. Retour sur cette expérience avec
Sylvain Friedmann, Responsable Qualité.
Meuse Economique : Pourquoi avoir choisi d’appliquer la
démarche Lean à la CORDM ?
Sylvain Friedmann, Responsable Qualité : Avant tout pour
nous améliorer et améliorer notre fonctionnement. Nous
avions la volonté de partir à la chasse aux gaspillages et aux
activités inutiles. C’est en ça que nous avons souhaité nous
perfectionner et développer différentes méthodes dans les
secteurs de notre atelier.
M.E : A l’origine, aviez-vous déjà conscience de
dysfonctionnements ou de besoins ?
S.F : Au cours des différents audits que nous avions déjà
réalisés, qu’ils soient de certification ou même ceux émanant
de nos clients, le sujet avait été plusieurs fois mis en avant.
A la demande et sur les conseils des différents auditeurs,
nous nous sommes penchés sur cette question. Et lorsque la
Chambre de Commerce et d’Industrie nous a proposé cette
action, nous avons saisi cette opportunité !
Moins de stress et une meilleure organisation du travail
M.E : Aujourd’hui, avec le recul, que vous a apporté
la démarche Lean ? A quoi l’avez-vous appliquée ? Le
management ? L’organisation? La qualité ?
S.F : Pour l’heure, nous nous sommes concentrés sur
certaines parties de l’atelier en mettant en pratique la méthode
des 5S, du management visuel et de l’aménagement du poste
de travail. Cela permet d’avoir un atelier beaucoup mieux
rangé, avec des outils plus faciles à retrouver et beaucoup
plus présentables. Ainsi, lorsque nous recevons nos clients,
cela confère un aspect beaucoup plus professionnel. Quant
aux salariés, ils travaillent beaucoup plus sereinement. Tout
est à portée de mains, avec un espace mieux organisé et
adapté !
Je reconnais que nous avons énormément gagné en
organisation du travail : les personnes sont moins stressées
et s’énervent moins. Nous avons gagné sur le tempérament
des personnes et également sur le temps de travail.
M.E : Pour que cette démarche soit efficace, il faut qu’elle
soit partagée, concertée et surtout qu’elle implique
l’ensemble des acteurs qui font l’entreprise… Cela s’est
vérifié ?
S.F : Là encore, nous sommes satisfaits de l’adhésion de
chacun à ce projet collectif. Tout le monde a joué le jeu : aussi
16
Vous êtes créateur ou dirigeant d'une entreprise en
développement. Pourquoi ne pas intégrer un Centre
d'Affaires ?
Lieu idéal pour démarrer ou développer votre activité, il vous
accompagnera en mettant à votre disposition des moyens
financiers et humains adaptés.
"Avec la mise en place de la démarche Lean, on travaille mieux et plus efficacement.
Le gain se voit vraiment à tous les niveaux ! confirme Sylvain FRIEDMANN"
bien les salariés qui officient au quotidien dans l’atelier en
étant force de propositions que les cadres et les dirigeants
qui ont su se mettre à l’écoute de tous en s’assurant du bon
déroulement de la démarche.
M.E : L’application de ces nouvelles méthodes représente
une mini-révolution ?
S.F : Il est certain que c’est un état d’esprit nouveau et un
changement par rapport à notre organisation précédente.
D’autant que dans l’état d’esprit de chacun, cela a pu paraître
d’abord surprenant qu’une personne de l’extérieur puisse dire
comment arranger son poste. Mais très rapidement, chacun
a vite compris la démarche et s’est rendu compte du bénéfice
à tirer du regard extérieur et objectif du consultant qui nous a
accompagné.
L’autre point positif, c’est que les salariés se sont rendus
compte que nous sommes vraiment à leur écoute et qu’on fait
réellement attention à leurs attentes. En fait, tout le monde s’y
retrouve !
M.E : Aujourd’hui, on travaille « mieux » chez CORDM ?
S.F : Absolument, oui ! On travaille mieux et plus efficacement.
Le gain se voit vraiment à tous les niveaux !
M.E : Comment allez-vous parvenir à maintenir cet état
d’esprit nouveau insufflé par la démarche Lean ?
S.F : C’est quelque chose qui doit rester cadré, c’est une
certitude. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons mis
en place des audits très réguliers -toutes les deux semaines
environs- pour voir si les préconisations sont bien respectées.
