GRENZ-ECHO
Septembre 2008
Le pape Bénédict et la sincérité
Lors de sa récente visite en France, Benedict XVI a déploré le gouffre grandissant séparant les
pauvres et les riches, et a exprimé son souci quant à l’état de notre planète.
Mais l’attitude de notre pape est honnête jusqu’à quelle dimension ?
Dans son sermon du dimanche 14.9.2008, Jean Pohlen, doyen à St-Vith, a parlé du poison qui
se répand parmi les gens dans toutes les facettes de notre société et qui peut être mortel. Jean
Pohlen pensait alors à un concept moral comme l’égoïsme et l’avidité, mais son sermon
pourrait également être réaliste s’il s’accorde à l’argent de dette qui, comme un poison mortel,
cause effectivement partout dans le monde la pauvreté, la misère et la destruction
environnementale.
Depuis les temps les plus reculés, l’Eglise catholique a dénoncé les intérêts et les intérêts
composés comme étant des manœuvres diaboliques. Au 18. siècle, Benedict XIV écrivit la
première encyclopédie sociale d’un pape des temps modernes - pratiquement 100 ans avant la
révolution industrielle sur les causes principales de la question sociale moderne (Citation §
3). Le péché que l'on appelle usura (usures, prendre des intérêts) - est fondé sur le fait que
hors d'un prêt, un individu réclame à autrui plus pour lui-même que ce que l'autre a reçu.
Même Joseph Ratzinger, quand il était encore cardinal au Vatican, souhaitait à Hermann
Benjes bonne chance à sa campagne sur la réforme monétaire et lui remettait sa bénédiction.
Cependant plus tard, il niait les vieux savoirs centenaires de l'Eglise catholique et annonçait
lapidaire qu'il n'y avait plus aucun expert au Vatican pour les questions monétaires et les
questions d'intérêts.
Pourquoi l'Eglise catholique se tait-elle sur les mécanismes mortels du système d'argent de
dette et sur la tromperie criminelle des profiteurs du système vis-à-vis des populations ?
D'autant plus que l'Eglise catholique se trouve elle-même financièrement dans un état critique
et se doit d'abandonner des services et licencier du personnel. Même si le pape Benedict, en
tant qu'observateur de premier plan, semble faire la cour aux puissants et aux riches, je refuse
d'accepter que le plus haut guide de l'Eglise catholique puisse faire des affaires avec la haute
finance et ses serviteurs, c.à.d. la Banque mondiale, le Fond monétaire international,
l'Organisation Mondiale du Commerce et l'U.E.
En résumé: Aujourd'hui, 95% de la population triment afin que les 5%, sans aucun effort,
s'enrichissent automatique grâce à notre système monétaire.
Selon ma compréhension, ce serait la tâche de notre évêque Aloys Jousten, à l'évêché de
Liège, de s'occuper des soucis du pape, de saisir les causes de la misère de notre société, et
d'annoncer la bonne nouvelle : la libération de la servitude aux intérêts, une libération qui
serait si facilement exécutable grâce à l'interdiction de la création monétaire privée !
Joseph Meyer
Membre VIVANT au Parlement
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