A vant-propos
L’UNESCO a le plaisir de présenter cette étude, qui donne suite à une résolution de la Conférence
générale de 2013 dans laquelle celle-ci l’invitait à se pencher sur les grandes questions relatives à
l’utilisation de l’Internet intéressant les sociétés du savoir1. Le présent rapport fait fond sur la version
fi nale du document conceptuel qui a été publié en juin 2014 en vue de l’étude approfondie sur
l’Internet. L’étude et le document conceptuel antérieur ont pour origine un point inscrit à l’ordre du
jour de la 192e session du Conseil exécutif de l’UNESCO, en octobre 2013, qui a donné lieu à un
débat des États membres de l’UNESCO sur les questions relatives à l’Internet relevant du mandat de
l’Organisation. La discussion a porté sur l’éthique et le respect de la vie privée dans le cyberespace,
ainsi que sur la liberté d’expression et l’accès, qui sont les thèmes centraux du présent rapport. À la
37esession de la Conférence générale, les États membres ont affi rmé le principe de l’applicabilité des
droits de l’homme dans le cyberespace, et il a été communément admis que l’UNESCO était un forum
approprié pour faciliter et conduire la discussion sur les questions relevant de son mandat, notamment
l’accès à l’information et au savoir, la liberté d’expression, le respect de la vie privée et les dimensions
éthiques de la Société de l’information. Les États membres ont adopté par consensus une résolution
appelant à élaborer cette étude.
La Résolution demandait la réalisation, par le biais d’un processus de consultation multipartite, d’une
étude d’ensemble sur les questions relatives à l’Internet dans le cadre de l’UNESCO, concernant l’accès
à l’information et au savoir, la liberté d’expression, le respect de la vie privée et les dimensions éthiques
de la Société de l’information2. L’étude devait présenter des options possibles pour les actions à mener
à l’avenir. Les résultats devaient éclairer l’établissement du rapport sur la mise en œuvre des résultats
du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) dans le cadre de la Conférence générale de
l’UNESCO lors de sa 38e session en 2015.
Ce mandat a été défi ni à l’issue d’un débat approfondi des États membres à la lumière d’un document
de synthèse3 rédigé par le Secrétariat pour donner suite à une décision prise par le Conseil exécutif
à sa 192e session. L’action de l’UNESCO impliquait que l’étude ait un caractère intersectoriel, et
s’appuie sur le travail accompli dans les domaines de la communication et de l’information et des
sciences sociales et humaines, ainsi que sur les conclusions tirées par l’Organisation des rapports
relatifs à ces questions.
La compétence de l’UNESCO pour entreprendre l’étude et les consultations s’y rapportant découle de
la résolution intitulée «Réfl exion et analyse de l’UNESCO sur l’Internet» que la Conférence générale
a adoptée à sa 36e session en 20114. Elle a été démontrée plus avant par l’événement organisé
par l’UNESCO en 2013, lors duquel 1450 participants venus de 130 pays ont examiné, au cours
de plus de 80 séances de travail, le bilan du Sommet mondial sur la société de l’information5, et qui
a débouché sur une déclaration qui a été adoptée par la Conférence générale à sa 37e session en
20136 (voir aussi l’Appendice 3).
Pour s’acquitter du mandat consacré à cette étude, le Secrétariat a rédigé en février 2014 une note
conceptuelle présentant une approche, un calendrier et un processus multipartite pour la réalisation de
l’étude. Il était proposé d’élaborer un cadre qui reposerait sur une conception théorique prescriptive de
l’«universalité de l’Internet» résumant les positions normatives de l’UNESCO sur l’Internet et mettant en
relief les questions soulevées par quatre grands principes (dits «principes D.O.A.M.»), selon lesquels
l’Internet devrait être (i)fondé sur les Droits de l’homme, (ii) Ouvert, (iii) Accessible à tous, et (iv) nourri
par la participation de Multiples acteurs. Le travail de recherche comprendrait des consultations dans le
cadre de divers forums mondiaux et l’envoi d’un questionnaire écrit aux acteurs clés. Ces propositions
ont été étudiées attentivement durant cinq mois. )
Des clés pour la promotion de sociétés du savoir inclusives:
Accès à l’information et au savoir, liberté d’expression, respect de la vie privée et éthique sur un Internet mondial
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