L’encadrement a également un rôle important à jouer en
gardant à l’esprit l’un des principaux enseignements tiré de
cette expérience : « on ne blâme pas, on ne juge pas ».
S’il y a des problèmes, nous les constatons et nous nous
efforçons de trouver des solutions. Mais en aucun cas,
nous ne devons blâmer ou réprimander. C’est essentiel
pour que les gens se sentent impliqués et pour que nous
puissions progresser tous ensemble dans une même culture
d’entreprise.
Pourquoi s'installer
dans un Centre d'Affaires ?
Le Centre d'Affaires accueille, héberge et accompagne les
chefs d'entreprise dans la construction et le développement de
leur projet en leur permettant de réduire les investissements
de départ et les charges d'exploitation.
Il s'adresse autant aux porteurs de projet en phase de création,
qu'à des entreprises en cours de développement.
1 200 m2 disponibles
à Commercy !
Un Centre d'Affaires de 1 200 m2 vient d'ouvrir ses portes à
Commercy.
Implanté sur la ZAE de la Louvière, à proximité de la caserne
des pompiers, il offre au sein d'une infrastructure neuve et
accueillante :
• Un hébergement et des services partagés à des prix
attractifs :
bureaux de 12 à 90 m2, ateliers de 130 à 165 m2, parking
gratuit et privatif, salle de réunion de 50 m2 entièrement
équipée, accueil téléphonique et services personnalisés
(assistance administrative, affranchissement, reprographie...)
• Un accompagnement avant la création, par un interlocuteur
unique spécialiste de la création d'entreprise, chargé de
conseiller et d'accompagner les porteurs de projet tout au
long de leurs démarches.
• Un accompagnement post-création de l'entreprise, avec un
suivi personnalisé permettant d'analyser et de répondre aux
besoins des chefs d'entreprise pendant toute la durée de leur
présence au sein de la pépinière.
Pépinière d'entreprises
Les créateurs d'entreprise bénéficient d'un tarif
préférentiel à -50% pendant la première année d'activité.
Contact : CCI de la Meuse
Noémie CHOPPIN - Tél. 03 29 76 83 28
[email protected]
Des locaux adaptés à des tarifs attractifs aussi sur
Bar-le-Duc !
À découvrir également, le Centre d'Affaires de Bar-leDuc !
Alliant pépinière et hôtel d'entreprises, il propose
des locaux adaptés à deux pas du centre-ville et de la
gare, ainsi qu'un accompagnement personnalisé des
porteurs de projet.
17
AMÉNAGEMENT
DÉCOUVERTE
UNE NOUVELLE ZONE D'ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE À LIGNY-EN-BARROIS
LE GÉNÉRALISTE DU SUR-MESURE
Spécialisée dans la tuyauterie,
la serrurerie industrielle, la
chaudronnerie et les métiers de
l’eau, la société Andoméo a fait
le choix d’apporter une offre de
services complète à ses clients
pour pérenniser son activité
100% meusienne.
La CCI, au travers du dispositif Meuse Entreprise, et la
Communauté d'Agglomération Meuse Grand sud travaillent
en étroite collaboration pour accélérer le développement
économique de la Vallée de l'Ornain, avec la création d'une
zone d'activité à Ligny-en-Barrois.
La future zone des Annonciades, dont les travaux
d'aménagement ont débuté cet été, proposera six parcelles
viabilisées d'une taille comprise entre 1 792 et 4 084 m2 pour
répondre aux demandes d'implantation.
Ce partenariat met l'accent sur un développement endogène et
non sur des transferts d'activité, afin de générer une véritable
valeur ajoutée en matière d'emplois et de développement du
territoire.
Contact : Meuse Entreprise
03 29 76 83 09 - [email protected]
CARACTÉRISTIQUES
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18
13 000 m2 disponibles
Parcelles viabilisées
Voiries existantes
Zone équipée en eau, électricité
et gaz
Accès poids lourds
Zone située sur l'échangeur N4
(Paris-Strasbourg)
Plan parcellaire permettant de
rassembler plusieurs parcelles
Sondages
et
archéologie
préventive réalisés
En créant son entreprise il y a tout
juste deux ans, Damien JACOBÉ a
eu la volonté de travailler uniquement
en Meuse. Est-ce que les marchés
sont suffisants ? Evidemment, mais à
condition d’être polyvalent. L’objectif
est donc de s’appuyer sur un savoirfaire, de jouer la carte de la proximité
et de livrer un service clé en main
rapide à ses clients. C’est en tout cas
le créneau de cette jeune entreprise.
