
 
 
© SSSM 54 août 2008
 
 
ACCIDENT D’EXPOSITION AU SANG 
 
Convention tri-partite
 
 
 
 
PROCÉDURE HOSPITALISATION D’OFFICE
 
 
 
L'hospitalisation  d'office  (HO)  est  indiquée  pour  des  individus  dont  les  troubles  mentaux 
compromettent l'ordre public ou la sûreté des personnes. Le choix de cette modalité de placement 
peut  être  médical,  mais  peut  aussi  être  le  fait  des  autorités  civiles  ou  militaires  (gendarmerie) 
responsables de l'ordre public, lorsqu'il existe une notion de danger imminent pour la sûreté des 
personnes.  
Contrairement à l'HDT, l'HO est possible pour les mineurs tout à fait exceptionnellement. 
 
Elle exige deux documents :  
- un arrêté préfectoral (peut être reçu par fax au CTA),  
- 
un certificat médical.
  
 
PROCEDURE NORMALE 
 
L'hospitalisation d'office est prononcée par arrêté préfectoral. En raison de leurs compétences en 
matière de mesures provisoires (Loi du 7 janvier 1993, art. L 183-1 du code des communes) les maires  
sont également habilités à prononcer les arrêtés d'HO. Dans tous les cas, ces arrêtés sont pris au vu 
d'un certificat médical circonstancié. 
 
LE CERTIFICAT MEDICAL
 
 
Il doit être  impérativement établi  par un  Docteur en  Médecine n'exerçant pas  dans l'établissement 
d'accueil  du  patient.  Il  ne  doit  donc  exister  aucun  lien  juridique  formel  entre  ce  praticien  et 
l'établissement en question. Ce médecin peut être libéral ou hospitalier (rattaché à un établissement 
autre  que  celui  d'accueil),  généraliste  ou  spécialiste,  psychiatre  ou  non.  Le  certificat  médical 
circonstancié, obligatoire dans la procédure normale, doit mentionner la description du comportement 
et de l'état mental du patient. Il peut être rédigé sans examen clinique direct du patient lorsque la 
dangerosité de celui-ci rend cet examen impossible ou hasardeux. Le certificat doit spécifier qu'il existe 
un péril imminent pour la personne examinée ou pour les personnes environnantes. En cas d'urgence, 
ce document doit être adressé sans tarder à l'organisme compétent pour permettre la délivrance de 
l'arrêté préfectoral (par télécopie si besoin). Contrairement au certificat d'HDT (valable 15 jours), la loi 
ne précise pas de date de péremption pour le certificat médical d'HO. En cas de non-exécution dans un 
délai de 48h, l'arrêté devient caduc et un nouvel arrêté devient nécessaire si le danger persiste. En 
l'absence  de  décision  préfectorale,  les  mesures  d'hospitalisation  d'office  provisoires  prises  par  les 
maires, en cas de danger imminent, sont caduques au terme d'une durée de 48 heures. 
 
L
’
ARRETE PREFECTORAL 
(
OU MUNICIPAL
) 
 
Il est fourni par la préfecture, la mairie (maire ou adjoint ayant délégation en la matière), ou par les 
services administratifs de la DDASS. Il peut être adressé par télécopie et doit énoncer avec précision 
les circonstances qui ont rendu l'hospitalisation nécessaire (dérogation légale au secret médical). 
 
PROCEDURE D’URGENCE 
 
En cas de danger imminent pour la sûreté des personnes, les maires peuvent arrêter toutes les 
mesures provisoires qu'ils jugent nécessaires et rendre ainsi l'hospitalisation d'office possible, sans 
certificat médical. Il leur incombe cependant d'en référer au Préfet sous 24 heures. 
La procédure d'urgence permet donc de se passer dans un premier temps du certificat médical, et 
autorise à se contenter d'un avis médical (sans certificat) ou de la simple notion de notoriété publique.  
Le transport est assuré de préférence par un véhicule de l’hôpital psychiatrique destinataire. Si le 
VSAV doit effectuer ce transport, vérifier qu’une réquisition a bien été envoyée au chef de salle CTA. 
L’interpellation, dans le cas d’une H.O, est une prérogative exclusive des forces de l’ordre (assistée 
éventuellement d’une équipe d’infirmiers spécialisés). 
Fiche 4.1