TaleST I Suites numériques 2008/2009
SUITES NUMÉRIQUES
Table des matières
I Définition et génération d’une suite 2
I.1 Notion de suite numérique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.2 Modes de génération d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
II Suites arithmétiques 3
II.1 Dénition ............................................... 3
II.2 Calcul du terme de rang n...................................... 4
II.3 Somme des npremiers termes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
III Suites géométriques 5
III.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
III.2 Calcul du terme de rang n...................................... 6
III.3 Somme des npremiers termes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
La notion de suite est indissociable des procédures itératives utilisées dès l’Antiquité pour trouver des
approximations de nombres irrationnels ou de grandeurs à mesurer : surfaces, volumes ...
Les suites furent assez tôt utilisées de façon théoriques pour élaborer des solutions à des problèmes divers.
Aujourd’hui, la théorie des suites fournit un cadre de modélisation pour les autes sciences : économiques,
biologie, écologie, physique ...
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I Définition et génération d’une suite
I.1 Notion de suite numérique
Il arrive que l’on demande, lors de tests psychotechniques par exemple, de compléter "logiquement" une suite
de nombres.
Exemple 1
1,2,4,8,16,32,64,128, . . . suite des puissances de 2ou suite géométrique de raison 2,
1,4,9,16,25,36,49,64, . . . suite des carrés,
3,1,5,9,13,17,21,25, . . . suite arithmétique de raison 4,
1,1,2,3,5,8,13,21,34, . . . suite de Fibonacci.
En mathématiques, une suite uest une liste ordonnée de nombres réels : les éléments de cette liste sont
appelés termes de la suite u, et sont tous repérés par leur rang dans la liste ; ainsi le premier terme est
souvent noté u0, le second u1et ainsi de suite ...
u= ( u0;u1;u2;... ;un1;un;un+1 ;... ).
Définition 1
Une suite uest une fonction définie sur N.
A chaque entier naturel non associe un nombre réel unde la suite u= (un)nN.
Exemple 2
Soit u= (un)nN, la suite qui à chaque entier naturel non nul associe son inverse :
u1= 1,u2=1
2,u3=1
3, . . ., un=1
n, . . . (on remarque qu’ici la suite commence à l’indice 1).
I.2 Modes de génération d’une suite
Une suite peut être engendrée de deux manières :
Définition 2
Une suite (un)nNest définie de manière explicite lorsque chaque terme unest défini en fonction de son
rang n, indépendamment des autres termes :
un=f(n)fdésigne une fonction.
Cette relation permet de calculer n’importe quel terme de la suite.
Exemple 3
Soit (un)nNla suite définie par un=5 + 7n:
u0=5 + 7 ×0 = 5,
u1=5 + 7 ×1 = 2,
u2=5 + 7 ×2 = 9,
u6=5 + 7 ×6 = 37.
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Définition 3
Une suite (un)nNest définie par récurrence lorsque l’on connait son premier terme et une relation de la
forme :
un+1 =f(un)fdésigne une fonction.
Cette relation de récurrence permet de calculer un terme de la suite à partir du terme précédent.
Exemple 4
Soit (un)nNla suite définie par : u0= 3
un+1 =2un+ 1 :
u1=2u0+ 1 = 2×3 + 1 = 5,
u2=2u1+ 1 = 2×(5) + 1 = 11,
u3=2u2+ 1 = 2×11 + 1 = 21.
L’inconvénient dans cet exemple est que des termes "éloignés" du début de la suite sont difficiles d’accès :
pour calculer u100 il faut, a priori, calculer tous les termes précédents, jusqu’à u99 ! !
II Suites arithmétiques
II.1 Définition
Définition 4
Une suite (un)nNest arithmétique s’il existe un réel rappelé raison de la suite tel que pour tout entier
naturel n:
un+1 =un+r.
Autrement dit, on passe d’un terme de la suite au suivant en ajoutant toujours le même nombre r.
Exemple 5
Soit (un)nNla suite arithmétique de premier terme u0= 5 et de raison r=2.
La définition de la suite (un)nNpar récurrence est u0= 5
un+1 =un2:
u1=u02 = 5 2 = 3,
u2=u12 = 3 2 = 1,
u3=u22 = 1 2 = 1.