Si en 2012, quatre personnes faisaient
partie de l’aventure, aujourd’hui, la
société compte 9 emplois ; signe de sa
bonne santé économique malgré une
conjoncture nationale difficile. " J'ai pu
développer de l'emploi grâce à l'appui
d'Olivier COLIN de la CCI, via Alizé et
les fonds FRED " souligne le dirigeant.
La première année d’activité, ce sont
essentiellement les commandes liées à
la tuyauterie industrielle, qui ont primé.
"On ne fait que du sur-mesure. Il n’est
pas question de se lancer dans les
séries", prévient le dirigeant, qui tente
de répondre à chaque sollicitation des
entreprises du secteur. Et elles sont
nombreuses pour Andoméo, qui a
choisi de poser ses valises à Lemmes,
non loin de la Voie Sacrée. Cette
proximité est essentielle, car lorsqu’une
entreprise a une pièce défectueuse sur
une machine, elle sait qu’elle peut faire
appel à ce généraliste des métaux.
Pour les commandes urgentes, "le
challenge est de trouver une réponse
dans notre atelier de production dans la
journée", confie le responsable. Et pour
cause, Andoméo profite de la présence
sur le territoire de nombreuses
entreprises agroalimentaires, dont
les besoins en termes de pièces de
dépannage sont importants. La forte
activité a permis à la société d’investir
dans du matériel permettant ensuite
de décrocher de nouveaux marchés.
Aujourd’hui, la structure multiplie les
petits contrats et ne se plaint pas de
ses résultats.
Les collectivités en ligne de mire
Le jeune patron ne compte pas
seulement sur les entreprises, mais
également sur les collectivités pour
pérenniser sa société. C’est d’ailleurs
pour cette raison qu’il a développé une
activité hydraulique autour du nettoyage
et de l’entretien de l’eau. Avec 500
communes en Meuse, le potentiel est
large, même s’il faut du temps avant de
signer les premiers contrats. "Il s’agit
d’un service en plus, qui permet aux
collectivités d’avoir un seul interlocuteur
et non plusieurs. Notre principal
avantage est que nous fabriquons
puis nous posons". Si Damien Jacobé
ne se concentre que sur des marchés
meusiens, il lui arrive de répondre à des
demandes ponctuelles dans les Vosges
ou en Meurthe-et-Moselle, sans jamais
démarcher. Il lui reste encore un marché
à développer, celui des métiers de
l'eau, sachant que le réseau meusien
est vieillissant et que les pertes d’eau
sont abyssales. Pour assurer cette
nouvelle activité, il faudra s’appuyer
sur un recrutement performant. "En
choisissant de se concentrer sur la
Meuse, on ne peut être mono-tâche.
On doit donc s’appuyer sur une équipe
polyvalente et qualifiée. Le parcours
n’est pas simple. L’ambition n’est pas
de développer 20 emplois, mais de
faire vivre 10 familles et d’apporter
un service de qualité en nouant des
relations de confiance". C’est en tout
cas la philosophie de ce patron 100%
Meusien.
12 rue de Vadelaincourt
55220 Lemmes - www.andomeo.fr
Dirigeant : Damien Jacobé
Tél. 06 83 76 30 04
Effectif : 9 salariés
19
DÉCOUVERTE
JURIDIQUE
L’ART DE LA
PRÉCISION
ET DE
L’ESTHÉTISME
La plâtrerie d’art exige du savoirfaire, de la patience et de la
passion. Après quinze années
d’expérience passées auprès
des Compagnons en Alsace,
Aurélien GOMBERT a créé
son entreprise il y a bientôt
trois ans. Désormais connu,
ce professionnel multiplie les
chantiers.
Observer la satisfaction d’un client
au moment du rendu de chantier et
percevoir ses yeux qui brillent ; c’est
toujours un moment particulièrement
apprécié pour Aurélien Gombert.
