Introduction Générale
L‟entreprise se trouve, dès lors, maîtresse de la situation du jeu de la
consommation de masse et applique des logiques de volumes devenues possibles
grâce à la rationalisation et l‟automatisation du travail.
On reste dans la logique d‟un mouvement initié par Fayol : les organisations
s‟intéressent essentiellement à l‟administration avec des activités de contrôle (gestion)
qui prennent une grande ampleur. Le pouvoir se déplace alors du producteur qui
prédominait, vers le gestionnaire (administrateur), capable de soumettre les variables
techniques aux contraintes économiques.
Les entreprises commencent à agir sur leur marché et tentent d‟attirer le client
par la publicité. Mais c‟était une publicité de masse.
La période (1970- 1980) durant laquelle émerge la logique de valeur, reste
caractérisée à son début par la fameuse crise du pétrole de 1973, qui « est à la fois
une crise de régulation économique et d’amplification des phénomènes internationaux
tant politiques qu’économiques»
. Les secousses de cette crise économique marquent
la fin des années 1970 et 1980, par l‟effet persistant des chocs pétroliers et de
l‟inflation.
Le changement du modèle économique dans les pays occidentaux, qui a été mis
en œuvre par la dérégulation, renforce la concurrence et donc la compétitivité des
entreprises. Le rapport entre la demande et l‟offre s‟inverse et exige une nouvelle
logique de production. La stratégie de volume laisse la place à la stratégie de
différenciation (valeur perçue par le client), alors que la surproduction rend
indispensable le renforcement des méthodes de veille en vue de la satisfaction des
consommateurs.
Les consommateurs s‟imposent comme de véritables « parties prenantes » et
leurs exigences s„ajoutent à celles des investisseurs. Autrement dit, au-delà de la
satisfaction traditionnelle de l‟actionnaire, préoccupation prioritaire, s‟ajoute
désormais la satisfaction du client.
Mais ce nouvel objectif suppose une véritable rationalisation des coûts, d‟où
l‟exigence pour l‟entreprise, d‟aller vers une simplification de la structure
organisationnelle et vers une diminution des niveaux hiérarchiques.
Une nouvelle terminologie apparaît alors, faisant référence à de nouveaux
concepts : flexibilité, processus, procédures, centres de profits, qualité, gestion de la
production, etc., autant de termes importés des Etats –Unis et du Japon.
De même, la diffusion technologique de l‟information et le développement des
systèmes d‟information, avantagent largement la réactivité stratégique et la flexibilité
individuelle.
J. BARRAND op. cité., p.25