Troubles du spectre de l’autisme: Découvrir les facteurs de risque génétiques Sur quoi porte ce travail de recherche? Les outils qui servent à diagnostiquer les troubles du spectre autistique (TSA) peuvent être employés dès l’âge de quatre ans. À cet âge, cependant, une période d’intervention importante est déjà passée. Pour bénéficier des avantages d’une intervention précoce, il faut donc trouver d’autres moyens de diagnostiquer les TSA. Les tests génétiques sont l’un des moyens envisagés, mais pour qu’ils soient concluants, les variations génétiques pertinentes doivent être connues. Or, si l’on a relevé 103 variants géniques chez des personnes atteintes d’un TSA, ceux qui sont significatifs à l’heure actuelle, du point de vue clinique, étaient présents chez seulement 10% de ces personnes. De plus, même quand les variations pertinentes sont connues, d’autres problèmes du système nerveux doivent être pris en considération: la déficience intellectuelle (DI) et les TSA, par exemple, présentent certaines variations génétiques communes. Les sujets doivent donc subir les tests de dépistage de la DI et des TSA, pour tenir compte des recoupements entre les variations génétiques. Le problème est que le test génétique le plus communément utilisé lorsqu’on cherche des variants géniques est le séquençage de l’exome Ce que vous devez savoir L’état actuel de nos connaissances des facteurs de risque génétiques ne rend compte que de 10% des cas de trouble du spectre autistique. Afin de cerner davantage de facteurs de risque génétiques pour cette maladie, une analyse génétique plus vaste est nécessaire. L’article présente la phase pilote d’un projet d’élargissement de l’analyse génétique. entier. C’est un test relativement peu cher, mais il n’évalue qu’une partie de l’information génétique. Le séquençage du génome entier est plus coûteux, mais il tient compte de toute l’information génétique. Le séquençage du génome entier permettrait de dépister davantage de variations génétiques cliniquement intéressantes pour les TSA. Qu’ont fait les chercheurs exactement? 32 personnes ayant reçu un diagnostic de TSA ont été sélectionnées dans la banque de données de l’Autism Genetic Resource Exchange. Le matériel génétique de ces personnes et de leurs familles a été analysé. Pour faire partie de l’échantillon, la personne atteinte de TSA devait avoir au moins un frère ou une sœur qui ne l’était pas, et son matériel génétique devait être disponible. Parmi les 30 personnes présentant un TSA qui ont subi le test de dépistage de la déficience intellectuelle (DI), 6 seulement présentaient une telle déficience. Qu’est-ce que les chercheurs on trouvé? Un plus grand nombre de variations génétiques ont été dépistées grâce au séquençage du génome entier. Ce résultat est probablement attribuable à la portée plus grande du séquençage du génome par rapport à celui de l’exome. Sur les 32 cas étudiés, 16 présentaient un facteur génétique de risque de TSA (soit 50 %). Selon les chercheurs, le séquençage du génome entier plutôt que de l’exome entier aidera à réduire le temps nécessaire pour établir un diagnostic de TSA. G., Liang, J., Wang, J., Cao, D., Carter, M.T., Chrysler, C., Drmic, I.E., Howe, J.L., Lau, L., Marshall, C.R., Merico, D., Nalpathamkalam, T., Thiruvahindrapuram, B., Thompson, A., Uddin, M., Walker, S., Luo, J., Anagnostou, E., Zwaigenbaum, L., Ring, R.H., Wang, J., Lajonchere, C., Wang, J., Shih, A., Szatmari, P., Yang, H., Dawson, G., Li, Y. et Scherer, S.W., 2013. Detection of Clinically Relevant Genetic Variants in Autism Spectrum Disorder by WholeGenome Sequencing. The American Journal of Human Genetics, 93 (2), pp. 249-263. Disponible en ligne à l’adresse suivante en anglais seulement bit.ly/QIF5B3 Mots clés Troubles du spectre de l’autisme, Gènes à risque, Mutation de novo Comment ce travail de recherche pourrait-il vous servir? NeuroDevNet et l’application des connaissances Les responsables de politiques verront que les tests plus coûteux sont plus avantageux financièrement parce qu’ils permettent un diagnostic précoce. Ce texte est produit par NeuroDevNet, le réseau des centres d’excellence pour les enfants qui souffrent de troubles du développement neurologique. L’unité d’application des connaissances (UAC) de NeuroDevNet aide à maximiser l’impact de la recherche et de la formation sur ces troubles. L’UAC collabore avec les chercheurs et les étudiants de NeuroDevNet et leurs partenaires, en leur fournissant des services comme le courtage de connaissances et le soutien des activités et des produits liés au transfert des connaissances, ainsi que le renforcement des capacités, l’évaluation et le soutien à la planification dans le domaine de l’application des connaissances. www.neurodevnet.ca/kt/researchsnapshots [email protected] Au sujet des chercheurs Le Dr Stephen Scherer est professeur de médecine et directeur du centre McLaughlin de médecine moléculaire à l’Université de Toronto. [email protected] Références Jiang, Y., Yuen, R.K.C., Jin, X., Wang, M., Chen, N., Wu, X., Ju, J., Mei, J., Shi, Y., He, M., Wang, Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.5 Canada. 5/2014