Parfois, sur certaines corniches,
il faudra passer plusieurs heures
pour peaufiner un joint. Voilà pour
l’anecdote, qui résume bien le métier
de staffeur ornemaniste. Si la technique
est ancienne, elle est aujourd’hui mise
au service de la décoration d’intérieur
et s’applique également au style
moderne. Cette spécialité des métiers
du bâtiment, qui utilise le plâtre ou
la filasse (liant végétal) permet de
concevoir des objets décoratifs, de
restaurer ou rénover des architectures
anciennes mais aussi de créer dans
le neuf. Dans cette profession, pas un
jour ne ressemble à un autre. "On se
remet toujours en cause et surtout on
s’adapte lors des restaurations pour ne
pas tout déconstruire", rappelle le jeune
20
passionné. Après avoir été formé chez
les Compagnons puis avoir été salarié,
Aurélien Gombert a décidé de se lancer
dans la création afin de mettre à profit
ses compétences. Accompagné de
deux salariés et d’un apprenti, il met en
avant l’expérience et la qualification de
son équipe (dix à vingt ans de terrain
et un meilleur ouvrier d’Ile de France
et finaliste des Olympiades de métiers
dans la catégorie plâtrier-staffeur).
Des finitions sophistiquées
Au
quotidien,
le
professionnel
côtoie aussi bien des architectes,
des décorateurs d’intérieur que des
particuliers exigeants. Les premiers
rendez-vous
sont
toujours
des
moments essentiels basés sur l’écoute
puis vient ensuite le temps de l’action.
Ses interventions l’amènent chez des
professionnels (hôtels, restaurants),
des établissements publics (tribunaux)
ou dans des maisons cossues. La
plâtrerie d’art a le net avantage
de favoriser l’aménagement des
espaces intérieurs agréables à vivre
et chaleureux avec évidemment des
finitions sophistiquées. Le staffeur
ornemaniste crée donc des objets de
décoration comme les rosaces, les
corniches, les coupoles, les plafonds
à caissons ou de soubassements…Il
peut également reproduire des statues.
En habillant ou en restaurant, le jeune
professionnel sublime les intérieurs.
En offrant un panel large d’activités :
staffeur ornemaniste, plâtrier-plaquiste,
décoration, restauration, rénovation
et neuf, il a ainsi pu multiplier par trois
son chiffre d’affaires entre 2012 et
2014. Mais à l’heure où les prix sont
tirés vers le bas dans le bâtiment, le
chef d’entreprise espère cette année
maintenir son niveau d’activité. Les
staffeurs sont rares, mais il faut du temps
pour se faire connaître. C’est d’ailleurs
pour cette raison que l’entreprise est
présente lors de foires ou salons, que
ce soit à Verdun, Montmédy, SaintDizier ou Joinville. L’objectif est alors
de dévoiler son savoir-faire. Et, dans
ce métier si spécifique, il n’y a pas de
petits chantiers mais des challenges à
relever. Si la plâtrerie d’art représente
60% de son activité, l’entreprise
s’est aussi diversifiée dans l’isolation
intérieure, misant sur des qualifications
et certifications avec toujours la volonté
d’apporter un service de qualité.
Staff-Art-Gonne
7, rue de la Calaise
55250 Triaucourt
Tél. 03 29 70 67 20
www.staff-artgonne.fr
Dirigeant : Aurélien Gombert
COMMERCE :
LES NOUVEAUTÉS À RETENIR
Baux commerciaux
La loi Pinel du 18 juin 2014 réforme notamment les baux
commerciaux en les rapprochant des baux d'habitation :
indexation et augmentation du loyer plus modérées, états
des lieux obligatoires, répartition des charges, impôts et
travaux mieux encadrés, création d'un droit de préemption du
locataire. Les baux dérogatoires verront leur durée maximale
passer de deux à trois ans. Cette loi vise à :
• Dynamiser les commerces de proximité, en rénovant le
régime des baux commerciaux ;
• Favoriser la diversité des commerces dans les territoires,
notamment les plus fragiles, en renforçant les leviers
des pouvoirs publics et en modernisant l’urbanisme
commercial ;
• Promouvoir la qualité et les savoir-faire des artisans, en
clarifiant le statut des artisans ;
• Simplifier et harmoniser les régimes de l’entreprise
individuelle, en créant un régime unique de la microentreprise et en facilitant l’accès à l’EIRL.
Soldes : Nouvelles règlementations
La loi N°2014-626 du 18 juin 2014 relative à l’artisanat, au
commerce et aux très petites entreprises modifie le calendrier
des soldes. Concrètement, la durée des deux périodes fixes
est portée à six semaines contre cinq jusqu’à présent. Les
soldes flottants sont par ailleurs supprimés. Pour information,
les soldes d’hiver démarreront en Lorraine du vendredi 2
janvier au jeudi 12 février inclus, (soit cinq jours avant les
dates nationales).
