A. Léonard. Lycée Français de Varsovie. Janvier 2006.
CORPUS DOCUMENTAIRE
A. Léonard. Lycée Français de Varsovie. Janvier 2006.
CLASSES DE PREMIERE
A. Léonard. Lycée Français de Varsovie. Janvier 2006.
ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE
Sujet : Łódź et les transformations économiques et sociales
de l’âge industriel (1850-1939)
Première partie.
Analyser l’ensemble documentaire en répondant aux questions :
1. Quelle transformation connaît la ville à partir de 1820 ? Pourquoi ?
2. Quelles décisions économiques favorisent la ville après 1850 ?
3. Quelle image de la société nous donne la description de la rue Piotrkowska ?
4. Quels changements s’opèrent dans cette rue d’après les deux photographies ?
Deuxième partie.
A l’aide des réponses aux questions et des informations contenues dans les documents, rédigez
une réponse organisée au sujet proposé.
Choisie en 1820 pour devenir un centre économique, Łódź ne
compte alors que 800 habitants et 106 maisons en bois.
Peu avant la Première Guerre mondiale, 500 000 habitants y
vivent et 584 usines emploient 103 000 ouvriers dont 94 % pour
la seule industrie textile.
Ce plan date de 1823.
Mairie de la ville de Łódź, La ville des palais et d’une seule rue,
Varsovie, 1991.
2. Les établissements industriels vers 1880
1. Une ville-champignon
La suppression des droits de douane entre le Royaume
de Pologne et la Russie, en 1851, avait entraîné l’afflux
de capitaux extérieurs (essentiellement allemands et
juifs). De plus, l’abolition du servage en 1863-1864 avait
accéléré fortement l’exode rural. Enfin, l’essor
économique du Royaume avait accru son marché
intérieur mais l’insatiable marché russe restait le
débouché essentiel. Dans les années 1880, les
établissements de l’Allemand Karl Scheibler et du juif
polonais Izrael Poznański accueillaient chacun 6000
ouvriers. Ces industriels ont construit non seulement
des palais et des usines, mais des hôpitaux, des
quartiers ouvriers, des écoles.
D’après le site internet de la ville : http://www.uml.lodz.pl
3. La rue Piotrkowska
Les ensembles architecturaux et urbanistiques qu’ont laissés les barons de l’industrie font aujourd’hui partie du patrimoine
culturel national. La ville s’est développée autour de la rue Piotrkowska, qui abrite, sur 4 km, la plupart des constructions du XIXè
siècle et certains des « Palais de la Terre promise » (Pałace Ziemi Obiewanej).
Les deux côtés de la rue Piotrkowska étaient bordés d'une masse compacte de maisons, de palais
ayant l'air de châteaux italiens où se trouvaient des entrepôts de coton ; cette rue continuait sa grande
ligne jusqu'à Baluty.
Il y avait d'ordinaires maisons de briques à trois étages à l'enduit tombant, des maisons de style tout à
fait correct aux balcons baroques en fer doré et aux lignes courbes, plein de petits amours dans les frises
surplombant les fenêtres à travers lesquelles on voyait des rangées de machines à tisser.
De petites maisons en bois, branlantes, avec des toits verts moisis, derrière lesquelles, dans les cours,
de puissantes cheminées et des corps de fabriques dominaient ; elles se serraient contre un côté du
palais construit dans le style Renaissance de Berlin un peu pesant, avec des briques rouges et ayant
toutes les chambranles en pierre et avec un gros bas-relief représentant l'industrie sur son fronton ; à ce
palais étaient joints deux pavillons latéraux avec des tours et séparés du bâtiment central par une
admirable grille derrière laquelle, au fond, s'élevaient les murailles colossales de l'usine.
Les maisons dont les dimensions et la magnificence les faisaient ressembler à des musées n'étaient
que des entrepôts de produits finis. Quelques unes étaient surchargées d'ornements de différents styles :
au rez-de-chaussée, les cariatides de la Renaissance soutenaient un balcon en brique fait dans le style
allemand ancien, au dessus duquel le second étage, construit à la Louis XV, "charmait" avec des lignes
ondulantes les encoignures des fenêtres ; plus haut encore se trouvaient des mansardes bombées,
ressemblant aux ballots chargés...
