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Quant au chapitre qui traite de la liberté, il
est diffi cile de ne pas y voir, là encore, un
endoctrinement. On nous cite Kant : « la
liberté est le pouvoir pour chaque homme
de déterminer lui-même ce qui est bon
pour lui » et Rousseau « être libre, c’est
obéir à la loi qu’on s’est prescrite » pour
conclure que la liberté est illimitée, pourvu
que son exercice ne porte pas préjudice
aux autres. « La liberté consiste à faire tout
ce qui ne nuit pas à autrui » (Déclaration
des droits de l’homme, 1789). Dès lors,
tout est permis : homosexualité, contra-
ception, etc. Nous refusons cette théorie
qui fait de la liberté une licence et dont
nous constatons les misérables fruits tous
les jours dans l’immoralité croissante de
nos contemporains. La philosophie réaliste
prouve que l’homme a une nature, et que
cette nature est ordonnée vers une fi n. Etre
libre, ce n’est pas choisir les moyens qui
détruisent l’homme en le faisant agir con-
tre sa nature et en le rendant malheureux.
C’est choisir, au contraire, les moyens qui,
conformes à la nature humaine, vont le
conduire vers sa fi n et le combler de bon-
heur. N’oublions pas que, au dire du pape
saint Pie X lui-même, toutes les erreurs
actuelles proviennent, en défi nitive, d’une
fausse philosophie.
A l’enseignement de la philosophie, il faut
ajouter une discipline qui n’est enseignée
que dans les écoles de la Fraternité Sacer-
dotale Saint-Pie X : la logique. C’est l’art de
bien raisonner. Parfois, la lecture d’un arti-
cle ou l’audition d’un discours suscite un
réel enthousiasme. Sans vraiment savoir
pourquoi, on se sent convaincu et porté à
y adhérer corps et âme. Pourtant, certains
orateurs sont doués pour susciter de fortes
émotions sans proposer le moindre argu-
ment. D’autres offriront une argumentation
dont la cohérence ne sera qu’apparente,
et qui cachera de grossiers sophismes. Il
est nécessaire que nos élèves sachent ana-
lyser un texte, en dégager la structure de
l’argumentation et jeter un regard critique
raisonné.
L’enseignement de la biologie est utile pour
que les enfants connaissent et puissent
ainsi admirer l’oeuvre de Dieu. Toutefois,
enseignée de façon perverse, il peut con-
duire à un regard impie sur la création.
C’est le cas d’une partie du programme de
la classe de 4
ème
. Il s’agit d’expliquer aux
enfants non seulement comment l’homme
transmet la vie, mais surtout comment il
dénature le corps humain en le faisant de-
venir un simple objet de convoitise et de
jouissance charnelle. La décence ne me
permet pas d’entrer dans le détail mais il
est certain que les nouvelles éditions ne
peuvent pas, en conscience, être mises
entre les mains de nos enfants.
L’histoire mérite quelque attention. Son ap-
prentissage est indispensable pour donner
aux enfants le sens de la vie politique juste,