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La notion d’aléa moral est très mal maîtrisée. Cette dernière fait référence à un changement d’attitude,
une fois un contrat signé (incertitude dite post-contractuelle) vis-à-vis d’un risque qui pourrait
survenir.
Dans les exemples mentionnés, celui du marché de l’occasion remporte tous les suffrages. D’autres
exemples ont été vus en TD. Même si cela n’est pas sanctionné, il est plus intéressant pour un
correcteur, de lire des exemples autres que ceux détaillés en cours, ce qui montre que la notion a été
réellement comprise (et qu’elle n’est pas uniquement « récitée »).
Les conséquences de la présence d’une asymétrie d’information doivent être présentées avec précision.
On ne peut pas simplement affirmer « le marché fonctionne pas », il faut expliquer quel est ce
dysfonctionnement, quelles sont les conséquences en matière d’optimalité lorsque l’on compare ce
marché à un marché sans asymétrie d’information.
EXERCICE A (5 POINTS) – Les petits prix gagnent la partie (extraits)
La Tribune du 26 octobre 2009, par Sophie Lécluse
3. Quel type de structure de marché vous semble a priori le mieux correspondre au marché des
« desserts lactés » (yaourt, etc.) ? Justifiez votre réponse.
Pour identifier la structure d’un marché, il est intéressant d’observer dans quelle mesure les « conditions de la concurrence pure et
parfaite » sont remplies.
S’agissant de la condition d’atomicité, il semble qu’un nombre assez important d’acheteurs et de vendeurs soient présents sur le
marché. Du côté de l’offre en particulier, on peut identifier deux grandes catégories de producteurs (notamment) : des fabricants
proposant une marque identifiée (Nestlé, Danone par exemple) et des producteurs sous MDD. A la seule lecture du texte, il est
assez difficile de pouvoir identifier si l’une ou l’autre de ces catégories possède un plus grand pouvoir de marché.
S’agissant de la condition de libre entrée et sortie du marché, il semblerait que celle-ci soit vérifiée si l’on considère l’entrée récente
des MDD sur le marché. Néanmoins, peuvent exister sur ce marché des barrières à l’entrée liées notamment aux investissements
publicitaires (coût pour être connu/visible) sur le marché.
S’agissant de la condition d’homogénéité des produits, celle-ci ne semble pas respectée. En effet, le marché des « desserts lactés »
dans son ensemble présente au contraire une très forte variété des produits allant de produits peu transformés (yaourt nature) à des
produits plus élaborés (par exemple, yaourt aux fruits, au lait de soja, crème brulés, etc.) de plus en plus hétérogènes.
La condition de transparence semble, dans une certaine mesure respectée. Lorsqu’un consommateur effectue son choix, il dispose
d’une information exhaustive sur les prix des produits présentés.
D’un point de vue qualitatif, il apparait que le critère qui semble le moins respecté sur le marché des desserts lactés est le critère
d’homogénéité des produits. La structure qui se rapproche le plus de ce marché est une structure de concurrence monopolistique.
Remarques :
La réponse à ce type de question est par définition qualitative. L’énoncé précisait bien qu’il
s’agissait du marché des « desserts lactés » et non d’un marché plus restreint (marché des yaourts
par exemple), sur lequel le critère d’homogénéité des produits serait plus facilement remplis.
Considérant la grande variété des produits, la concurrence monopolistique s’imposait donc a priori.
Néanmoins, une situation concrète ne s’inscrit jamais parfaitement dans une structure de marché. Il
s’agit donc de discuter celle qui, selon vous, semble la plus proche de la situation concrète.
L’évaluation de cette question tient compte de la qualité des arguments apportés.
Certaines réponses sont incohérentes d’un point de vue interne. Par exemple, « toutes les
conditions de la CPP sont réunies, donc c’est un oligopole » ou bien, « c’est un marché de
concurrence pure et parfaite » en début de réponse pour conclure par « c’est un marché
imparfait ».
Il ne suffit pas d’énoncer des conditions et d’affirmer qu’elles sont remplies ou non, il faut
appliquer ces conditions au cas de l’exercice.