le HR est de 0,62. La part de la réduction de la mortalité observée qui peut être
attribuée à une diminution modeste mais simultanée de plusieurs facteurs de risque
correspondrait donc à la variation de HR de 0,68 à 0,62.
3. La réduction de la mortalité observée précocement peut-elle s’expliquer, et
pour quelle part, par l’effet diurétique osmotique et une diminution des
risques liés à l’insuffisance cardiaque (diminution des hospitalisations de
35%) ?
La réduction de la mortalité peut effectivement s’expliquer par l’effet diurétique
osmotique étant donné que empagliflozine par son effet glucorétique est également
responsable d’une natriurie permettant la diminution de la charge hydrosodée de
l’organisme, et donc de la baisse de la pression artérielle sans accélération de la
fréquence cardiaque. Cet effet bénéfique est démontré dans l’étude par cette baisse
significative de l’hospitalisation pour insuffisance cardiaque dans le groupe traité versus
placebo : 2,7% (126/4687) dans le groupe empagliflozine vs 4,1% (95/2333) dans le
groupe placebo ; Hazard ratio 0,65 ; P = 0,002. Effet bénéfique également démontré
chez les patients ayant une pression artérielle mal contrôlée. En plus, dans les résultats
de l’étude rien ne laisse supposer une baisse des évènements liés à l’athérosclérose.
Le bénéfice sur la mortalité cardiovasculaire est donc probablement lié à la réduction
des hospitalisations pour insuffisance cardiaque.
4. Faut-il faire appel à un autre mécanisme encore inconnu, comme par
exemple, un effet anti-arythmique (éventuellement suggéré par la
diminution notable des morts subites) ?
Dans l’étude, le bénéfice observé avec empagliflozine est probablement un effet en
rapport avec sa classe, excrétion accrue des fluides avec un gain sur la baisse de la
pression artérielle et sur la réduction des hospitalisations pour insuffisance
cardiaque ; étant donné que l’insuffisance cardiaque est pourvoyeuse de trouble du
rythme on peut considérer un rôle anti-arythmique indirect de l’empagliflozine par ce
mécanisme.