H.El Euch, MARKETING APPROFONDI Chapitre I : Le marketing dans l’entreprise moderne
Année 2005
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activités et leurs décisions affectent plus ou moins directement la satisfaction du client,
objectif primordial de toute entreprise moderne.
Enfin, ce chapitre introduit le concept d’orientation–marché (culture, analyse et action) en
remplacement du concept marketing. Vu la complexité nouvelle des marchés dans ce nouveau
millénaire, pour réussir, il ne suffit plus d’être orienté- client, il faut considérer également
l’impact des autres acteurs (distributeurs, prescripteurs, concurrents…) sur l’élaboration de la
stratégie. Toutes les fonctions contribuant à créer une valeur pour le client, toutes les
fonctions dans l’organisation doivent être associées à cette culture et pas seulement la
fonction marketing. C’est notamment en adoptant une organisation inter-fonctionnelle et des
équipes plurifonctionnelles que l’entreprise pourra atteindre cet objectif.
A la fin de ce chapitre, un outil de diagnostic est proposé permettant l’évaluation du degré
d’orientation -marché, («market-driven management ») d’une entreprise.
I- LE CARACTERE EXPANSIONNISTE DU MARKETING
De nos jours, le marketing connaît une expansion dans l’entreprise. L’évolution des
conceptions relatives au rôle du marketing au sein de l’entreprise peut être récapitulée dans un
simple processus que voici :
1. Au début, la fonction commerciale est envisagée comme l’une des quatre principales
fonctions contribuant, à part égale, à l’équilibre global de l’entreprise (figure 1).
2. Une insuffisance de demande conduit les responsables marketing à considérer que leur
fonction est plus importante que les autres (figure 2).
3. Certains, emportés par leur enthousiasme, voient même le marketing la fonction
primordiale de l’entreprise, puisque ce sont les clients qui permettent à cette dernière
d’exister. Le marketing devient alors le noyau d’activité de la firme, toutes les autres
fonctions gravitant autour de lui (figure 3).
4. Naturellement, une telle prise de pouvoir du marketing irrite les autres départements
qui se trouvent ainsi dans une position subordonnée. Le directeur du marketing doit
alors expliquer qu’en fait, c’est le client et non le marketing, qui est au centre de
l’affaire (figure 4).
5. Le directeur marketing fait de la valeur créée pour la clientèle l’objectif suprême de
l’activité managériale. Enfin, certains, soutiennent qu’afin d’interpréter correctement