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Mots clés
Dioïque, Poil urticant, Analyse florale, Plante hôte, Purin d’ortie, Plante médicinale
Photo n°1 : Lieu de prélèvement de l’ortie sur le campus
Généralités
Les orties appartiennent au genre botanique Urtica (de urere qui signifie brûler) de la famille
des Urticacées. Toutes ces espèces possèdent des poils urticants qui provoquent des sensations de
brûlure au touché. Ce genre est représenté par environ 125 espèces dont la plupart se répartissent
dans les régions tropicales ou subtropicales. L’Europe quant à elle compte 8 espèces, dont 5
présentes en France. En région parisienne, deux espèces seulement peuvent être observées :
Urtica dioïca et Urtica urens.
La grande ortie, ou Urtica dioïca, est présente dans toute l’Europe tempérée. On peut la
trouver jusqu’à 2500m d’altitude, sur des sols bien pourvus en matières organiques en cours de
décomposition, enrichis en azote (nitratophile) et en phosphate par l’activité humaine, à proximité
des zones habitées, aux abords des cultures, aux bords des eaux eutrophes, des chemins, des
friches… Cette ortie se développant aisément au voisinage des lieux habités par l’homme, elle est
dite anthropophile (8).
Pour le prélèvement des échantillons d’études, a été choisi un terrain de 15m2 environ, au bord
d’un étang (photo n°1) du campus de l’université d’Orsay. Le sol y est sableux avec des traces
orangées de fer oxydé, caractéristiques d’un sol inondé où l’eau s’est ensuite retirée. Il s’agit donc
un rédoxisol. L’humus est riche en matière organique (dismoder) et présente un pH de 5-6. C’est
donc un sol acide propice à priori favorable au développement des orties. Associés à Urtica
dïoîca, sont relevés de la consoude, du lierre, des ronces, des groseilliers, de l’angélique, des
salicaires, des aulnes et surtout cinq cyprès chauves. Ces derniers sont responsables en majeur
partie de l’acidité et de la forte teneur en matière organique du sol (les aiguilles mortes recouvrent
la quasi-totalité de la surface au sol).
1) Position systématique
Nous avons trouvé plusieurs classifications, différentes pour divers points. Celle donnée ici est
tirée de la classification phylogénétique du vivant (Lecointre et Le Guyader, Belin, 2001)