ETUDE EMPA-EG 1- Comment expliquer la diminution de la mortalité ? - Par l’effet des diurétiques : en effet une diminution de la pression osmotique avait dans cette étude entrainée une diminution des pressions de remplissage vasculaire. Donc on a eu moins de dysfonction ventriculaire et donc moins de décompensation cardiaque - Mais aussi la diminution de la mortalité peut s’expliquer par le biais de l’augmentation du glucagon avec comme conséquence moins d’hypoglycémies délétères 2- Quelle est la part de la réduction de la mortalité observée qui peut être attribuée à une diminution modeste, mais simultanée, de plusieurs facteurs de risque (HbA1c, poids corporel, tour de taille, pression artérielle, acide urique) ? - C’est par la diminution de la mortalité globale de 38% 3- La réduction de mortalité observée précocement peut-elle s’expliquer, et pour quelle part, par l’effet diurétique osmotique et une diminution des risques liés à l’insuffisance cardiaque (diminution des hospitalisations de 35 %) ? - C’est par la diminution des hospitalisations 4- Faut-il faire appel à un autre mécanisme encore inconnu, comme par exemple, un effet antiarythmique (éventuellement suggéré par la diminution notable des morts subites) ? - C’est possible 5- La protection observée avec l’empagliflozine dans EMPA-REG OUTCOME est-elle spécifique à ce médicament ou s’agit-il d’un effet de classe partagé par les autres inhibiteurs des SGLT2 (ceux-ci sont actuellement testés dans d’autres essais toujours en cours) ? - Il pourrait bien s’agir d’un effet de classe. - Les études sont en cours qui pourront le confirmer ou l’infirmer 6- Les résultats bénéfiques observés en prévention secondaire dans EMPA-REG OUTCOME pourraient-ils être également observés dans une population diabétique de type 2 à un stade plus précoce de la maladie, en prévention primaire ? - Cela n’apparait pas dans cette étude. Pour les personnes présentant le haut risque cardiovasculaire, qui ont moins de 65 ans l’effet n’est pas significatif. 7- Comment expliquer qu’il n’y a aucune différence observée entre les deux doses d’empagliflozine testées, 10 et 25 mg par jour et quelle est l’avenir de la dose de 25 mg ? - En effet l’effet plateau est obtenu à partir de 10mg. 8- Comme l’effet observé ne peut s’expliquer par la faible diminution d’HbA1c (semblable diminution a montré une non-infériorité mais pas de supériorité dans trois essais avec des inhibiteurs de la DPP-4), la perspective n’est-elle pas d’explorer rapidement les effets protecteurs de l’empagliflozine dans une population non diabétique à haut risque cardiovasculaire, en particulier chez des patients avec une insuffisance cardiaque ? - La réponse est Oui. Dans cette étude l’Empagliflozine réduit le risque de mortalité, on pourrait l’utiliser chez les non diabétiques ayant un risque cardiovasculaire élevé. Mais l’analyse du médicament après son utilisation prolongée nous donnera plus d’explications