3.3 Solution de l’équation différentielle 19
3.3.1 Cas particulier où A(t) = A0cos(Ωt)
Calcul de la solution permanente à l’aide de la méthode des nombres complexes
Pour tsuffisamment grand, nous pouvons considérer que la solution transitoire s’est annulée
et que la solution x(t)s’identifie alors avec la solution particulière : x(t)'xP(t). Par commodité
de notation l’indice pest sous-entendu dans ce qui suit. La méthode des nombres complexes
permet de calculer aisément la solution stationnaire.
Soit le déplacement complexe représenté par le nombre complexe X=X eiΩt, avec X=
X0eiϕ. Nous pouvons considérer, en outre, que A(t) = A0cos(Ωt)constitue la partie réelle du
nombre complexe A=A0eiΩt. L’équation différentielle se transforme en une simple équation
algébrique en fonction de l’amplitude complexe X:
hω2
0−Ω2+i2δΩiX=A0
dont la solution est :
X=A0
ω2
0−Ω2+i2δΩ
D’où l’on tire l’amplitude X0et la phase ϕ:
X0=A0
qω2
0−Ω22+ 4 δ2Ω2
ϕ=−arctan 2δΩ
ω2
0−Ω2
Etude des variations de l’amplitude et de la phase en fonction de la pulsation de
l’excitation
Le maximum de l’amplitude est obtenu pour la valeur de Ωqui annule dX0
dΩ.
Il existe un maximum à la pulsation ΩR=qω2
0−2δ2seulement si l’amortissement est
suffisamment faible pour que δ < ω0/√2. A cette pulsation, appelée pulsation de résonance, on
dit que le système entre en résonance et l’amplitude X0est maximale ; elle vaut :
X0 max =A0
2δqω2
0−δ2
La figure représentant les variations de X0en fonction de la pulsation d’excitation Ωest
appelée courbe de résonance en amplitude. On remarque qu’à la pulsation ω0, le déphasage ϕ
est égal à −π
2, et qu’à la résonance ϕ=−arctan
qω2
0−2δ2
δ
.
H. Djelouah