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F. PRÊTEUX
Documents du cours du 6 mars
A LA DECOUVERTE DE LA VASTE MER
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http://moodle.paris-sorbonne.fr/course/category.php?id=445
Cours n°77 – Les Grecs et la mer – FPreteux
contact : [email protected]
Propositions bibliographiques :
Jean Nicolas CORVISIER, , Les Grecs et la mer, 2008
Michel GRAS, La Méditerranée archaïque, 1995
Pierre LEVEQUE, L'aventure grecque, Paris, 1990.
Christian JACOB, Géographie et ethnographie en Grèce ancienne, A. Colin, Paris, 1991.
"Périples antiques", Dossiers d'Archéologie, n°285 (juill./août 2003)
Problématique : comment les Grecs ont-il fini par placer la mer au centre de leur "agora
mentale" (Michel Gras)?
Doc. 1 : La décoration du bouclier d'Achille forgé par Hépahïstos à la demande de
Thétis:
"Il y montre la terre et le ciel et la mer, le Soleil inlassable, et la Lune en son plein, et les
astres, tous ceux dont le ciel se couronne ...(...) Puis, à l'extrême bord du bouclier solide, il
place l'Océan, le vaste et puissant fleuve." (Homère, Iliade, XVIIII, 480-483 et 609-610)
Doc. 2 : La décoration du bouclier d'Héraclès, qui revêt ses armes pour combattre
Kycnos
"Enfin, le long du rebord circulaire, roulait l'Océan - on eût dit un fleuve coulant à pleins
bords - et il entourait tout entier l'écu aux mille ciselures. Des cygnes au haut vol y
poussaient des cris vigoureux, nageant en immense troupe à la surface de l'eau; et, à côté
d'eaux, des poissons s'agitaient, merveille pour les yeux." (Hésiode, Le Bouclier, v. 313-318.)
Doc. 3 : la carte de l'oikoumène (le monde connu) d'Hécatée de Milet
Doc .4 : le scepticisme d'Hérodote face aux cartes du monde (Hérodote, Enquête, IV, 36)
"Je ris de voir tant de gens nous donner des cartes du monde qui ne contiennent jamais la
moindre explication raisonnable : on nous montre le fleuve Océan qui enserre une terre
parfaitement ronde, comme faite au tour, et l'on donne les mêmes dimensions à l'Asie et à
l'Europe !"
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F. PRÊTEUX
Documents du cours du 6 mars
Doc. 5 : les préparatifs de départ de la flotte d'Alexandre en 326 (Arrien, Inde, 18,1-11)
18.1 "Quand sa flotte fût prête sur les rives de l'Hydaspe, Alexandre rassembla tous ceux des
Phéniciens, Cypriotes et Egyptiens qui l'avaient suivi au cours de son expédition à l'intérieur
des terres. Il forma avec eux des équipages pour ses bateaux, choisissant comme marins et
comme rameurs tous ceux qui étaient experts dans les choses de la mer. Il y avait aussi dans
son armée une proportion non négligeable d'habitants des îles qui possédaient cette
expérience, des Ioniens et des Hellespontins. (...)
Arrien donne les noms des triéarque et chefs de contingents.
18. 10 Alexandre plaça à leur tête comme amiral Néarque fils d'Androtime, Crétois d'origine
mais résidant à Amphipolis sur le Strymon.
18.11 Quand le roi eut pris toutes ces dispositions, il offrit un sacrifice aux dieux de ses
ancêtres et à tous ceux que les devins lui indiquèrent : à Poséidon, à Amphitrite, aux
Néréides, à Océan lui-même, au fleuve Hydaspe d'où il partait, à l'Akésinès dans lequel se
jette l'Hydaspe et à l'Indus dans lequel se jettent ces deux fleuves."
Doc. 6 : la flotte d'Alexandre
19.6 "Après avoir levé l'ancre, Alexandre descendit l'Hydaspe jusqu'au confluent de
l'Akésinès et de l'Hydaspe. 7. Il y avait en tout huit cents bateaux : des bateaux de guerre, des
bateaux marchands, d'autres de transport pour les chevaux et des bateaux qui transportaient
les vivres avec l'armée."
Doc. 7 : le peuple des Orites (les Ichctyophages = mangeurs de poissons)
La flotte de Néarque mouille sur les rivages du pays des Orites (l'actuel Bélouchistan). Après
une bataille victorieuse contre ce peuple, l'armée macédonienne observe les prisonniers.
Arrien, Inde, 24. 9. "Les prisonniers avaient la tête chevelue, le reste du corps recouvert de
poils, et des ongles pareils à des griffes : ils s'en servaient, rapporte-t-on, comme si c'étaient
des crochets de fer : ils les utilisaient pour prendre des poissons qu'ils fendaient d'un coup
d'ongle, et fendaient de la même manière les types de bois les plus tendres; les autres, ils les
taillaient avec des pierres aiguës, car ils ne disposaient pas de fer; comme vêtements, ils
portaient des peaux de bêtes, y compris, pour certains, les peaux épaisses de grands poissons."
Doc. 8 : un combat contre les baleines (Arrien, Inde, 30,1-4 )
" Dans la mer extérieure vivent de grandes baleines et des poissons bien plus gros que dans
notre mer intérieure. Néarque raconte qu'après leur départ de Kyias, à l'aube, ils virent de l'eau
de mer qui était soufflée dans les airs et comme projetée en hauteur par la violence d'une
tempête. Effrayés, ils demandèrent aux pilotes ce dont il s'agissait et l'origine de ce
phénomène. Ces derniers répondirent que c'étaient des baleines qui, en se déplaçant dans la
mer, soufflaient l'eau en l'ai: les marins, sous le coup de la frayeur, laissèrent tomber les rames
de leurs mains.
Néarque, s'approchant des autres bateaux, se mit à exhorter et encourager les marins et,
chaque fois qu'il passait devant un navire, il leur ordonnait de diriger la proue vers les
baleines comme pour engager le combat, puis de mêler leurs cris de guerre au fracas des
vagues, et de ramer en frappant l'eau de coups répétés et en faisant un grand vacarme. (...)
Les baleines, qu'on voyait déjà près des proues des bateaux, plongèrent, tout effrayées, dans
les profondeurs de la mer pour remonter bientôt à la surface près des poupes, et projeter à
nouveau de l'eau de mer très haut. A ce salut inespéré les marins applaudirent et félicitèrent
Néarque pour son audace et son habileté."
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