BIOCHIMIE I (CHMI 2227 F) Problèmes et solutions

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BIOCHIMIE I
(CHMI 2227 F)
Problèmes et solutions
Eric R. Gauthier, Ph.D.
Département de chimie et de biochimie
Université Laurentienne
Janvier 2007
1
Note:
Ce cahier d'exercice est destiné avant tout aux étudiants qui sont inscrits au cours Biochimie I
(CHMI 2227F) tel qu'offert à l'Université Laurentienne. Il comporte de nombreux exercices et
problèmes tirées soit de manuels de référence, soit de l'imagination de l'auteur.
Quoique la majorité des problèmes retrouvés dans ce manuel peuvent être résolus assez aisément
à l'aide des notes de cours, certains problèmes d'un niveau de difficulté plus avancé furent aussi
inclus. Ainsi, les problèmes marqués d'une astérisque (*) nécessiteront davantage de recherche
de la part de l'étudiant(e). Quand aux problèmes marqués d'une double astérisque (**), qui sont
peu nombreux, ils devraient constituer un excellent défi pour l'étudiant intéressé à les résoudre.
L'étudiant(e) trouvera après la section "Problèmes" la solution détaillée de tous ces exercices.
Pour des raison pédagogiques évidentes, nous suggérons à l'étudiant(e) de n'y avoir recours
qu'après avoir pris le temps de réfléchir sur le problème.
La liste des pKas et pI des 20 acides aminés naturels, ainsi que le tableau du code génétique, sont
inclus en annexe à la fin de la section "Problèmes".
Les manuels de référence suivants furent consultés lors de l'élaboration de cet ouvrage:
1) Kuchel, P. W. et Ralston, G. B. Biochimie 1. Cours et problèmes. Série Schaum. McGrawHill. 1989.
2) Lehninger, A. L., Nelson, D. L., Cox, M. M. Principles of Biochemistry. 2ième édition. Worth
Publishers. 1993.
3) Mathews, C. K. et van Holde, K. E. Biochemistry. 2ième édition. Benjamin/Cummings
Publishing Company, INC. 1996.
4) Rawns, J. D. Traité de biochimie. Editions du renouveau pédagogique. 1990. (disponible à la
réserve de la bibliothèque).
5) Wood, W. B., Wilson, J. H., Benbow, R. M., Hood, L. E. Biochemistry. A Problems
Approach. Benjamin/Cummings Publishing Company, INC. 1981. (disponible à la réserve de la
bibliothèque).
6) Zubay, G. L., Parson, W. W., Vance, D. E. Principles of Biochemistry. Wm. C. Brown
Publishers. 1995.
Des exercices et problèmes supplémentaires peuvent être trouvés dans ces références.
1
Problèmes
2
Chapitre 1 : Équilibre acide-base et spectrophotométrie
1.1 Équilibre acide-base :
Quel est le pH de chacune de ces solutions?
a) Acide chlorhydrique 0.35M
b) Acide acétique 0.35M (pKa=4.76)
c) Acide acétique 0.035M
1.2 Équilibre acide-base :
Un acide faible HA d’une concentration totale de 0.20M est ionisé (dissocié) à 2%.
a) Quel est le Ka de cet acide?
b) Quel est le pH de cette solution?
1.3 Équilibre acide-base :
Quel est le pH des mélanges suivants :
a) 1M d’acide acétique avec 0.5M d’acétate de sodium
b) 0.3M d’acide phosphorique avec 0.8M de KH2PO4 (pKa=2.14)
1.4 Équilibre acide-base :
Vous désirez préparer une solution tampon de pH = 7.00 en utilisant du KH2PO4 et Na2HPO4
(pKa=7.21). Si vous disposez d’une solution de 0.1M de KH2PO4, quelle devra-être la
concentration de Na2HPO4 que vous devrez utiliser?
1.5 Équilibre acide-base :
Vous désirez préparer une solution tampon de pH=7.00 en utilisant du KH2PO4 et du Na2HPO4.
Quelles devront-être les concentrations respectives de ces substances si vous désirez obtenir une
concentration finale en phosphate ([HPO4-2] + [H2PO4-1]) de 0.3M?
1.6 Spectrophotométrie :
Quelle sera la concentration de l’acide aminé tyrosine (ε=1 420 L mol-1 cm-1) si on obtient une
absorbance de 0.71 à l’aide d’une cuvette de 1cm? Avec une cuvette de 0.1 cm?
1.7 Spectrophotométrie :
Quelle sera l’absorbance d’une solution de 37 mM de tyrosine?
1.8 Spectrophotométrie :
Vous désirez déterminer la concentration d’hémoglobine dans un échantillon sanguin par
spectrophotométrie. Pour cela, vous établissez une courbe standard de l’absorbance à 412 nm de
solutions d’hémoglobine de concentration connues. Les résultats obtenus sont présentés dans le
tableau ci-dessous. Quelle est la concentration (en µg/mL) en hémoglobine dans votre
échantillon, si vous obtenez une valeur d’absorbance à 412 nm de 0.303?
3
Absorbance
(412nm)
0.069
0.113
0.201
0.377
0.730
Concentration du
standard (µg/mL)
1
2
4
8
16
Chapitre 2: Acides aminés
* 2.1. Masse moléculaire d'un acide aminé.
1.812 g d'un acide α-aminé cristallisé (pKa1: 2.4; pKa2; 9.7) donne une solution de pH 10.4
quand il est dissout dans 100 mL de NaOH 0,1M. Calculez la masse moléculaire de cet acide
aminé.
2.2. Courbe de titrage.
Calculez le pI de l'histidine et tracez sa courbe de titrage. Indiquez la position du pI, des pKas,
ainsi que le pourcentage des formes ioniques à chacun des pKas ainsi qu'au début et à la fin du
titrage. La liste des pKas des 20 acides aminés est disponible à la fin de la section « Problèmes »
du cahier d’exercices.
2.3. Charge nette des acides aminés.
Quelle est la charge nette (+, 0, -) de chacun des acides aminés suivants: glycine, sérine, acide
aspartique, glutamine et arginine, à :
a) pH 2.01
b) pH 3.96
c) pH 5.68
d) pH 10.76
2.4. Chromatographie échangeuse d'ions.
On sépare un mélange de lysine, glycine, alanine, isoleucine et d'acide glutamique par
chromatographie échangeuse d'ions. Quel sera l'ordre d'élution des acides aminés si on utilise un
tampon allant progressivement de pH 10 à pH 2, et si on utilise:
a) une résine échangeuse de cations
b) une résine échangeuse d'anions
Quelle est selon vous la colonne donnant la meilleure séparation?
2.5. Acides aminés
Quels acides aminés peuvent être convertis en d'autres acides aminés par hydrolyse douce, avec
libération d'ammoniaque?
4
2.7. Acides aminés
La phosphosérine se retrouve dans les hydrolysats enzymatiques de la caséine, une protéine du
lait. Cependant, elle ne fait pas partie des 20 acides aminés codés lors de la synthèse protéique.
Fournissez une explication plausible.
CH2-CH2-CH-COOH
O
NH2
-2
PO3
Phosphosérine
*2.8. Chromatographie échangeuse d'ions.
La glycine, l'alanine, la valine et la leucine peuvent être séparés efficacement par
chromatographie échangeuse d'ions. Pourtant les pKas de ces acides aminés sont presque
identiques. Expliquez ce comportement des acides aminés.
2.9. Peptides.
Un petit peptide a été hydrolysé et on a effectué l'analyse de ses acides aminés. En outre, comme
l'hydrolyse acide détruit le tryptophane, on a estimé le contenu en tryptophane par une mesure au
spectrophotomètre. D'après les données fournies ci-dessous, établissez la formule empirique du
peptide:
Acide aminé
mmol
Ala
2.74
Glu
1.41
Leu
0.69
Lys
2.81
Arg
0.72
Trp
0.65
2.10. Peptides.
Dessinez la structure du peptide GWYQR. Indiquez la forme ionisée de ce peptide aux pH
suivants:
a) pH 2.0
b) pH 7.0
c) pH 10.5
5
Chapitre 3. Propriétés générales et purification des protéines
3.1. Purification des protéines.
Pourquoi utilise-t-on souvent la procédure de précipitation au sulfate d'ammonium comme étape
initiale de purification d'une protéine?
3.2. Purification des protéines.
Une colonne de DEAE cellulose est rarement utilisée à un pH supérieur à 8.5. Pourquoi?
3.3. Purification des protéines.
La 6-phosphogluconate déshydrogénase possède un pI de 6. Expliquez pourquoi le tampon
utilisé lors d'une chromatographie sur DEAE-cellulose devra avoir un pH supérieur à 6 mais
inférieur à 9 pour que l'enzyme puisse lier efficacement la colonne.
3.4. Purification des protéines.
Est-ce-que la 6-phosphogluconate déshydrogénase pourra se lier à une résine de CM-cellulose si
on utilise les mêmes conditions de tampon qu'au problème précédent? Pourquoi?
3.5. Purification des protéines.
Référant au problème précédent, quel pH approximatif le tampon devra-t-il posséder afin de
permettre à la déshydrogénase de lier efficacement la colonne de CM-cellulose?
3.6. Purification des protéines.
On charge une colonne de DEAE-cellulose à pH 6.5 avec un mélange de protéines: ovalbumine
(pI 4.6), uréase (pI 5.0), et myoblobine (pI 7.0). La colonne est éluée avec un tampon de faible
force ionique à pH 6.5, puis avec le même tampon contenant des concentrations croissantes de
chlorure de sodium. Dans quel ordre les protéines apparaîtront-elles dans l'éluant?
3.7. Purification des protéines.
Une enzyme (Mr 24 kDa, pI 5.5) est contaminée par deux autres protéines, l'une de masse
moléculaire analogue et de pI 7.0, et l'autre de Mr 100 kDa et de pI 5.4. Suggérez un protocole
général de purification de l'enzyme.
3.8. Purification des protéines.
Une procédure servant à purifier la 6-gluconate déshydrogénase d’E. coli est présentée cidessous.
a) Pour chaque étape, calculez (1) l'activité spécifique, (2) le pourcentage de rendement par
rapport à la quantité initiale d'enzyme, et (3) le degré de purification (p.ex. 5 fois plus pur).
b) Indiquez quelle étape permet la plus grande purification de la protéine.
c) Assumant que la protéine est pure après le tamisage moléculaire (Bio-Gel A), quel
pourcentage de l'extrait initial était constitué de 6-gluconate déshydrogénase?
6
Volume (mL)
Protéines
totales (mg)
Activité
enzymatique (µg/min)
1- Extrait cellulaire
2 800
70 000
2 700
2- Sulfate d'ammonium
3 000
25 400
2 300
3- Dénaturation chaleur
3 000
16 500
1 980
4- Chromato. DEAE
80.00
390.00
1 680
5- CM-cellulose
50.00
47.00
1 350
6- Bio-Gel A
7.00
35.00
1 120
Étape de
purification
3.9. Purification des protéines.
Pourquoi n'ajoute-t-on jamais de SDS à des protéines devant subir une focalisation isoélectrique?
3.10. Purification des protéines.
Une série de protéines de masse moléculaire connue et une enzyme inconnue ont été étudiées par
chromatographie sur gel de séphadex G-200. Le volume d'élution (Vel) pour chaque protéine est
donné dans le tableau ci-dessous. Estimez la masse moléculaire de la protéine inconnue.
Protéine
Mr
dextran bleu
1 000 kDa
lysozyme
14 kDa
chymotrypsinogène
25 kDa
ovalbumine
45 kDa
sérum albumine
65 kDa
aldolase
150 kDa
uréase
500 kDa
ferritine
700 kDa
ovomucoide
28 kDa
inconnu
?
Vel (mL)
85.00
200.00
190.00
170.00
150.00
125.00
90.00
92.00
160.00
130.00
*3.11. Purification des protéines.
Référant au problème précédent, fournissez une explication plausible quant au comportement
bizarre de la ferritine lors de sa chromatographie sur gel de séphadex.
3.12. Purification des protéines.
Une étudiante isole une protéine à partir d'une bactérie anaérobique et soumet son échantillon à
une électrophorèse en gel de polyacrylamide en présence de SDS (PAGE-SDS). Après
coloration, une seule bande est visualisée, ce qui enthousiasme beaucoup le superviseur de
l'étudiante. Cependant, ce dernier suggère à l'étudiante d'effectuer une seconde électrophorèse de
son échantillon, mais cette fois sous des conditions natives (i.e. non-dénaturantes, i.e. sans SDS).
7
Elle observe alors deux bandes après coloration du gel. Assumant que l'étudiante n'a pas fait de
gaffes au cours de ses expériences, expliquez ces observations.
3.13. Purification des protéines.
Un étudiant du cours CHMI 2227 F effectue l'analyse de la sérum albumine bovine (bovine
serum albumin-BSA) en électrophorèse sur gel de polyacrylamide (PAGE-SDS). Au cours de
son expérience, il omet d'ajouter du β-mercaptoéthanol à son échantillon. En comparant ses
résultats à ceux de ses collègues, il s'aperçoit que la masse moléculaire apparent de son
échantillon de BSA déterminé par PAGE-SDS est de 57 kDa, alors que la valeur obtenue par
tous les autres étudiants (qui eux n'ont pas oublié d'ajouter le β-mercaptoéthanol) est de 68 kDa.
Expliquez l'origine de cette différence.
