On a alors la propriété fondamentale suivante :
Proposition 7.7 L’ensemble Sdes solutions définies sur R+de l’équation différentielle linéaire
homogène (H)est un K-espace vectoriel de dimension n.
Preuve : On vérifie tout d’abord facilement que si Y1et Y2sont dans S, alors Y1+λY2est encore
dans S, pour tout scalaire λ∈K. Considérons ensuite l’application
φ:S→Kn
Y→Y(0).
Cette application est linéraire entre les espaces vectoriels Set Kn. De plus, le thérorème 7.5 montre
qu’elle est bijective. Ainsi dim(S)=dim(Kn)=n.�
On en déduit ensuite la Proposition suivante, qui permet en pratique de déterminer toutes les
solutions de l’équation différentielle (E).
Proposition 7.8 Soit Ypune solution de l’équation différentielle linéaire (E). Alors l’ensemble des
solutions de (E)est donné par
{Yp+Z, Z ∈S}.
Remarque: L’ensemble des solutions de l’équation différentielle (E) est donc un espace affine de
dimension n, admettant Scomme direction vectorielle.
On se place dans la suite de cette partie dans le cas où A(t)est une matrice à coefficients
indépendant de t, notée A.
7.2.2 Équation homogène
Théorème 7.9 Soit A∈M
n(K). Les solutions de l’équation
Y�(t)=AY (t),t∈R(Hc)
sont donnés par
Y(t)=exp(tA)U, U ∈Kn.
En particulier, la solution de (Hc)telle que Y(0) = Y0est Y(t)=exp(At)Y0.
Cas de la dimension 1
Proposition 7.10 L’équation différentielle homogène
y�(t)=a(t)y(t)(H1)
a pour solution générale
yh(t)=α0exp t
0
a(s)ds,α
0∈K.
La fonction F:t→ exp t
0
a(s)dsest donc une base de l’espace vectoriel (de dimension 1 sur
K) des solutions de (H1).
Lorsque Aest à coefficients constants et est diagonalisable, on peut se passer de calculer exp(tA).
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