ment, ou les approches param´etriques. Geoffrion ´etudie
en 1967 la r´esolution de programmes math´ematiques
bicrit`eres de mani`ere g´en´erale [11], et c’est Hansen qui
se penche en premier sur la question du plus court
chemin dans un graphe bicrit`ere. Hansen [14] pr´esente
dix probl`emes bicrit`eres diff´erents. Il mentionne `a cette
occasion un algorithme `a ´etiquettes, c’est-`a-dire qu’il
utilise un syst`eme d’´etiquettes associ´ees `a chaque som-
met du graphe indiquant `a tout moment des infor-
mations concernant le (les) plus court(s) chemin(s)
identifi´e(s) du sommet origine jusqu’au sommet cou-
rant. Climaco et Martins [5] proposent un algorithme
de classement (classement des kplus courts chemins)
dont l’efficacit´e empirique semble moindre compar´ee
aux autres m´ethodes. En 1984 Martins d´eveloppe une
version pluri-´etiquettes [22] de l’algorithme de Dijkstra
afin d’identifier toutes les solutions pareto-optimales
du sommet origine vers tous les sommets du graphe.
L’ann´ee suivante, Corley et Moon utilisent la program-
mation dynamique pour r´esoudre le probl`eme de plus
court chemin multicrit`ere [7]. Les algorithmes `a ´eti-
quettes sont les plus ´etudi´es puisqu’ils fournissent en
g´en´eral de bons r´esultats, et diff´erentes ´evolutions ont
´et´es propos´ees au fil du temps dont [15], [9], [2], et plus
r´ecemment en 2005, [21] qui se d´emarque par l’utilisa-
tion d’une heuristique. Ce dernier article pr´esente l’al-
gorithme NAMOA* qui sera d´etaill´e en section 5. Dans
cet article, les auteurs prouvent que si l’heuristique est
consistante (c’est-`a-dire monotone), alors l’algorithme
est admissible. Mote, quant `a lui, aborde le probl`eme
en se basant sur une approche param´etrique en deux
´etapes [23]. Dans la premi`ere ´etape il relˆache le pro-
bl`eme en effectuant une combinaison convexe sur les
deux objectifs `a minimiser, r´esout ce probl`eme relˆa-
ch´e par une m´ethode classique d’optimisation lin´eaire,
et identifie un certain nombre de chemins pareto-
optimaux. Dans la seconde ´etape de l’algorithme, il re-
trouve les chemins pareto-optimaux manquants grˆace
`a une proc´edure `a correction d’´etiquettes. De la mˆeme
mani`ere et plus r´ecemment, Sede˜no-Noda et Raith [26]
proposent une m´ethode permettant d’identifier les so-
lutions non domin´ees ”support´ees” (ce qui correspond
`a la premi`ere ´etape de l’algorithme de Mote), et ce
pour un probl`eme biobjectif. Dans les travaux plus
appliqu´es on peut citer la th`ese de Sauvanet [25] qui
se penche sur la probl´ematique de choix d’itin´eraire
pour les cyclistes ; il distingue les approches a poste-
riori (d´etermination de l’ensemble du front de pareto)
des approches a priori (solutions de meilleur compro-
mis). L’´etude des approches a priori dans le cadre du
maritime pourra faire l’objet d’un prochain travail.
Enfin, pour une revue plus approfondie de la litt´e-
rature dans le domaine des plus courts trajets multi-
crit`eres, l’´etude d’Ehrgott et Gandibleux [20] est une
r´ef´erence.
Le probl`eme monocrit`ere de plus court chemin dans
un graphe `a valuations dynamiques trouve ses racines
dans l’article de Cooke et Halsey [6] de 1969, dans
lequel les temps de trajet sur un arc sont consid´e-
r´es comme des fonctions g´en´erales du temps, et une
grille de valeurs discr`etes du temps est utilis´ee. Ils d´e-
crivent un algorithme bas´e sur le principe d’optima-
lit´e de Bellman [3]. Le probl`eme est ensuite repris par
Dreyfus en 1969 qui propose une m´ethode bas´ee sur
l’algorithme de Dijkstra [8]. Il explique que le probl`eme
peut ˆetre trait´e de mani`ere aussi efficace que son homo-
logue statique. Cependant Kaufman et Smith prouvent
en 1993 que cette assertion n’est vraie que dans le
cas d’un graphe FIFO [18]. La mˆeme ann´ee, Ziliasko-
poulos et Mahmassani sugg`erent un algorithme `a cor-
rection d’´etiquettes r´esolvant le probl`eme en question
dans un graphe ne poss´edant pas la propri´et´e FIFO.
Orda et Rom ´etudient dans [24] les diff´erentes versions
du probl`eme (avec ou sans la possibilit´e d’attendre `a
un sommet, avec ou sans date de d´epart, temps `a va-
leurs discr`etes ou continues), et fournissent des algo-
rithmes pour ces diff´erents cas. Chabini [4] pr´esente en
1998 un algorithme `a fixation d’´etiquettes identifiant
les meilleurs chemins pour toutes les dates de d´epart
du sommet origine, cela dans un graphe non FIFO.
Enfin, Karoulas mentionne en 2006 une version de A*
r´epondant au probl`eme [17]. De toute ´evidence, le pro-
bl`eme que l’on ´etudie (dans un graphe FIFO avec des
valeurs de temps discr`etes) est g´en´eralement trait´e ef-
ficacement en se basant sur des algorithmes statiques
`a fixation ou correction d’´etiquettes.
La combinaison des deux probl´ematiques (plus court
chemin multiobjectif dans un graphe `a valuations dy-
namiques) a ´et´e envisag´ee pour la premi`ere fois dans
les ann´ees 90, notamment par Kostreva et Wiecek
[19] qui s’appuient sur les travaux de Cooke et Hal-
sey [6]. Ils proposent deux algorithmes bas´es sur les
principes de la programmation dynamique. Leurs tra-
vaux portent sur un graphe FIFO dans lequel les fonc-
tions de coˆut des arcs (par rapport au temps) sont non
d´ecroissantes. En 2000, Getachew et al. [27] adaptent
les travaux de Kostreva et Wiecek `a un graphe non
FIFO comportant des fonctions de coˆut des arcs non
n´ecessairement croissantes, mais born´ees (cf. borne su-
p´erieure et borne inf´erieure). Les travaux de Hamacher
et al. (2006) pr´esent´es dans [13] montrent que dans un
graphe FIFO dans lequel l’attente n’est pas possible au
niveau d’un sommet, le principe d’optimalit´e de Bell-
man n’est vrai qu’en arri`ere, c’est-`a-dire dans la cas
o`u l’algorithme visite en premier le sommet destina-
tion, puis ses pr´ed´ecesseurs et ainsi de suite. Ils pro-
posent ensuite un algorithme `a fixation d’´etiquettes et
le comparent avec l’algorithme de Kostreva et Wiecek.
Ils montrent ainsi la sup´eriorit´e de leur algorithme `a
´etiquettes par rapport `a l’algorithme bas´e sur le prin-