CINQ MYTHES À PROPOS DU CANCER DU CÔLON
1. Je n’ai pas de symptômes de cancer du côlon, alors je n’ai pas besoin de me faire
examiner.
Le cancer du côlon (connu sous le nom de « cancer colorectal » ou « cancer de l’intestin ») peut
se développer lentement dans l’organisme pendant de nombreuses années avant de causer des
symptômes. Le dépistage aide à détecter le cancer du côlon à un stade précoce, lorsqu’il n’y a
pas symptômes désagréables comme une diarrhée et des douleurs abdominales persistantes, et
que les chances de succès du traitement sont optimisées. Lorsque le cancer du côlon est détecté
à un stade précoce, neuf personnes sur dix qui en sont atteintes peuvent être guéries.
Le cancer du côlon est la deuxième cause de mortalité par cancer chez les hommes en Ontario.
Il est particulièrement important pour les hommes âgés de 55 à 65 ans de se faire examiner
puisque le risque de cancer du côlon augmente après l’âge de 50 ans et que ce groupe
bénéficierait grandement d’un dépistage précoce du cancer du côlon avant qu’il se propage dans
d’autres parties du corps.
2. Je n’ai pas besoin de subir un examen de dépistage du cancer du côlon parce que je n’ai
pas d’antécédents familiaux de la maladie.
La recherche révèle qu’environ 70 pour cent des personnes qui reçoivent un diagnostic de cancer
du côlon n’ont pas d’antécédents familiaux de la maladie. Action Cancer Ontario définit les
personnes présentant un risque moyen de développer un cancer du côlon comme étant celles qui
sont âgées de 50 à 74 ans et dont aucun parent, frère, sœur ou enfant n’a reçu un diagnostic de
la maladie. Les personnes présentant un risque moyen devraient se faire examiner tous les deux
ans au moyen d’un test sûr et sans douleur à réaliser à domicile appelé le test de recherche de
sang occulte dans les selles (RSOS).
Les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du côlon (parent, frère, sœur ou
enfant) présentent un risque accru de contracter la maladie. Ces personnes devraient subir une
coloscopie (au lieu d’un test de RSOS) à partir de 50 ans, ou dix ans plus tôt que l’âge du
membre de leur famille ayant reçu un tel diagnostic, le premier des deux prévalant.
Certaines personnes dont des polypes ont été retirés de leur côlon, ainsi que les personnes
atteintes d’une maladie inflammatoire chronique de l'intestin (c.-à-d. maladie de Crohn ou colite
ulcéreuse), pourraient présenter un risque accru de développer un cancer du côlon et devoir se
faire examiner régulièrement au moyen d’une coloscopie au lieu d’une RSOS.
3. Le cancer du côlon est une maladie de personne âgée. Je ne dois pas m’en préoccuper
pour l’instant.
En règle générale, le cancer du côlon se développe lentement, alors que des excroissances
apparaissant sur la paroi du côlon, appelées polypes, peuvent devenir cancéreuses au fil du
temps. Il faut parfois compter jusqu’à dix ans, voire plus, pour que la maladie se développe à un
stade où elle a moins de chances d’être traitée efficacement, d’où l’importance de se faire
examiner à partir de 50 ans. Lorsque le cancer du côlon est détecté à un stade précoce, neuf
personnes sur dix qui en sont atteintes peuvent être guéries. Si le cancer du côlon est détecté
après qu’il se soit propagé dans d’autres parties du corps, son traitement est moins susceptible
d’être efficace.