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Le comportement du
consommateur
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Plan
1. Pourquoi étudier le comportement du consommateur?
2. Les préférences du consommateur
3. La contrainte budgétaire
4. Le choix du consommateur
5. Les préférences réelles
6. L’utilité marginale et le choix du consommateur
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1. Pourquoi étudier le comportement du consommateur?
L’objet de l’étude du comportement du consommateur
est de montrer la manière par laquelle le consommateur
prend ses décisions d’achat en dépassent son revenu,
autrement dit, de chercher à aboutir aux lois de la
demande.
L’étude du consommateur est une analyse
microéconomique puisque le consommateur est analysé
en tant qu’unité économique individuelle.
On commence par l’étude du consommateur et non du
producteur en raison de l’hypothèse de l’existence
préalable d’un marché réel ou potentiel pour les produits
réalisés par les producteurs.
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La théorie du consommateur permet de répondre aux
questions suivantes :
- Pourquoi et comment les individus préfèrent-ils un bien
à un autre ? (les préférences du consommateur).
- Quelles sont les conséquences des revenus limités sur
les consommations ? (les contraintes budgétaires).
- Comment les consommateurs décident-ils les
combinaisons de biens et de services qui maximisent
leur satisfaction sous contrainte budgétaire ? (le choix du
consommateur).
1. Pourquoi étudier le comportement du consommateur?
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2. Les préférences du consommateur
- Comment un consommateur compare–t-il deux paniers
de biens ?
- Un panier de biens est une combinaison de différentes
quantités de biens et de services.
- Les consommateurs peuvent choisir entre des paniers
de biens contenant différents biens.
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2. Les préférences du consommateur
Les hypothèses fondamentales sous-jacentes à la
théorie des préférences du consommateur sont les
suivantes :
1. La complétude signifie que le consommateur peut
comparer tous les paniers de biens deux à deux, en
préfèrent l’un à l’autre ou en ne faisant pas de différence
entre les deux.
2. La transitivité : Si un consommateur préfère le panier
A au panier B et le panier B au panier C, alors il préfère
le panier A au panier C.
3. « Plus est préfère à moins ». Si le premier panier
contient plus d’un des biens que le second panier, le
premier panier est préféré au second.
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2. Les préférences du consommateur
Exercice 1 :
William préfère le panier P au panier Q, le panier Q au
panier R, et le panier P au panier R. Plutôt que d’offrir
l’ensemble des choix entre P, Q, R à William, seulement
deux paniers à la fois lui sont proposés.
a) William doit choisir entre P et Q, puis faire un choix
entre celui qui est sélectionné et R. Quel panier William
va-t-il finalement choisir ?
b) Maintenant, il a tout d’abord le choix entre Q et R,
puis entre le panier sélectionné et P. Lequel choisira-t-
il ?
c – Comparez vos réponses a) et b). Les préférences de
William sont-elle transitives ?
d) Qu’arrive-t-il en a) et en b) si William préfère P à Q, Q
à R et R à P ? Ses préférences sont –elles transitives ?
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2.1.Les courbes d’indifférence
On peut représenter graphiquement les préférences des
consommateurs à l’aide des courbes d’indifférence.
Une courbe d’indifférence est un ensemble de paniers
(combinaisons des deux biens) qui procurent au
consommateur la même satisfaction (c-a-d le même
niveau d’utilité).
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2.1.Les courbes d’indifférence
Exemple :
Panier Aliments (unités) Vêtements (unités)
A 20 30
B 10 50
D 40 20
E 30 40
G 10 20
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2.1.Les courbes d’indifférence
Sur l’axe des abscisses, on mesure le nombre d’unités de
produits alimentaires (N) et sur l’axe des ordonnés, le nombre
d’unités de vêtements (V).
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2.1.Les courbes d’indifférence
Chaque panier sur la courbe d’indifférence dessinée sur
la figure procure une égale satisfaction au
consommateur. Le panier A est ainsi autant apprécié
que le panier B ou que le panier D.
Cependant, chaque panier situé au dessus de la courbe
est constitué d’un plus grand nombre d’unités de
vêtements, d’un plus grand nombre d’unités de N, ou
des deux à la fois et doit donc être préféré au panier A
(Ex : panier E).