Exemple 6
5;8;11 ;14 est une suite arithmétique de premier terme 5de raison 3,
9;7;5;3;1;1est une suite arithmétique de premier terme 12 de raison 2.
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Méthode : Pour démontrer qu’une suite est arithmétique, il faut montrer que pour tout entier naturel n,
la différence un+1 unest un réel rconstant.
Exemple 7
La suite (un)nNdéfinie par un= 3n+ 1 est une suite arithmétique de premier terme u0= 1 de raison 3:
Les trois premiers termes de la suite (un)sont u0= 1 ;u1= 4 et u2= 7.
La différence un+1 unsemble constante, prouvons le :
un+1 = 3(n+ 1) + 1 = 3n+ 4,
un+1 un= (3n+ 4) (3n+ 1) = 3 qui est la raison de la suite.
La suite (vn)nNdéfinie par vn=n2+ 1 n’est pas une suite arithmétique :
Les trois premiers termes de la suite (vn)sont v0= 1 ;v1= 2 et v2= 5.
La différence vn+1 vnn’est donc pas constante. En effet : v1v0= 1 et v2v1= 3.
II.2 Calcul du terme de rang n
Propriété 1
Soit (un)nNune suite arithmétique de premier terme u0et de raison r.
Pour tout nN, on a un=u0+nr,
Pour tous n, p N, on a un=up+ (np)r.
Exemple 8
Soit (un)nNla suite arithmétique de premier terme u0= 12 de raison 3:
Le terme de rang 50 est : u50 =u0+ 50 ×r= 12 + 50 ×3 = 162.
Soit (un)nNla suite arithmétique de terme u10 = 2 de raison 4:
Le terme de rang 50 est : u50 =u10 + (50 10) ×r= 2 + 40 ×(4) = 158.
II.3 Somme des npremiers termes
Propriété 2
Somme des npremiers entiers naturels :
Sn= 1 + 2 + 3 + ···+n=n(n+ 1)
2.
Somme de Ntermes consécutifs d’une suite arithmétique :
S= nombre de termes ×premier terme + dernier terme
2.
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Démonstration de la première partie :
On additionne membre à membre les deux égalités suivantes :
1 + 2 + 3 + . . . + n2 + n1 + n=Sn
n+n1 + n2 + . . . + 3 + 2 + 1 = Sn
(n+ 1) + (n+ 1) + (n+ 1) + . . . + (n+ 1) + (n+ 1) + (n+ 1) = 2Sn
Autrement dit, 2Sn=n×(n+ 1) et donc Sn=n(n+ 1)
2.
Exemple 9
Calcul de la somme des 10 premiers entiers naturels :
S10 = 1 + 2 + ...+ 9 + 10 = 10(10 + 1)
2= 55.
Soit (un)nNla suite arithmétique de premier terme u1= 1 de raison 2:
S4=u1+u2+u3+u4= 4 ×u1+u4
2
or, u4=u1+ (4 1) ×r= 1 + 3 ×2 = 7,
S4= 4 ×1 + 7
2= 16.
III Suites géométriques
III.1 Définition
Définition 5
Une suite (un)nNest géométrique s’il existe un réel qnon nul appelé raison de la suite tel que pour tout
entier naturel n:
un+1 =q×un.
Autrement dit, on passe d’un terme de la suite au suivant en multipliant toujours par le même nombre q.
Exemple 10
Soit (un)nN, la suite géométrique de premier terme u0= 5 de raison q=2.
La définition de la suite (un)nNpar récurrence est u0= 5
un+1 =2un:
u1=2u0=2×5 = 10,
u2=2u1=2×(10) = 20,
u3=2u2=2×20 = 40.
Exemple 11
1;2;4;8;16 ;32 est une suite géométrique de premier terme 1de raison 2.
Méthode : Pour démontrer qu’une suite est géométrique, il faut s’assurer que pour tout nN,unest non
nul puis montrer que pour tout nN,un+1
un
est un réel qconstant.
Exemple 12
Soit (un)nNla suite définie par un= 2 ×3n.
pour tout entier naturel n,un6= 0,
un+1
un
=2×3n+1
2×3n= 3,
u0= 2 ×30= 2 ×1 = 2 :
la suite (un)nNest donc une suite géométrique de premier terme u0= 2 de raison 3.
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