Mentee : Jules GNINKOUN Mentor : François DJROLO
Bénin
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Exercice1 : EMPAREG STUDY
Question 1 : Comment expliquer une telle diminution de mortalité alors qu’il n’y a pas de réduction
significative des infarctus du myocarde ni de diminution des accidents vasculaires cérébraux ?
Réponse 1 : Cette diminution de la mortalité pourrait être expliquée par la réduction 35% du taux
d’hospitalisations pour insuffisance cardiaque dans le bras Empagliflozine.
Question 2 : Quelle est la part de la réduction de la mortalité observée qui peut être attribuée à une
diminution modeste, mais simultanée, de plusieurs facteurs de risque (HbA1c, poids corporel, tour de
taille, pression artérielle, acide urique) ?
Réponse 2 : A priori, Il est possible qu’il existe une part de la diminution simultanée de plusieurs
facteurs de risque. Néanmoins, en considérant la précocité de cette baisse de mortalité observée, la
réduction non significative du poids corporel (P=0,06), de la pression artérielle (0,65), il est très peu
probable que le résultat obtenu soit dû à une diminution simultanée de plusieurs facteurs de risque.
De plus, l’étude STENO 2 ayant prouvé l’efficacité du traitement multifactoriel sur la réduction des
complications vasculaires chez les patients diabétiques de type 2 n’a pas montré un gain sur la
mortalité cardiovasculaire sur 7,8 années de suivi. Y a-t-il jamais eu une étude qui a prouvé un bénéfice
aussi précoce et significatif dû à une baisse modeste du poids corporel ?! A notre connaissance, non.
Question 3 : La réduction de la mortalité observée précocement peut-elle s’expliquer, et pour quelle
part, par l’effet diurétique osmotique et une diminution des risques liés à l’insuffisance cardiaque
(diminution des hospitalisations de 35%) ?
Réponse 3 : L’effet diurétique osmotique qui est d’ailleurs suggéré par la diminution de 35% des
hospitalisations pour insuffisance cardiaque pourrait expliquer dans une faible mesure la réduction de
la mortalité observée précocement. Toutefois, il faudra attendre d’autres études en cours.
Question 4 : Faut-il faire appel à un autre mécanisme encore inconnu, comme par exemple, un effet
anti arythmique (éventuellement suggéré par la diminution notable des morts subites) ?
Réponse 4 : Plausible, il faudra d’autres études appropriées pour trouver des explications.
Question 5 : La protection observée avec l’empagliflozine dans EMPAR-REG OUTCOME est-elle
spécifique à ce médicament ou s’agit-il d’un effet de classe partagé par les autres inhibiteurs des
SGLT2 ?
Réponse 5 : c’est possible mais difficile à affirmer. Il faudra attendre les résultats d’autres études
similaires telles que Canagliflozin Cardiovascular Assessment Study (CANVAS) qui prendra fin en 2017
et the DECLARE-TIMI 58 study avec Dapagliflozine qui prendra fin en 2019.