3.14. Séquençage de polypeptides
Considérant le peptide suivant:
A-L-K-M-P-E-Y-I-S-T-D-Q-S-N-W-H-H-R
Indiquez quels fragments seront générés suite à la digestion avec:
a) la trypsine b) la pepsine c) la protéase V8
d) le bromure de cyanogène
3.15. Séquençage de polypeptides
Déduisez la séquence du polypeptide pour lequel on a obtenu les résultats suivants:
a) hydrolyse acide: (Ala2 , Arg , Lys2 , Met, Phe, Ser2);
b) digestion à la carboxypeptidase A: Ala;
c) digestion à la trypsine: (Ala, Arg)
(Lys, Phe, Ser)
(Lys)
(Ala, Met, Ser)
d) traitement au bromure de cyanogène: (Ala, Arg, Lys2 , Met, Phe, Ser)
(Ala, Ser)
e) digestion à la thermolysine:
(Ala)
(Ala, Arg, Ser)
(Lys2 , Met, Phe, Ser)
3.16. Séquençage de polypeptides
Un polypeptide est réduit avec le β-mercaptoéthanol et donne deux fragments peptidiques de la
séquence suivante:
8
chaîne 1: A-C-F-P-K-R-W-C-R-R-V-C
chaîne 2: C-Y-C-F-C
Le polypeptide sous sa forme non-réduite est digéré avec la thermolysine et donne les fragments
suivants:
(A,C,C,V)
(R,K,F,P)
(R,R,C,C,W,Y)
(C,C,F)
Indiquez la position des ponts disulfure dans le polypeptide.
3.17. Séquençage de polypeptides
On procède à l'analyse du polypeptide Shawi isolé de la bactérie Chrétientus négativii, et on
obtient les résultats suivants:
a) hydrolyse acide: (Ala4 , Val, Lys2 , Arg, Gly, Asp, Met, Pro, Trp)
b) digestion à la carboxypeptidase: Lys
c) traitement au dinitrofluorobenzène: Val
d) traitement au bromure de cyanogène: génération de deux peptides:
peptide A: (Gly, Arg, Trp, Asp, Lys, Ala)
Le traitement de ce peptide au DNBF et carboxypeptidase donne:
DNFB: Gly
Carboxypeptidase: Lys
peptide B: (Ala3 , Lys, Val, Met, Pro)
Le traitement de ce peptide au DNFB et carboxypeptidase donne:
DNFB: Val
Carboxypeptidase: Met
e) digestion à la trypsine: génère trois peptides:
peptide C: (Lys, Trp, Ala)
Le traitement de ce peptide au DNFB et carboxypeptidase donne:
DNFB: Trp
9
peptide D: (Ala3 , Val, Lys, Pro)
peptide E: (Met, Asp, Gly, Arg)
Le traitement de ce peptide au DNFB et carboxypeptidase donne:
DNFB: Met
Finalement, le traitement du peptide D avec la thermolysine donne :
Val
Ala
Ala
(Ala, Lys, Pro)
Quelle est la structure primaire de ce peptide?
Chapitre 4. Structure tridimensionnelle des protéines
4.1. Structure 3-D des protéines
Quels acides aminés parmi les suivants vous attendriez-vous à retrouver a) à l'intérieur, et b) à la
surface d'une protéine globulaire typique, en solution aqueuse et à pH 7?
Glu
Arg
Val
Phe
Ileu
Asn
Lys
Ser
Thr
4.2. Structure 3-D des protéines
D'après la structure de l'urée, déduisez comment ce composé provoque la dénaturation des
protéines.
4.3. Structure 3-D des protéines
Quoique la phénylalanine est un acide aminé hydrophobe, on la rencontre fréquemment à la
surface de protéines natives et fonctionnelles. Donnez le rôle le plus probable de la
phénylalanine dans cette situation.
*4.4. Structure 3-D des protéines
Quoique l'aspartate est un acide aminé chargé, on le rencontre fréquemment à l'intérieur de
protéines natives et fonctionnelles. Expliquez comment cela peut être possible.
4.5. Structure 3-D des protéines
10
Le tableau suivant décrit la composition en acides aminés de trois protéines.
acide aminé
Résidus polaires
Arg
Asn
Asp
Cys
Gln
Glu
His
Lys
Ser
Thr
Trp
Tyr
Résidus apolaires
Ala
Gly
Ileu
Leu
Met
Phe
Pro
Val
nombre de résidus par molécule
protéine 1
protéine 2
protéine 3
12.00
9.00
14.00
7.00
8.00
11.00
4.00
22.00
20.00
15.00
2.00
7.00
4.00
6.00
5.00
2.00
7.00
4.00
2.00
6.00
5.00
3.00
3.00
7.00
7.00
5.00
9.00
6.00
6.00
6.00
4.00
15.00
11.00
11.00
3.00
6.00
14.00
9.00
5.00
3.00
7.00
9.00
8.00
16.00
28.00
9.00
16.00
19.00
11.00
13.00
13.00
29.00
25.00
8.00
9.00
7.00
9.00
11.00
10.00
21.00
Sachant que la protéine A possède une forme de bâtonnet, la protéine B est une protéine
globulaire monomérique, et que la protéine C est une protéine globulaire formée de quatre sousunités identiques, déduisez à quelle composition en acides aminés correspondent ces protéines.
4.6. Structure 3-D des protéines
Indiquez quelle(s) structure(s) secondaire (hélice α, feuillet β, pelote statistique) adoptera le
peptide suivant en solution aqueuse à pH 7:
Ileu-Glu-Asn-Glu-Gln-Asn-Met-Ala-His-Phe-Trp-Tyr
4.7. Structure 3-D des protéines
Indiquez quelle(s) structure(s) secondaire (hélice α, feuillet β, pelote statistique) adoptera le
peptide suivant en solution aqueuse à pH 7:
Gly-Ala-Gly-Ala-Gly-Ser-Gly-Ala-Gly-Ser-Gly-Ala
4.8. Structure 3-D des protéines
Indiquez quelle(s) structure(s) secondaire (hélice α, feuillet β, pelote statistique) adoptera le
11
peptide suivant en solution aqueuse à pH 7:
Lys-Gly-Arg-Arg-Lys-Gly-Arg-Gly-Arg-Pro
4.9. Structure 3-D des protéines
Indiquez quelle(s) structure(s) secondaire (hélice α, feuillet β, pelote statistique) adoptera le
peptide suivant en solution aqueuse à pH 7:
1
10
20
Gly-Pro-Glu-Ser-Ala-Tyr-Lys-Thr-Leu-Phe-Asp-Val-Pro-Asp-Asp-Glu-Asp-Gly-Gly-Ser-Ala26
Gly-Ser-Ser-Gly-Ala
4.10. Structure 3-D des protéines
Le tableau suivant décrit la composition en acides aminés de trois protéines. Déterminez si ces
protéines adopteront une structure en hélice α, en feuillet β ou en triple hélice de collagène.
Protéine
Ala
Arg
Asp
Cys
Glu
Gly
His
Hypro
Ileu
A
29.40
0.50
1.30
1.00
44.60
0.20
0.70
B
5.00
7.20
6.00
11.20
12.10
8.10
0.70
2.80
C
10.70
5.00
4.50
7.10
33.00
0.40
9.40
0.90
Protéine
Leu
Lys
Met
Phe
Pro
Ser
Trp
Tyr
Val
A
0.50
0.30
0.50
0.30
12.20
0.20
5.20
2.20
B
6.90
2.30
0.50
2.50
7.50
10.20
1.20
4.20
5.10
C
2.40
3.40
0.80
1.20
12.20
4.30
0.40
2.30
Chapitre 5. Enzymologie
5.1. Cinétique enzymatique
Soient les résultats suivants obtenus lors de l'analyse de l'activité d'une enzyme. Déterminez:
a) le Vmax
b) pourquoi la vitesse v est-elle constante à [S] supérieure à 2 x 10-3 M?
c) quelle est la [E] libre à une [S] de 2 x 10-2 M?
[S] (mol/L)
2 x 10-1
2 x 10-2
2 x 10-3
2 x 10-4
1,5 x 10-4
1,3 x 10-5
v (μmol/min)
60,00
60,00
60,00
48,00
45,00
12,00
12
5.2. Cinétique enzymatique
Vous trouverez ci-dessous les résultats de l'analyse de l'activité d'une enzyme. Sans faire de
graphique, déterminez:
a) le Vmax;
b) le Km;
c) la vitesse initiale à [S] de 1 x 10-1 M;
d) la quantité de produit formé au cours des 5 premières minutes à une [S] de 2 x 10-3 M. À une
[S] de 2 x 10-6 M?
e) quel est le Km et le Vmax si on augmente la [E] d'un facteur 4?
[S] (mol/L)
5 x 10-2
5 x 10-3
5x 10-4
5x 10-5
5 x 10-6
5 x 10-7
v (μmol/min)
0.25
0.25
0.25
0.20
0.07
0.01
5.3. Cinétique enzymatique
Le tableau suivant décrit les résultats d'une expérience d'enzymologie. Trouvez grâce au graphe
de Lineweaver-Burke:
a) le Km;
b) le Vmax;
[S] (mol/L)
1 x 10-3
5 x 10-4
1x 10-4
5x 10-5
3 x 10-5
2 x 10-5
1 x 10-5
5 x 10-6
1 x 10-6
5 x 10-7
v (μmol/min)
65.00
63.00
51.00
42.00
33.00
27.00
17.00
9.50
2.20
1.10
5.4. Cinétique enzymatique
On étudie l'influence du pH sur l'activité enzymatique de la 6-phosphogluconate déshydrogénase.
Cette enzyme catalyse la réaction:
6-phosphogluconate + NADP
acide 6- phosphogluconique + NADPH2
13
Le NADPH2 absorbe à 340 nm. L'activité de la déshydrogénase a été mesurée
spectrophotométriquement en mesurant la densité optique à 340 nm, qui est proportionnelle à la
concentration de NADPH2.
[S] x 104 M
Accroissement de
l’absorbance
à pH 7.6
Accroissement de
l’absorbance
à pH 9.0
0.174
0.074
0.034
0.267
0.085
0.047
0.526
0.098
0.075
1.666
0.114
0.128
4.000
-
0.167
À quel pH l'enzyme a-t-il le plus d'affinité pour le substrat?
5.5. Cinétique enzymatique
Les résultats suivants décrivent l'effet d'un inhibiteur sur l'activité enzymatique d'une enzyme.
Déterminez:
a) le Vmax en présence et en absence de l'inhibiteur
b) le Km en présence et en absence de l'inhibiteur
c) le Ki
d) de quel type d'inhibition s'agit-il?
[S] (mol/L)
Sans inhibiteur
v (μmol/min)
1 x 10-4
1,5 x 10-4
2x 10-4
5x 10-4
7,5 x 10-4
28.00
36.00
43.00
65.00
74.00
Avec inhibiteur
[I] = 2,2 x 10-4 M
v (μmol/min)
17.00
23.00
29.00
50.00
61.00
5.6. Cinétique enzymatique
Une biochimiste étudie les propriétés d'une enzyme métabolique qu'elle vient tout juste d'isoler.
Elle obtient les résultats d'analyse cinétique suivants en absence et en présence de deux
inhibiteurs différents (A et B). L'identité des inhibiteurs est inconnue, mais on sait que l'un d'eux
est un analogue du substrat et l'autre est un agent alkylant.
14
Déterminez:
a) le Km et le Vmax de cette enzyme;
b) quel inhibiteur est l'analogue du substrat. Lequel est l'agent alkylant?
c) quelles sont les constantes d'inhibition (Ki) respectives des inhibiteurs A et B?
d) quel sera le Vo de cette réaction enzymatique à une concentration de substrat de 3 x 10-4 M et
en présence de 2 x 10-5 M de l'inhibiteur A?
[S] (mol/L)
Sans inhibiteur
v (µmol/min)
5 x 10-4
2,5 x 10-4
1,7 x 10-4
1,2 x 10-4
1 x 10-4
1.25
0.87
0.67
0.54
0.45
Avec inhibiteur A
[I] = 5 x 10-4 M
v (µmol/min)
0.82
0.49
0.36
0.26
0.23
Avec inhibiteur B
[I] = 3,2 x 10-6 M
v (µmol/min)
0.48
0.33
0.25
0.20
0.17
5.7. Catalyse enzymatique
Activité enzymatique (%)
L'effet du pH sur l'activité d'une enzyme est démontré dans le graphique ci-dessous:
pH
Comment expliquez-vous l'effet du pH sur l'activité de l'enzyme?
5.8. Catalyse enzymatique
Plusieurs enzymes montrent une dépendance vis-à-vis le pH qui est similaire à celle schématisée
dans le graphique du problème précédent. Cependant, le pH optimal varie beaucoup d'une
enzyme à l'autre. Quelles chaînes latérales retrouverait-on au site actif d'enzymes dont le pH
optimal est de:
a) pH 4
15
b) pH 11
5.9. Allostérie
On étudie la cinétique de deux enzymes (A et B). À partir des données suivantes, distinguez le
type d'enzyme (c'est-à-dire si il s'agit d'un enzyme ordinaire ou allostérique) et expliquez l'allure
des courbes représentant la vitesse en fonction de la concentration du substrat.
[S] (x 103 M)
0.00
0.50
1.00
2.00
3.00
4.00
5.00
6.00
8.00
v (enzyme A)
(μmol/min)
0.00
8.80
14.00
19.00
21.50
22.80
22.30
23.50
23.60
v (enzyme B)
(μmol/min)
0.00
0.30
1.00
4.70
12.40
19.00
21.80
22.80
23.30
Chapitre 6. Structure et propriétés des acides nucléiques.
6.1. Structure des acides nucléiques.
Soit le polynucléotide suivant:
AUUACGUGGUGCACUCGGGAACAUCCCGAGUGCACCACGUAAUGGA
Dessinez les deux structures secondaires intramoléculaires les plus stables que ce polymère
peut adopter.
*6.2. Structure des acides nucléiques.
Une solution d'ADN double-brin est chauffée puis refroidie à la température de la pièce pendant
deux minutes. Prédisez qualitativement la variation dans l'absorbance à 260 nm dans les
conditions suivantes:
a) la solution est chauffée jusqu'à ce que la température soit juste sous le Tm avant d'être
refroidie;
b) la solution est chauffée jusqu'à ce que la température dépasse largement le Tm, puis est
refroidie;
c) suggérez la structure de deux polynucléotides (synthétiques ou naturels) qui résulteront dans
un profil d'absorbance suite au refroidissement qui sera l'inverse parfait du patron obtenu suite
au chauffage de la molécule au-dessus du Tm.