Bref, c'était un amas, un mélange de tous les styles connus des maçons, hérissé avec des tourelles,
avec des décors en stuc collés qui tombaient sans cesse dessous, entrecoupé avec les milliers de
fenêtres, plein de balcons en pierre, de portes cochère magnifiques où les laquais en livraison
somnolaient dans des fauteuils de velours.
W. Reymont, La Terre de la grande promesse (1899), Revue Cultures d'Europe centrale, Edition bilingue
commentée, coédition Université de Varsovie / CIRCE - Paris IV - Sorbonne,
dir. Danuta Knysz-Tomaszewska et Malgorzata Smorag -Goldberg, 2004.
4. Deux photographies de la rue Piotrkowska (1896 et 1919)
D’après le site internet du Musée de Łódź : http://www.poznanskipalace.muzeum-lodz.pl
A. Léonard. Lycée Français de Varsovie. Janvier 2006.
939)
ÉTUDE D’UN ENSEMBLE DOCUMENTAIRE
Sujet : L’immigration polonaise en France (1921-1
Première partie.
Analyser l’ensemble documentaire en répondant aux questions :
1. Que nous apprend le document 1 sur l’immigration polonaise en France ?
2. En quoi le contexte international est-il important pour comprendre le phénomène migratoire ?
3. Quelles sont les différentes attitudes des Polonais vis-à-vis de la France et des Français ?
4. Quelles sont les différentes attitudes des Français vis-à-vis de la Pologne et des Polonais ?
Deuxième partie.
A l’aide des réponses aux questions et des informations contenues dans les documents, rédigez
une réponse organisée au sujet proposé.
1. Un phénomène commémoré par un timbre
2. Les relations France-Pologne
La Pologne, avec son important excédent des naissances, avec sa campagne dévastée, ses
problèmes de réunification et son sous-emploi, répondait parfaitement aux besoins de la France meurtrie
par la Grande Guerre. Lorsque les Etats-Unis se fermèrent aux immigrants avec l’adoption des lois de
quotas (1921-1924), la France devint le nouvel Eldorado dans l’imagination des Polonais touchés par la
misère. Des agents recruteurs français installèrent des bureaux en Haute-Silésie, en Galicie et près de la
Baltique. Dans un premier temps, entre 1919 et 1930, 495 000 Polonais arrivèrent en France,
essentiellement dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais, où ils furent employés dans les
mines de charbon, ainsi que dans la région parisienne et en Lorraine. Pourtant ces Polonais ne venaient
pas s’installer (d’où leur faible intégration) et étaient, pour cette raison, assez mal accueillis. Le titre le
plus prestigieux de la presse polonaise en France, à la fois par son tirage et sa longévité fut «
Narodowiec », transféré à Lens en 1924 par Michel Kwiatkowski et qui atteignit 30 000 exemplaires dans
les années 1930. De plus, à partir de 1932, des émissions de radios polonaises se développèrent en
France, d’abord avec la Radio PTT Nord.
Aux manifestations d'amitié du début des années 1920, succéda une période de circonspection
ouverte par l'arrivée au pouvoir en France du cartel des gauches et la reconnaissance de l'URSS par la
France en 1924. La situation ne pouvait qu'empirer après la conclusion en octobre 1925 à Locarno d'un
système de traités entre la France et l'Allemagne qui, selon Varsovie, permettait à cette dernière de
remettre en cause ses frontières avec la Pologne. En outre, avec le traité complémentaire entre
l'Allemagne et la Pologne, la relation franco-polonaise cessait d'être exclusive, pour prendre place dans
l'utopique système de sécurité collective imaginé par Aristide Briand. La Pologne de Pilsudski, qui avait
pris le pouvoir à la suite du coup d'État de mai 1926, se sentit délaissée par la France, et se rapprocha de
l'Allemagne, avec qui elle conclut un pacte de non-agression, le 26 janvier 1934. C'est aussi l'époque où
la crise économique qui secouait la France (crise mondiale après 1929) fit monter d’un cran l’hostilité
envers les immigrés de toutes origines.
D’après A. Nieuważny/C. Laforest, De tout temps amis. Cinq siècles de relations franco-polonaises, Nouveau Monde éd., 2004.
A. Léonard. Lycée Français de Varsovie. Janvier 2006.
1 / 23 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !