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CONCLUSION DE L’INTRODUCTION
A LA QUESTION JUIVE:
“VOUS AVEZ LE DIABLE
POUR PERE”!
Par M. l’abbé Curzio Nitoglia
PROLOGUE
En 1991 je commençai de traiter dans
Sodalitium la “question juive” d’un
point de vue catholique, en me réfé-
rant à ce qu’avaient enseigné les Pères de
l’Eglise, les Docteurs, les Saints, les théolo-
giens qualifiés, le Magistère pontifical et des
auteurs sérieux (1) sur les rapports entre
Judaïsme (tant vétérotestamentaire que
post-biblique) et Christianisme. Je suis
convaincu, que ce “problème” représente le
cœur de notre Sainte Religion. En effet on
ne peut comprendre complètement l’Evan-
gile, si l’on a pas compris le rapport qui exis-
te entre l’Ancien et le Nouveau Testament,
entre la Synagogue talmudique et l’Eglise
romaine.
J’ai affronté le “problème” qui est surtout
une question de Foi, mais qui a aussi des consé-
quences “politiques”, en n’étant aucunement
animé par des sentiments de racisme biolo-
gique et matérialiste. En effet les Catholiques
tendent à former une Société chrétienne,
conformément à leur Credo et à leur Morale,
individuelle et sociale; alors que le peuple juif,
qui s’est obstiné dans le refus du Messie Jésus-
Christ, tend à régner sur le monde entier,
conformément à l’esprit talmudique et phari-
saïque, qui rêve d’une ère messianique de pros-
périté matérielle et temporelle.
Mgr Mattioli écrit: «Du peuple juif de-
vait naître le Messie... Israël avait une mis-
sion historico-salvifique à accomplir. Or
avec la naissance du Christ cette mission a
été remplie... A Israël, peuple des pro-
messes, a succédé l’Eglise chrétienne,
peuple de la réalisation. Cette élection divi-
ne a eu lieu, mais les motifs pour qu’elle
subsiste encore n’existent plus. L’on ne peut
pas confier un privilège usque ad finem,
l’“Année sainte”, après une période de stag-
nation en avril 2001, ont repris intensément
en mai, et Mgr Fellay est arrivé au point de
déclarer qu’il accepte les 95% de Vatican II,
et que d’ailleurs il s’oppose, à la Ratzinger,
plus à l’esprit qu’à la lettre du Concile...
L’été a mis les négociations en sourdine,
mais l’automne en a révélé la maturation par
un premier fruit: les prêtres du diocèse de
Campos (en son temps celui de Mgr de Castro
Mayer) acceptent, semble-t-il, une paix sépa-
rée sans même attendre la Fraternité Saint-
Pie X; les héritiers de l’un des deux évêques
des consécrations épiscopales de 1988, avec à
leur tête Mgr Rangel, consacré par les
évêques de la Fraternité, seraient sur le point
de déserter. De ce nouvel abandon, la
Fraternité Saint-Pie X et son supérieur Mgr
Fellay sont-ils tout à fait innocents?
Juste au moment où l’on devrait insister
davantage sur les erreurs doctrinales de
Vatican II qui commencent à se révéler
comme telles, tragiquement, la voie du com-
promis pragmatique est choisie (toutes les
prétentions doctrinales de la Fraternité dans
les négociations consistent à faire accepter le
“biritualisme”, c’est-à-dire la coexistence de
la Messe romaine avec le missel de Paul
VI!). Encore une occasion gâchée...
Notre petit Institut, au milieu de mille
difficultés pourtant, s’efforce de maintenir
au moins le témoignage de la Foi et, aussi,
de secourir le plus grand nombre possible
d’âmes. Comme vous pourrez le lire dans ce
numéro de Sodalitium, nous avons ouvert
une maison près de Rimini grâce à la colla-
boration - depuis le mois de juin - de l’abbé
Ugo Carandino, prieur 11 ans durant à
Rimini pour la Fraternité Saint-Pie X: évé-
nement important et significatif; comme le
sera - si le projet à peine ébauché en sep-
tembre se développe - la fondation de la
branche religieuse féminine de l’Institut.
Après un long silence, voilà Sodalitium à
nouveau dans vos foyers pour vous souhai-
ter de bonnes et joyeuses fêtes de Noël et de
Nouvel An. Nous avons dû réduire l’épais-
seur de ce numéro afin qu’il puisse paraître
au plus tôt; de nombreux articles (entre
autres certains sur les négociations de la
Fraternité avec Jean-Paul II et un sur les
événements du 11 septembre) sont renvoyés
- nous l’espérons - au prochain numéro.
Que Dieu vous bénisse, par l’intercession
de la Mère du Bon Conseil.
La question juive