Chaque panier situé au dessous de la courbe contient
moins d’unités de vêtements et d’aliments ou des deux,
est donc moins apprécié que le panier A (Ex : panier G).
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2.1.Les courbes d’indifférence
Donc : le consommateur préfère toujours un panier « au
dessus » de la courbe d’indifférence à un panier « sur »
la courbe d’indifférence. De même, le consommateur
préfère toujours un panier « sur » la courbe
d’indifférence à un panier « au dessous » de la courbe
d’indifférence.
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2.1.Les courbes d’indifférence
Les propriétés des courbes d’indifférence sont au
nombre de 5
1. Les courbes d’indifférence ne peuvent pas se couper,
sinon on aurait un même point (c-a-d les mêmes
quantités de biens) qui correspondait à deux ou
plusieurs niveaux de satisfaction ce qui serait absurde.
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2.1.Les courbes d’indifférence
Supposons que les courbes u et u1 se coupent, comme
x et y sont situés sur la même courbe u, le
consommateur est indifférent entre ces deux points.
Mais y et z sont situés sur la même courbe d’indifférence
u1.
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2.1.Les courbes d’indifférence
Le consommateur est donc indifférent entre y et z.
Ensemble ces constations impliquent que le
consommateur n’a pas de préférence entre x et z. Mais
c’est absurde puisque le consommateur obtient plus des
deux biens en z qu’en x. Par conséquent les courbes
d’indifférence qui se coupent violeraient l’hypothèse
selon laquelle les consommateurs préfèrent plus à
moins.
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2.1.Les courbes d’indifférence
2. Les courbes d’indifférence sont décroissantes parce
qu’une indifférence entre deux biens x et y suppose
qu’une variation positive d’un bien soit compensée par
une variation négative de l’autre bien (si le
consommateur réduit sa consommation du bien y, il doit
accroître celle du bien x pour conserver un niveau de
satisfaction constant).
3. Les courbes d’indifférence sont convexes par rapport
à l’origine des axes : La pente négative de la courbe
d’indifférence devient de plus en plus faible au fur et à
mesure que l’on descend le long de la courbe ce qui
s’explique économiquement par l’étude du taux marginal
de substitution.
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2.1.Les courbes d’indifférence
4. Les courbes d’indifférence vérifient l’hypothèse de la
complétude, c-a-d qu’elles permettent le classement des
combinaisons.
Le consommateur a toujours une préférence pour une
combinaison avec des quantités de biens supérieurs, ce
qui correspond à une courbe d’indifférence située au
dessus d’une autre.
5. Plus on s’éloigne de l’origine des axes, plus le niveau
de satisfaction est élevé
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2.2.Le taux marginal de substitution
Le TMS mesure la pente de la courbe d’indifférence. Il
exprime la quantité d’un bien à laquelle un
consommateur est prêt à renoncer pour obtenir une
quantité plus importante d’un autre bien.
Le TMS des aliments aux vêtements est la quantité
maximale de vêtements que le consommateur donnerait
pour obtenir une unité supplémentaire d’aliments. Le
TMS s’écrit comme suit :
TMS = - V / N
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2.2.Le taux marginal de substitution
Plus le consommateur descend le long de la courbe,
plus le TMS diminue, le taux est négatif puisqu’il y a
substitution (augmentation d’un bien contre la diminution
d’un autre), mais le signe (-) de la formule permet d’avoir
des valeurs positives.
Exemple :
Panier Aliments Vêtements
J 10 6
L 13 4
H 22 1
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2.2.Le taux marginal de substitution
Cela signifie que le TMS diminue quand la quantité
d’aliments augments. Donc le TMS est décroissant
lorsqu’on se déplace vers la droite sur la courbe. Ce
résultat est appelé décroissance du TMS.
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2.2.Le taux marginal de substitution
Au fur et à mesure qu’augmente la quantité consommée
d’un bien, un consommateur sera prêt à renoncer à des
quantités de plus en plus faibles d’un bien pour obtenir
des unités additionnelles du premier. On peut dire aussi
qu’un consommateur préfère un panier de biens
diversifié à un panier consistant d’unités d’un seul bien.
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2.2.Le taux marginal de substitution
Exercice 2:
Stéphane consomme essentiellement des pâtes et du
jus d’orange. Les trois paniers suivants sont situés sur
une de ses courbes d’indifférence: A=(1,8), B=(2,4) et
C=(3,2), où (1,8)=(1kilogramme de pâtes par semaine, 8
bouteilles de jus d’orange par semaine.
a. Tracez la courbe d’indifférence de Stéphane, avec les
kilogrammes de pâtes hebdomadaires sur l’axe des
abscisses et les bouteilles de jus d’orange
hebdomadaires sur l’axe des ordonnées. Marquez les
points A, B et C.
b. Quel est le TMS entre A et B? Quel est le TMS entre B
et C? La courbe d’indifférence de Stéphane satisfait-elle
l’hypothèse de décroissance du TMS?
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2.3.Les substituts parfaits et les compléments
parfaits
Il y a deux cas particuliers de préférence qui retiennent
l’attention.
a. Les substituts parfaits
Deux biens sont des substituts parfaits quand le TMS de
l’un à l’autre est constant.
Exp : Le consommateur voudrait toujours échanger un
verre de jus d’orange pour un verre de jus de pomme.
b. Les compléments parfaits
Deux biens sont des compléments parfaits quand la
courbe d’indifférence prend la forme d’angle droit (L).
Exp : Si un consommateur a une chaussure gauche et
une chaussure droite, le TMS d’une chaussure gauche
(ou droite) supplémentaire est égal à zéro.
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2.3.Les substituts parfaits et les compléments
parfaits
Exercice 3
Tracez deux courbes d’indifférence types pour chaque
cas suivant. Chaque fois décrivez le TMS
a. L’aspirine de marque et l’aspirine générique pour un
consommateur qui considère que les deux biens sont
équivalents
b. Les gants droits et les gants gauches pour un
consommateur qui porte seulement des gants par
paire
5
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2.3.Les substituts parfaits et les compléments
parfaits
Dans la théorie du consommateur, il n’est pas
nécessaire d’associer à chaque panier de biens un
niveau de satisfaction exprimé en termes numériques.
Cependant, il est parfois utile de se servir de valeurs
numériques, en plus du classement de niveau de
satisfaction utilité.
Le niveau d’utilité est un nombre qui représente le
niveau de satisfaction qu’un consommateur ressent en
consommant un panier de biens donné.
La fonction d’utilité est une relation qui assoire un niveau
d’utilité à chaque panier de biens.
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2.3.Les substituts parfaits et les compléments
parfaits
Si la fonction d’utilité est : U (A, V) = A + 2 V
Alors un panier de 8 unités alimentaires (A) et de 3 unités
vestimentaires (V) donne une utilité de : 14 = 8 + 2 (3)
Exemple:
Panier Aliments Vêtements Utilité
A 8 3 8 + 2(3) = 14
B 6 4 6 + 2(4) = 14
C 4 4 4 + 2(4) = 12
Le consommateur est indifférent entre A et B et les préfère à C.
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2.3.Les substituts parfaits et les compléments
parfaits
Si la fonction d’utilité
est :
U (A, V) = A x V
Le consommateur est
indifférent entre A et B
et C
25102.5C
252.510B
2555A
UtilitéVêtementsAlimentsPanier
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3.La contrainte budgétaire
Les préférences ne sont pas le seul facteur explicatif du
comportement du consommateur. Les contraintes
budgétaires limitent aussi le choix du consommateur.
La contrainte budgétaire décrit les différents ensembles
de biens que le consommateur a les moyens d’acheter.
La contrainte budgétaire du consommateur limite son
niveau de dépense à son niveau de revenu.
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3.La contrainte budgétaire
Si :
- A est la quantité alimentaire achetée
- V La quantité vestimentaire achetée.
- P
A
le prix d’une unité alimentaire.
- P
V
le prix d’une unité vestimentaire.
Donc P
A
x A = dépenses alimentaires
P
V
x V = dépenses vestimentaires
Donc le revenu R = P
A
x A + P
V
x V
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3.La contrainte budgétaire
Exemple
Panier
Aliments P
A
= 1 Vêtements P
V
= 2 Revenu R=P
A
A +P
V
V
A 0 40 80
B 20 30 80
C 40 20 80
D 60 10 80
E 80 0 80
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