Loi N°2014-344 du 17 mars 2014
sur la consommation, dite Loi
Hamon
Accéder à une consommation durable et responsable
• Allongement de la garantie de 6 mois à 2 ans pour tous
les produits. Durant cette période, le consommateur n’aura
pas à souscrire une garantie payante complémentaire pour
être prémuni d’un défaut de conformité du produit qu’il aura
acquis.
• Obligation d’informer le consommateur sur la disponibilité
des pièces détachées.
L’extension de la garantie à deux ans est complétée par
l’obligation faite au vendeur de communiquer sur le lieu de
vente quant à la durée durant laquelle les pièces détachées
du produit seront disponibles.
Achats sur internet
La loi allonge le délai de rétractation : elle le fait passer à
14 jours, contre 7 jours jusqu’à présent mais prévoit aussi
le remboursement sous 30 jours maximum, en cas de
rétractation ou de défaut.
Restauration : Le fait maison
À compter du 15 juillet 2014, la mention « fait maison »
doit apparaître pour tous les plats cuisinés entièrement sur
place à partir de produits bruts sur les cartes des restaurants
et traiteurs. Cette mention est obligatoire pour tous les
professionnels du secteur. L’objectif est évidemment de
valoriser le savoir-faire des restaurateurs et de jouer la carte
de la transparence pour les clients.
Pour avoir davantage de renseignements sur toutes ces informations : www.economie.gouv.fr
21
CHRONIQUE ÉCONOMIQUE
LA BAISSE DES DÉPENSES PUBLIQUES
EST IMPÉRATIVE À DÉFAUT DE …
Trente ans déjà que les pouvoirs publics
de tous bords nous annoncent que "ça
y est enfin, les dépenses publiques
vont baisser….l’an prochain" Trente
ans qu’à chaque débat budgétaire on
s’aperçoit que ces dépenses ne cessent
d’augmenter. Passant de 180 milliards
d’euros en 1979 à 525 milliards d’euros
dix ans plus tard, puis à 760 milliards
d’euros en 2000 pour atteindre 1 300
milliards d’euros cette année.
Si cette hausse des dépenses générait
de la croissance ce serait un moindre
mal, mais ce n’est pas le cas puisque,
depuis 2002, le taux de croissance
français s’établit plus ou moins à 1%.
atteindra 100% du PIB !
Aussi, quand, une nouvelle fois le
Ministre des Finances annonce une
baisse des dépenses, faut-il le croire ? Il
s’agit en fait "d’une moindre hausse par
rapport à la progression spontanée des
dépenses"…. En fonction de laquelle
elle devrait s’établir à 1,7%, mais, grâce
aux efforts de nos gouvernants, elle ne
sera que de 1% en valeur… Merci qui ?
Pour autant, la note de la France
reste bonne et les taux d’intérêt des
obligations d’Etat n’ont jamais été aussi
bas. Alors, diront certains, pourquoi
se fatiguer à baisser les dépenses
publiques, réduire les déficits et la
dette ?
Conséquences : la croissance du PIB
restera molle, le chômage continuera
d’augmenter et les déficits publics
seront d’au moins 4,5% du PIB.
Et début 2015, la dette publique
Attention, entre 2000 et 2008, la
Grèce, en dépit d’une dette de plus de
100 % du PIB et de déficits publics très
élevés, bénéficiait de taux d’intérêts
historiquement bas… Jusqu’au jour où
les investisseurs se sont réveillés et
que la crise a éclaté…
CONJONCTURE COMMERCE
À Bar-le-Duc, la tendance est
sensiblement identique. "Après une
bonne période, fin septembre-début
octobre, liée à l’opération "13 jours
énormes", qui a profité du beau temps
d’arrière- saison, le calme est revenu",
déclare la responsable de l’union
commerciale barisienne.
Elle relève que les commerçants du
centre-ville semblent bien résister par
rapport à la concurrence des grandes
surfaces. Enfin, elle souligne que
l’évasion commerciale, notamment
vers Saint-Dizier, ne pèse plus aussi
fortement qu’il y a quelques années,
sur le commerce local.
Les détaillants du commerce généraliste
étaient
moins
nombreux
qu’en
septembre à signaler un ralentissement
de leur activité passée, et également
moins nombreux à anticiper une
diminution de leurs ventes prévues et
de leurs intentions de commandes.