6.3. Structure des acides nucléiques.
16
Expliquez pourquoi l'ARN, mais non l'ADN, est hydrolysé sous des conditions de pH basique.
6.4. Structure des acides nucléiques.
Les résultats suivants sont obtenus lors d'une expérience de dénaturation/renaturation d'un acide
nucléique simple (polyA:polyU). Comment interprétez-vous ces données?
Absorbance (260 nm)
Solution refroidie rapidement
Solution refroidie lentement
Température (oC)
Tm
6.5. Structure des acides nucléiques.
L'IMP (inosine monophosphate) est présent chez E. coli en tant qu'intermédiaire de la
biosynthèse des nucléotides puriques, et il est possible d'incorporer de l'IMP à l'ADN si le dITP
(inosine triphosphate) est présent dans le milieu réactionnel. Pourtant, le dIMP n'est jamais
présent dans l'ADN dans la nature. Proposez une explication.
6.6. Structure des acides nucléiques
Quels sont les produits de la digestion de l'oligoribonucléotide:
5'pACGAUGCUAUC 3'
par chacun des enzymes suivants:
a) ribonucléase pancréatique;
b) ribonucléase T2;
c) ribonucléase T1;
6.7. Structure des acides nucléiques
On veut procéder à l'analyse d'un ARN. Sa composition globale en bases est 2A, 2C, 1U, 1G.
Le traitement par la phosphodiestérase de venin de serpent libère pC.
17
L'hydrolyse par la ribonucléase pancréatique libère 1C, un dinucléotide qui comprend A et C, et
un trinucléotide qui contient A, G et U.
L'action de la ARNase T2 donne pAp, un dinucléotide qui contient U et C, et un trinucléotide
ayant A, G et C.
Quelle est la structure primaire de cet ARN?
6.8. Structure des acides nucléiques
On procède à l'analyse d'un ARN dont la composition brute en bases est 2A, 4C, 2G, 1U.
La ribonucléase pancréatique libère 2Cp, deux dinucléotides dont un contient G et C et l'autre A
et U, et un trinucléotide fait de A, C et G.
Un mélange de ARNase T1 et T2 produit C, Ap, pGp, et deux trinucléotides, le premier
contenant A et C et le deuxième CG et U.
La phosphodiestérase du venin de serpent libère pC.
Quelle est la formule de cet ARN?
6.9. Structure des acides nucléiques
Quelle est la charge globale portée par le trinucléotide ApGpUpC à pH neutre?
6.10. Structure des acides nucléiques
Pourquoi d'un duplex circulaire d'ADN se renature-t-il plus rapidement qu'un duplex linéaire?
6.11. Structure des acides nucléiques
Pourquoi l'ADN se dénature-t-il dans l'eau pure, c'est-à-dire à force ionique voisine de zéro?
6.12. Structure des acides nucléiques
La taille du chromosome de E. coli est de 4000 kpb. Quelle longueur d'ADN contient-il?
6.13. Synthèse des acides nucléiques.
Au cours d'une expérience du type de celle effectuée par Meselson et Stahl, vous laissez les
bactéries pousser pour 3 générations (au lieu de 2 dans l'expérience classique) dans un milieu ne
contenant que du 14N. Suite à l'isolation de l'ADN et son analyse par centrifugation analytique,
quelle proportion de molécule d'ADN lourdes, hybrides ou légères obtiendrez-vous?
6.14. Synthèse des acides nucléiques.
Un brin isolé (+) d'ADN (composition en bases: 10% de A, 20% de G, 30% de C et 40% de T)
est répliqué par la ADN polymérase de E. coli en un brin complémentaire (-). L'ADN bicaténaire
sert ensuite de modèle à la ARN polymérase de E. coli qui transcrit le brin (-).
18
Indiquez la composition en bases (en % de A, C, G et T/U) du brin formé.
*6.15. Synthèse des acides nucléiques.
Le temps requis pour synthétiser complètement le génome d’E. coli est de 40 minutes. Pourtant,
le temps de génération de cette bactérie est de seulement 20 minutes. Trouvez une explication à
ce paradoxe.
**6.16. Synthèse des acides nucléiques.
Vous avez l'insigne honneur d'être le premier scientifique à analyser un micro-organisme
provenant de la planète Mars. Cette bactérie contenant de l'ADN double-brin comme matériel
génétique, vous décidez d'effectuer une analyse de type Meselson-Stahl. et vous obtenez les
résultats décrits à la page suivante.
a) comment interprétez-vous ces résultats?
b) afin de mieux comprendre ce phénomène, vous isolez tous les composants impliqués dans la
réplication de l'ADN chez cet organisme. Vous identifiez:
- une activité d'ARN polymérase;
- une ADN polymérase qui fonctionne seulement sur de l'ADN monocaténaire (simple brin);
- une nouvelle enzyme qui peut générer un produit sensible à la ADNase en présence de NADH
et d'un produit insensible à la ADNase et résistant à la chaleur.
D'après ces informations, déduisez le mécanisme selon lequel ce micro-organisme réplique son
ADN.
LL
HL
HH
Générations après
transfert dans 14N
0
1
2
6.17. ARNm et transcription
À la différence de l’ADN polymérase, l’ARN polymérase n’effectue pas de relecture avec
correction éventuelle de son produit.
a) Pourquoi cette absence d’autocorrection de la synthèse d’ARN ne menace-t-elle pas la
viabilité cellulaire?
19
b) En quoi le fait, pour un organisme, de posséder une enzyme utilisant l’ARN comme matrice
pour synthétiser l’ADN modifierait-il le taux de mutation de cet organisme?
*6.18. ARNm et transcription
La très grande majorité des ARNm ont une demi-vie très courte – de l’ordre de 3 minutes chez
les bactéries. Quelle raison a poussé l’évolution à façonner les ARNm en molécules aussi
instables?
6.19. ARNm et transcription
Si l’ARN polymérase allonge l’ARN à la vitesse de 35 à 70 nucléotides par seconde et si chaque
molécule de polymérase s’accole à 70 paires de bases d’ADN :
a) Quelle est la vitesse maximale de transcription par minute à laquelle un gène de 6000 paires
de bases est transcrit en molécules d’ARN?
b) Quel est le nombre maximal de molécules de polymérases qui pourraient se retrouver
attachées à ce gène à un moment donné?
6.20. Codage des protéines.
Soit l'ARNm suivant:
AGU CUC UGU CUC CAU UUG AAG AAG GGG AAG GGG
a) indiquez la séquence d'acides aminés qui sont codés (lecture de 5' vers 3'). Le tableau
contenant le code génétique est inclus en annexe.
b) on obtient des mutations qui consistent en l'addition ou la délétion d'un seul nucléotide. Si on
insère G entre le troisième et le quatrième nucléotide de la séquence précédente, et que l'on
élimine le dixième nucléotide à partir de la droite (c’est un G), quelle sera la séquence peptidique
obtenue?
6.21. Codage des protéines.
La séquence d'acides aminés d'une partie du lysozyme provenant d'un bactériophage T4 de type
sauvage et d'un mutant sont:
type sauvage:
-Tyr-Lys-Ser-Pro-Ser-Leu-Asn-Ala-Ala-Lys-
mutant:
-Tyr-Lys-Val-His-His-Leu-Met-Ala-Ala-Lys-
a) ce mutant peut-il être le résultat du changement d'une seule paire de bases dans l'ADN du
phage T4? Si non comment ce mutant peut-il avoir été produit?
b) quelle est la séquence en bases de l'ARNm qui code pour les cinq acides aminés du type
sauvage qui sont différents dans le mutant?
6.22. Codage des protéines.
20
Un brin d'ADN comporte la séquence indiquée ci-dessous:
5' TCGTTTACGATCCCCATTTCGTACTCGA 3'
a) quelle est la séquence des bases de l'autre brin d'ADN?
b) quelle est la séquence des bases de l'ARNm transcrit à partir du premier brin?
c) quelle est la séquence en acides aminés codés?
d) quelle est la séquence en acides aminés codés si le second T de l'extrémité 3' de l'ADN fait
l'objet d'une délétion?
6.23. Génie génétique.
Donnez les fragments de restriction obtenus suite à la digestion du fragment suivant avec
l’enzyme EcoR I :
5’ATGCTCGATCGATCGAATTCTATAGCCCGGGGCTGGATCCAGGTACCAAGTTAAGCTTG3’
3’TACGAGCTAGCTAGCTTAAGATATCGGGCCCCGACCTAGGTCCATGGTTCAATTCGAAC5’
6.24. Génie génétique.
Donnez les fragments de restriction obtenus suite à la digestion du fragment présenté au
problème 6.23 avec l’enzyme BamH I.
6.25. Génie génétique.
Donnez les fragments de restriction obtenus suite à la digestion du fragment présenté au
problème 6.23 avec l’enzyme Sma I.
6.26. Génie génétique.
Donnez les fragments de restriction obtenus suite à la digestion du fragment présenté au
problème 6.23 avec à la fois les enzymes Kpn I et Hind III.
6.27. Génie génétique.
Vous désirez cartographier le génome du bactériophage λ (ADN double brin linéaire). Pour cela,
vous marquez le génome de λ (longueur totale de 48,500 pb) à une seule de ses extrémités 5’
avec du phosphore radioactif (32P). Vous le digérez ensuite avec différentes enzymes de
restriction sous des conditions permettant une digestion partielle de l’ADN. Vous analysez les
fragments obtenus par électrophorèse sur gel d’agarose, suivie d’une autoradiographie afin de
visualiser l’ADN radioactif. Vous obtenez alors les résultats décrits dans le tableau ci-dessous.
a) Calculez la longueur des fragments de restriction obtenus.
b) Établissez une carte de restriction du phage λ.
21
ADN standard
Longueur (pb) Distance migrée
(cm)
23 130
3.5
9 416
4.1
6 557
4.5
4 361
4.9
2 320
5.25
2 027
6.15
560
6.7
Apa I
Distance migrée
(cm)
2.76
4.12
22
Pvu I
Distance migrée
(cm)
2.76
3.02
3.29
3.98
BamH I
Distance migrée
(cm)
2.76
2.89
3.06
3.24
3.43
4.65
Annexes
23
Annexe 1
pKas et pI des acides aminés
pKa1
pKa2
pKr
pI
G
A
V
L
I
P
2,34
2,34
2,32
2,36
2,36
1,99
9,60
9,69
9,62
9,60
9,68
10,6
F
Y
W
1,83
2,20
2,83
9,13
9,11
9,39
S
T
C
M
N
Q
2,21
2,63
1,71
2,28
2,02
2,17
9,15
10.43
10.78
9,21
8,80
9,13
13,60
13,60
8.33
5,68
5,87
5,07
5,74
5,41
5,65
D
E
2.09
2,19
9,82
9,67
3,86
4,25
2,77
3,22
K
R
H
2,18
2,17
1,82
8,95
9,04
9,17
10,79
12,48
6,00
9,74
10,76
7,59
24
5,97
6,01
5,97
5,98
6,02
6,48
10,07
5,48
5,66
5,89
Annexe 2
Le code génétique
Base en 5'
↓
U
C
A
G
Base centrale
Base en 3'
U
C
A
G
↓
Phe
Phe
Leu
Leu
Leu
Leu
Leu
Leu
Ile
Ile
Ile
Met
Val
Val
Val
Val
Ser
Ser
Ser
Ser
Pro
Pro
Pro
Pro
Thr
Thr
Thr
Thr
Ala
Ala
Ala
Ala
Tyr
Tyr
Stop
Stop
His
His
Gln
Gln
Asn
Asn
Lys
Lys
Asp
Asp
Glu
Glu
Cys
Cys
Stop
Trp
Arg
Arg
Arg
Arg
Ser
Ser
Arg
Arg
Gly
Gly
Gly
Gly
U
C
A
G
U
C
A
G
U
C
A
G
U
C
A
G
25
Solutions
26
Chapitre 1: Equilibre acide-base et spectrophotométrie
1.1 Équilibre acide-base :
a) Comme le HCl est un acide fort, il se dissociera complètement lorsque mis en solution :
HCl Æ H+ + ClAinsi, comme la concentration de HCl de départ est de 0.35M, la stoechiométrie nous
indique que la concentration finale de H+ dans la solution sera aussi de 0.35M. Nous aurons
donc :
pH = - log[H+] = -log 0.35 = 0.46
b) L’acide acétique en solution se dissociera lui aussi :
CH3-COO- + H+
CH3-COOH
Par contre, comme il s’agit d’un acide faible, il ne se dissociera pas complètement. Nous
devrons donc tenir compte de la constante d’association (Ka) dans nos calculs. Cette
constante est définie de la manière suivante :
pKa = - log Ka
Donc Ka = 1/10pKa = 1.74 x 10-5M
On peut alors facilement calculer la concentration en H+ :
Ka = [H+] [CH3COO-]
[CH3COOH]
1.74 x 10-5M = [H+] [CH3COO-]
0.35 M
1.74 x 10-5M x 0.35M = [H+] [CH3COO-] = [H+]2
[H+] = (6.09 x 10-6 M2)1/2 = 2.47 x 10-3M
Enfin: pH = - log [H+] = - log 2,47 x 10-3 = 2.61
c) Suivant la même procédure qu’en (b), nous obtenons un pH de 3.11.
27
1.2 Équilibre acide-base :
a) On a un acide faible. L’équilibre acide-base sera donc le suivant :
H+ + A-
HA
On peut déterminer le Ka de la manière suivante :
Ka = [H+] [A-]
[HA]
L’énoncé du problème indique que cet acide n’est ionisé qu’à 2% (ou 0.20, c’est pareil).
Ceci nous permet de déterminer les concentrations respectives de HA, H+ et A- :
[H+] = [A-] = 0.20M x 0.02 = 0.004M
[HA] = 0.2M – [H+] = 0.196 M
Ainsi :
Ka = [H+] [A-]
[HA]
Ka = 0.004M x 0.004M
0.196 M
Ka = 8.16 x 10-5 M
b) Le pH de cette solution sera donc de : pH = - log [H+] = - log 0.004M = 2.39
1.3 Équilibre acide-base :
a) Ce mélange constitue une solution tampon fabriquée avec l’acide acétique et sa base
conjuguée, l’acétate de sodium :
H+ + CH3COO- Na+
CH3COOH
Le pH de ce type de solution peut facilement être déterminé grâce à l’équation d’HendersonHasselbach :
pH = pKa + log [Base conjuguée]
[Acide]
28
pH = 4.76 + log 0.5M = 4.46
1M
b) On a l’équilibre suivant :
H+ + H2PO4- K+
H3PO4
Utilisant la même procédure qu’en (a), on obtient :
pH = pKa + log [H2PO4-]
[H3PO4]
pH = 2.14 + log 0.8 M
0.3 M
pH = 2.57
1.4 Équilibre acide-base :
Nous avons ici l’équilibre suivant :
H2PO4-
H+ + HPO4-2
Et le pKa donné est de 7.21.
L’équation d’Henderson-Hasselbach nous donne:
pH = pKa + log [HPO4-2]
[H2PO4-]
7,00 = 7.21 + log
[x]
0.1 M
-0.21 = log x – log 0.1 M
-0.21 + log 0.1 M = log x = -1,21
x = 10logx = 0.062 M
1.5 Équilibre acide-base :
On a toujours l’équilibre acide base suivant :
H+ + HPO4-2
H2PO4-
29
D’après l’énoncé du problème, on a : [H2PO4-] + [HPO4-2] = 0.3M
Ainsi : [H2PO4-] = 0.3 M - [HPO4-2]
À partir de l’équation d’Henderson-Hasselbach, on aura donc :
pH = pKa + log [HPO4-2]
[H2PO4-]
7,00 = 7.21 + log [HPO4-2]
[H2PO4-]
7,00 = 7.21 + log [HPO4-2]
[H2PO4-]
-0.21 = log [HPO4-2]
[H2PO4-]
10-0.21 = [HPO4-2]
[H2PO4-]
0.616 = [HPO4-2]
[H2PO4-]
0.616 x [H2PO4-] = [HPO4-2]
Ceci est identique à :
0.616 x (0.3M - [HPO4-2]) = [HPO4-2]
0.185 – 0.616 x [HPO4-2] = [HPO4-2]
0.185 = 1.616 x [HPO4-2]
0.114 M = [HPO4-2]
Et la concentration de [H2PO4-] sera :
[H2PO4-] = 0.3M - [HPO4-2] = 0.186 M
1.6 Spectrophotométrie
La relation entre l’absorbance d’une solution et sa concentration est donnée par l’équation de
Beer-Lambert :
A = εcl
30
Où :
A = absorbance
ε = coefficient d’extinction molaire (unités : litres x mol-1 x cm-1)
c = concentration (unités : mol/l = M)
l = trajet optique (épaisseur de la cuvette; unités : cm)
On aura alors :
0.71 = 1.420 l mol-1 cm-1 x c x 1 cm
c = 0.71 mol cm
1420 l x 1 cm
c = 5 x 10-4 M
Si on utilise une cuvette de 0.1 cm, on aura:
0.71 = 1.420 l mol-1 cm-1 x c x 0.1 cm
c = 0.71 mol cm
1420 l x 0.1 cm
c = 0.005 M
1.7 Spectrophotométrie
Grâce à l’équation de Beer-Lambert, on a :
A = εcl
Ainsi :
A = 1420 l mol-1 cm-1 x (37 x 10-3M) x 1cm
A = 52.54
1.8 Spectrophotométrie
Nous devons tout d’abords tracer la courbe standard de l’absorbance en fonction de la
concentration en hémoglobine. Ce graphique est représenté à la page suivante.
Comme l’inconnu a une absorbance de 0.303, nous pouvons reporter cette valeur sur la courbe
standard afin de trouver la concentration en hémoglobine correspondante, qui est de 6.31µg/mL.
Cette valeur peut aussi être obtenue avec beaucoup plus de précision en utilisant l’équation d’une
droite :
y = mx + b
où
y = valeur sur l’axes des y
x = valeur sur l’axe des x
31
m = pente de la droite
b = intersection sur l’axe des y
Les valeurs de m et b sont obtenues soit directement sur le graphique, soit en les calculant par
régression linéaire (de loin la meilleure méthode).
Donc, on aura :
y = 0.0441x + 0.0246
x = (y-b)/m
x = (0.303-0.0246)/0.0441mLµg-1 = 6.31 µg/mL.
0.8
0.7
Absorbance
0.6
0.5
A = 0.303
0.4
0.3
0.2
6.31 µg
0.1
0
0
2
4
6
8
10
12
Concentration hémoglobine (µg/mL)
32
14
16
18
Chapitre 2: Acides aminés
* 2.1. Poids moléculaire d'un acide aminé.
Suite à l'ajout du NaOH, on assiste à un déplacement de l'équilibre acide-base de l'acide aminé
vers la forme basique:
NH3+-CH(R)-COO-
NH2-CH(R)-COO-
À l'aide de l'équation d'Henderson-Hasselbach, il est possible d'obtenir la proportion d'acide
aminé sous forme de base et d'acide suite à l'ajout du NaOH:
pH = pKa + Log [base] / [acide]
10,4 = 9,7 + Log [base] / [acide]
0,7 = Log [base] / [acide]
5,011 = [base] / [acide]
Comme 0,01 mol de NaOH (100 ml de 0,1M) a été utilisée afin d'atteindre pH 10,4, ceci nous
indique que 0,01 mol de l'acide aminé a été convertie en base. Nous aurons donc:
5,011 = [base] / [acide]
5,011 = 0,01 mol /[acide]
[acide] = 0,002 mol
La somme de la quantité d'acide aminé sous forme basique et acide nous donne la quantité totale
d'acide aminé, soit 0,012 mol. Il ne reste plus qu'à utiliser ces données afin d'obtenir le poids
moléculaire:
1,812 g = 0,012 mol
Donc, poids moléculaire: g / mol = 1,812 g /0,012 mol = 151 g / mol
2.2. Courbe de titrage.
Le titrage de l'histidine implique les équilibres acide/base suivants:
H+N
H+N
CH2 – CH – COO
CH2 – CH – COOH
HN
+
HN
NH3
pKa1
N
N
+
NH3
pKaR
33
CH2 – CH – COO
CH2 – CH – COO
HN
NH3
HN
+
pKa2
NH2
Afin de dessiner la courbe de titrage, nous avons besoin des valeurs des pKas et des points
d'inflexions. Pour l'histidine, les pKas sont les suivants:
pKa1: 1,82
pKaR: 6,00
pKa2: 9,17
Par définition toujours, le pKa est le point où la moitié de l'acide aminé dans la solution a perdu
un proton, alors que l'autre moitié possède encore ce proton.
Les points d'inflexion sont déterminés par la moyenne arithmétique de deux pKa consécutifs:
point d'inflexion no. 1: (1,82 + 6,00) / 2 = 3,91
point d'inflexion no. 2: ( 6,00 + 9,17) / 2 = 7,59
Le pI est défini comme étant le pH où la charge nette de l'acide aminé est neutre, et il est
déterminé par la moyenne arithmétique des pKas précédant et suivant l'espèce neutre de l'acide
aminé. Pour l'histidine, le pI sera donc de 7,59 (soit le point d'inflexion no. 2).
On peut ainsi dessiner la courbe de titrage de l'histidine (voir page suivante).
2.3. Charge nette des acides aminés.
Pour déterminer la charge nette d'acides aminés à différents pH, on doit d'abord déterminer le pI
de ces différents acides aminés. Avec cette information, la charge de l'acide aminé peut être
déduite à différents pH: en effet, par définition, la charge de l'acide aminé à un pH égal à son pI
est nulle. À un pH inférieur à son pI, l'acide aminé est chargé positivement, alors qu'il est chargé
négativement à un pH supérieur à son pI.
Ainsi, pour ce qui est de ce problème, nous obtenons les résultats suivants:
pH
glycine
(pI: 5.97)
sérine
(pI: 5.68)
2.01
3.96
5.68
10.76
+
+
+
-
+
+
0
-
acide
aspartique
(pI: 2.77)
+
-
34
glutamine
(pI: 5.68)
arginine
(pI: 10.76)
+
+
0
-
+
+
+
0
Graphe du problème 2.2.
pKa2=9.17
9.0
N
pI = 7.59
7.5
100%
CH2 – CH – COO
NH3+
HN
pH
pKaR=6.0
6.0
H+N
3.91
100%
CH2 – CH – COO
HN
NH3+
pKa1=1.82
1.82
0.5
1.5
1.0
2.0
2.5
3.0
Équivalents d’ions OHH+N
50%
HN
H+N
pKa1
H+N
CH2 – CH – COOH
50%
+
NH3
50%
HN
HN
N
pKaR
CH2 – CH – COO
NH3+
CH2 – CH – COO
50%
CH2 – CH – COO
HN
N
50%
pKa2
50%
CH2 – CH – COO
HN
N
NH3+
CH2 – CH – COO
HN
NH2
35
NH3+
NH3+
2.4. Chromatographie échangeuse d'ions.
On débute la chromatographie à pH 10. À ce pH, tous les acides aminés dans le mélange seront
chargés négativement (pH est supérieur au pI).
a) sur une résine échangeuse de cations, aucun des acides aminés ne s'accrochera à la résine et ils
seront donc tous retrouvés dans l'éluant.
b) sur une résine échangeuse d'anions, tous les acides aminés s'accrocheront à la résine. Au fur et
à mesure que l'on diminue le pH, les acides aminés élueront dès que le pH du tampon deviendra
inférieur à leur pI. Ainsi, dans l'ordre, on recueillera:
1- lysine
2- isoleucine, alanine, glycine (tous trois à peu près en même temps à cause de leur pI
rapprochés)
3- acide glutamique.
Évidemment, c'est la résine échangeuse d'anions qui donnera la meilleure séparation.
2.5. Acides aminés
Seulement deux acides aminés peuvent générer d'autres acides aminés en libérant de l'ammoniac:
l'asparagine et la glutamine:
H2O
O
NH3
O
C-CH2-CH-COOH
H2N
C-CH2-CH-COOH
HO
H2N
H2N
ASN
ASP
H2O
O
NH3
O
C-CH2-CH2-CH-COOH
H2N
C-CH2-CH2-CH-COOH
HO
H2N
GLN
H2N
GLU
*2.6. Acides aminés
Cette observation ne peut être expliquée que si l'on assume que la sérine est d'abord insérée dans
la caséine lors de la traduction, et que le groupe phosphate lui est attaché une fois la synthèse
protéique terminée. Les résultats expérimentaux confirment cette hypothèse.
36
*2.7. Chromatographie échangeuse d'ions.
Comme ces quatre acides aminés peuvent être séparés sur une résine échangeuse d'ions, mais que
leurs pKa est presque qu'identique, une différence structurale quelconque doit logiquement être
responsable de la différence de comportement de ces acides aminés lors de la chromatographie.
L'examen de la structure de la glycine, l'alanine, la valine et la leucine révèle une augmentation
croissante du caractère hydrophobe de la chaîne latérale. On peut donc conclure que ces acides
aminés forment des interactions hydrophobes d'intensité différente avec la résine échangeuse
d'ions, ce qui permet leur séparation.
2.8. Peptides.
Comme les rendements en leucine, arginine et tryptophane sont similaires, on peu conclure qu'ils
devraient être en proportion égale. De plus, comparativement à la leucine, l'arginine et le
tryptophane, on a recueilli approximativement deux fois plus de glutamate et quatre fois plus
d'alanine et de lysine. La formule empirique de ce petit peptide devrait donc être:
(Arg, Leu, Trp, Glu2, Ala4, Lys4)n
Cette expérience ne nous permet pas cependant de connaître la séquence de ce peptide.
2.9. Peptides.
La structure du peptide GWYQR (Glycyl-Tryptophanyl-Tyrosyl-Glutaminyl-Arginine) est:
O
O
O
O
H2N-CH2-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-COOH
CH2
(CH2)3
CH2
CH2
CH2
NH
C
C NH
O
NH
NH2
NH2
OH
Afin de déterminer quelle sera la forme ionisée de ce peptide aux différents pH, il suffit de
prendre note du pKa des différents groupes chargés (y compris les chaînes latérales), et de
déduire l'état d'ionisation de chacun de ces groupes ( pH<pKa: forme protonée; pH>pKa: forme
non-protonée):
À pH 2: Tous les groupes sont protonés:
O
O
O
O
H3N-CH2-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-COOH
CH2
(CH2)3
CH2
CH2
CH2
NH
C
C NH2+
O
NH
NH2
NH2
OH
+
37
À pH 7: Le groupe carboxyl de l'arginine est ionisé (pH>pKa). Par contre, la chaîne latérales de
l’arginine et le groupe amino de la glycine sont toujours protonés (pH<pKa):
O
O
O
O
H3N-CH2-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-COO
CH2
(CH2)3
CH2
CH2
CH2
NH
C
C NH2+
O
NH
NH2
NH2
OH
+
À pH 10,5: Ici, le groupe amino de la glycine et la chaîne latérale de la tyrosine sont déprotonés
(pH>pKa). Par contre, le groupe amino de la chaîne latérale de l'arginine demeure protoné
(pH<pKa):
O
O
O
O
H2N-CH2-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-C-NH-CH-COO
CH2
(CH2)3
CH2
CH2
CH2
NH
C
C NH2+
O
NH
NH2
NH2
O-
Chapitre 3. Propriétés générales et purification des protéines
3.1. Purification des protéines.
La précipitation au sulfate d'ammonium permet de concentrer la protéine d'intérêt en précipitant
de manière non-spécifique une proportion généralement importante des protéines contenues dans
l'extrait brut. On obtient donc très aisément une purification partielle de la protéine, qui peut
ensuite subir d'autres étapes de purification.
3.2. Purification des protéines.
Le groupe diéthylamino (-CH2-CH2-NH+-CH2-CH3) du DEAE-cellulose porte une charge
positive qui est à la base du fonctionnement de cette colonne. En effet, les acides
aminés/protéines chargées négativement vont lier (via des liaisons électrostatiques) le groupe
diéthylamino, alors que les acides aminés/protéines chargés positivement se retrouveront dans
l'éluant. Comme le groupe diéthylamino possède un pKa voisin de 8,5, ce groupe sera déprotoné
à un pH supérieur à 8,5, ce qui lui enlève toute sa capacité à lier des substances chargées
38
négativement.
3.3. Purification des protéines.
À un pI supérieur à 6, la 6-phosphogluconate déshydrogénase possède une charge globale
négative (pH>pI): elle peut donc lier la colonne. À un pH supérieur à 9, le groupe diéthylamino
de la colonne perd son proton, empêchant du même coup toute séparation de l'enzyme selon sa
charge.
3.4. Purification des protéines.
Non, car la CM-cellulose (CM = carboxyméthyl = -CH2-COOH) est une résine échangeuse de
cations: à un pH supérieur à 6, la 6-phosphogluconate déshydrogénase est chargée négativement
(voir problème 3.3) et ne peut donc pas lier la colonne.
3.5. Purification des protéines.
Afin de séparer la 6-phosphogluconate déshydrogénase sur une colonne de CM-cellulose, on doit
s'assurer que la protéine possède une charge globale positive. Le pH du tampon devra donc être
inférieur au pI de la protéine, soit inférieur à 6.
3.6. Purification des protéines.
Afin d'éluer des protéines liées sur une résine échangeuse d'ions, deux possibilités s'offrent au
biochimiste: utiliser soit un gradient de pH, soit de sel (généralement du NaCl).
Dans la cas où l'on a choisi d'utiliser un gradient de NaCl, on débute généralement avec un
tampon de faible force ionique, pour par la suite utiliser une série de tampons dont la
concentration en NaCl augmente graduellement. Les ions Na+ ou Cl- décrocheront les protéines
de la colonne en neutralisant les charges négatives ou positives qui permettent aux protéines
d'interagir avec la résine. Le résultat est l'élution des protéines selon leur densité de charge: en
effet, afin d'être décrochées d'une colonne échangeuse de cations, les protéines possédant moins
de charges positive nécessiteront moins d'ions Cl- (donc une concentration de NaCl moins
élevée) pour neutraliser leurs charges que des protéines possédant plus de charges positives. La
même logique s'applique aux ions Na+ lors de l'élution de protéines fixées à une résine
échangeuse d'anions (e.g. CM-cellulose).
Dans le cas qui nous concerne, on peut donc conclure que :
- la myoglobine éluera la première car elle ne se fixera pas à la colonne (pH<pI: donc charge
nette positive);
- le pI de l'uréase (5,4) est plus rapproché du pH du tampon que le pI de l'ovalbumine (4,6):
l'uréase possédera donc une charge globale nette moins négative que l'ovalbumine. On peut donc
prédire que l'uréase éluera à une concentration de NaCl inférieure à celle requise pour éluer
l'ovalbumine.
L'ordre d'élution sera donc: myoglobine, uréase, ovalbumine.
3.7. Purification des protéines.
Une manière simple et rapide de séparer ces protéines est d'effectuer d'abord une
chromatographie sur résine échangeuse d'ions: il est alors possible de se débarrasser de la
39
protéine dont le pI est différent de notre enzyme. En seconde étape, on peut effectuer un
tamisage moléculaire afin de séparer notre enzyme (Mr 24 kDa) de l'autre protéine contaminante
(Mr 100 kDa).
Note: Des résultats similaires seraient obtenus si l'on effectue d'abord le tamisage, suivi de la
chromatographie sur résine échangeuse d'ions.
3.8. Purification des protéines.
a) L'activité spécifique étant définie comme étant le nombre d'unité enzymatique par mg de
protéine, nous n'avons qu'à diviser le nombre d'unités enzymatiques déterminées
expérimentalement par la quantité de protéine dans l'extrait. Ainsi, pour l'étape du traitement à la
chaleur, on aura:
activité spécifique = activité enzymatique / mg protéine
activité spécifique = 1 980 U/16 500 mg = 0,12 U/mg
Le pourcentage de rendement est défini comme la quantité d'enzyme (ou de protéine) recueilli
après x étapes par rapport à la quantité présente initialement dans l'extrait brut. Il est obtenu en
divisant l'activité enzymatique à l'étape x par l'activité enzymatique initiale. Toujours pour
l'étape de dénaturation à la chaleur, on aura:
Pourcentage de rendement = act. enzym. étape x / act. enzym. initiale
Pourcentage de rendement = (1 980 U/2 700U) x 100 = 73,3 %
Quant au degré de purification, il est obtenu en divisant l'activité spécifique après l'étape x par
l'activité spécifique initiale. On obtient alors le nombre de fois que notre enzyme fut concentrée
(donc purifiée) après les traitements effectués. Pour l'étape de dénaturation à la chaleur, on aura:
Degré de purification = act. spécif. étape x / act. spécif. initiale
Degré de purification = 0,12/0,039 = 3,07 fois.
Les résultats pour chacune des étapes de purification sont indiqués dans le tableau ci-dessous:
Étape de
purification
Extrait cellulaire
Sulfate
d'ammonium
Activité
spécifique
(U/mg)
0,039
Pourcentage
de rendement
100%
Degré de
purification
(n fois)
---
0,09
85,2%
2,30
40
Étape de
purification
Dénaturation
chaleur
Chromato. DEAE
CM-cellulose
Bio-Gel A
Activité
spécifique
(U/mg)
0,12
Pourcentage
de rendement
73,3%
Degré de
purification
(n fois)
3,07
4,31
28,72
32,00
62,2%
50%
41,5%
110,50
736,40
820,50
b) Afin de déterminer quelle étape fut la plus efficace dans la purification de notre enzyme, il
s'agit de diviser le degré de purification après une étape x par le degré de purification de l'étape
précédente. Ainsi, l'étape de chromatographie sur DEAE a permis la plus grande purification de
l'enzyme, soit 36 fois.
c) Considérant que la protéine est pure après tamisage moléculaire, on aura donc recueilli 35 mg
de 6-gluconate déshydrogénase. Ceci correspond à 41,5 % de la quantité d'enzyme présente
initialement dans l'extrait (c.f. pourcentage de rendement). Ainsi, dans notre extrait initial, on
avait:
35 mg / 41,5% = 75,9 mg
Et cette quantité d'enzyme était initialement présente dans 70 000 mg de protéine. On avait donc
dans l'extrait brut:
(75,9 mg / 70 000 mg) x 100 = 0,108 % de 6-gluconate déshydrogénase
3.9. Purification des protéines.
Le but de la focalisation électrique consiste à séparer des protéines selon leur point isoélectrique,
donc selon leur différence de charge à différents pH. Le fait d'ajouter du SDS ferait en sorte que
toutes les protéines auraient la même densité de charge et, donc, ne pourraient pas être séparées
selon ce type d'électrophorèse.
3.10. Purification des protéines.
Afin de déterminer le poids moléculaire de la protéine inconnue, il suffit de tracer le graphe du
volume d'élution en fonction du log du poids moléculaire (voir graphe à la page suivante).
Protéine
Log Mr
Vel (ml)
dextran bleu
6,000
85,00
lysozyme
4,146
200,00
chymotrypsinogène
4,398
190,00
ovalbumine
4,653
170,00
41
Protéine
Log Mr
Vel (ml)
sérum albumine
4,813
150,00
aldolase
5,176
125,00
uréase
5,699
90,00
ferritine
5,845
92,00
ovomucoide
4,447
160,00
En déterminant sur le graphe le poids moléculaire correspondant au volume d'élution obtenu
pour l'inconnu, on obtient une valeur de 139 kDa.
Note: la valeur de volume d'élution obtenue pour la ferritine et l'ovomucoide furent exclus de la
courbe car ces protéines semblent se comporter différemment aux autres standards lors de la
chromatographie sur gel de séphadex.
Graphique, problème 3.10
Lysozyme
200
Chymotrypsinogène
180
Ovalbumine
Volume d'élution
160
Ovomucoide
Albumine
140
Aldolase
120
Ferritine
100
Uréase
Log Mr =5.14
Mr = 139 kDa
80
Dextran
60
4
4.2
4.4
4.6
4.8
5
5.2
Log masse moléculaire
42
5.4
5.6
5.8
6
*3.11. Purification des protéines.
La ferritine possède un noyau d'hydroxyde ferrique, lui conférant une densité supérieure aux
protéines de même poids moléculaire, ce qui influence son comportement en chromatographie
sur gel de séphadex.
3.12. Purification des protéines.
En présence de SDS, toutes les protéines possèdent une densité de charge identique: c'est ce qui
permet de d'utiliser le système PAGE-SDS afin d'évaluer la masse moléculaire des protéines.
Ainsi, deux protéines de pI différent mais de masse moléculaire identique formeront une seule
bande en gel PAGE-SDS. Par contre, en absence de SDS (donc dans des conditions dites natives
ou non-dénaturantes), la migration des protéines vers les bornes négatives ou positives se fera en
fonction de leur charge globale, donc de leur pI. Dans ce cas, deux protéines de masse
moléculaire identique mais de pI différents donneront deux bandes distinctes suite à la coloration
du gel.
3.13. Purification des protéines.
En absence de β-mercaptoéthanol, les ponts disulfure au sein de la protéine demeurent intacts.
Ainsi la protéine adoptera une conformation plus compacte, et migrera plus rapidement en gel de
PAGE-SDS qu'un échantillon de la même protéine dont les ponts disulfure ont été réduits et qui,
par le fait même, possède une structure plus allongée.
3.14. Séquençage de polypeptides
a) La trypsine hydrolyse le lien peptidique du côté carboxy de acides aminés basiques arginine et
lysine. Les fragments de digestion avec la trypsine posséderont tous des résidus Arg ou Lys en
C-terminal, sauf bien entendu le fragment correspondant à l'extrémité C-terminal du peptide.
Ainsi, avec le peptide décrit ici, nous obtiendrons les deux fragments suivants:
A-L-K
M-P-E-Y-I-S-T-D-Q-S-N-W-H-H-R
b) la pepsine hydrolyse le lien peptidique du côté N-terminal des acides aminés aromatiques Phe,
Trp, et Tyr. Les fragments de digestion à la pepsine posséderont donc tous un résidu Tyr, Trp ou
Phe à leur extrémité N-terminale, sauf bien sûr le fragment possédant le résidu N-terminal du
peptide initial. On obtiendra donc les trois produits de digestion suivants:
A-L-K-M-P-E
Y-I-S-T-D-Q-S-N
W-H-H-R
c) la protéase V8 hydrolyse le lien peptidique du côté C-terminal des acides aminés acides Asp et
Glu. Les fragments de digestion obtenus posséderont donc tous un résidu Asp ou Glu à leur Cterminal, sauf bien sûr le fragment possédant le résidu C-terminal du peptide initial. On obtiendra
alors les trois fragments suivants:
A-L-K-M-P-E
Y-I-S-T-D
Q-S-N-W-H-H-R
43
d) le bromure de cyanogène hydrolyse le lien peptidique au niveau du C-terminal des résidus
méthionine. Les fragments de digestion obtenus auront donc tous un résidu Met à leur Cterminal, sauf bien entendu le fragment correspondant au C-terminal du peptide. On aura alors
les deux fragments suivants:
A-L-K-M
P-E-Y-I-S-T-D-Q-S-N-W-H-H-R
3.15. Séquençage de polypeptides
La digestion à la carboxypeptidase A nous indique que le résidu C-terminal du peptide est Ala.
La digestion à la trypsine nous permet d'ordonner partiellement deux des quatre fragments
obtenus (rappel: la trypsine génère des fragments dont le C-terminal est Arg ou Lys):
Ala-Arg
(Phe, Ser)-Lys
De plus, la digestion à la trypsine indique qu’une Lys est situé du côté C-terminal de Lys ou Arg
(libération d'une lysine avec la trypsine).
La digestion à la trypsine indique aussi que le tripeptide (Ala, Met, Ser) correspond au Cterminal du peptide (il n'y a pas de Arg ou Lys dans ce fragment). De plus, la digestion au CNBr
nous permet de déduire la position de la méthionine dans ce tripeptide comme étant:
Met-(Ala, Ser)
L'alanine étant le résidu C-terminal du peptide (voir digestion à la carboxypeptidase A), la
séquence des trois résidus du C-terminal du peptide sera:
Met-Ser-Ala
La thermolysine coupe du côté N-terminal de résidus hydrophobes: on peut donc déduire la
position des résidus hydrophobes des deux fragments obtenus:
Ala-(Arg, Ser)
Phe-(Lys, Lys,)-Met-Ser
Avec cette dernière information et considérant le patron de digestion à la trypsine, on peut
conclure que la séquence du peptide est:
Ala-Arg-Ser-Phe-Lys-Lys-Met-Ser-Ala
3.16. Séquençage de polypeptides
La thermolysine coupe le lien peptidique du côté N-terminal de résidus hydrophobes. La
digestion des deux fragments du peptide suite à la réduction des ponts S-S nous donne:
chaîne 1:
A-C
F-P-R-K
chaîne 2:
C
Y-C
W-C-R-R
V-C
F-C
44
Comme les liens disulfures du peptide sont intacts lors de la digestion à la thermolysine, certains
des fragments décrits ci-dessus seront liés via des ponts S-S impliquant des Cys. Selon les
fragments de digestion alors obtenus, on peut déduire la position des ponts S-S comme étant:
S-S
A-C-F-P-K-R-W-C-R-R-V-C
S-S
C-Y-C-F-C
-S
SNote: n'oublions pas qu'à la fois des ponts S-S- intrachaîne et interchaînes peuvent être présents
dans la molécule.
3.17. Séquençage de polypeptides
La digestion à la carboxypeptidase indique que le C-terminal est Lys
Le traitement au DNFB indique que le N-terminal est Val
La digestion à la trypsine nous permet d'ordonner partiellement les peptides obtenus comme suit:
peptide C: Try-Ala-Lys
terminal)
peptide D: Val-(Ala, Ala, Ala, Pro)-Lys (rappel: Val est N-
peptide E: Met-(Asp, Gly)-Arg
On peut ordonner le peptide E grâce aux résultats du traitement au CNBr:
Met-Gly-Asp-Arg
Finalement, le traitement avec la thermolysine permet d’ordonner les Ala par rapport à Pro :
Val-Ala-Ala-Ala-Pro-Lys
La séquence du peptide est donc:
Val-Ala-Ala-Ala-Pro-Lys-Met-Gly-Asp-Arg-Try-Ala-Lys
Chapitre 4. Structure tridimensionnelle des protéines
4.1. Structure 3-D des protéines
Règle générale, les acides aminés hydrophobes sont retrouvés à l'intérieur des protéines (donc à
45
l'abri du solvant aqueux), et les résidus polaires ou chargés sont retrouvés à la surface des
protéines. On aura donc la distribution suivante:
Intérieur: Val, Phe, Ileu
Surface: Glu, Arg, Asn, Lys, Ser, Thr
*4.2. Structure 3-D des protéines
La structure de l'urée suggère que celle-ci dénature les protéines en brisant les ponts H stabilisant
la structure tridimensionnelle de la macromolécule (interaction des groupes amino et cétone de
l'urée avec les groupes amino et cétone du lien peptidique et avec les chaînes latérales).
4.3. Structure 3-D des protéines
Même si elle est située à la surface d'une protéine, la phénylalanine doit éviter le contact avec le
solvant aqueux. Ceci peut être accompli si deux ou plusieurs sous-unités d'une protéine
globulaire établissent des contacts entre-elles via des régions hydrophobes (pouvant inclure la
Phe), protégeant ainsi ces résidus non-polaires du solvant aqueux.
*4.4. Structure 3-D des protéines
La présence de l’Asp à l'intérieur des protéines est possible si ce dernier peut établir des
interactions intermoléculaires impliquant ses groupements polaires et chargés. Ceci est entreautre possible via l'inclusion de l'Asp dans une structure secondaire de type hélice α.
4.5. Structure 3-D des protéines
La protéine 1 possède un contenu élevé en acides aminés hydrophiles, et relativement peu de
résidus hydrophobes (65% hydrophiles/35% hydrophobes). Ceci suggère que de nombreux
résidus de cette protéine sont en contact avec le solvant, ce qui est le cas pour les protéines en
forme de bâtonnets (qui sont allongées). Il s'agirait donc de la protéine A.
La protéine 3 possède un rapport acides aminés hydrophiles/hydrophobe de 50%/50%, alors que
celui de la protéine 2 est de 30%/70%. Ceci tend à suggérer que la protéine 3 serait de forme
globulaire, avec de nombreux résidus hydrophobes enfouis à l'intérieur, et plusieurs acides
aminés hydrophobes à la surface. La protéine 3 serait donc la protéine B.
Quand à la protéine 2, son contenu élevé en acides aminés hydrophobes et le petit nombre
d'acides aminés hydrophiles présents suggère qu'elle pourrait être la protéine C, où l'association
des différentes sous-unités monomériques s'effectuerait au niveau d'acides aminés hydrophobes
localisés à la surface de la protéine.
4.6. Structure 3-D des protéines
La structure primaire de ce peptide ne montre aucune caractéristique des structures en feuillet β,
et il y a absence de résidus (Gly et Pro) qui normalement détruisent les structures secondaires.
On peut donc en déduire que ce peptide pourrait adopter une structure secondaire en hélice α.
4.7. Structure 3-D des protéines
La structure primaire de ce peptide est caractéristique des protéines adoptant un structure
46
secondaire en segment β.
4.8. Structure 3-D des protéines
La présence de plusieurs résidus chargés positivement (Arg et Lys) ainsi que de la glycine
indique que ce peptide n'adoptera aucune structure secondaire précise (donc pelote statistique).
4.9. Structure 3-D des protéines
Grâce aux mêmes critères établis au cours des trois problèmes précédents, on peut déduire que:
acides aminés 2-12: hélice α;
acides aminés 13-17: pelote statistique (random coil);
acides aminés 18-26: segment en structure β.
4.10. Structure 3-D des protéines
La composition élevée en Pro et Hypro indique que la protéine C adopte un structure en triple
hélice de collagène.
La protéine A est riche en acides aminés à chaîne latérale petite (Gly, Ser, Ala): elle adoptera
donc une structure en feuillet β.
La protéine B possède une composition en acides aminés qui pourrait mener à la formation d'une
hélice α. Cependant, cette hélice α pourrait être déstructurée par la présence occasionnelle de
résidus Gly et Pro, et par la présence d'acides aminés basiques ou acides consécutifs.
Chapitre 5. Enzymologie
5.1. Cinétique enzymatique
a) D'après les données disponibles, on remarque que la vitesse de la réaction enzymatique
n'augmente pas lorsque la concentration de substrat dépasse 2 x 10-3 M. Ceci constitue donc la
vitesse maximale (Vmax) de l'enzyme, soit 60 μmol/min.
b) v est constant à une [S] supérieure à 2 x 10-3 M car l'enzyme est alors saturée par le substrat.
c) Comme à une concentration de 2 x 10-2 M on a atteint la vitesse maximale de catalyse par
l'enzyme, presque tout l'enzyme existe sous la forme d'un complexe enzyme/substrat. La quantité
d'enzyme libre dans le milieu réactionnel est alors négligeable.
5.2. Cinétique enzymatique
a) Vmax = 0,25 μmol/min;
b) Le Km peut être déterminé en utilisant l'équation de Michaelis-Menten:
47
v = [S] Vmax
[S] + Km
v[S] + vKm = [S]Vmax
vKm = [S]Vmax - v[S]
vKm = [S] (Vmax - v)
Km = [S] (Vmax - v)
v
Prenant les données pour une [S] de 5 x 10-6:
Km = 5 x 10-6 M x (0,25 μmol/min - 0,071 μmol/min)
0,071 μmol/min
Km = 1,26 X 10-5 M
Note: le même résultat sera obtenu si l'on utilise une concentration de substrat différente, en
autant que v < Vmax.
c) La vitesse initiale sera directement obtenue à l'aide de l'équation de Michaelis-Menten:
- pour [S] = 1 x 10-6 M:
v = [S] Vmax
[S] + Km
v = 1 x 10-6 M x 0,25 μmol/min
1 x 10-6M + 1,26 x 10-5 M
v = 0,0184 μmol/min
- pour [S] = 1 x 10-1M: v = 0,25 μmol/min (concentration saturante de substrat: v = Vmax).
d) Pour une concentration de substrat de 2 x 10-3 M, la vitesse initiale sera égale au Vmax. On
aura alors:
v = Vmax = 0,25 μmol/min
Après 5 minutes, on aura alors: 0,25 μmol/min x 5 min. = 1,25 μmol de produit formé.
48
- Pour une concentration de substrat de 2 x 10-6 M, il nous faut d'abord trouver la vitesse de la
réaction, ce qui est possible grâce à l'équation de Michaelis-Menten:
v = [S] Vmax
[S] + Km
v = 2 x 10-6 M x 0,25 μmol/min
2 x 10-6 M + 1,25 x 10-5 M
v = 0,035 μmol/min
Donc, après 5 minutes de réaction, on aura:
v = 0,035 μmol/min x 5 min. = 0,175 μmol de produit formé.
e) Comme le Km est indépendant de la concentration d'enzyme, il ne sera pas affecté par
l'augmentation de [E] de demeurera égal à 1,25 x 10-5 M.
Par contre, le Vmax sera altéré car: Vmax = kcat x [Et]. Ainsi, comme kcat est une constante,
l'augmentation de la concentration d'enzyme par un facteur 4 multipliera aussi le Vmax d'un
facteur 4. On aura alors Vmax = 1 μmol/min.
5.3. Cinétique enzymatique
Le graphe de Lineweaver-Burke représente la réciproque de la vitesse initiale (1/v) en fonction
de la réciproque de la concentration du substrat (1/[S]). D'après les données du problème, on aura
alors les valeurs suivantes:
1/[S] M-1
1000,00
2000,00
10 000
20 000
33 333
50 000
100 000
200 000
1 000 000
2 000 000
1/v (mmol-1 x min.)
0,0154
0,0158
0,0196
0,0238
0,0303
0,0370
0,0588
0,1050
0,4550
0,9090
49
Le graphique de Lineweaver-Burke est représenté ci-dessous.
Le Km est facilement obtenu par la réciproque de l'intersection sur l'axe des x. Dans ce cas-ci,
Km = 2.7 x 10-5 M.
Quant à lui, le Vmax est obtenu par la réciproque de l'intersection sur l'axe des y. Ici, Vmax =
67 μmol/min.
1
0.9
0.8
0.7
-1/Vmax = 0.0149
Vmax = 67 µmol/min
1/v
0.6
0.5
y = 4E-07x + 0.0149
0.4
0.3
-1/Km = 36,750
Km = 2.7 x 10-5M
0.2
0.1
0
-500000
0
500000
1000000
1500000
2000000
1/[S]
5.4. Cinétique enzymatique
Pour déterminer l'affinité de l'enzyme pour son substrat, on doit trouver la valeur de la constante
de Michaelis-Menten. Ceci est facilement réalisé grâce au graphe de Lineweaver-Burke:
1/ [S] (M-1 x 10-4)
5,74
3,75
1,90
0,60
0,25
1/v (μmol-1 x min.)
(pH 7,6)
13,51
11,76
10,20
8,77
-
1/v (μmol-1 x min.)
(pH 9,0)
29,41
21,28
13,33
7,81
5,99
50
Le graphe de Lineweaver-Burke est représenté ci-dessous.
L'intersection des droites avec l'axe des x donne la valeur de -1/Km. Sur le graphique, plus la
valeur de -1/Km est petite, plus Km sera grand. Km est une constante d'affinité de l'enzyme pour
le substrat et est équivalent à la concentration de substrat nécessaire afin d'atteindre 1/2 Vmax.
Ainsi lorsque Km est élevé, l'enzyme a peu d'affinité pour le substrat: il faut beaucoup de
substrat à l'enzyme afin d'atteindre 1/2 Vmax.
D'après le graphique, on peut donc constater, sans déterminer exactement leur valeur, que le Km
de l'enzyme est supérieur à pH 9 par rapport à pH 7,6. Ainsi, se sera donc à pH 7,6 que l'enzyme
aura la plus forte affinité pour son substrat.
35
30
pH = 9
25
1/V
20
15
pH = 7.6
10
5
0
-10
-8
-6
-4
-2
0
2
4
6
8
1/[S]
5.5. Cinétique enzymatique
Afin de résoudre ce problème, nous devons d'abord dessiner le graphe de Lineweaver-Burke. La
transformation des données donne les résultats suivants:
1/[S] (M-1)
10 000
6 666,67
5 000
1/v (mmol-1 x min.) 1/v (mmol-1 x min.)
sans inhibiteur
avec inhibiteur
0,0357
0,0588
0,0277
0,0435
0,0233
0,0345
51
2 000
1 333,33
0,0154
0,0200
0,0135
0,0164
Et le graphe de Lineweaver-Burke est donné ci-dessous.
a) le Vmax nous est donné par la réciproque de l'intersection sur l'axe des y. Dans ce cas-ci:
1/Vmax = 0,0101 μmol-1 x min.
Vmax = 99 μmol/min
Comme l'intersection sur l'axe des y est la même en absence qu'en présence de l'inhibiteur, on
peut conclure qu'il s'agit d'une inhibition compétitive.
b) le Km nous est donné par le négatif de la réciproque de l'intersection sur l'axe des x. Dans ce
cas-ci, les Km seront les suivants:
- en absence d'inhibiteur:
-1/Km = 3 800 M-1
Km = 2,63 x 10-4 M
- en présence de l'inhibiteur:
-1/Kmapp = 2000 M-1
Kmapp = 5 x 10-4 M
c) le Ki peut être déterminé à l'aide des données précédentes grâce à l'équation:
Kmapp = Km + Km [I]
Ki
Ki = Km [I]
(Kmapp-Km)
Ki = 2,63 x 10-4 M x 2,2 x 10-4M
(5 x 10-4 M - 2,63 x 10-4 M)
Ki = 2,44 x 10-4 M
52
0.07
0.06
Avec inhibiteur
y = 5E-06x + 0.01
1/Vmax = 0.0101 µmol-1min
Vmax = 99 µmol/min
Sans inhibiteur
0.04
1/V
1/V
0.05
-1/Kmapp =2000 M-1
Kmapp= 5 x 10-4 M
0.03
y = 3E-06x + 0.0097
0.02
-1
-1/Km = 3800 M
Km= 2.63 x 10-4 M
0.01
0
-6000
-4000
-2000
0
2000
4000
6000
8000
10000
12000
1/[S]
5.6. Cinétique enzymatique
a) afin de trouver le Km et le Vmax, nous devons tracer le graphe Lineweaver-Burke (représenté
ci-dessous):
1/[S] (M-1)
1/v (μmol-1x min.)
2000,00
4000,00
5882,00
8333,00
10 000
0,80
1,15
1,49
1,85
2,22
1/v (μmol-1x min.)
inhibiteur A
1,22
2,02
2.78
3.76
4,42
53
1/v (μmol-1x min.)
inhibiteur B
2,08
3,03
4,00
5,00
5,88
7
6
Sans inhibiteur
Inhibiteur A
Inhibiteur B
5
1/v
4
3
2
1
0
-4000
-2000
0
-1
2000
4000
6000
8000
10000
12000
1/[S]
La valeur du Vmax de l'enzyme nous est donnée par la réciproque de l'intersection de la droite
sur l'axe des y. Ainsi, Vmax = 2,36 μmol/min.
De même, le Km de l'enzyme nous est donné par le négatif de la réciproque de l'intersection sur
l'axe des x. Ainsi, Km = 4,4 x 10-4 M.
b) D'après le graphe de Lineweaver-Burke, l'inhibiteur A possède un Vmaxapp de 2,36 mmol/min
et un Kmapp de 8.3 x 10-4 M. Ceci correspond à un inhibiteur de type compétitif, tel un analogue
du substrat.
Quand à l'inhibiteur B, son Vmaxapp est de 0,889 μmol/min et son Km est de 4,4 x 10-4 M. Le Km
est identique à celui de l'enzyme sans inhibiteur: on a donc une inhibition non-compétitive. Ce
type d'inhibition est observé lorsque l'inhibiteur n'interfère pas avec l'interaction enzymesubstrat. Ceci est le cas pour un agent alkylant, qui inhibe l'activité enzymatique en alkylant
l'enzyme. L’alkylation des enzymes peut modifier la conformation de la protéine, modifiant
légèrement la structure du site actif et, par le fait même, rendre l’enzyme moins efficace comme
catalyseur de réactions.
c) Constante d'inhibition de l'inhibiteur A: pour l'inhibition compétitive, on a:
54
Kmapp = Km + Km [I]
Ki
Ki = Km [I]
(Kmapp-Km)
Ki = 4,25 x 10-4 M x 5 x 10-4M
(1,11 x 10-3 M - 4,25 x 10-4 M)
Ki = 5.64 x 10-4 M
Constante d'inhibition pour l'inhibiteur B: pour l'inhibition non-compétitive, on a:
Vmaxapp = Vmax
(1 + [I]/Ki)
Ki = Vmaxapp [I]
Vmax- Vmaxapp
Ki = 0,889 μmol/min (3,2 x 10-6M)
(2,36 μmol/min - 0,889 mmol/min)
Ki = 1.93 x 10-6 M
d) la vitesse initiale peut être déterminée par la modification de l'équation de Michaelis-Menten
pour les inhibiteur compétitifs:
v = Vmax x [S]
[S] + Kmapp
et Kmapp = Km + Km [I]
Ki
Kmapp = 4,4 x 10-4 M + 4,4 x 10-4 M x 2 x 10-5 M
5.64 x 10-4 M
Kmapp = 4,56 x 10-4 M
On aura alors:
55
v = Vmax x [S]
[S] + Kmapp
v = 2,36 μmol/min x 3 x 10-4 M
3 x 10-4 M + 4,56 x 10-4 M
v = 0,936 μmol/min
5.7. Catalyse enzymatique
Le fait que le pH optimal de l'enzyme soit à pH 8,0 suggère que l'état d'ionisation (ou de
protonation) de résidus d'acide aminé du centre actif de l'enzyme est important pour l'activité de
cette dernière. Par exemple, à pH inférieur à 8, la protonation de la chaîne latérale d'un résidu
histidine (pKaR = 6) pourrait altérer le mécanisme de catalyse enzymatique soit directement au
sein du site actif, soit indirectement en induisant un changement conformationnel de la protéine.
À un pH supérieur à 8, la déprotonation de groupements précis (e.g chaîne latérale de Tyr ou
Lys; groupe amino-terminal) pourrait avoir la même conséquence sur l'activité enzymatique.
5.8. Catalyse enzymatique
a) Pour une enzyme dont le pH optimal est de 4, on peut supposer que la partie ascendante de la
courbe pourrait être attribuable à l'ionisation du groupe carboxyl de la chaîne latérale d'un Asp,
ou du groupe α-carboxyl de l'acide aminé C-terminal. Pour la partie descendante, elle pourrait
être le résultat de la déprotonation de l'His ou de l'ionisation de la Glu.
b) Pour une enzyme dont le pH optimal est de 11, la portion ascendante de la courbe pourrait être
attribuable à la déprotonation du groupe amino de la chaîne latérale de Lys. Quant à la partie
descendante de la courbe, elle pourrait être la conséquence de la déprotonation de Arg.
5.9. Catalyse enzymatique
Afin de répondre à cette question, nous devons d'abord dessiner le graphe de la vitesse de la
réaction en fonction de la concentration en substrat (voir page suivante).
D'après l'allure du graphe, A est une enzyme ordinaire qui suit la cinétique de Michaelis-Menten.
La vitesse initiale de la réaction catalysée par l'enzyme A ne dépend que de la concentration du
substrat, la vitesse maximale étant atteinte en présence d'un excès de substrat.
Grâce au graphique, on peut aussi conclure que l'enzyme B est une enzyme allostérique. En effet,
à des concentrations peu élevées de substrat, l'enzyme (qui possède plusieurs sites de liaison du
substrat) adopte une conformation telle que son affinité pour le substrat est faible. La vitesse de
réaction est alors lente. Par contre, la liaison d'une molécule de substrat à l'enzyme induit un
changement conformationnel chez cette protéine qui a pour conséquence d'augmenter l'affinité
des autres sites envers le substrat. Plus la concentration en substrat augmente, plus le nombre de
sites à haute affinité pour le substrat augmente, ce qui conduit à une plus grande vitesse de
réaction.
56
25
V (mmol/min)
20
Enzyme A
Enzyme B
15
10
5
0
0
1
2
3
4
5
6
7
8
9
[S] (x 103M)
Chapitre 6. Structure et propriétés des acides nucléiques.
6.1. Structure des acides nucléiques.
Le polynucléotide dont il est question ici est de l'ARN (remarquez la présence de l'uracile
comme base azotée). Même si l'ARN n'existe pas, comme l'ADN, sous forme d'une double
hélice, il peut tout de même adopter une structure secondaire hélicoïdale via l'appariement de
régions complémentaires à l'intérieur même de la molécule. Les structures secondaires les plus
stables seront évidemment celles impliquant le plus de pont H (donc, celles où l'on aura le plus
grand nombre de paires de base). Dans le cas de la molécule qui nous intéresse, les deux
structures les plus stables seront:
A
C
C
G C
U A
G
C
AUCCCGAGUGCACCACGUAAUGGA3’
AUCCCGA
GUAAUGGA3’
C
C
AAGGGCUCACGUGGUGCAUUA5’
AAGGGCU
CAUUA5’
C
G
A
U
C
G
G
G
U
57
A260nm
*6.2. Structure des acides nucléiques.
a) Comme le Tm n'a pas été atteint, les deux chaînes polynucléotidiques ne se sont pas
complètement séparées, et sont donc encore alignées selon leur séquence complémentaire. On
obtiendra alors une courbe du style suivant:
Température juste
sous le Tm
Température (oC)
Température
augmente
Température
diminue
b) Comme on a largement dépassé le Tm, les deux chaîne polynucléotidiques se sont séparées.
Lors de la réhybridation, les deux molécules devront s'aligner selon leurs paires de bases
complémentaires, ce qui est un processus relativement long (implique des collisions au hasard de
nos deux molécules monocaténaires). Comme le temps alloué pour le refroidissement est assez
court, la molécule d'ADN n'aura pas le temps de se réhybrider. L'absorbance ne diminuera donc
que très peu suite au chauffage, et on aura une courbe du style:
A260nm
Température>>>Tm
Température (oC)
Température
augmente
Température
diminue
c) Une courbe parfaitement réversible peut être obtenue si l'alignement peut se faire très
facilement. Ceci est le cas si l'on a affaire à des polynucléotides peu complexes du type
poly(G):poly(C), ou poly (AT):poly(AT).
58
6.3. Structure des acides nucléiques.
L'hydrolyse des acides nucléiques implique la cassure des liens phophodiesters liant chaque
nucléotides dans l'orientation 5' vers 3'. La seule différence majeurs dans le squelette sucrephosphate entre l'ARN et l'ADN est la présence d'un groupe hydroxyl en position 2' du ribose
chez l'ARN. Ainsi, en milieu alcalin, ce groupe peut être facilement ionisé, générant un O- qui
peut facilement briser le lien phosphodiester en attaquant le groupe phosphoryl adjacent:
B
a
s
e
O
-
O-P-O-CH2
O-
O
O
-
H+
O-P-O
O
CH2
-
O-P-O-CH2
O-
O-
-
O-P-O
O
O
O
B
a
s
e
O
O
B
a
s
e
O
O-P
O-
O
B
a
s
e
+
OHCH2
O
O
O-
-
O-P-O
O
6.4. Structure des acides nucléiques.
Ces données peuvent être interprétée de la manière suivante:
a) si l'on refroidi la solution d'acide nucléique rapidement, l'absorbance à 280nm ne varie que
très peu, indiquant que les chaînes de polynucléotides restent à l'état monocaténaire (la molécule
reste donc dénaturée).
b) si l'on refroidi la solution d'acide nucléique lentement, on observe un diminution progressive
de l'absorbance à 260 nm, indiquant que notre molécule est passée de l'état monocaténaire à
bicaténaire (il y a donc eu réhybridation).
6.5. Structure des acides nucléiques.
La structure de l'IMP est la suivante:
O
N
H N
N
N
Ribose
L'IMP peut donc former des ponts H avec l'adénosine et avec la cytosine (compare la structure
de l’IMP avec celle de l’AMP et de la CMP). Donc, l’incorporation dans l'ADN mettrait
59
O-
évidemment en danger l'intégrité du code génétique en permettant une ambiguïté dans le pairage
des bases, ce qui serait létal à court terme pour l'organisme.
6.6. Structure des acides nucléiques.
a) la ribonucléase pancréatique coupe l'ARN du côté 3' des nucléotides pyrimidiques, générant
une extrémité 3' phosphate. Dans le polynucléotide suggéré dans cet exemple, la ribonucléase
pancréatique donnera donc les produits de digestion suivants:
pACp3'
GAUp3'
5'
GCp3'
5'
Up3'
5'
AUp3'
5'
5'
C3'
5'
b) la ribonucléase T2 coupe du côté 3' des nucléotides adénosine, et générera une extrémité 3'
phosphate. On aura alors:
pAp3'
5'
CGAp3'
UGCUA3'
5'
UC3'
5'
5'
c) la ribonucléase T1 coupe du côté 3' des nucléotides guanosine, et générera une extrémité 3'
phosphate. On aura alors:
pACGp3'
5'
AUGp3'
CUAUC3'
5'
5'
6.7. Structure des acides nucléiques.
La phosphodiestérase de venin de serpent ne coupe que le nucléotide situé en 3'-terminal de
l'ARN, générant un nucléotide 5'phosphate. Cette information nous indique que Cp est situé en
3'-terminal de notre polynucléotide.
La ribonucléase pancréatique coupe du côté 3' des nucléotides pyrimidiques, générant des
produits de digestion se terminant par une pyrimidine 3' phosphate. D'après les résultats obtenus,
on peut déduire les séquences suivantes:
ACp3'
(A,G)Up3'
5'
5'
Finalement, la ribonucléase T2 coupe après l'adénosine, générant des fragments se terminant
avec une adénosine 3'phosphate. On peut donc utiliser cette information afin d'ordonner les
séquences du produit obtenu:
(CG)Ap3'
5'
De plus, la présence de pAp après digestion avec la ribonucléase T2 indique que A est le
nucléotide 5'-terminal.
En recoupant les informations obtenues par l'utilisation de ces trois enzymes, on obtient la
séquence finale suivante:
60
pACGAUCp3'
5'
6.8. Structure des acides nucléiques.
La phosphodiestérase de venin de serpent libère le nucléotide situé à l'extrémité 3' du fragment.
Le résultat obtenu nous indique que pC est le nucléotide 3' terminal pour notre polynucléotide.
La ribonucléase pancréatique coupe les molécules d'ARN du côté 3' des pyrimidines, générant
des fragments se terminant avec une pyrimidine 3' phosphate. Grâce aux fragments obtenus, on
peut déduire en partie leur séquence:
GCp3'
AUp3'
5'
5'
(A,G)Cp3'
5'
De plus, le fait que l'on a libéré 2 Cp indique ces nucléotides sont situés tout de suite après U ou
C.
L'ARNase T1 coupe du côté 3' de la guanosine, générant des fragments se terminant avec une
guanosine 3'phosphate. Quant à la ARNase T2, elle coupe du côté 3' des adénosine, générant des
adénosine 3'phosphate. L'utilisation combinée de ces deux enzymes donnera un mélange de
fragments coupés par l'un ou l'autre de ces enzymes, ou même par les deux enzymes. On peut
déduire la séquence des fragments obtenus:
CCAp3'
5'
(C,U)Gp3'
5'
Note: on a déduit la présence de deux C dans le premier fragment car on mentionne qu'il s'agit
d'un trinucléotide, et qu'il manque un C si l'on fait le décompte des nucléotides obtenus après
digestion avec le mélange T1 + T2.
D'après le résultat obtenu avec la ribonucléase pancréatique, l'uridine est précédée de l'adénosine.
On aura alors le fragment suivant:
AUCGp3'
5'
De plus, toujours d'après le résultat avec T1 + T2, l'obtention de pGp indique que ce dernier est
le nucléotide 5'-terminal. Le résultat obtenu avec la ribonucléase pancréatique indique aussi que
ce G est suivi de C. Aussi, le fait d'avoir obtenu C et Ap indique que ces deux nucléotides sont
situés tout de suite après A ou G.
On a donc jusqu'ici la séquence suivante:
pGC....AUCG....C3'
5'
Il ne nous reste que A et C à placer. Comme avec la digestion avec T1 + T2 on a eu la séquence
5'CCAp3', ceci suggère que C est placé entre pGC...AUCG. Enfin, le dernier nucléotide, A,
devrait logiquement être situé à l'avant-dernière place.
61
En tenant compte de ces différents résultats, on arrive à la séquence suivante:
pGCCAUCGAC3'
5'
6.9. Structure des acides nucléiques.
À pH neutre, les bases azotées sont non-ionisées. Les charges ne proviendront donc que des
groupes phosphates. Comme on a dans l'exemple suggéré trois phosphate formant les liaisons
phosphodiester, on aura 3 x (1-) = 3 charges négatives.
6.10. Structure des acides nucléiques.
Une fois l'ADN circulaire dénaturé, les deux brins, quoique séparés, forment deux cercles qui
s'enchevêtrent. Au cours de la renaturation, il se retrouvent donc beaucoup plus facilement que
les brins complémentaires séparés d'un ADN linéaire dont la rencontre s'effectue au hasard des
collisions.
6.11. Structure des acides nucléiques.
La température de fusion dépend de la force ionique: en diminuant la force ionique, on abaisse la
température de fusion. Dans le cas extrême d'une force ionique nulle, la répulsion électrostatique
à l'intérieur de l'ADN, dont les groupements ne sont pas protégés par des contre-ions, est
suffisante pour réduire la température de fusion à moins de 20oC.
6.12. Structure des acides nucléiques.
L'ADN sous la forme B a une longueur de 3,4 nm (34 A) pour 10 paires de bases. Le
chromosome de E. coli, avec 4 000 kb (donc 4 000 000 pb), possède ainsi une longueur de 1,36 x
106 nm, soit près de 1,4 mm.
6.13. Synthèse des acides nucléiques.
Lors de l'expérience de Meselson et Stahl, on incube d'abord les bactéries dans un milieu de
culture ne contenant que du 15N, et on transfère ensuite les cellules dans un milieu ne contenant
que du 14N. Les résultats suivants sont alors obtenus:
Après 0 génération: 100% ADN lourd :
Après 1 génération: 100% hybride :
Après 2 générations: 50% hybride, 50% léger
Après 3 générations: 25% hybride, 75% léger.
62
6.14. Synthèse des acides nucléiques.
Le brin de départ (+) est composé de: 10% A, 20%G, 30%C et 40%T. Suite à sa réplication, le
brin (-) qui lui est complémentaire aura la composition: 40%A, 30%G, 20%C et 10%T (parce
que A s'apparie uniquement avec T, et C uniquement avec G). Enfin, lors de la transcription du
brin (-), l'ARN formé possédera une composition en base qui lui sera complémentaire, soit
10%A, 20%G, 30%C et 40% U.
6.15. Synthèse des acides nucléiques.
Cette observation ne peut s'expliquer que si le génome de E. coli s'est répliqué 1 1/2 fois lors de
la séparation physique des bactéries.
**6.16. Synthèse des acides nucléiques.
a) comme aucune molécule hybride n'est obtenue, nous devons conclure qu'un mécanisme de
réplication conservatif a lieu, au cours duquel les brins servant de gabarit reforment le duplex
initial après chaque ronde de réplication.
b) La présence d'ARN polymérase suggère qu l'ADN bactérien est d'abord transcrit en une
molécule d'ARN. Par la suite, cet ARN (résistant à la ADNase) est converti en ADN (sensible à
la ADNase) via la réduction du carbone 2' par la nouvelle activité enzymatique et le NADH.
Finalement, cet ADN sert de gabarit à l'ADN polymérase, formant une molécule d'ADN
bicaténaire identique au duplex parental initial.
6.17. ARNm et transcription.
a) L’introduction de mutations par absence d’activité d’édition est un phénomène aléatoire
n’affectant qu’un petit nombre de copies d’un ARN donné. De plus, chaque ARNm a une demivie très courte et il ne dirige la synthèse que de quelques molécules de protéines avant d’être
dégradé. L’introduction de mutations dans l’ARNm n’affectera donc qu’une infime minorité des
molécules d’une protéine donnée, ce qui sera sans effet apparent pour la cellule.
b) L’utilisation d’un intermédiaire ARN afin de synthétiser l’ADN résulterait dans l’apparition
rapide de mutations dans le matériel génétique de l’organisme à cause de l’incapacité de l’ARN
polymérase à corriger les erreurs survenues lors de la transcription. Ceci explique entre autre
pourquoi certains virus à ARN (p.ex. HIV) possèdent un taux de mutation très élevé et peuvent
ainsi échapper à plusieurs formes traditionnelles de thérapie anti-virale.
6.18.ARNm et transcription.
La courte demi-vie des ARNm permet 1) de se débarrasser rapidement de transcrits ayant subi
des mutations, et 2) de réguler rapidement l’expression des gènes. En effet, l’arrêt de la
transcription d’un gène sera suivie rapidement de la dégradation complète des ARNm
correspondants, assurant ainsi un arrêt rapide de la synthèse de la protéine encodée par ce gène.
6.19. ARNm et transcription.
a) La vitesse maximale de transcription étant de 4,300 nucléotides par minute (70 nucléotides par
seconde x 60 secondes), un gène de 6,000 pb sera alors transcrit en approximativement 1.4
minutes.
63
b) Étant donné que 70 pb sont couvertes par chaque molécule d’ARN polymérase, on aura qu’un
maximum de 86 molécules de polymérase pourront se retrouver attaché à ce gène à un instant
donné.
6.20.Codage des protéines.
a) À l'aide du code génétique, on a la séquence en acides aminés suivante:
AGU CUC UGU CUC CAU UUG AAG AAG GGG AAG GGG
Ser - Leu - Cys - Leu - His - Leu - Lys - Lys - Gly - Lys - Gly
b) Le résultat des mutations sera:
G
AGU GCU CUG UCU CCA UUU GAA GAA GGG AAG GGG
Ser - Ala - Leu - Ser - Pro - Phe - Glu - Glu - Gly - Lys - Gly
6.21. Codage des protéines.
a) Commençons par convertir la séquence en acides aminés du type sauvage en séquence en
nucléotides:
- Tyr - Lys - Ser - Pro - Ser - Leu - Asn - Ala - Ala - Lys A
UAU - AAA - UCX - CCX - UCX - UUG - AAC - GCX - GCX - AAG C
G - AGU
- AGU - CUX
U
A
C
C
Convertissons maintenant la séquence en acides aminés du mutant en séquence en nucléotides:
- Val - His - His - Leu - Met - GUX - CAU - CAU - UUA - AUG
C
C
G
- CUX
Le mutant n'a donc pas pu être formé par une seule mutation: on a besoin d'une mutation pour
changer la séquence sauvage en séquence mutante, et d'une seconde mutation pour faire
l'opération inverse (i.e. mutant à sauvage).
Si l'on étudie attentivement les séquences sauvages et mutantes, on s'aperçoit que la séquence
mutante peut être obtenue suite à la délétion de la septième base de la séquence sauvage (i.e. le A
du codon AGU de Ser). On obtient effectivement:
64
Sauvage:
Délétion:
A
UCX - CCX - UCX - UUG - AAC
AGU
- AGU - CUX
U
C
C
GU - CCX - UCX - UUX - AAU
C
La lecture du délétant nous donne donc les codons suivants:
GUC - CXU- CXU - UAA - AU
C
G
C
En remplaçant les X par A, on constate que cette séquence correspond à celle du mutant:
GUC - CAU - CAU - UUA - AUVal - His - His - Leu Enfin, l'insertion d'un G à la fin de cette séquence nous donne le dernier codon (AUG/Met) et
replace le cadre de lecture à son état original.
b) La séquence en bases de l'ARNm qui code pour les cinq acides aminés du type sauvage qui
sont différents dans le mutant est:
AGU - CCA - UCA - CUU – AAU-G
délétion
insertion
6.22. Codage des protéines.
a) Commençons par écrire la séquence fournie sous la forme d'ADN double brin:
5' TCGTTTACGATCCCCATTTCGTACTCGA 3'
3' AGCAAATGCTAGGGGTAAAGCATGAGCT 5'
La séquence du brin complémentaire est donc:
5' TCGAGTACGAAATGGGGATCGTAAACGA 3'
b) la séquence en bases de l'ARN transcrit à partir du brin fourni sera identique à celle du brin
complémentaire, à l'exception près de la présence d'uracile à la place de thymine:
5' UCGAGUACGAAAUGGGGAUCGUAAACGA 3'
65
c) La séquence en acides aminés est obtenue en séparant d'abord la séquence de l'ARNm en
codons:
5' UCG AGU ACG AAA UGG GGA UCG UAA ACG A 3'
Ser-Ser-Thr-Lys-Trp-Gly-Ser-Stop
d) La délétion du second T de l'extrémité 3' du DNA nous donne la séquence en nucléotides
suivante:
T
5' TCG TTT ACG ATC CCC ATT TCG ACT CGA 3'
La séquence en ARNm nous donne:
5' UCG AGU CGA AAU GGG GAU CGU AAA CGA 3'
Et la traduction de cette séquence nous donne:
Ser-Ser-Arg-Asn-Gly-Asp-Arg-Lys-Arg
6.23. Génie génétique.
L’enzyme EcoR I coupe uniquement de la manière suivante :
GAATTC
CTTAAG
G
CTTAA
+
AATTC
G
Dans le fragment en question, il n’existe qu’un seul site de reconnaissance pour l’enzyme
EcoR I, ce qui donnera, suite à la digestion avec cette enzyme, les fragments suivants :
5’
3’
ATGCTCGATCGATCG3’
TACGAGCTAGCTAGCTTAA5’
5’
+
AATTCTATAGCCCGGGCTGGATCCAGGTACCAAGTTAAGCTTG3’
3’
GATATCGGGCCCCGACCTAGGTCCATGGTTCAATTCGAAC5’
6.24. Génie génétique.
L’enzyme BamH I coupe uniquement de la manière suivante :
GGATCC
CCTAGG
G
CCTAG
+
GATCC
G
Dans le fragment en question, il n’existe qu’un seul site de reconnaissance pour l’enzyme BamH
I, ce qui donnera, suite à la digestion avec cette enzyme, les fragments suivants :
66
5’
ATGCTCGATCGATCGAATTCTATAGCCCGGGGCTG3’
3’
TACGAGCTAGCTAGCTTAAGATATCGGGCCCCGACCTAG5’
+
5’
3’
GATCCAGGTACCAAGTTAAGCTTG3’
GTCCATGGTTCAATTCGAAC5’
6.25. Génie génétique.
L’enzyme Sma I coupe uniquement de la manière suivante :
CCCGGG
GGGCCC
CCC
GGG
GGG
CCC
+
Dans le fragment en question, il n’existe qu’un seul site de reconnaissance pour l’enzyme Sma I,
ce qui donnera, suite à la digestion avec cette enzyme, les fragments suivants :
5’
ATGCTCGATCGATCGAATTCTATAGCCC3’
3’
TACGAGCTAGCTAGCTTAAGATATCGGG5’
+
5’
GGGGCTGGATCCAGGTACCAAGTTAAGCTTG3’
3’
CCCCGACCTAGGTCCATGGTTCAATTCGAAC5’
6.26. Génie génétique.
L’enzyme Kpn I coupe uniquement de la manière suivante :
GGTACC
CCATGG
GGTAC
C
+
C
CATGG
Quant à l’enzyme Hind III, il ne coupe que de la façon suivante :
AAGCTT
TTCGAA
A
TTCGA
+
AGCTT
A
Dans le fragment en question, il n’existe qu’un seul site de reconnaissance pour chacun de ces
enzymes, ce qui donnera les fragments suivants :
67
5’
ATGCTCGATCGATCGAATTCTATAGCCCGGGGCTGGATCCAGGTAC3’
3’
TACGAGCTAGCTAGCTTAAGATATCGGGCCCCGACCTAGGTC5’
+
5’
CAAGTTA3’
3’
CATGGTTCAATTCG5’
+
5’
3’
3’
AGCTTG
AC5’
6.27. Génie génétique.
a) Afin de déterminer la longueur des fragments de restriction obtenus, nous devons tout d’abord
dessiner le graphe du log de la longueur des molécules standard en fonction de la distance
migrée. Ce graphe est donné ci-dessous.
4.5
4.3
4.1
Log longueur
3.9
3.7
3.5
3.3
y = -0.4529x + 5.8731
3.1
2.9
2.7
2.5
3
3.5
4
4.5
5
5.5
Distance migrée (cm)
6
6.5
7
Ensuite, grâce à ce graphe, il est facile de déterminer, par la distance migrée par les différents
68
fragments de restriction, quelle sera leur longueur. Les résultats obtenus sont indiqués dans le
tableau suivant :
Fragment
1
2
3
4
5
6
Apa I (pb)
48,500
10,085
Pvu I (pb)
48,500
35,790
26,250
11,930
BamH I (pb)
48,500
41,730
34,500
27,920
22,345
5,505
b) Comme une seule des extrémités 5’ est marquée radioactivement, la longueur des fragments
de restriction visualisés en autoradiographie nous donne la distance entre l’extrémité marquée et
le site de restriction. De plus, comme les conditions expérimentales résultent en une digestion
partielle de l’ADN, on obtiendra un mélange de fragments de longueur différente pour les
enzymes coupant plus qu’une fois : la longueur de chaque fragment indiquera alors la position
(toujours par rapport à l’extrémité 5’ marquée) d’un des sites de restriction de l’enzyme. Ainsi,
pour l’enzyme Apa I, l’obtention de fragments de 10,085 pb et de 48,500 pb indique que Apa I
ne coupe qu’une seule fois à une distance de 10,085 pb en 3’ de l’extrémité marquée. Grâce à ce
raisonnement, on peut obtenir la carte de restriction suivante :
BamHI ApaI PvuI
BamHI PvuI BamHI BamHI PvuI
69
BamHI
48500
41730
35970
34500
26250
27920
22345
11930
10085
5505
Bout marqué
radioactivement
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