Énoncé de position du Collège royal sur la science de l’amélioration de la qualité — le 2 novembre 2012
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intervenants du système de santé et accorder une attention particulière et un droit de
parole aux patients et aux fournisseurs de soins. Les Canadiens s’attendent à ce que les
administrations publiques de partout au pays se mobilisent pour collaborer et trouver des
solutions qui mettent l’accent sur l’accessibilité, l’amélioration de la qualité et la sécurité.
La qualité est un objectif difficile à atteindre, car les perspectives sont diverses et les
paramètres sont multidimensionnels et interreliés. Néanmoins, la qualité dépend de la
réalisation de dimensions clés; les principes de l’amélioration de la qualité découlent de
celles-ci. Les principes suivants guident les médecins qui appliquent des pratiques
d’amélioration de la qualité. Le défi consiste à les mettre en œuvre, à faciliter le
changement et à briser les paradigmes impossibles.
Les 10 principes de l’amélioration de la qualité pour des soins de santé
optimaux
1. Les dimensions de la qualité doivent être pertinentes pour les intervenants
concernés, qui doivent pouvoir y donner suite.
Les dimensions de la qualité doivent être compatibles avec l’amélioration de la qualité pour qu’il
y ait avancement de celle-ci dans tous les contextes et selon tous les modèles de soins de santé.
Bien que certaines dimensions soient tout à fait pertinentes pour la plupart des intervenants, il
importe de reconnaître la possibilité que certaines ne s’appliquent pas à toutes les circonstances.
2. L’amélioration de la qualité doit être mesurable et mener aux résultats
souhaités.
Les résultats de l’amélioration de la qualité doivent être mesurés selon l’amélioration de l’état de
santé, la stabilisation, la prévention ou la minimisation grâce aux traitements actifs, y compris
les motifs de satisfaction du patient et du fournisseur de soins.
3. L’amélioration de la qualité doit faciliter le continuum de la prestation des
soins, ce qui profite aux patients et aux fournisseurs.
Les systèmes d’amélioration de la qualité doivent être simples et non intrusifs, de sorte qu’ils
n’empêchent d’aucune façon les professionnels d’exécuter leurs tâches. Ces derniers pourront
ainsi fournir leurs services tout au long du continuum des soins. Les systèmes ne doivent pas
constituer une étape bureaucratique de plus.
4. Les résultats pour les patients et les services des fournisseurs doivent être le
reflet d’une culture de sécurité.
La qualité et la sécurité vont de pair; dans la pratique, il faut porter attention au comportement
des fournisseurs, à la dynamique d’équipe et à la satisfaction des patients de manière à
inculquer une culture de sécurité.
5. L’apprentissage continu, le maintien du niveau de compétences et le
perfectionnement professionnel font partie intégrante du processus
d’amélioration de la qualité.
Les médecins perfectionnent leurs compétences dans l’intérêt de leurs patients; le contexte de la
pratique doit être favorable à l’apprentissage continu. Dans tous les aspects de l’enseignement,
de la formation, du perfectionnement personnel et du maintien du niveau des compétences, la
direction doit toujours promouvoir l’amélioration de la qualité de la pratique.
6. Les gouvernements doivent appuyer l’amélioration de la qualité en offrant des
stimulants et des investissements et en facilitant sa réalisation grâce à des
mécanismes de collaboration.
La principale responsabilité des gouvernements est d’appuyer le système de soins de santé en
incitant tous les participants à jouer un rôle actif. L’orientation commune, la collaboration et la
coopération des administrations fédérale, provinciales, territoriales et municipales permettront le
partage des connaissances.