Même les grandes et moyennes
surfaces enregistrent une baisse
globale d’activité de l’ordre de 4%.
22
Les détaillants continuent à anticiper
des baisses de prix pour les mois à
venir.
"Le marché du neuf reste globalement
très tendu mais les marques majors
résistent. C’est notamment le cas
de celles (Peugeot et VW) que nous
représentons",
explique
Thibaut
Lelièvre chez Féline Automobile à Barle-Duc.
Dans le commerce et la réparation
automobiles, malgré un mois d’octobre
particulièrement sombre, les chefs
Le marché de l’occasion quant à lui
est étale tandis que les services aprèsvente restent en souffrance.
Les stocks sont globalement estimés
assez légers, inférieurs à la normale.
BEAU TEMPS ET "EFFET CENTENAIRE"
croissance de 4% par rapport aux
mêmes mois de 2013.
environs de Madine et de SaintMihiel.
Ce sont les Amériques qui bénéficient
de la plus forte croissance (+8%).
Elles
devancent
l'Asie-Pacifique
(+5%) et l'Europe. L'Europe, la région
du monde la plus visitée, affiche une
croissance de 4% de ses arrivées de
touristes internationaux de janvier
à août, avec de bons résultats en
Europe septentrionale et en Europe
méridionale méditerranéenne (+7%
dans les deux cas).
"Nous notons une augmentation
significative des touristes anglais,
même si c’est en dessous de ce que
constatent nos confrères du Nord et de
Picardie, régions qui ont communiqué
plus tôt sur cet anniversaire", déclare
David Chrétien, hôtelier à Verdun et
Président départemental de l’Union
des Métiers des Industries de
l’Hôtellerie (UMIH).
Néanmoins, l'expansion du tourisme
international, plus modérée en
Europe occidentale (+3%), a stagné
en Europe Centrale et en Europe de
l'Est (-1%).
Les stocks continuent à être jugés
légèrement inférieurs à la normale.
Ce que confirme Serge Dupuis,
Président de l’UCIA de Commercy :
"Nos adhérents n’ont pas le moral. Les
affaires stagnent et tous espèrent que
la période des fêtes qui approche va les
rebooster".
Il annonce que la prochaine mise en
service du site Internet de l’association
va permettre aux commerçants locaux
de mieux faire connaitre les services
et produits qu’ils proposent. De quoi
freiner l’évasion commerciale vers
Toul ou Nancy. "Les clients se rendront
compte qu’il n’est pas forcément
intéressant de sortir de la Meuse",
souligne Serge Dupuis.
d’entreprises
gardent
un
moral
relativement bon. Une attitude positive
qui s’explique par la comparaison des
chiffres actuels avec ceux de l’année
dernière qui reste comme une des plus
mauvaises.
CONJONCTURE TOURISME
UN CLIMAT TOUJOURS DÉFAVORABLE
Les chefs d’entreprises interrogés par
l’Insee courant octobre étaient un peu
moins nombreux qu’en septembre à
déclarer une baisse de leurs ventes
passées. Cependant, le solde d’opinion
correspondant est toujours très
inférieur à son niveau moyen. Ils restent
quasiment aussi nombreux à prévoir un
recul de leur activité dans les prochains
mois : chacun des deux soldes
relatifs aux prévisions de vente et aux
intentions de commandes demeure
également bas. Les perspectives
générales d’activité du commerce
restent pessimistes.
D’après les détaillants du commerce
spécialisé, les activités passées et
prévues sont en légère baisse. Chacun
des trois soldes relatifs aux ventes
passées, aux perspectives de ventes
et aux intentions de commandes reste
en dessous de sa moyenne de longue
période.
Au plan national, le nombre de
touristes internationaux – au moins
une nuitée- qui ont sillonné le monde
de janvier à août 2014 a atteint 781
millions, 36 de plus que pendant la
même période de 2013. Le tourisme
international, en hausse de 5%, a
continué de croître bien au-dessus de
la projection à long terme de l'OMT
(Organisation Mondiale du Tourisme)
pour la période 2010-2020 (+3,8%).
La période de pointe de juin, juillet
et août, qui représente environ un
tiers du total annuel, affiche une
L'OMT estime que, pour l'ensemble
de l'exercice 2014, les arrivées de
touristes internationaux augmenteront
de 4% à 4,5%, légèrement plus que
les prévisions à long terme de l'OMT
de 3,8% par an pendant la période
2010 à 2020.
