(On peut prendre par exemple G=Snet A={1, ..., n}, ce qui permet
d’identifier Snau sous-groupe de GLn(C) constitu´e des matrices de
permutation.)
3. Un cas particulier important de l’exemple pr´ec´edent est celui de la
repr´esentation r´eguli`ere (`a gauche) de G, qu’on obtient en faisant agir
Gsur lui-mˆeme par translation `a gauche.
D´efinition 3. Soit Vun espace vectoriel et Gun groupe. On dit que Vest
un G-module s’il est muni un morphisme de groupes ρ:G→GL(V).
Cela ´equivaut `a la donn´ee d’une multiplication externe G×V→Vtelle que :
1. gv∈V
2. g(cv+dw) = c(gv) + d(gw)
3. (gh)v=g(hv)
4. 1Gv=v
Pour tous g,h∈G;v,w∈V;c,d∈C.
Une repr´esentation de Gcorrespond donc `a un G-module.
D´efinition 4. Soit ρ:G→GL(V) une repr´esentation lin´eaire de G, et W
un sous-espace vectoriel de V. On dit que West stable par Gsi West stable
par tous les ρ(g), g ∈G. La restriction de ρ`a West alors une repr´esentation
de Gdans W. Cela correspond `a dire que West un sous-G-module de V.
Th´eor`eme 5. Soit ρ:G→GL(V) une repr´esentation de G, et Wun sous-
espace stable par G. Alors, il existe un suppl´ementaire W0de Wstable par G.
D´emonstration. Soit W1un suppl´ementaire quelconque de Wdans V, et ple
projecteur de Vsur Wcorrespondant. Posons :
p0=1
|G|X
t∈G
ρ(t)pρ(t)−1,|G|´etant l’ordre de G.
Alors, p0est un projecteur de Vsur Wqui commute `a tous les ´el´ements de
G, donc son noyau, W0est stable par G.
D´efinition 6. Une repr´esentation ρ:G→GL(V) (resp. un G-module) est
dit(e) irr´eductible (ou simple) si Vn’est pas r´eduit `a z´ero, et si aucun sous-
espace vectoriel strict non nul de Vn’est stable par G(resp. si Vn’admet
aucun sous-module autre que lui-mˆeme et {0}).
On v´erifie ais´ement qu’une repr´esentation est irr´eductible si et seulement si
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