Des perspectives que semblent
confirmer
les
professionnels
du tourisme meusien. Lesquels
notent que l’incidence d’un climat
particulièrement favorable jusqu’à fin
octobre a permis d’allonger la saison.
Mais c’est surtout "l’effet centenaire
de la Grande Guerre" qui stimule la
fréquentation. Principalement dans
le nord du département et dans les
Il souligne que ce phénomène va
se poursuivre jusqu’en 2018, avec
l’arrivée de nouvelles populations
de touristes (australiens, nordaméricains..) en fonction des dates
anniversaires de l’entrée dans le
conflit de leurs États.
Selon
l’observatoire
régional
du tourisme, une hausse de la
fréquentation touristique est à noter
en Meuse au cours des derniers
mois, liée pour l’essentiel aux
commémorations du centenaire.
Paradoxe, 46% des professionnels
interrogés déclaraient avoir ressenti
une baisse.
Par ailleurs, l’hôtellerie et la
restauration d’affaires stagnent depuis
plusieurs années et aucun indicateur
ne permet d’avoir une vision optimiste
à moyen et long terme.
23
UN CLIMAT DES AFFAIRES QUASI STABLE
De l’enquête réalisée par l’Insee en
octobre auprès des chefs d’entreprises,
il ressort que, globalement, dans le
secteur des services, la conjoncture
était quasi stable par rapport au mois
précédent.
Il n’en demeure pas moins que les
chefs d’entreprises restent nombreux
à estimer que leur activité est toujours
dégradée sur la période récente.
Leurs anticipations d’activité pour les
mois à venir étaient moins pessimistes
que lors des enquêtes précédentes.
Mais leurs perspectives à long terme
restent incertaines.
Dans le secteur particulier du transport
routier de marchandises et de la
messagerie, l’appréciation des chefs
d’entreprises sur l’activité passée et
prévue se dégrade.
Depuis plusieurs années, le pavillon
français sur la route est en état
d’alerte. Il a déjà rendu les armes à
l’international : aujourd’hui, sur huit
camions qui effectuent un transport
au départ ou à destination de
l’Hexagone, un seul est français !
En 2000 le transport routier tricolore
assurait encore 40% des échanges
entre la France et ses partenaires
européens.
Et le secteur recule aussi sur le
marché intérieur.
Une situation liée à la baisse
d’activité industrielle entre autres,
notamment pour les acteurs opérant
sur le "general cargo". Un constat que
reprend à son compte le responsable
de l’agence Solotra-Transalliance à
Stenay, qui dispose de 22 tracteurs :
"Depuis 2008, l’activité est très
moyenne, et nous ne voyons pas de
signes de reprise".
Le secteur de la messagerie
enregistre une situation légèrement
différente. "L’activité à destination
des particuliers est boostée par les
sites de ventes en ligne sur Internet,
dont de nombreux acteurs sont nos
donneurs d’ordres. Mais l’activité BtoB
reste plutôt calme", déclare Patrick
Barbier, responsable de l’agence
France Express (groupe Géodis) aux
Souhesmes.
Le secteur des emplois intérimaires,
après une stabilisation en juillet,
enregistre une baisse de l’ordre de
- 6,5% en octobre, contre -4,3% au
niveau national. Des taux à relativiser
selon les profils et les secteurs
d’activité. Ainsi, globalement, la
demande reste tonique pour ce qui
ABONNEMENT
Chaque semestre recevez
concerne les ouvriers non qualifiés
et les employés mais atone pour les
ouvriers qualifiés.
De même, si l’industrie, les services,
le commerce et les transports sont en
légère progression, le secteur du BTP
poursuit sa chute (-16% au niveau
national).
Une tendance que confirme le
responsable de l’agence Addeco
de Verdun : "C’est évidemment
variable d’un secteur à l’autre mais,
globalement la demande n’est pas
très forte et on ne voit pas de signes
de reprise".
Directrice de l’agence Manpower
de Bar-le-Duc, Carmen Langlois se
veut plus sereine : "Certes le BTP
marque encore un recul important,
mais dans l’industrie, l’activité reste
de bonne tenue avec une tendance,
encore légère, à la hausse. C’est
également le cas dans les services
et le commerce". Et de souligner
que, comme c’est fréquent, la Meuse
semble en la matière, se démarquer,
positivement, du reste de la Lorraine.
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